Quatrième de couverture
K. est amoureux de Sumire, mais celle-ci n'a que deux passions : la littérature et Miu, une mystérieuse femme mariée. Au sein de ce triangle amoureux, chaque amant est un satellite autonome et triste, et gravite sur l'orbite de la solitude. Jusqu'au jour où Sumire disparaît.
Les amants du Spoutnik bascule alors dans une atmosphère proprement fantastique où l'extrême concision de Murakami cisèle, de façon toujours plus profonde, le mystère insondable de l'amour..
Mais encore?
Cette fois, contrairement à 19Q4, Murakami ne délaye pas, ne répète pas, et ses qualités reconnues sont présentes. L'écriture est un vrai velours, avec un je-ne-sais-quoi qui vous agrippe.
Des formules originales, bien trouvées, parlant à l'imagination
"Tu peux être incroyablement gentil par moments. On dirait un mélange de Noël, de grandes vacances et de chiot qui vient de naître."
"A cette idée, je me sentis triste et seul - un malheureux insecte sans projet ni croyance, accroché machinalement à un mur élevé, par une nuit venteuse."
Beaucoup de références à la littérature et musique occidentales.
La lune est quasiment un personnage, elle revient souvent (cf 19Q4)
Une histoire poignante, pleine de douceur, délicatesse et nostalgie.
Mon problème?
"Il est paraît-il dangereux d'introduire des rêves(que vous les ayez faits ou que vous les ayez inventés) dans le cours d'un roman. Seule une poignée d'écrivains parmi les plus doués sont capables de rendre avec les mots justes la synthèse et l'absence de logique propres aux rêves. Je n'ai aucune objection à cette théorie; Cependant, je voudrais tout de même raconter un de mes rêves récents."
Suivent deux pages racontant un rêve de Sumire; Murakami se débrouille bien, pas de souci, cela coule bien avec le reste du roman. de même, l'intrusion du fantastique (léger) ne me gêne pas, sauf que j'en ressors à la toute fin frustrée, avec un goût de "oui, et alors?". Trop rationnelle? Fin trop ouverte? A part ça, j'ai dévoré ce roman.
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