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3,44

sur 211 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Marie Ndiaye est un de nos plus grands écrivains, je n'en disconviens pas. Ses livres ne sont pas faciles à lire, c'est certain.
Mais celui-ci n'est certainement pas son meilleur et se lit très facilement (est-ce une relation de cause à effet ?)
Histoire classique, traitement classiques, enveloppés par la prose soyeuse de l'autrice.
Doit-on y voir une forme d'autobiographie déguisée de Marie Ndiaye ou au moins de larges parallèles, c'est possible !
Plaisant mais pas de la même hauteur que d'autres ouvrages de cette écrivaine majeure


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Top chef, Master chef, le meilleur pâtissier... on connaît l'intérêt des Français pour ces téléréalités culinaires qui mettent en scène petits plats gourmands et personnalités atypiques de leurs cuisiniers. Cet engouement aurait-il rejailli sur Marie Ndiaye pour qu'elle s'empare de ce thème fédérateur ? Car des petits plats alléchants en veux-tu, en voilà et des personnages caractériels qui attisent la curiosité idem ! Pari réussi, on se régale, ce roman ne manque pas de sel !
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Bon voilà , pas un com construit : je n'ai pas la disponibilité d'esprit ces derniers temps .
Quelques mots pêle-mêle donc .
La Cheffe, roman d'une cuisinière
Au sommet de son art , elle nous enchante la belle Marie avec une maîtrise de la langue française unique et incomparable aujourd'hui et un style digne des plus grands écrivains de tous les temps.
Et c'est encore une fois le portrait d'une femme puissante , qui fait l'unique thème de ce roman originale , insolite et à contre-courant en cette rentrée littéraire plus tournée vers des thématiques humanitaires , sociétales : Une narration rétrospective de ce que fut la vie d'une cheffe cuisinière à travers le filtre amoureux de l'un de ses employés , qui fit ses armes à ses côtés , se fondit en elle , l'accompagna dans la douleur souvent , le ravissement quelquefois jusqu'à la fin , fidèle et dévoué , dans l'effacement et l'acceptation de l'absence de réponse à son amour sans réserve.
Une bien étrange femme qui utilisera son art pour s'oublier autant que pour s'affirmer , pour séduire et disparaitre en même temps , pour réveiller les papilles, éduquer le palais et l'âme en ramenant chacun à l'essentiel sans se départir d'une élégance et d'une forme de raffinement innées associés à une austérité et une adhésion à la vie quasi primaire , un retranchement instinctif de toute volonté d implication affective rééquilibré par son amour pour la créativité culinaire probablement motivée par le don de soi et le besoin de se sentir désirée autrement....
Mais s'il n'y avait qu'un pas entre la cuisine et l'écriture ?
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Une fois habituée à son écriture, je suis totalement entrée dans ce portrait de femme. La richesse et la précision de son vocabulaire ont stimulé mon imagination, les longues phrases ne m'ont pas du tout perdue et l'attention particulière aux détails donne de l'étoffe au personnage. Preuve de son talent, elle émaille son récit de recettes inventées : j'ai découvert ensuite la supercherie sans jamais douter de leur existence réelle.
A travers une profession qui peut offrir le meilleur comme le pire, Marie NDiaye fustige la société des apparences et fait l'éloge de la simplicité. Une mise en garde contre la superficialité de très bon goût !
Ma seule réserve tient au parti pris narratif : le narrateur est un ancien commis pétri d'admiration dont le point de vue trop engagé devient rapidement pesant. J'ai survolé le texte en italique se rapportant à son présent et la chute justifiant cette structure ne m'a pas convaincue. le portrait se suffisait à lui-même, l'intrigue n'apporte rien.
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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Formidable portrait d'une femme cuisinière hors du commun par celui qui a été son commis, son confident et son amoureux sans retour. Une femme austère qui ne vit que par et pour son art dans une ascèse digne d'une moniale. L'histoire d'une jeune fille pauvre qui grâce à ses intuitions et son talent va parvenir à la célébrité sans jamais dévier de sa ligne de conduite, de son idéal...Jusqu'à la chute...On ne peut pas ne pas être fasciné par ce personnage et celui du narrateur dont le portrait se dessine en parallèle. Ce qui m'a gênée et qui plaît sûrement à d'autres, c'est le style. Un mot m'est venu à l'esprit: laborieux. Des phrases longues, proustiennes dirait-on, où moi, je me suis perdue. Et pourtant quelle finesse ! Malgré le "mais" j'ai été envoûtée par la puissance narrative de ce roman ...
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J'aurais aimé trouver plus de respirations et un peu moins de longueurs dans cette histoire d'une cheffe, racontée par l'homme qui fut amoureux d'elle, mais les personnages sont forts et les mots sont une musique prenante dans l'écriture exigeante de Marie NDiaye.
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La Cheffe est une autodidacte de la cuisine. Elle aurait pu exercer un autre métier avec ce même sens de la perfection. Car, ce qui caractérise la Cheffe, c'est le goût du travail bien fait et de la belle ouvrage. Elle serait presque une abstraction, une Idée tant son obsession pour l'excellence l'empêche d'éprouver des sentiments qui la détourneraient de sa tâche.
Pourtant, rien ne l'appelait à ce destin. Née dans une famille aimante d'origine très modeste qui brandit sa pauvreté comme un étendard, elle travaille dès l'âge de 16 ans pour les Clapeau, un couple de gourmets transporté par l'inventivité de sa cuisine.
Mais son goût pour l'indépendance, son souhait de toucher le plus grand nombre la motivent à ouvrir un petit restaurant. le succès est tel qu'elle est obligée de l'agrandir.
Joli portrait d'une femme dont l'abnégation frise le sacrifice, « La Cheffe » est aussi le récit d'un amour déçu, celui du narrateur pour cette femme qu'il admire. Elle semble en effet si forte cette « mère » sauce bordelaise. Et pourtant, lorsque sa fille, dont elle n'a pas eu le temps de s'occuper, vient lui rendre visite, elle se transforme en un petit être effacé et docile qui tente de racheter l'absence. Et puis il y ces crises d'eczéma qui la dévorent, signes d'un mal-être et peut-être d'une vie pleine de manques et de privations.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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La 4e de couverture m'avait déjà mise en appétit, et l'émission "L'humeur vagabonde" qui a été consacrée à l'ouvrage a achevé de me convaincre.
Le narrateur, admirateur et amoureux éperdu de la Cheffe, nous entraîne dans le sillage de cette femme, si sûre d'elle devant ses fourneaux, mais démunie face aux difficulté d'être mère, amante, enfant de.
Comme la cuisine de la Cheffe, l'ouvrage est à la fois savoureux mais simple, presque austère. Pas d'orgie de nourriture ni de mots, mais une saveur certaine, et un roman juste et équilibré.
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Il y a dans ce roman un charme indéfinissable, entre l'amour non avoué d'un employé pour sa "cheffe", entre la passion d'une femme humble pour la cuisine, le lecteur est emporté par l'écriture élégante de l'auteur. Tout est raffiné dans ce livre, les plats concoctés par cette grande cuisinière, et le style de Marie NDiaye. Un livre succulent d'une grande qualité littéraire.
Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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Un narrateur, dont on apprendra finalement peu de choses tout au long de ce récit très dense qui n'est entrecoupé par aucune de ces respirations d'ordinaire appréciées pour reprendre son souffle (chapitres, paragraphes, etc.), bref, un narrateur qui nous déroule son histoire professionnelle en même temps que passionnelle – les deux étant en l'espèce intimement liés – aux côté de la Cheffe, grande dame de la cuisine française, mutique et minimaliste, qui ira malgré elle décrocher l'étoile tant convoitée par d'autres, la perdre sans qu'elle ne soit en rien responsable de la chose, avant de la reconquérir à nouveau… Un parcours à mille lieux des tournoiements gastronomiques à la mode qui enveloppent aujourd'hui comme une gangue la geste du moindre professionnel coiffé d'une toque (ce qu'ils ne portent plus guère, d'ailleurs).
De ses débuts quasi accidentels dans le métier, à son ascension, nous suivons à pas lents les péripéties de cette magicienne au talent surnaturel – humaine et hyper intuitive – ainsi que ses démêlés familiaux, notamment avec sa fille unique dotée d'un tempérament que l'on pourrait qualifier par euphémisme de difficile.
Voilà pour le pitch.
Et Marie Ndiaye, auteure au talent incontestable et reconnu, maîtrise parfaitement son métier, là n'est pas la question. Sauf que parfois, trop de maîtrise tue… ou tout du moins, ennuie.
A la lecture de ce livre à la trame suffisamment bien ficelée pour que l'on se surprenne à vouloir en connaître l'issue, on ne peut se dépêtrer d'un certain malaise. Un malaise qui survient en se demandant ce qui a bien pu motiver l'auteure à s'emparer d'un tel sujet pour en faire un récit aussi dépressif et hors du temps. Verbeux, le livre délivre par le menu les tempêtes picrocholines qui explosent sous le crâne d'un petit Werther dont le journal sonne malheureusement faux, à commencer par la description des plats tout en passant par ses émois.
Les 30 dernières pages viennent un peu atténuer le sentiment d'épuisement moral suscité par les 250 premières, mais c'est cher payé tout de même !
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