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Roger Munier (Traducteur)
EAN : 9782021022933
128 pages
Seuil (21/10/2010)
4.27/5   46 notes
Résumé :
Ces haïkus, poèmes japonais du XVIIe siècle, invitent à la rêverie, soutenus par les illustrations d'Hokusai, l'un des maîtres de l'estampe japonaise.
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Saisir l'indicible, le souffle du vent, la rumeur du pin, se nourrir de la beauté du volubilis, sentir le parfum des fleurs de cerisier, percevoir le bruit de la rosée…ainsi se révèle toute la subtilité des haïkus, cette poésie japonaise aux allures de maximes toutes simples dont les mots parlent aux sens comme une évidence, ravivant une expérience vécue, une émotion, une sensation.

Alors quand la beauté des textes de grands haïkistes anciens - Bashö, Issa, Onitsura, Shiki… - se conjugue au raffinement de magnifiques estampes d'Hokusai, on obtient ce beau recueil relié très réussi dont toutes les reproductions proviennent de la Bibliothèque nationale de France.

Les trois lignes de chaque haïku sont souvent comme insérées dans l'écrin aux couleurs chaudes d'une estampe, magie poétique totale, à glaner au hasard…selon l'humeur…simplement parce que la poésie n'a pas besoin d'explications compliquées pour exister et faire du bien…
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En cette magnifique journée d'hiver ensoleillée
Un peu de poésie pour l'accompagner!
Où une vague de douceur, de légèreté s'installe
Pour nous faire découvrir ces quelques haïkus.

Poésie rime avec sérénité, je vous recommande ce petit ouvrage où vous pourrez découvrir en plus de magnifiques estampes d' Hokusai.
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Printemps, été, automne et hiver : cycles éternels de naissance, d'épanouissement et de repos de la Nature majestueuse, qui inlassablement nous offre sa beauté et nous surprend tout au long de l'année par sa prodigieuse capacité à se renouveler. En associant la plume de grands compositeurs de haïkus aux estampes du maître Hokusai, cet ouvrage nous embarque dans un voyage mettant à l'honneur le raffinement, le sens du détail et l'amour des Japonais pour les saisons. Une ode gracieuse à la vie...

Cela fait maintenant plusieurs années que j'ai le bonheur d'avoir dans ma bibliothèque ce très beau petit livre, offert par des amies, et je le parcours régulièrement, une page par ci, une page par là, où me plonge parfois dans sa lecture complète, car il se lit très rapidement et m'apporte à chaque fois un grand calme intérieur.
Divisé en quatre chapitres, un pour chaque saison, chaque double page s'ouvre sur un haïku, marié à une peinture qui entre en résonance avec lui, créant une composition harmonieuse où l'on prend plaisir à s'arrêter, tant pour savourer la fragrance des mots que les traits délicats des estampes. On pénètre dès lors dans un autre monde, dans un autre temps et cette pause nous permet de nous recentrer, de réapprendre à regarder ce que l'on ne sait plus voir parfois : la clarté de la rosée sur l'herbe, les feuilles chatoyantes de l'automne, le parfum des fleurs réveillés par la chaleur d'un soleil printanier... Chaque double est chargée de beauté, de delicatesse et nous fait entrer subtilement dans l'univers des auteurs, qui en si peu de mots nous donnent tant à penser.

Haïkus des quatre saisons s'apprécie donc tant pour son esthétique que les messages qu'il émet, telle une brise fraîche et légère. Kitô, Issa, Buson, Bashô, Shiki, pour ne citer qu'eux, ont su créer dans cette forme poétique subtile que j'affectionne particulièrement des mondes à part entière en quelques vers, qui s'imprègnent en nous et viennent éveiller nos sens. On croit entendre le clapotis de l'eau, le sabot du cheval sur la terre, toucher le tissu doux d'un kimono, sentir le froid de la neige. Chacun verra des souvenirs resurgir à leur lecture et se laissera bercer par le rythme apaisant de ces textes.

Que vous dire de plus ? Cet ouvrage est définitivement un must-read, à garder précieusement dans sa bibliothèque ! Et une fois refermé, je peux vous garantir qu'il vous donnera envie d'aller découvrir davantage encore le monde des haïkus et les sublimes plumes qui le pratiquent ! D'ailleurs, l'une de mes prochaines lectures à venir est Haïkus du temps présent, de Mayuzumi Madoka, aux éditions Philippe Picquier. Extrait pour vous mettre l'eau à la bouche :

" Si l'émerveillement devant la nature est un sentiment partagé par toutes les cultures, l'esthétique japonaise a pour singularité de s'identifier avec elle. le haiku, forme poétique la plus brève au monde, rend compte du lien ancestral des Japonais avec les différentes saisons et tout ce qui leur est associé : plantes, animaux, activités humaines."

Pour info, j'avais déjà pu évoquer très brièvement dans un article la sensibilité des Japonais par rapport aux saisons, qui se reflète dans leur vie quotidienne, leurs arts et leur littérature : si vous voulez aller y jeter un oeil, c'est par ici !
Lien : http://wp.me/p12Kl4-x0
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Une petite lecture agréable entre deux ouvrages plus consistants. je lis peu de poésie , encore moins des haïkus, mais à voir ce beau livre illustré d'estampes ou de détails d'estampes d'Hokusai, j'ai voulu tenter l'expérience.

La forme, bien que très brève n'en reste pas moins exigeante, elle capture le tout dans l'instant, la poétique du détail, et l'universel dans le particulier. Parfois le sens a pu m'échapper. Il faut tout de même saluer le travail des traducteurs qui ne doit pas être aisé dans ce domaine.
Dans cet ouvrage-là, les haïkus sont divisés en cycles, ceux des quatre saisons et les cycles de nos vies humaines. Beaucoup, au travers de la nature, évoquent la condition humaine, éphémère par essence, rythmée par la vie et la mort.
Certains poèmes m'ont tout de même beaucoup interpellée et j'ai apprécié la découverte de ces textes qui en très peu de mots amènent à une réflexion profonde.
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Pour un occidental la sensation de vide, de place perdue peut déboussoler mais elle peut aussi être l'occasion de laisser s'épanouir ces (courts) haïku comme des fleurs. En esthétique japonaise on remarque des espaces dégagés, une petite chose est mise en valeur, c'est une approche assez opposée à celle classique européenne (où, dans un espace plus ou moins restreint on va retrouver une quantité de dorure, de bois riches, de ferronneries, de peintures etc.).
Les haïkus (3 vers courts) occupent une page qui est assortie d'une page décorée d'une estampe (donc une double page par haïku).
C'est à nous de compléter ces haïkus, non pas par des vers mais par notre imagination et la représentation de ces vers (retrouver l'odeur du pin, des fleurs, la fraîcheur de la neige, la couleur du Mont Fuji, le chant des oiseaux...).
Comme le disait Oscar Wilde "La beauté est dans les yeux de celui qui regarde" et c'est tout à fait ce que l'on peut ressentir avec ce recueil, le lecteur a une part active pour faire défiler le temps et les saisons dans son corps.
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Citations et extraits (67) Voir plus Ajouter une citation
Un éclair au matin… !
  
  
  
  
Un éclair au matin !
bruit de la rosée
s’égouttant dans les bambous


// Yosa Buson (1716 – 1783)
/ Traduit du japonais par Roger Munier
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Les soirs des hommes d'autrefois
furent semblables au mien
ce soir de froide pluie
Buson
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Un monde de douleur et de peine
alors même que les cerisiers
sont en fleur
Issa
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Le mendiant
il a ciel et terre
comme habits d'été

KIKAKU
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Un éclair au printemps !
bruit de la rosée
s'égouttant dans les bambous
Buson
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