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4,15

sur 388 notes
Une institutrice à moitié juive, lduzza, rencontre un jeune Allemand, à Rome. Ivre, il la viole. Un bâtard va naître, Useppe. On assiste alors à la lutte acharnée que mènent cette mère, « pauvre d'esprit », et son fils, qui sera épileptique. Les personnages multiples qui les entourent, Ninnarieddu – le premier fils d'lduzza, être ambigu, ayant frayé avec toutes les idéologies - le juif David Segré et tant d'autres figures inoubliables des quartiers populaires de Rome, font entendre une sorte de voix collective de l'Histoire.
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Comme beaucoup d'autres Elsa Morrante livre un roman fleuve [je pense par exemple aux Raisins de la colère de Steinbeck], relatant l'histoire de Ida Ramundo, juive romaine et institutrice (comme la mère de l'auteure) et de Useppe son fils, né du viol de sa mère par un soldat allemand pendant la Seconde Guerre mondiale. Malgré son arrivée dans ce monde tumultueux, Useppe sera un enfant joyeux, ouvert sur le monde qui l'entoure, curieux et audacieux. Useppe sera le rayon de soleil de ceux qui l'entourent et le côtoient mais les conditions de vie extrêmement difficiles de la guerre et de l'après-guerre entraînent leur lot de malheurs, entourant la vie de cet enfant si joyeux.

Un roman empreint de réalisme social, récit de la misère, des privations durant la guerre, mais aussi récit des joies du quotidien, de la solidarité dans ces épreuves, un livre profondément humaniste. On ressent de l'amertume vis-à-vis de ce qui s'est déroulé durant la guerre à Rome : le fascisme, le nazisme, les violences de la guerre, la misère… toute la douleur exprimée par ce récit doit nous aider à ne pas oublier, pour ne pas recommencer…
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Très bien écrit, mais trop long, trop lent...
J'ai abandonné au bout de 375 pages....
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Elsa MORANTE La storia
Nous sommes en Italie dans les années 1940 et dans le destin d'une italienne ordinaire, Iduzza dite Ida.
La quotiden de familles populaires est, comme partout ailleurs dans l'Europe de ces années, fait de difficultés multiples, de monotonie et pourrait s'écouler ainsi, sans grands heurts.
Et puis arrivent les années du fascisme, les guerres, tout ce qui va faire de la vie un enfer pour bien trop de monde.
Dans ce chaos existent pourtant des êtres de lumière, des éclaircies tendres et magiques. Useppe, petit garçon singulier m'a fait penser à ces « enfants perdus » que l'on rencontre dans le monde de Peter Pan. Peut être vient-il d'un petit peuple d'elfes, lui qui sait sait écouter et comprendre les oiseaux, ou les animaux et que la vie émerveille.
Mais il n'y a pas de magie dans ces périodes sombres, et les destins sont tristes, injustes, trop souvent tragiques.
Au début de chaque année, Madame Morante à fait une énumération historique des convulsions politiques qui ont secoué le monde de l'époque. C'est terrible, nous sommes des monstres.
lecture achevée le 26 janvier 2019


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Honte à moi, je n'avais jamais rien lu d'Elsa Morante et je ne la connaissais jusque-là que de nom, en tant que femme d'Alberto Moravia. Et j'ai découvert un grand écrivain. Disons-le d'emblée, elle n'a pas les facilités d'écriture de son mari. Sa plume est parfois laborieuse, voire même lourde de temps en temps (est-ce la traduction ?) mais l'intérêt est ailleurs. Il y a dans ce récit un vrai souffle épique et on se révolte, on vit, on souffre, on pleure, on aime, on meurt, on rit. Selon sa sensibilité, chaque lecteur y verra un roman social, un roman politique, un roman d'amour, un roman historique. Ou peut-être autre chose. Ou tout à la fois. Ce qui est certain, c'est que l'histoire de cette femme demi-juive et de son enfant est volontairement ancrée dans l'Histoire, celle du XXeme siècle et ses monstruosités, et c'est ce qui fait sa force. La révolte contre l'injustice est omniprésente et m'est avis que le personnage anarchiste de David/Piotr est certainement proche de l'auteur et de sa fibre politique. Ma plus belle lecture depuis bien longtemps. Si vous aimez les romans russes du 19eme ou les oeuvres américaines de l'entre-deux-guerres, foncez sur celui-ci !
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J'ai entamé cette lecture avec enthousiasme: une fresque romanesque et historique, une belle promesse en ce qui me concerne.
L'intérêt de ce roman eût été de placer le récit de la deuxième guerre mondiale du point de vue de l'italien ordinaire. Ou l'inverse.

Mais on nous propose de suivre le cheminement d'une famille ordinaire, Ida et ses deux fils, personnages médiocres auxquels il est difficile de s'attacher.
Je parle de cheminement mais il n'y a rien de cela, pas même une psychologie des personnages. On suit leur quotidien insipide, les gazouillis de Guiseppe, les humeurs et les tours pendables de Nino.
Quant à Ida, seule son apathie et son état mental nous sont donnés à méditer.

Les événements historiques susceptibles de les affecter ne sont qu'effleurés: ainsi la montée du fascisme et des brigades noires, la promulgation de lois juives ne suscitant qu'une incrédulité naïve et confiante, la seconde guerre mondiale et ses bombardements, la politique tourmentée d'après guerre. Tout reste superficiel, transparent. Tout semble glisser sur les personnages.

La vie quotidienne de Nino et Ida est miséreuse et le récit n'est pas rendu passionnant: il est ennuyeux par ses interminables description de faits insignifiants.
Le recours systématique aux alternances de très longs épisodes de la vie quotidienne ordinaire avec les évènements historiques est vraiment déroutante voire pénible.
Exemple: « il (le chien Blitz) lécha de la tête aux pieds Useppe qui était nu, avant de s'endormir dans ses bras. Deux jours plus tard, le 10 juillet, les Alliés débarquèrent en Sicile. »

J'ai éprouvé une grande frustration à la lecture de ce récit. La matière est là, mais il n'y a ni le fond ni la forme. Je suis complètement passé à côté.
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Comment, à travers les années sombres de la guerre, une mère et ses deux enfants peuvent-ils traverser les multiples épreuves qui se dressent devant eux ? D'autant que ces deux enfants n'ont pas le même père et que l'un d'entre eux est le bâtard d'un soldat allemand issu d'un viol commis dès le début du roman ?
Nous sommes à Rome, dans l'Italie des années 40. Entre 1941 et 1946, nazis, fascistes, chemises brunes, chemises noires, toutes ces figures inquiétantes de l'Histoire défilent sous les yeux innocents d'Ida, l'héroïne, dont le seul souci est d'aimer ses proches et de lutter pour leur survie. Elsa Morante suit avec précision et sensibilité le destin de chacun de ses personnages au fil d'une histoire qui les étreint et les écrase. Ida fait tout ce qu'elle peut pour élever ses deux fils mais elle est fragile, apeurée, épouvantée par l'idée que son origine juive puisse être révélée et les entrainer, elle et son premier fils Nino, dans le chaos.
La guerre et les tourments politiques font rage autour d'eux et de tous ces malheureux anonymes qu'ils croisent au fil du récit. Très vite privés de leur foyer, à l'issue d'un bombardement, ils sont ballotés de refuges en cachettes et leurs conditions de vie sont rudes. Mais le regard puéril et innocent de Useppe, le dernier né d'Ida, flanqué de sa chienne Bella parvient à remettre de la poésie et de l'émerveillement au coeur de l'univers impitoyable qui les entoure.

Lien : http://ericbertrand-auteur.n..
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Ma critique est sur l'édition Biblos avec Aracoeli
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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j'ai rêvé l'talie avec ce livre!
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LA STORIA d'ELSA MORANTE
Roman fleuve qui suit le parcours d'Ida dans la Rome des années de guerre 1941 à 1947. Histoire tragique, déprimante. J'ai eu du mal à rentrer dans ce livre plein de descriptions et de digressions et malgré la beauté de l'écriture et l'intérêt du sujet je ne me suis pas passionné pour cette femme et ses enfants. Considéré comme le chef-d'oeuvre d'Elsa Morante.
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