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3,67

sur 2100 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Cette pièce De Musset est dite “spectacle dans un fauteuil” c'est à dire non jouable tel quel sur la scène du fait de sa longueur, du nombre de personnages et de décors.
Je l'ai lue sans déplaisir mais sans être non plus soulevée.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas l'intrigue, il s'agit de l'assassinat du duc de Florence Alexandre par son favori Lorenzo de Médicis afin de provoquer l'action des républicains. Mais le meurtrier agira en vain comme il s'y attend d'ailleurs car le peuple acceptera de lui voir succéder un autre Médicis, Côme. Il s'y ajoute un désir de vengeance des frères Strozzi dont la soeur a été insultée puis empoisonnée et un essai d'amendement d'Alexandre grâce à l'amour par la marquise de Cibo. le bénéficiaire sera le cardinal Cibo, beau-frère de la marquise qui pourra manoeuvrer le nouveau duc.

L'inspiration est historique mais Musset accommode ce que l'on sait de cet événement par Varchi, dont le récit a été adapté par Georges Sand qui l'a communiqué à Musset. Ainsi il fait de Lorenzaccio un jeune homme vertueux qui ne sombre dans la débauche aux côtés d'Alexandre que pour gagner sa confiance et le tue par patriotisme, ce qui n'apparaît pas chez le chroniqueur italien.
Cette pièce n'est pas sans rapport avec l'actualité de l'époque.
Certains actes m'ont tout a fait plu mais j'ai un peu “décroché” à d'autres. Il me reste l'envie d'essayer La nuit vénitienne.
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Ce n'est certainement pas l'ouvrage de notre littérature classique la plus facile à aborder. Il y a des inconditionnels, totalement séduits et ceux qui n'adhéreront jamais. J'avais personnellement tenté de lire cette pièce, attiré par le nom d'Alfred de Musset, et j'avais vite abandonné, ne comprenant rien à cette histoire de coup d'état à Florence. Et il faut bien avouer que les longs monologues de Lorenzo n'aident pas toujours à la fluidité de la lecture. de plus c'est une pièce à gros budget : Plus de trente personnages, sans compter les figurants ! Il y a intérêt à être concentré.
Un jour, j'ai réussi à aller au bout du texte. J'ai mieux compris, mais je ne suis pas devenu un inconditionnel pour autant. Mais l'espoir fait vivre...
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Lorenzaccio est un livre qui est au programme en terminale littéraire cette année. Je dois le lire pendant les vacances, de façon à m'avancer pour la rentrée prochaine. Vu la complexité et les nombreux messages cachés de ce livre, je doute que mon avis soit très élaboré et descriptif. Une fois que je l'aurais étudié en cours, je modifierais avec plaisir ma chronique pour y ajouter des éléments manquants importants, si tant soit peu qu'il y en ait.

Les premières pages de cette pièce de théâtre d'Alfred de Musset sont dur à déchiffrer. Il faut un minimum de temps d'adaptation pour enfin rentrer dans l'histoire et comprendre l'intrigue mise en place. Mais ne vous inquiétez pas, une fois à l'intérieur, tout devient très clair.

Ce livre est surtout accès sur la politique (chose où je n'y comprends pas grand-chose), et plus particulièrement sur la politique de Florence, en Italie. Entre le duc, le cardinal, le marquis, Henri VII... les novices en politiques tels que moi, se perdent très facilement dans ce dédales de personnages.

Le protagoniste, qui est aussi le personne éponyme du roman m'a fasciné et envoûté. Il a un côté mystérieux qui le rend attirant, il semble courageux et va bien le démontrer. de plus, sous ces airs de gentilhomme dévoué à ses supérieurs, se cache un esprit intellect avec une vraie force mentale. Il paraît solitaire, mis à l'écart par tous et pas pris au sérieux. Cet isolement va accroître davantage l'empathie et la pitié du lecteur pour ce personnage si seul. de plus, lors de ces longs monologues dédiés aux spectateurs/lecteurs, Lorenzaccio se dévoile et se peint "tout entier et tout nu" comme le dit si bien Montaigne. Durant ces instants d'intimité, le lecteur se sent flatté que le protagoniste se livre à lui, et de ce fait, il ressent toutes les émotions qui traverse l'esprit de Lorenzaccio.

J'attends avec impatience de pouvoir approfondir ma lecture en l'étudiant en profondeur pour découvrir les messages cachés de l'auteur.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Une pièce qui envoie valser quasiment toutes les règles du genre pour produire un drame assez shakespearien, en plus embrouillé. Pendant un long moment, on se demande un peu où le texte veut en venir, d'autant plus que Lorenzo ne se démarque pas particulièrement des autres personnages. Il faut attendre le milieu de l'oeuvre pour qu'il révèle brusquement ses intentions au détour d'un dialogue disproportionné alors qu'il n'a été qu'un vaurien fourbe jusque-là, et clame le crime qu'il va commettre sur tous les toits après avoir acquis de longue haleine la confiance de sa victime, au risque de le faire rater. le personnage en lui-même est intéressant : il s'est tellement imbibé du vice pour éteindre la méfiance d'Alexandre que le vice est devenu une sorte de réflexe du quotidien, cohabitant de manière assez schizophrénique avec le jeune idéaliste, patriote et épris de justice qu'il est en réalité, comme si le costume de circonstance était parfois sur le point de supplanter l'identité véritable de Lorenzo en dépit de lui-même.

On comprend que le nombre très important de personnages et d'intrigues secondaires (intrigues amoureuses, conjurations) sert principalement à illustrer l'ambiance politique explosive dans laquelle se déroule l'histoire, qui trouve un écho non seulement chez les nobles mais aussi dans les catégories populaires. Seule la haine du duc fait consensus, duc qu'il s'agit dès lors d'influencer ou de supprimer. Mais les grands élans s'effondrent face à la vanité du duc, ou à l'instant de mettre à exécution les belles entreprises ruminées, symptôme d'une faiblesse de volonté incarnée par les Strozzi. Les Florentins sont incapables de se mettre d'accord sur le régime qu'il faut pour sauver leur ville ; versatiles et défiants les uns envers les autres, ils ne sont que des pions dans l'affrontement de l'empereur, du pape et du roi de France, des rêveurs exaltés qui aspirent à la république parfaite alors qu'ils n'ont pas, en réalité, leur mot à dire, que seules quelques familles puissantes décident, avec d'ailleurs une faible hauteur de vue, qui doit incarner le pouvoir à leur place. "Pour que rien ne change, il faut que tout change", comme dira plus tard un autre Italien. Ces manoeuvres en marge du complot de Lorenzo alourdissent considérablement l'oeuvre pour ne déboucher sur rien, ce qui, loin d'attirer le reproche d'inutilité de ma part, illustre de façon terrible le néant consubstantiel au jeu politique, contraint de s'adapter pour ramener le compromis peu satisfaisant pour tout le monde mais suffisamment pour décourager les exaltés de tenter quoi que ce soit, après qu'il eut été troublé par le geste d'un homme qui agit.

Il y a des scènes assez savoureuses, au premier rang desquelles la rencontre des deux précepteurs et de leurs élèves de familles ennemies (on comprend que l'unité face au tyran, ce n'est pas pour tout de suite). La pièce se lit quand même facilement même si on aimerait que la transition des registres soit moins brusque entre les scènes voire les répliques. Il y a en effet une tendance stylistique bizarre qui consiste à passer du coq à l'âne tout au long de l'oeuvre, parfois compréhensible (le personnage veut noyer le poisson), parfois pas. Certains ressorts sont parfaitement invraisemblables, comme le vol de la cotte de maille du duc, qui disparaît "mystérieusement" quelques secondes après avoir été examinée par Lorenzo devant tout le monde...

Un pièce pas exempte de longueurs ou, au contraire, d'ellipses, mais qui s'inscrit dans une réflexion politique intéressante et une langue très élégante.
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Pas fan de théâtre en général, et De Musset en particulier, j'ai remis ça avec Lorenzaccio (on ne dira pas que je n'ai pas essayé jusqu'au bout) et bien m'en a pris: le blason est légèrement redoré. Drame historique dans la Florence du XVIe siècle où Lorenzo joue double jeu entre Alexandre de Médicis, son cousin et accessoirement tyran de la ville, et les républicains plein de bonne volonté et accessoirement tyrannisés dans la ville. du sang, des larmes, du drame et pas d'histoire d'amour neu-neu: un bon cocktail qui sait capter l'intérêt.
Lien : https://tsllangues.wordpress..
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Voilà une pièce de théâtre qui m'a rendu perplexe avant la lecture. Je n'ai jamais vraiment apprécié de lire un contexte politique autre que sous la forme d'un roman. Lorenzaccio étant connu pour sa valeur politique et historique, je me suis dit que j'allais sans doute être déçue.
Mais bien au contraire. Alfred de Musset joue parfaitement avec l'intrigue et surtout avec ses personnages. Il sait poser les faits et garder sous sa manche quelques petits tours étonnants. Car oui, j'ai été maintes fois surprises par la tournure des évènements. Ainsi que par l'explication de l'Histoire ou encore celle de l'ambiance politique qui était fort convaincante.
Et bien que j'aie l'habitude de lire des comédies, je dois avouer que plonger dans un nouveau registre avec Lorenzaccio n'a pas été pour me déplaire. Si je ne pense pas relire cette pièce, je suis heureuse de l'avoir rencontré car elle va me permettre de découvrir de nouvelle pièce à la même thématique.
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Toujours difficile d critiquer une oeuvre du patrimoine français. je n'ai pas le souvenir de l'avoir étudiée lors de mes études...mais celles-ci sont si loin !
j'ai lu (relu ?) récemment Lorenzaccio dans le cadre d'un café littéraire. le conférencier étant brillant, il nous a fait découvrir mille et une choses intéressantes avec cet ouvrage.
En ce qui me concerne elle m'a permis de me replonger dans l'histoire notamment celle de la révolution de 1830 dont certains faits sont assimilables à la trame de la pièce De Musset (révolution républicaine ratée).
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Le patricien florentin Lorenzo de Médicis (ne pas confondre avec Laurent le Magnifique), âgé de dix-neuf ans, jeune homme studieux, admirateur des héros de l'Antiquité latine et grecque, se voue à la restauration de la République.

Tâche difficile : son lointain cousin, Alexandre de Médicis (1510-1537), règne sur Florence en tyran avec l'appui de l'empereur d'Allemagne et du pape ; une garnison allemande assure sa protection ; le cardinal Cibo, qui défend à la fois les intérêts de Charles-Quint et ceux du pontife romain, est son plus ferme soutien.

Lorenzo devient fidèle serviteur du duc, devient son familier ainsi que son compagnon de débauche, afin de pouvoir libérer Florence de ce tyran.

Les raisons du meurtre restent floues et rien ne semble légitimiser réellement cet assassinat : une part de surnaturelle plane dans la démarche de Lorenzo qui semble par la même occasion vouloir mettre les grande famille républicaine face à leur devoir.

Les républicains ne réussiront pas à prendre le pouvoir après la mort du Duc, l'echec de l'acte de Lorenzo semblait prédestiné: en effet renzo agit seul et l'on peut assimiler le meutre à une vengeance personnelle.

le personnage éponyme se laissera mourir quelques temps seulement après avoir tué le Duc.


Le Héros :

Au pur Lorenzo succède donc celui que les Florentins appellent Lorenzaccio, en ajoutant à son nom un suffixe marquant le mépris. Incarnant toute la débauche de Florence, Lorenzo jouera donc un double jeu pendant toute la pièce, celui de « Lorenzino », héros romantique par excellence, empli d'idéaux et inspiré par les deux Brutus, et celui de « Lorenzaccio », personnage corrompu et pervers, qui lui collera bientôt à la peau.

Mais Lorenzo sous ses airs de débauché et de lâche est aussi un homme d'épée idéaliste, courageux et poétique (comme dans la scéne du meurtre du Duc où 'Lorenzaccio" redevient "Lorenzo": "Que la nuit est belle ! Que L'air du ciel est pur ! Respire, respire, car navré de joie" : cette citation a une tonalité lyrique (le lyrisme est l'expression poétisée des sentiments), car le personnage cherche un écho à ses sentiments dans la nature et s'exprime sur le mode exclamatif), ce qui fait de lui un personnage romantique comme Chatterton de Vigny. - wikipédia

Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Évidemment très joliment tournée, l'intrigue de la pièce de Musset Lorenzaccio est dans l'esprit des jeux de stratègie pour le pouvoir dans les royaumes européens de la Renaissance. Rebondissements, complots, alliances et trahisons en sont donc les ingrédients principaux. En faisant ainsi somme toute une histoire très classique et probablement peu mémorable.

C'est le personnage de Lorenzaccio lui-même plus que son histoire qui rend la pièce digne d'intérêt: personnage ambigu à plus d'un titre, ce Lorenzo de Médicis (qui n'est pas celui de l'Histoire) est pour le moins curieux, complexe et son destin bien sombre.

Une lecture vite passée et vite oubliée, sans doute aussi car je me lasse de l'écriture enlevée, précieuse et mélodramatique De Musset (je ne critique là en aucun cas son immense talent, purement objectif, de dramaturge).
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Je m'étais promis de ne plus lire de pièce de théâtre classique dont l'intrigue tourne autour d'un drame Shakespearien... Jusqu'à ce que l'on m'offre ce livre.

Cette pièce a pour objet la conspiration républicaine qui mènera à l'assassinat d'Alexandre de Médicis à Florence en 1537 (1536 dans le livre pour coller à la réplique d'un personnage).

Peut-être que je n'ai pas les codes de ce style littéraire mais j'ai trouvé la langue parfois biscornue à force de chercher l'effet de style et l'intrigue diablement banale lorsque l'on a déjà lu un drame shakespirien...

Bref, je n'ai pas apprécié la lecture de ce livre malgré l'intéressant personnage de Lorenzo de Médicis (esprit brillant tombé dans la débauche et la médiocrité, allant jusqu'à tuer de honte sa propre mère. Un personnage complexe à la haine insoupçonnée qui le mènera à assassiner Alexandre de Médicis alors que personne ne l'en croyait capable) et la jolie description des sentiments de Philipe Strozzi (soif inextinguible de révolution après que sa fille eut été insultée en public puis ses fils emprisonnés pour avoir vengé l'honneur de leur soeur, puis l'abattement complet, la léthargie engendrée par l'empoisonnement de sa fille).
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