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3,44

sur 211 notes
Un roman éprouvant qui décrit le parcours méthodique et froid d'une jeune fille modeste qui va devenir une grande cheffe. L'histoire raconté par son ancien commis de cuisine - qui lui voue un amour exclusif - relate toute l'existence douloureuse et passionnée de celle qui est jusqu'à la fin appelée la Cheffe. Issue d'une famille pauvre mais heureuse et indépendante, elle est placée à 16 ans comme aide cuisinière dans une famille bourgeoise. L'opportunit du départ de la cuisinière révèle son talent et son incroyable opiniâtreté. Cependant, le succès et la passion de son métier vont irrémédiablement l'isoler du monde.
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Je suis vraiment passée à côté de ce roman.
J'y retrouve pourtant de nombreux thèmes qui me sont chers : l'art culinaire, un portrait de femme et les Landes (et donc mes chers pins).
Mais les phrases à rallonge, les flashback entre passé et présent, le narrateur commis plus ou moins amoureux (et par conséquent l'écriture très subjective et introspective) m'ont ennuyé à souhait. J'ai eu l'impression de me perdre dans des détails sans comprendre le sens même de ce portrait, de ce témoignage.
J'ai abandonné à la page 142.
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Le narrateur, un ancien commis de cuisine dont on ne connaîtra jamais le nom, éperdu d'amour et d'admiration pour sa patronne, raconte la vie et l'ascension de celle-ci. Née dans une famille pauvre, elle est placée comme bonne dans une famille bourgeoise, son rôle sera d'aider la cuisinière. Elle est plutôt mal reçue dans cette famille, ou plutôt avec indifférence : on ne la regarde pas, on ne lui adresse la parole que pour lui donner des ordres. Alors, elle observe, elle goûte les plats confectionnés par la cuisinière puisque les repas sont les mêmes à la cuisine qu'à la salle à manger. Et le soir, dans sa tête, elle refait les recettes : trop de crème dans ce plat, pas assez de couleurs dans celui-ci, celui-là est trop gras, trop lourd, il faudrait remplacer certains ingrédients. Lorsque la cuisinière s'absente pour passer quelques temps dans sa famille, elle prend sa place et va pouvoir enfin montrer de quoi elle est capable. Ses employeurs sont séduits par les plats qu'elle leur propose et ne peuvent bientôt plus se passer d'elle. Elle partira quand même pour voler de ses propres ailes et ouvrira son restaurant à Bordeaux. Celui-ci aura beaucoup de succès, obtiendra une étoile au "guide", et puis tout s'effondrera.

Marie NDiaye brosse ici le magnifique portrait d'une femme qui a tout sacrifié pour assouvir sa passion : la cuisine. Et ce n'est pas pour un plaisir personnel, c'est pour les autres qu'elle confectionne ses plats, visant à toujours plus de simplicité. Elle veut que tous puissent en profiter, refusant de faire des réservations : les premiers arrivés seront les premiers servis, elle calcule ses prix au plus juste. Sa passion est telle qu'elle l'isole du monde extérieur, des autres avec qui elle ne communique plus qu'à travers son art. Elle va ainsi se tromper dans l'éducation de sa fille qui en grandissant va devenir sa pire ennemie et précipiter sa chute.

J'avais déjà lu "Trois Femmes puissantes" de Marie Ndiaye que je n'avais pas du tout aimé ; je crois bien que j'avais expédié le dernier tiers du roman en diagonale. J'avais été rebutée par le style de l'auteur, lourd, redondant, surchargé. Ici le style est le même : des phrases à n'en plus finir avec des qui, des que à répétition, pas de chapitres, seulement un long monologue. J'avoue que, échaudée par ma première rencontre avec l'auteure, je n'aurai jamais acheté "La Cheffe, roman d'une cuisinière" de moi-même, mais je l'ai reçu dans le cadre d'un swap.......Armée de courage, je me suis plongée dedans et bien m'en a pris puisqu'au bout de quelques pages l'impression désagréable causée par ces longues phrases et ces nombreux adjectifs a disparu. La plume de Marie Ndiaye servant au contraire à enrichir le récit et j'ai été emportée par l'histoire de cette femme entière, inspirée, se donnant corps et âme à son art.
Lien : http://memoiredelivres.canal..
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Bon...Je n'ai pas été très convaincu par ce roman. Peut-être que j'en attendais bien trop, moi qui suis mordu de gastronomie, ce livre faisait figure d'une belle promesse.

J'ai trouvé le temps long, alors que ce livre n'est pas bien gros. J'ai eu la désagréable impression de tourner en rond et que finalement il ne se passait pas grand chose. Pourtant, l'histoire avance mais je n'ai tout simplement pas accroché je pense.

Même la fin qui se veut surprenante n'a pas bien fonctionné sur moi.

Bref, pas besoin d'en dire beaucoup plus sur ce livre qui ne restera pas gravé dans ma mémoire si ce n'est l'écriture qui n'est pas désagréable et qui réhausse un peu l'ensemble (et la note).
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Jusqu'ici je n'avais jamais lu rien de Marie Ndiaye, pas même "Trois femmes puissantes". J'ai tenté ce roman, mais... je n'ai pas été vraiment convaincu. Au départ, j'ai été très irrité par l'écriture: mollassonne, répétitive, tournant en rond. Je me suis dit: encore une qui étire abusivement ses phrases et qui se croit obligée de d'écrire trente lignes alors que cinq auraient suffi. Toutefois, après ce début très paresseux, le rythme devient plus tolérable: j'ai lu la seconde moitié du livre sans gros problème.

Le sujet de ce roman ? La vie personnelle et surtout professionnelle d'une cheffe cuisinière, autodidacte, issue d'un milieu pauvre, qui nous est révélée par un de ses jeunes employés. Celui-ci est très admiratif et sans doute amoureux. Cette femme se consacre corps et âme à sa vocation, se crée une excellente réputation mais s'effarouche de la consécration de son restaurant. Sa fille, étudiante au Québec (et trop gâtée par sa mère sur le plan financier), revient brusquement en France et transforme complètement le style du restaurant. Pourquoi la cheffe accepte-t-elle passivement ce changement ? mystère pour moi ! Je laisse au lecteur découvrir la fin de l'histoire.

Le récit me semble très moyennement intéressant. Aucun personnage n'est vraiment attachant. On espérait au moins saliver devant des descriptions de recettes et de bons plats. Mais, si ces plats sont effectivement nommés, l'auteure ne parvient pas à parler à nos sens, et tout particulièrement à notre goût.
Aussi, ce roman ne restera sûrement pas dans ma mémoire.
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Magnifique roman presque mystique sur la cuisine.
Marie Ndaye crée un personnage âpre, exigeant, attachant, hors du temps et des modes. La Cheffe est aussi une histoire d'amour de sublimation et de transmission.
Marie Ndaye a un style d'écriture très particulier. On savoure sa langue comme un plat cuisiné !
J'ai adoré !
Lien : http://clubdelecture.tubize-..
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Une ode à l'épicurisme, à la Cuisine, la vraie. Pas celle qui en met plein la vue, mais celle qui transcende les produits, qui rend hommage au gout.

Un beau portrait de femme qui est entrée en cuisine comme on entre en religion : en se donnant totalement.

Des fumets odorants, des légumes ciselées délicatement, des viandes farcies, des desserts sobres, des poissons iodés s'échapperont des pages que vous allez lire.

Un plat d'excellence, c'est comme un triple salto en patin à glace : on a l'impression que c'est simple, alors que derrière se cachent des heures de travail acharné, de recherches méticuleuses, d'entrainement rigoureux.

Je me suis particulièrement attachée à ce roman, étant aussi littéraire que gastronome (école hôtelière à l'appui).

Alors faut-il le lire ? Oui. Vous pouvez le dévorer, mais prenez le temps de le savourer.
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Un portrait de femme, d'une cuisinière ( LA cheffe), que le narrateur, ancien commis amouraché, nous raconte sans discontinuer, sans jamais relâcher son sujet. Un récit sans chapitre, sans interligne, mélancolique et même un peu ennuyeux. On se demande, pendant une bonne partie du roman ce qu'il peut lui trouver à la Cheffe. Elle est austère. Tristement austère. Comme si en cuisine il fallait s'effacer pour aller au sublime, à l'épure. Elle est un chignon. Elle est deux bras, deux mains pour empoigner le rouleau. Elle est une tête pour imaginer des recettes, la nuit. Une femme, pudique, tout en retenue, secrète comme un coeur fondant. Une femme qui, comme sa cuisine, ne cherche pas à séduire. On le comprend d'emblée, ce roman tourne amoureusement autour de la Cheffe, ses marmites en fonte, sa famille, sa fille surtout, et puis, l'amour, l'amour, l'amour du commis qui intrigue (agace parfois) et donne envie de sauter des pages, de taper dans le coeur fondant pour découvrir ce qui se cache plus loin, au bout de l'histoire. La fin tient ses promesses mais on est quand même content de lâcher le bouquin.
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Je vais être brève pour une fois, c'est un roman que je n'ai pas aimé, alors que le thème a tout pour me plaire. Mais le mode de narration choisi m'a fait presque tomber le livre des mains.
Le narrateur a travaillé pour la cheffe (qu'il ne nomme jamais, comme si c'était une évidence), il lui voue une admiration sans borne au point de vouloir écrire sa vie…Mais il est lourd, il se répète, et m'a prodigieusement fatigué.
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Je n'ai jamais été gênée par les phrases longues et enveloppantes de Marie Ndiaye, bien au contraire... Dans ce livre, bien loin de les ressentir comme des phrases- "constrictors " (c'est la métaphore utilisée en 4ème de couverture, et qui n'est pas totalement fausse, j'en conviens...), moi je les ai ressenties comme une sorte de système galactique: pendant les 15-20 premières pages j'étais comme en orbite autour du roman, ni attirée ni repoussée, mais pas totalement dedans. Je n'arrivais pas vraiment à croire au personnage du narrateur, ce vieil admirateur énamouré. Et puis quelque chose s'est passé, et brusquement j'ai été comme happée par un champ magnétique irrésistible . Impossible de lâcher ce petit roman, si original, si austère, avec son personnage de "cheffe" quasiment janséniste, son approche de la cuisine au rebours de l'approche conventionnelle ( Sensualité, Erotisme des papilles, et tutti quanti...).
Sous ses allures puritaines, pour moi, un très grand roman!!
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