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Allunia tome 1 sur 3
EAN : 9791094786956
440 pages
Editions Plume Blanche (06/04/2021)
4.14/5   188 notes
Résumé :
Enfermée dans une vie dénuée de sens, Leah cherche sa voie. Une chose est sûre : elle n’imaginait pas mourir foudroyée. Sauf que voilà, elle est bel et bien morte. À moins que ce ne soit un peu plus compliqué ? Traquée, embarquée par un groupe de rebelles, elle n’a d’autre choix que de se joindre à eux et de prêter allégeance à leur énigmatique leader, Zam.

Bienvenue sur Allunia où magie ancestrale et nouvelle technologie se côtoient intimement et où ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (67) Voir plus Ajouter une critique
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[Attention, ma critique comporte des spoils]
J'ai découvert Tiphs par l'intermédiaire d'Alexiane de Lys, dont je suis très fan et dont j'ai lu tous les romans. de fait, j'ai parcouru ce monde fantastique qu'est Allunia par le prisme lyséen. Aussi, je me risquerai à comparer Alexiane de Lys à Tiphs, non pas en ayant pour intention de réduire Tiphs à une sorte de reproduction imparfaite de la première, mais simplement car c'est une comparaison qui me parle bien et que je trouve pertinente.
En découvrant le résumé, je me sentais un peu comme Leah, c'est-à-dire perdu. Désorienté même. Et j'avoue que c'est cela qui fait que je n'ai pas tout de suite acheté le roman lorsque je l'ai vu – pour la première fois – sur Instagram. Mais finalement, c'est l'aspect mystérieux du monde presque féérique qui s'entrouvrait à moi ainsi que la fin de ma lecture du livre « de Sang d'Ecume et de Glace » qui m'ont conduit à prendre mon courage à deux mains pour me plonger dans ce nouvel univers onirique.
Ensuite, j'ai été captivé par le début in media res du prologue, qui fait écho aux prologues des romans d'Alexiane de Lys. J'espère qu'on en apprendra plus dans le Tome II, ce dont je ne doute pas.
Mais par la suite, c'est un roman à la troisième personne écrit au passé qui s'est présenté à moi. Et cela m'a demandé un certain temps d'adaptation, étant donné que tous les romans d'Alexiane de Lys sont écrits à la première personne du singulier, et presque tous au présent.
Cependant, je trouve que les deux types de narrations revêtent leurs avantages respectifs. La première personne permet d'être dans la peau du personnage, de vivre l'histoire à travers ses yeux, ses sensations et ses pensées. On est emporté du réel au fantastique par l'intermédiaire d'un bateau qui dériverait dans une tempête et dans lequel on se retrouverait piégé : et ce bateau, c'est la conscience du protagoniste. On EST le personnage lui-même. Et, tout au cours de l'histoire, on dénoue les noeuds de l'intrigue tout comme le personnage principal procède dans son propre esprit et – plus intimement – dans son propre coeur.
La troisième personne – que m'a refait découvrir Tiphs en profondeur – a quant à elles de nombreux points forts qu'il convient de souligner. J'ai notamment remarqué que ce point de vue externe – une sorte d'omniscience qui s'entrouvre et se referme au gré des nécessités de l'intrigue – permet de s'abstraire de la subjectivité d'un personnage pour se rapprocher de celle d'un autre. le lecteur attentif aura plusieurs fois remarqué cette valse de focalisation, notamment autour de Zam et de Leah. On a parfois l'impression de vivre la situation à travers les yeux de l'un pour ensuite basculer dans la peau de l'autre. Cette troisième personne autorise aussi une décentration de ce que l'on pourrait nommer le « noyau protagonistique », c'est-à-dire tous les personnages tournant autour de la protagoniste (Leah). Et pour témoigner de ce changement de point de vue (qui donne l'impression de regarder un film palpitant à travers notre conscience qui nous intime à tourner les pages plus vite que nos mains ne le peuvent), il ne serait pas étonnant de mentionner la « dualité Leah-Anya ». Je parle de dualité car elles comportent chacune leur propre noyau scénaristique mais au sein du même univers fantastique. Toutefois, le dénouement nous laisse à penser que leurs histoires se tournent autour de plus en plus vite… puis qu'elles finiront par se ressembler contre Kahini. Ainsi, la troisième personne permet une navigation entre les subjectivités des divers personnages et également une décentration qui guide le lecteur vers une appréciation générale et extérieure de l'univers allunien.
Maintenant que nous avons parlé première et troisième personne, il est temps d'évoquer le style. Celui de Tiphs (qu'on va appeler le style tiphéen parce que c'est joli et parce qu'il faut bien trouver un adjectif à Tiphs) diffère beaucoup du style lyséen, et à mon plus grand plaisir, car cela apporte une richesse stylistique remarquable !
Tiphs procède à beaucoup plus de descriptions, et qui sont narrées dans un lyrisme et une poésie bien plus soutenues que chez Alexiane de Lys, qui de son côté, m'a semblé préférer tisser l'histoire dans le vif de l'action, pour ne garder les descriptions détaillées que pour les scènes les plus décisives. Toutefois, le côté relevé de l'écriture tiphéenne contraste avec des dialogues issus de la vie de tous les jours, en témoigne la présence de gros mots. Je mentionne leur présence car elle a pour intérêt de rendre les dialogues plus réels à mon sens. Je veux dire par là que je trouve qu'un personnage en colère qui ne profère pas la moindre vulgarité me semble encore inhibé au plus profond de lui-même, et cela empêche peut-être le lecteur d'intimement s'attacher à lui. Néanmoins, je comprends le désir lyséen d'éliminer la quasi-totalité des gros mots car cela pourrait en quelque sorte gâcher la littérature et que ce ne sont pas de jolis termes à écrire dans un roman (voir la publication d'Alexiane de Lys sur Instagram à ce sujet). Cette dernière décrit certes moins, mais j'ai eu le sentiment qu'elle mettait plus l'accent sur les dialogues, là où Tiphs semble construire un équilibre entre des descriptions romanesques et des échanges riches mais parlés dans un langage de tous les jours.
En ce qui concerne les personnages, j'ai trouvé qu'ils avaient chacun une personnalité très marquée (tous sont vraiment uniques et se ressemblent peu, ce qui est assez difficile à écrire, mine de rien !). J'ai beaucoup aimé Alinoé, mais je crois que j'ai un faible pour Sian, car c'est son côté aimable – presque angélique – qui m'a fait m'attacher à elle. Cependant, Leah reste un peu ma favorite. Pourquoi ? Car elle semble en guerre perpétuelle contre elle-même. Sa propre psyché lui joue des tours et ses émotions la prennent en tenaille. Zam semble être là tantôt pour réguler la jeune femme, tantôt pour la pousser à se transcender. J'ai toutefois eu plus de mal à m'attacher à Leah que à Cassiopée, par exemple (dans « Les Ailes d'Emeraude »), et je pense que mon habitude pour la première personne a dû jouer un rôle là-dedans. Néanmoins, au bout de la moitié du roman, je pense pouvoir affirmer que je me suis attaché AUX personnages. Et c'est là la grande différence d'attachement qui s'est opéré dans ce roman tiphéen par rapport à toutes les oeuvres lyséennes. Dans ces dernières, la première personne fait qu'on a plus tendance à s'attacher à la protagoniste et que les autres personnages demeurent souvent assez secondaires (même les plus éminents d'entre eux). Néanmoins, chez Tiphs, le côté détaché et voyageur de la troisième personne nous mène sur les eaux mouvementées d'un creuset où interagissent diverses subjectivités. Ainsi, je ne me suis pas attaché qu'à Leah mais à la plupart des personnages (sauf Tara, je n'arrive pas à ne pas la détester celle-là, mais je pense que c'est normal !).
Un petit point à noter que je qualifierai de défaut pour ce roman, bien qu'il puisse également s'agir d'une qualité, c'est le fait qu'on soit dès le début perdu dans un monde dont on ne connaît rien. Et c'est cela qui m'a bloqué dans le processus d'attachement aux personnages ainsi qu'à l'univers onirique dans son ensemble, je pense. Alors certes, on se met dans la peau du personnage principal (Leah) et on parvient à ressentir son trouble. Cependant, cette irruption presque supraluminique dans le fantastique ainsi que le côté pressant des premiers chapitres fait qu'on se sent presque kidnappés par la narration. On ne découvre pas vraiment le monde, on ne fait que l'entrapercevoir. La beauté de Dianoia est à couper le souffle, mais ne connaissant pas vraiment cette cité, nous avons du mal à nous attacher à son sort, je pense. Néanmoins – et pour finir là-dessus – je pense que cet aspect urgent de l'intrigue dans un univers inconnu aura nécessairement des avantages ET des inconvénients, et que l'auteure a de toute façon dû faire un choix, et que ce choix sera pertinent si le lecteur sait en distinguer les points positifs. Mais dans tous les cas, c'est une décision qui revient à l'écrivaine dans le tissage d'une histoire qui a pris racine dans le creuset de son imagination intime.
Un petit mot sur la fin, désormais. Honnêtement, j'étais mitigé. Elle est survenue de manière un peu brutale et laisse à mon sens un peu trop de liberté au lecteur pour imaginer la suite. J'aurais trouvé cela plus captivant si l'auteure avait plus ciblé la suite de l'histoire, en nous montrant plus précisément (mais pas trop non plus) ce vers quoi l'on pourrait se diriger. C'est une gymnastique de suspense assez difficile à mettre en oeuvre, pour être honnête.
Par rapport au suspense d'ailleurs, je trouve cela génial d'en semer quelques graines à la fin de chaque chapitre (Alexiane de Lys le fait presque systématiquement) car cela donne envie de tourner la page et rend l'intrigue plus vivante. Je trouve que cette dose de suspense a parfois manqué, et le fait qu'on soit piégé dans un univers dont on ne connaisse rien a dû contribuer à rendre difficile l'implémentation d'un suspense bien dosé à la fin de chaque chapitre. Et ce suspense, encore convient-il de ne pas l'exagérer pour qu'il ne soit pas rendu trop artificiel et donc qu'il perde de sa puissance. En outre, la troisième personne nous faisant naviguer entre Leah et Anya (les deux noyaux de l'histoire selon moi) rendait plus ardue les « transitions à suspense » entre les chapitres des deux personnages respectifs.
Enfin bon, tout cela pour dire que j'ai quand même adoré Allunia, et que j'attends avec impatience la sortie du Deuxième Tome ! (Et puis je suis sûr que Zam n'est pas mort. le mec a dix mille cicatrices, je ne vois pas en quoi quelques rochers permettraient de se débarrasser de lui !).
Et pour finir (vais-je finir ma critique un jour ?), j'ai adoré les illustrations sur les numéros de pages, les transitions au sein des chapitres, les entêtes des chapitres eux-mêmes et puis la page de couverture ! N'oublions pas que Tiphs est illustratrice ! Alors Tiphs, si tu vois ce message, continue comme ça ! Dessine-nous tes illustrations aussi harmonieuses que ton style est lumineux, car cela ravive l'histoire et la rend encore plus concrète dans notre esprit !
P.S : j'ai adoré le passage avec le nocturial.

SHDB.
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Challenge plumes féminines 2024 – n°4

Roman découvert grâce à quelques critiques élogieuses sur Babelio. Par la suite, sa superbe couverture m'a fait de l'oeil sur Audible. Auteure totalement inconnue pour moi mais dont le résumé m'intriguait beaucoup.

À peine j'en avais écouté 1h que l'univers m'avait happé ainsi que l'avenir incertain de Léa. Que va-t-il donc lui arriver dans ce nouveau monde ? Que s'est-il donc passé pour qu'elle y atterrisse ? Malgré son envie d'en savoir plus (et nous avec), de nombreux secrets lui sont cachés pour son bien et celui de la rébellion. À son arrivée sur Allunia, elle a été récupéré in extremis par la rébellion plutôt que par les soldats de la ville. Son début dans ce monde va s'avérer compliqué et douloureux, d'autant plus qu'elle se pose de multiples questions (et pas toujours dans le bon sens). Ceux de la rébellion l'ont accueilli à bras ouverts et elle se demande encore comment elle peux rentrer chez elle. Pour ma part, j'ai été rapidement immergée dans ce monde inconnu et par sa destinée originale. Je voulais toujours en savoir plus sur cet univers ainsi que sur la 2nde narratrice. Qu'est-ce qui les rapprochera ? Qu'ont-elles en commun ? Grâce à des évènements indépendants de sa volonté, Léa va devoir voyager dans ce monde insolite et le découvrir un peu plus avec les us et coutumes de certains villages. Difficile d'en dire plus sans dévoiler tout le développement de l'histoire dans ce 1er tome. J'espère juste que la suite sera à la hauteur de celui-ci. La fin est telle qu'il me tarde d'en continuer l'écoute. Malheureusement, il faut que j'attende d'avoir des crédits gratuits audio (chez Audible) pour acheter les 2 tomes suivants.

Comme vous l'aurez compris, ce 1er tome a été un gros coup de coeur et dès que je peux, j'en continue la lecture pour en savoir plus sur l'avenir de Léa dans ce nouveau monde comme celui d'origine, ainsi que sur cette 2nde narratrice. Quel est son rôle dans tout ça ? En tout cas, le style de l'auteure est très agréable et bien imagée pour nous faire découvrir son univers. Ce 1er tome a d'ailleurs été dévoré en 3 jours. Si vous êtes amateurs de mondes parallèles, je vous conseille très fortement de découvrir ce 1er tome.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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J'ai lu Allunia de Tiphs et je ne vais pas tourner autour du pot : j'ai détesté ce livre (et mon avis va être très salé donc vous voilà prévenus) ! Ça ne commençait même pas si mal pourtant. L'histoire était assez clichée du départ et les personnages très caricaturaux, mais ça n'était pas désagréable à lire pour autant. Les chapitres s'enchaînaient avec fluidité et l'écriture n'était pas déplaisante.

Oui mais voilà, à mesure que l'histoire s'installait, on comprenait petit à petit que l'univers de fantasy était plutôt un prétexte et qu'il s'agissait avant tout d'une romance, et pas la plus subtile des romances ! Honnêtement, c'était digne de la fantasy YA anglophone du début des années 2000, et ça, ça ne passe plus du tout avec moi (c'est évidemment un avis qui m'est personnel pour le coup).

Ceci étant dit, le plus gros point noir de cette histoire, c'est vraiment les personnages. A commencer par Leah, un des personnages les plus insupportables que je n'ai jamais rencontré. Je pense que l'autrice essaye de nous la vendre comme un personnage badass, mais ça n'est ni plus ni moins qu'une gamine colérique, capricieuse et profondément immature.

A chaque fois que l'histoire redevenait prenante, Leah venait tout gâcher avec ses états d'âmes incessants, alternant crises de colère et épisodes de culpabilité et de lamentation : « qui suis-je pour oser critiquer Zam alors qu'il est si spécial ?! ». Merci pour cette leçon de dignité Leah…

L'autre personnage insupportable, à son insu, c'est le fameux Zam. Je dis à son insu puisque ce n'est même pas sa personnalité qui m'a posé problème (il n'en a pas vraiment donc c'est vite vu). le souci c'est la façon dont il est décrit… Zam et ses énormes biceps. Zam et ses pectoraux de compétition. Zam et ses abdos sur lesquels Leah a failli s'assommer (véridique) et qu'elle décrit plus tard comme étant « si marqués qu'ils pourraient éborgner quelqu'un ». Zam qui est sûrement bien gaulé mais qui a globalement le charisme d'une huître. Dire d'un personnage qu'il est un leader charismatique n'a pas beaucoup d'intérêt si absolument rien ne le prouve tout au long du récit.

Alors certains des personnages secondaires relèvent un peu le niveau, c'est vrai. Et il y a même quelques idées intéressantes ! Mais ça n'est pas suffisant, en ce qui me concerne, pour rattraper les deux personnages principaux. Si vous voulez du divertissement un peu facile qui se lit bien, allez-y, mais si vous êtes allergiques aux clichés, j'aurais du mal à vous le conseiller…
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J'ai adoré ma lecture. L'écriture est belle et prenante, et l'univers vraiment captivant. Sans parler du graphisme du livre qui est un vrai plaisir pour les yeux. Les illustrations sont splendides, j'ai adoré !

La trame de l'histoire est assez simple, mais très efficace et le message subtile derrière les enjeux du roman est validé. L'histoire est bien travaillée et j'ai adoré découvrir ce nouveau monde, même si j'aimerais en savoir encore un peu plus sur ce monde dans lequel on est plongé.

L'histoire est aussi bien encré dans la romance. C'est une romance assez prévisible, mais elle ne m'a absolument pas dérangé. Les réactions des deux personnages, particulièrement celles de Léah (le personnage principal), sont parfois bien frustrantes. Des malentendus et des petits dramas débutent facilement entre eux par manque de communication. Mais finalement, c'était une frustration amusante qui m'a fait m'attacher aux personnages malgré leurs défauts.

Les personnages secondaires sont très bien travaillés, ils m'ont beaucoup plu ! Et cette fin était renversante, j'ai vraiment hâte de découvrir la suite !
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Un coup de coeur intergalactique !

Bon je pense que mon avis est largement influencé par la très bonne impression que m'ont donnée les 50 premières pages : de l'introduction de personnages, d'enjeux et d'univers comme je n'en avais pas lu depuis longtemps ! Après, quelques passages un peu rapides, quelques simplicités dans l'intrigue et une insistance sur la romance auraient pu me sauter aux yeux dans un autre livre, mais là ça ne m'a pas dérangée : j'étais complètement dedans pour diverses raisons...

La raison principale sont les personnages. Bon, ils sont aidés par le fait qu'à part l'héroïne, le premier qu'on voit est mon chouchou Alinoé (il est juste... génial). Mais les autres se défendent bien : Leah est une héroïne assez forte malgré ce qui lui arrive. J'ai lu quelque part que des gens trouvaient que c'était une pleurnicheuse et qu'elle faisait des caprices, mais j'ai globalement l'impression que les lecteurices de Young Adult aujourd'hui en attendent beaucoup trop des étudiantes de 20 ans de notre monde XD Moi, à sa place, j'aurais fui (#InstinctDeSurvie). Les rebelles, à part Alinoé, sont super aussi : chacun a sa personnalité et la dynamique, peut-être un peu éculée en fantasy YA, fonctionne bien, est maitrisée et m'a arraché quelques sourires : je n'attendais rien de plus. Ensuite, il y a Anya, qui ajoute une vraie plus-value à l'intrigue. Je ne dévoilerai rien d'elle pour ne pas spoiler, mais son point de vue est un vrai rafraichissement dans l'histoire une fois que les bases sont posées et relance les différents enjeux (en plus, elle est très chouette aussi ^^). le méchant est plus effacé, ce qui n'est pas pour me déplaire : l'absence rend la menace plus forte par son abstraction. J'aime en découvrir très peu sur lui, petit à petit, et j'ai hâte d'avoir "le fin mot de l'histoire" dans le tome 2.

L'intrigue en elle-même n'est certes pas des plus originales, mais j'aime beaucoup comment Tiphs a réinventé le thème de la réincarnation dans un autre monde. Premièrement, par les personnages comme je viens de le dire. Leah n'est pas l'élue surpuissante, venue d'ailleurs pour sauver cet autres monde, comme on retrouve souvent, mais au contraire a du mal à trouver sa place dans la lutte des rebelles. J'ai trouvé cet enjeu plus "psychologique" très cohérent, et c'est un excellent moteur de l'intrigue en plus de m'avoir fait davantage adhérer au personnage. Il est vrai que la romance occupe une grande place dans ce tome 1 et déteint sur l'intrigue principale. J'attends aussi beaucoup du tome 2 par rapport à cet élément : je pense, sans pouvoir l'affirmer, que la romance sera moins là dans le 2 et qu'elle était ici nécessaire justement pour l'intrigue... Mais je n'irai pas plus loin dans mes théories pour ne pas spoiler. En tout cas, malgré ma répulsion pour les romances YA, elle ne m'a pas tellement dérangée (le fait qu'elle ne soit pas toxique y joue, évidemment XD ).

La troisième raison et troisième dose d'originalité est l'univers. J'ai directement été enchantée par les descriptions des différentes villes et lieux rencontrés, par les enjeux politiques, par la technologie de ce nouveau monde et par sa "magie" liée aux âmes. Nous découvrons tout ça petit à petit à travers les yeux de Leah, ce qui est très intelligent pour ne pas surcharger le lecteur d'infos, ou par le point de vue de persos natifs de ce monde lorsqu'il est utile d'avoir un peu plus de précisions. J'ai bien aimé avoir ainsi plus d'informations que les différents personnages : ça me permet de réfléchir et d'échafauder mes propres théories hehe. Évidemment, de nombreux secrets restent à découvrir et c'est une raison de plus de se jeter sur le tome 2 !

Je parlerai aussi d'un style simple très bien maitrisé ! Dans les dialogues ou les scènes d'action, par exemple, certaines phrases bien placées se résument à un seul mot : sans être trop présent, ce procédé rajoute du punch et donne vraiment un plus au plaisir de lecture. On sent que l'écriture est travaillée, réfléchie pour s'accorder avec l'histoire et avec les différents points de vue : un vrai régal !

Enfin, je ne peux écrire une chronique sur Allunia sans aborder son aspect visuel ! Chez Plume Blanche, les mises en pages et couvertures sont généralement excellentes, mais là, sous le crayon de Tiphs, chaque en-tête de chapitre se voit accompagnée d'un dessin représentant ce qu'il s'y passe. Les personnages nous montrent également leurs frimousses à la fin et ça ne peut que me faire davantage adhérer à leur histoire et à l'univers ! Franchement, ce roman est un petit bijou : beau à l'intérieur et à l'extérieur haha ! ^^

Voilà voilà !
Comme dit plus haut, j'ai vraiment été hypée par les premiers chapitres donc certains défauts ont pu m'échapper, mais ce roman fut un réel plaisir du début à la fin et c'est tout ce qui compte pour moi. Je n'ai qu'une hâte : foncer sur le tome 2 !
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
- Un nocturial, lui expliqua-t-il enfin, est l'un des plus prédateurs d'Allunia. Et quand je dis grand, je veux dire sa gueule est assez large pour nous avaler tous les deux en une seule bouchée.
- Je croyais qu'il n'y avait pas d'animaux mangeurs d'hommes ici.
- Techniquement, c'est vrai, ils ne mangent pas les humains, mais ils peuvent les attaquer en période de nidification, si quelqu'un s'approche trop près.
- OK, fabuleux. Et j'imagine qu'on est pile en pleine période de nidification, bien sûr ?
- Elle est terminée depuis une ou deux lunes, mais dans le doute, il vaut mieux rester loin d'eux. S'il te plaît, Leah, écoute-moi et recule.
- D'accord. Excuse-moi, souffla-t-elle en frissonnant.
Son regard se fixa sur la végétation dense derrière Zam. Elle eut soudain l'impression de voir les feuillages s'agiter, de distinguer des yeux jaunes dans l'obscurité, et s'obligea à inspirer à fond pour réfréner son imagination. Il n'y avait que le vent et quelques oiseaux au plumage coloré.
Et deux yeux jaunes, fendus d'une pupille verticale, qui semblaient flotter dans le vide. Elle n'avait pas rêvé.
- A quoi ça ressemble ? chuchota-t-elle en se pétrifiant.
Autour des yeux apparut progressivement une tête reptilienne, dont la forme de la gueule ressemblait à un grand sourire niais.
- A une sorte de très gros lézard, mais avec un cou plus long et trois paires de pattes.
- Gros comment ?
- Ils font plusieurs mètres de long, et ils sont plus larges que je ne suis haut.
- Ils... ils sont recouverts d'écailles ?
- Oui.
- Avec des grandes plumes rouges autour de la tête ? Ils peuvent changer de forme pour se fondre dans le décor ?
- Comment tu...
- Ne bouge surtout pas, lui souffla Leah à voix basse alors qu'il s'apprêtait à se retourner. Et n'oublie pas que je suis désolée, d'accord ?
Zam ne se fit pas prier ; il devint aussi immobile qu'une statue.
- A quelle distance est-il ? articula-t-il très bas.
- Il... il ne devrait pas tarder à te baver dessus, répondit-elle sur le même ton.
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- Je t'aime tellement, ma chérie.
Moi aussi, voulut-elle répondre, mais les mots restèrent coincés dans sa gorge tandis que la vision de sa mère partait en fumée.
Que veux-tu ?
Les murmures parurent se rapprocher, attirés par la détresse de la jeune femme. Où était-elle ? Que faisait-elle ici ? Elle ne se rappelait pas. Alors comment aurait-elle pu savoir ce qu'elle voulait, si ce n'était, tout simplement, vivre un peu plus longtemps ?
Vivre.
De nouvelles silhouettes se formèrent autour d'elle, emplissant peu à peu les rues. La température augmenta sous les rayons du soleil et quelques rires s'élevèrent, en une douce mélodie joyeuse qui réchauffa l'âme de Leah.
Vivre. Comment ?
Les passants l'effleurèrent sans la voir, s'interpelant le sourire aux lèvres. Leurs vêtements colorés ne ressemblaient en rien aux modes actuelles, les tuniques de tissus chatoyants portées aussi bien par des hommes que par des femmes, parfois agrémentées de capes, de turbans ou de bijoux de cuir et de pierres. Le contraste qu'ils offraient avec l'architecture cristalline de Dianoia était saisissant, et l'ensemble dégageait une merveilleuse impression de sérénité.
Leah ferma les yeux et inspira à fond. Sous sa langue, l'air avait un goût d'embruns et de cannelle, familier et réconfortant.
Les habitants étaient heureux ici, c'était indéniable. Ils vivaient une existence tranquille, en harmonie avec leur environnement, dans une société où chacun semblait trouver sa place. Un bon endroit pour commencer une nouvelle vie....
Comme s'il avait attendu cet aveu, le décor disparut dans un tourbillon d'obscurité aussi rapide qu'inattendu. Leah se sentit tomber - couler.
Elle tenta de se rattraper à quelque chose, de retenir cette vision, mais le néant avait tout englouti, et elle dut se concentrer sur les battements de son coeur pour ne pas céder à la panique.
Tout irait bien. Elle était en vie.
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— Je veux me battre, répliqua-t-elle durement.
— Pourquoi ?
Parce qu'elle en avait envie ; non, besoin. Parce que sa première vie n'avait été qu'une succession de fuites pour éviter de s'impliquer dans ce qui comptait vraiment. Parce qu'elle n'avait fait que se lamenter sur son inutilité alors qu'en réalité, elle aurait eu mille façons de s'investir, mais avait été trop aveugle ou trop égoïste pour les chercher. Trop soucieuse de garder son petit confort. Parce qu'elle ne voulait plus jamais, jamais, jamais manquer une occasion de changer les choses.
— Parce que je ne veux plus me trouver d'excuse alors que je peux faire une différence.
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Elle ne criera pas. Elle ne pleurera pas. Elle n'implorera aucune pitié, ne priera aucun dieu.
Parce qu'elle sait ce qui va arriver.
Et elle est prête.
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- 𝑶𝒉 𝒎𝒐𝒏 𝒅𝒊𝒆𝒖, 𝒐𝒏 𝒗𝒂 𝒎𝒐𝒖𝒓𝒊𝒓. 𝑶𝒏 𝒂 𝒔𝒖𝒓𝒗𝒆́𝒄𝒖 𝒂𝒖 𝒈𝒓𝒂𝒏𝒅 𝒎𝒆́𝒄𝒉𝒂𝒏𝒕 𝒅'𝑨𝒍𝒍𝒖𝒏𝒊𝒂 𝒆𝒕 𝒂̀ 𝒔𝒆𝒔 𝒔𝒃𝒊𝒓𝒆𝒔 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒇𝒊𝒏𝒊𝒓 𝒅𝒆́𝒗𝒐𝒓𝒆𝒓 𝒑𝒂𝒓 𝒅𝒆𝒔 𝒍𝒆́𝒛𝒂𝒓𝒅𝒔. 𝑪'𝒆𝒔𝒕 𝒍𝒂 𝒔𝒊𝒕𝒖𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒍𝒂 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒅𝒆́𝒃𝒊𝒍𝒆 𝒅𝒖 𝒎𝒐𝒏𝒅𝒆. 𝑬𝒕 𝒄'𝒆𝒔𝒕 𝒆𝒏𝒕𝒊𝒆̀𝒓𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒎𝒂 𝒇𝒂𝒖𝒕𝒆.
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