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3,02

sur 1814 notes
Whaou !! scotchée ! magnifique !

Ce roman raconte trois femmes dont le point commun est de subir la violence ou les errances des hommes et de garder le cap, malgré leurs destins difficiles.

C'est un roman coup de point. Les personnages sont puissants et les femmes sont combatives.

On est de tout coeur avec ses trois femmes qui luttent chaque jour contre un destin malheureux.

L'écriture est sans fioritures, elle va droit au but, efficace.

J'ai adoré et je le recommande chaudement.


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Tout est dans le non-dit, ce que l'on entrevoit, que l'on suppose... Est-ce la première nouvelle, avec cette haine viscérale du père, qui me touche le plus ? Ou la troisième, cette fille touchante, simple d'esprit, victime des siens et des autres, "brûleuse de route" qui mourra au moment d'atteindre la liberté ?
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Rarement titre et quatrième de couverture ont paru en décalage avec le contenu d'un ouvrage, composé de trois nouvelles ayant des résonnances entre elles. de femmes puissantes on a du mal à en discerner, on est plutôt en présence de personnes en bute avec l'être au monde et l'attitude désolante et pour tout dire répugnante d'hommes vils et lâches; quant à la femme du second récit elle n'apparait qu'en creux. Trois femmes qui disent non annoncent la quatrième de couverture, encore une fois, ce n'est pas l'impression que cela laisse : l'avocate du premier récit s'accommode de la responsabilité que son impudent père lui fait porter, l'épouse du second récit n'est qu'une ombre furtive, à qui son raté de mari prête des intentions de départ, et la troisième est une pauvresse qui n'a de choix que de se soumettre aux circonstances que les hommes lui imposent.

Marie NDiaye a un style singulier fait de prose stratifiée et de cours méandreux. Pas de quoi justifié néanmoins un prix Goncourt, si un tel prix signifie encore quelque chose.
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Les romans de Marie Ndiaye sont exigeants et s'adressent à un public de lecteurs, surtout pour les dernières parutions. Dans "Trois femmes puissantes", l'auteur va au bout de sa technique d'écriture (de longues phrases prolongées par des successions d'ellipses et de propositions relatives) , ce qui peut dérouter le lecteur. En plus, les histoires sont plutôt glauques avec leurs personnages décevants, minables, vicieux. Ce ne sont pas tant des histoires de femmes puissantes que de types minables.
Des 5 romans que j'ai lus de Marie Ndiaye (avec La sorcière, Un temps de saison, La cheffe, Ladivine) "Trois femmes puissantes" est le plus difficile à lire, surtout dans la 2e histoire (sur les 3 qui composent ce roman - les 3 histoires ont un lien ténu entre elles). Pour cette 2e histoire, je dois dire que j'avais hâte qu'elle se termine: c'est la plus longue, le rythme du récit est lent, il ne se passe pas grand chose, les personnages sont détestables et on se mélange les pinceaux avec leurs noms.
La 3e histoire surclasse les 2 autres à mon avis: elle est plus concise, et l'itinéraire de cette femme est bouleversant.
J'ai préféré le roman "La Cheffe" (publié en 2016) pour l'histoire, mais nous retrouvons dans ces Trois femmes la petite musique littéraire virtuose de Marie Ndiaye. Cela reste un livre qui a remporté le prix Goncourt 2009, tout de même !
Celà dit, si vous deviez ne lire qu'1 seule histoire sur les 3, privilégiez la dernière, celle de Khady Demba, de loin la plus touchante.
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Il ne s'agit pas d'un roman, mais de trois nouvelles liées par une thématique assez nébuleuse ou il est question de puissance, mais il serait plus juste de parler de liberté…
L'auteur met en scène des personnages pris dans la tourmente ; une spirale infernale d'où ressurgit un passé qu'ils croient révolu, une enfance ténébreuse dont ils gardent à leur corps défendant l'empreinte délétère. La hantise de la répétition les tenaille et ils ne s'en affranchiront qu'en déchirant le voile du déni, inventant par la même leur liberté et brisant ainsi le cercle infernal chacun à leur façon.


Il y a de beaux passages surtout dans la dernière nouvelle, mais dans l'ensemble la lecture était laborieuse, j'ai trouvé le style poussif, souvent redondant et parfois maladroit. J'ai aimé cependant la force des symboles et des métaphores : les oiseaux (la buse pour Rudy, et les corbeaux qui accompagnent la route de Kadhi) et l'image de l'homme perché dans un flamboyant.
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Il y a un fil conducteur dans ces trois récits: les oiseaux vrais ou irréels. La vie de khady Demba est la plus bouleversante. J'ai eu plus de mal à entrer dans celle des deux autres femmes. Mais le troisième récit nous éclaire sur ce que l'auteure veut nous faire comprendre: chacune se bat pour préserver sa dignité, sa fierté. Elles se rebellent pour échapper à leurs destinées choisies par le père, le mari ou la misère. Les hommes ne sont pas mis en valeur, ils ont perdu toutes prestances. C'est la beauté intérieure de la femme qui est sous la lumière.

Lien : http://vie-quotidienne-de-fl..
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Aucune étoile... Je n'ai franchement pas vu l'intérêt de ce livre! Pour commencer, le titre est une imposture : les trois femmes en question semblent plutôt subir les aléas de la vie, faire ce que leur entourage attend d'elles... Elles ne m'ont pas paru puissantes du tout! Ensuite, le parcours de trois femmes est annoncé alors qu'en réalité nous n'en suivons que deux. La seconde femme n'apparaît qu'en filigrane à travers ce que son mari en dit, c'est l'homme que nous suivons dans le dédale tortueux de son esprit. Il rapporte un grand nombre de ses actes et attitudes à sa femme et aux liens qu'ils entretiennent mais encore une fois, le lecteur n'a en main qu'un portrait de femme soumise...
Par ailleurs, le style de l'écriture m'a profondément ennuyée. Cette lecture m'a donné l'impression de quelqu'un qui voulait se montrer savante, qui voulait jouer avec la langue mais alors, l'effet recherché n'est pour moi pas du tout atteint. M. Ndiaye m'a perdue plus qu'autre chose sur un certain nombre de passages.
L'ensemble manque tout de même d'action, on suit majoritairement les personnages à travers leurs pensées qui se répètent. Même les personnages n'évoluent que peu et très lentement.
Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas autant ennuyée en lisant, je suis donc très déçue de ce livre qui a pourtant été primé...
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Pourquoi l'académie Goncourt me semble-t-elle toujours couronner l'écriture et non le roman dans son ensemble ? Est-ce le jury vieillissant qui campe sur ses standards anciens ou n'y a-t-il vraiment rien eu de meilleur de publié en 2009 ?
C'est du genre littéraire "d'hier". Non pas que je n'aime pas le style d'écriture des classiques, (bien au contraire !) mais on dirait que celui-ci a été écrit pour un concours de langue française : tout dans la plume et peu dans l'histoire.

J'imaginais 3 femmes fortes tiraillées entre deux cultures, deux systèmes de valeurs, mais riches de ce double héritage et ayant trouvé leur voie et leur place quelque part entre les deux. Tout à fait actuel comme sujet après tout, au vu des mélanges et du métissage des cultures aujourd'hui.
A la place, j'ai trouvé ces femmes "grises", amères, comme désenchantées, 3 femmes pas si puissantes que ça, et une Afrique étrangement maussade. Il flottait comme un nuage sur ce territoire gorgé de soleil.
J'ai retourné la dernière page de ce livre navrée pour ces femmes, mais nullement atteinte.
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Le roman de Marie NDIAYE dépeint trois femmes aux rapports filiaux ratés qui disent non, chacun à leur façon. Norah, avocate à Paris, qui rend visite à son père en Afrique. Une épreuve de vérité pour elle. Fanta, quasi invisible durant toute la durée du récit, qui a quitté le Sénagal pour suivre son mari, Rudy, en France. Et enfin, Khady, jeune africaine, contrainte à l'exil par le veuvage, exil qui ne la mènera nulle part.
Les deux premiers récits peinent malgré une écriture riche et exigeante, mais parfois lourde, rebutante, monotone. Les états d'âme du mari de Fanta me parurent des plus ennyeux, pour ne pas dire indigeste. L'écrivain nous expose sa prose monumental, mais pour aller où au juste? Nulle part hélas!
Et puis, au moment où l'on n'y croit plus, survient le dernier récit qui nous propose enfin quelque chose, du rythme et de la "lumière". La lumière de Khady, attachante, courageuse, à la fois perdue et héroïque. La seule femme puissante de l'ouvrage, à n'en point douter, les autres étant comprise qu'en fonction de l'ordre établi, dont elles sont le maillon mais jamais le moteur.
Ecrivain prodige, style à la Proust, et ci, et ça, peut-être bien, mais j'ai été bien soulagé lorsque j'ai refermé définitivement le livre. Désolé, mais je préfère encore mieux ses frasques contre la droite que ses romans.
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C'est à la fin du livre que je me suis demandé : « Pourquoi ce titre ? En quoi ces femmes sont-elles puissantes ? »
Les trois femmes qui nous sont présentées sont maltraitées par les hommes.
Je me suis également demandé pourquoi il s'agissait d'un roman et non pas de trois nouvelles ? et j'ai cherché un lien entre Norah, Fanta et Khady.
À la première question, je réponds que ces femmes refusent une fatalité. Bien qu'humiliées, elles résistent et leur résistance nous offre un portrait méritoire de ce qu'est la dignité féminine.
À la deuxième question, je réponds qu'un lien n'est pas obligatoire entre les femmes présentées pour décrire un problème d'ensemble. Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2022/11/17/marie-ndiaye-trois-femmes-puissantes/
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