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EAN : 9782381990927
Editions Plume Blanche (05/03/2024)
4.43/5   49 notes
Résumé :
Vaelle a tout perdu.

Son frère d’abord, égorgé sous ses yeux. Son futur ensuite, puisqu’elle est désormais traquée par le puissant Bureau pour usage illégal de sa Voix.

Il ne lui reste qu’une chose : la vengeance. Elle se le promet : elle tuera Yervain, le membre du Bureau responsable du meurtre de son frère. Quel qu’en soit le prix. Peu importe les conséquences.

Son obsession pour Yervain l’entraîne de plus en plus loi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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COUP DE COEUR

Vaelle est une jeune femme dotée de la Voix, un pouvoir interdit et dangereux. le jour où son frère se fait égorger sous ses yeux, elle décide de tout mettre en oeuvre pour le venger.

La fantasy et moi, c'est une relation très compliquée, et pourtant j'ai adoré ce livre. Sur la forme, l'autrice a une très jolie plume, agréable et poétique, quelque fois plus nerveuse, d'autres plus douce. Je ne suis en général pas fan de l'écriture à la première personne qui est souvent utilisée comme une astuce de facilité, mais là Sacha Morage la maîtrise à la perfection. Nous vivons littéralement l'aventure par les yeux de Vaelle, nous sommes baignés dans sa vision biaisée du monde. Non seulement, l'immersion est totale, mais en plus, l'autrice s'en sert brillamment comme d'une technique de foreshadowing. Ainsi, se confrontent deux visions : celle de Vaelle, et celle du lecteur, qui lui voit les événements et les personnages d'un oeil plus neutre et peut ainsi deviner où tout cela nous emmène : Autant dire que j'ai adoré, parce que cette manière de procéder renforce encore l'intensité de la fin : c'est comme rouler à 200km/h tout en sachant déjà qu'un mur attend à l'extrémité de la route.

Sur le fond, les personnages sont extrêmement attachants, approfondis, creusés, au point d'en devenir organiques. La plupart du temps dans les histoires de vengeance, le personnage a déjà tout perdu, et j'ai trouvé ça très intéressant d'avoir pris cette idée à l'envers : contrairement à ce qu'elle pense, Vaelle n'a pas tout perdu. Son frère a été assassiné, mais elle est toujours en vie, elle a toujours Letrez, elle a sa famille, elle a sa place sur son île, elle a toujours son rêve de partir à Oferre pour s'y créer une nouvelle vie. Vaelle n'a pas tout perdu, elle est juste rongée par des sentiments qu'elle ne semble même pas appréhender. Vaelle, c'est une gamine qu'on a oublié d'aimer, qui traîne sa carcasse invisible, c'est un mouton de poussière abandonné sous un lit. L'injustice envers Juter est réelle, mais elle est surtout le déclencheur qui catalyse la rancoeur et la peine en haine. Vaelle ne veut pas juste être en vie, elle veut vivre la tête haute, elle veut exister.

Dans la continuité du point précédent, l'histoire avance assez lentement, et Vaelle ne dégringole pas au fond de l'abyme d'un seul coup, elle s'avance vers le bord à petits pas. Chacune de ses erreurs est ainsi rattrapable, elle a presque toujours le pouvoir de reculer, mais elle ne recule jamais. Elle se ment, elle s'endort avec ses illusions, avant que la réalité ne la noie de temps à autre. Et pourtant, même la tête sous l'eau, elle continue de se persuader que tout ira bien, que tout était nécessaire, alors que les limites sont explosées depuis bien longtemps. A ses yeux, tout est justifié. A ceux du lecteur, la cruauté se dissimule derrière une fausse façade de nécessité, transformant certains personnages en martyrs. Là-dessus, on pensera notamment au pauvre

Quoi qu'il arrive, les personnages sont ainsi dépourvus de manichéisme, ils ont tous leurs qualités et leurs défauts, leur force et leur fragilité. Vaelle elle-même n'est pas un monstre, juste une gamine étouffé par la dureté de la vie.

Concernant la fin, j'ai donc adoré l'effet de foreshadowing utilisé, et je la trouve parfaite. Magnifiée encore par . Malgré les horreurs commises par Vaelle, elle m'a beaucoup touchée, on a envie de la sauver jusqu'au bout. Envie de la secouer. Envie de lui faire prendre conscience que le plus grand châtiment qu'elle veut infliger, ce n'est pas au Bureau, c'est à elle-même. Vaelle n'a pas tout perdu, elle s'est seulement perdue elle-même, elle a confondu la culpabilité avec la peine, la vengeance avec la justice.

Un roman magistral.
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Dès que j'ai entendu parler du roman "La voix de la vengeance" de Sacha Morage, j'ai été immédiatement intrigué par son titre évocateur et son résumé captivant. En tant qu'amateur de littérature fantastique et fervent adepte de la maison d'édition Plume Blanche, je me suis plongé immédiatement dans la lecture, attiré par le fait que c'est un One Shot, offrant ainsi une expérience complète en une seule oeuvre et découvrir cet univers de vengeance et de mystère.

L'histoire suit Vaelle, une anti-héroïne complexe, ayant subi la perte tragique de son frère et poursuivie par le redoutable Bureau pour l'usage illégal de sa Voix. Déterminée à se venger de Yervain, le responsable de la mort de son frère, Vaelle s'embarque dans une quête sombre et obsessionnelle où la vengeance devient son unique motivation.

"La voix de la vengeance" a profondément marqué mon esprit grâce à son exploration complexe de la nature humaine à travers le personnage fascinant de Vaelle. Son évolution, de l'innocence à l'obsession, est brillamment dépeinte par l'autrice. J'ai été captivé par sa détermination implacable, même lorsque ses choix devenaient de plus en plus sombres et désespérés. L'écriture fluide et immersive de Sacha Morage m'a transporté dans un monde où les frontières entre le bien et le mal s'estompent, où chaque choix entraîne des conséquences inattendues.

L'une des forces de ce roman réside dans son exploration profonde des émotions humaines et des dilemmes moraux. L'autrice parvient à créer une atmosphère sombre et envoûtante qui m'a tenu en haleine jusqu'à la dernière page. J'ai également apprécié la manière dont elle a intégré des éléments de fantasy dans l'histoire, sans jamais perdre de vue le développement des personnages et l'intrigue principale.

Bien que unique en son genre, "La voix de la vengeance" m'a rappelé certains aspects du manga "Death Note", notamment dans la détermination du protagoniste à tout sacrifier pour atteindre son objectif de justice. Cependant, le roman de Sacha Morage possède sa propre identité distincte et offre une expérience de lecture tout aussi captivante et immersive.

En conclusion, "La voix de la vengeance" a été un véritable coup de coeur pour moi. C'est un récit sombre et envoûtant qui explore les méandres de la vengeance et de l'obsession. Je le recommande vivement à tous ceux qui recherchent une lecture immersive et émotionnellement intense, ainsi qu'à ceux qui sont fans de personnages complexes et de récits captivants.
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j'ai découvert Sacha et la voix de la vengeance grâce au réseau sociaux.

Les vidéos promotionnelles que Sacha a faites du livre et de son univers m'ont donné envie.

Je dois dire que je suis un peu dubitatif/mitigé pour un avis général.

La plume de Sacha est élaborée et florale, la lecture était très plaisante et fus rapide, car j'ai lu le livre en 4/5 jours.

Le worldbuilding est très bien fait, mais pour moi aurait pu aller plus loin sur l'explication du système des voix sur leurs origines et le recrutement par le bureau.

Mais aussi sur nos différents protagonistes leurs origines, je trouve que beaucoup de questions restent en suspens, mais je pense que cela est lié au fait que ce soit un one shot.

Le personnage principal qui est notre anti héroïne n'en ai pas vraiment une en tout cas dans ces intentions tout au long de l'histoire.

Les dialogues internes au personnage pour moi sont trop présents ou mal amené/mal employé, car plus j'avançais dans ma lecture plus cela me donnait l'impression que le personnage était suivi par un petit démon sur son épaule, et que finalement notre personnage principal interagissait avec cette double conscience.

Je trouve que la fin arrive très rapidement trop rapidement même, car beaucoup d'éléments trouvent leur solution un peu sortie du chapeau , encore une fois, je pense que cela est lié au one shot.

Mais la lecture étant prenante on ne s'arrête plus et on finit par foncer dans le mur, étant donné que la fin laisse des possibilités de suite ou du moins d'approfondissement.

Dans l'ensemble une lecture mitigée, car la plume et le style d'écriture sont excellent et permet de voyager dans l'histoire, mais les quelque détails manquant etc. nous font nous poser des questions.

Étant le premier livre de Sacha je vais continuer à la suivre sur les réseaux pour voir ces prochains projets et suivre son évolution.
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C'est avec de grandes attentes que j'ai commencé La Voix de la vengeance car on m'en avait vanté les mérites. Une fois n'est pas coutume, je n'avais pas lu (ou il y a très longtemps) le résumé au préalable et ai plongé à l'aveugle dans l'univers de Sacha Morage.

Mes attentes ont-elles été comblées ? Difficile à dire, mais deux choses sont sûres :

🗡 son univers est génial, à tel point que l'on regrette presque de ne pas le découvrir d'avantage.

🗡 je ne suis pas ressortie indemne de ma lecture.

L'intrigue de la Voix de la vengeance est extrêmement dérangeante. le titre annonce la couleur, on sait où on met les pieds : il s'agit d'une histoire de vengeance. Et qui dit vengeance dit déraison. le résumé l'explique d'ailleurs : "dans des sacrifices de plus en plus sanglants, et des ténèbres de plus en plus obscures. Jusqu'au point de non-retour.". L'autrice retranscrit remarquablement bien ce qu'il se passe dans la tête de Vaelle. Je dois d'ailleurs vous avouer que j'ai conservé une boule dans le ventre durant la quasi-totalité de ma lecture. L'appréhension, mais aussi l'incompréhension. Peut-on comprendre la vengeance de quelqu'un d'autre ? je n'en suis pas certaine. D'ailleurs, Vaelle semble plus d'une fois perdre la sienne de vue, s'y rattachant désespérément pour tenter de justifier ces actes. Au final, je ne sais pas si le lecteur sait ce qu'elle ressent réellement ni quelle est la réelle raison de ces choix. Tout peut-il être permis pour arriver à ses fins ? Même faire "pire" que ce que l'on reproche à l'autre ?

Vaelle est un personnage très complexe. Tout à l'amour inconditionnel qu'elle voue à son frère, le voir périr brutalement sans rien pouvoir y faire puis voir ce crime impuni agissent comme catalyseur sur sa psychée. La jeune-fille craintive et effacée, celle qui n'a pas pu esquisser le moindre geste pour sauver son frère va devenir une machine. Mensonge, manipulation. Vaelle va passer maitre dans l'art de se servir des autres pour parvenir à ses fins, gardant en ligne de mire l'objet de sa vengeance et regrettant parfois ses actions, non pas pour le mal qu'elles ont causé, mais parce que celles-ci pourraient lui nuire. Je n'arrive pas à savoir ce que je ressens pour la jeune-fille. Autant j'ai prié tout au long du récit pour qu'il ne lui arrive rien, redoutant le pire à chaque nouvelle décision risquée, autant je l'ai jugé égoïste, comprenant de moins en moins sa manière de faire, allant jusqu'à la trouver pathétique et mesquine. La plupart des personnages sont difficilement cernables, tous cachant une face plus sombre, tous capables de se retourner contre plus faible. Tous sauf Letrez peut-être. Ce pauvre Letrez.

Sacha Morage décrit bien le sentiment d'injustice qui nous anime lorsque le petit peuple se retrouve face au puissant : sans marge de manoeuvre, sans justice, sans aucune égalité des chances. Il faut devenir soi-même le puissant, quitte à écraser les autres pour ne plus subir. C'est la nature humaine dans sa plus extrême noirceur et, encore une fois, ça dérange.

L'autrice remue donc beaucoup de choses. Son écriture sonne juste puisqu'elle résonne. Son histoire nous dépasse. Nous réduit à la simple version de Vaelle, et à sa vision étriquée par la vengeance, par le sentiment d'impuissance qui l'étreint. Vraiment, en ressassant tout ça et en y posant les mots, je me rends compte comme ça bouillonne en moi. Oui, La Voix de la vengeance chamboule. On comprend ou non. On chercher à comprendre en tous les cas. Mais s'il faut dire si l'on a "aimé" ou non, l'exercice est plus compliqué. Au fond, je n'ai pas vraiment aimé cette histoire, elle est sombre, immorale, sans réelle lueur d'espoir. Mais la manière dont elle est racontée et la révolte qu'elle réveille… c'est une autre histoire.
Lien : https://sawisa.wixsite.com/y..
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Un one-shot qui n'est pas comme les autres. Je ne m'attendais pas à ça en lisant le résumé. Je suis allé de surprise en surprise !
Dans cette histoire, il n'est pas question de héros ou d'héroïne... mais d'une anti-héroïne 😉 En effet, on suit Vaelle, une jeune fille, qui n'a qu'un but : venger la mort de son frère, tué injustement. Elle est vraiment prête à tout. Vraiment tout.
Un roman page-turner plein de tension et d'aventure intense. le récit est prenant et assez divertissant. La plume est incisive, poétique et fluide. L'autrice a su exploiter une nouvelle magie très originale, la magie des Voix. Juste dommage qu'on en sache si peu... On découvre une nature humaine complexe. L'ambiance est sombre, malveillante et mystérieuse. J'aurai aimé plus de détails, de développement sur certains aspects de l'histoire et de l'univers. Une fin intéressante et inattendue. Surprise que ça s'arrête comme cela 🙂
Revenons à Vaelle. C'est clairement une anti-héroine à part entière. Elle, qui au départ, est une personne censée, voulant faire les choses proprement, change du tout au tout. Elle devient manipulatrice, égoïste, obsédée par sa vengeance. Même si, de base, c'était pour venger son frère, on découvre petit à petit qu'elle fait ça surtout pour elle-même, quitte à blesser les personnes qui l'entoure. Sinon, j'ai bien aimé les personnages secondaires gravitant autour de Vaelle. Ils ont leurs qualités et leurs défauts avec force et fragilité. Par contre, ils manquaient juste de profondeur pour les aimer encore plus 😊
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
𝑰𝒍𝒔 𝒎'𝒂𝒗𝒂𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒄𝒓𝒖 𝒑𝒆𝒕𝒊𝒕𝒆, 𝒇𝒂𝒊𝒃𝒍𝒆, 𝒖𝒏𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒑𝒆́𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒍'𝒐𝒏 𝒑𝒐𝒖𝒗𝒂𝒊𝒕 𝒅𝒊𝒓𝒊𝒈𝒆𝒓, 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒊𝒔𝒆𝒓, 𝒂𝒃𝒊̂𝒎𝒆𝒓 𝒆𝒕 𝒋𝒆𝒕𝒆𝒓 𝒍𝒐𝒓𝒔𝒒𝒖'𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒏𝒆 𝒑𝒍𝒂𝒊𝒔𝒂𝒊𝒕 𝒑𝒍𝒖𝒔. 𝑫𝒐𝒎𝒎𝒂𝒈𝒆, ��𝒐𝒎𝒎𝒂𝒈𝒆, 𝒅𝒐𝒎𝒎𝒂𝒈𝒆, 𝒅𝒐𝒎𝒎𝒂𝒈𝒆.
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C’était comme le soir dans mon lit, comme à l’adolescence sur les plages rouges de Terransson. Ma gorge qui se contracta différemment, la chaleur qui se diffusa, qui venait de mon centre de gravité, et qui remontait, de mes poumons à mes mots. Le changement subtil dans l’atmosphère qui me fit frissonner.
Et le moment où le mot frappa le garde. Où il s’arrêta d’un coup, une expression de surprise figée sur le visage, ses lèvres épaisses tordues comme sur le point de parler.
Je regrettai immédiatement. Qu’as-tu fait ?
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Mon frère, c’était un digne héritier de l’extrême sud, de notre peuple d’anciens pirates et d’aventuriers fous qui, pendant des siècles, avaient traversé les mers infinies pour chercher ses trésors engloutis et chasser ses animaux mythiques. Oui, un pur descendant des princes navigateurs légendaires. Jamais il n’aurait coopéré. Jamais.
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Lorsque les petites Voix sauvages Parlent pour se défendre, c’est toujours absolument fascinant de voir ces éclats colorés qui teintent l’air tout autour. Vous, pauvres profanes, vous ratez parfois de véritables œuvres d’art.
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Comme toutes les histoires de vengeance ou d’amour, la mienne commença par une obsession. Celle que j’avais pour Yervain du Bureau de Contrôle des Voix, depuis qu’il avait, au milieu d’une nuit d’été brûlante, tué mon frère.
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