Une femme tente de rejoindre les sorcières. Elle voyage à travers le temps et se retrouve confrontée à quelque chose de bien plus sombre que ce qu'elle avait imaginé...
Une pièce de théâtre dense sur les intégrismes de tout bord. Magnifique.
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Je pensais que venir ici résoudrait mon problème de lumière.
Mais là, c’est plus sombre et plus fou que jamais. Tout est tellement glissant.
Les sorcières : « Tu es donc victime d’une possession ? »
Une femme : « Mais non. D’une dépossession. » (p. 42)
UNE FEMME. Libre-penseur, élève la voix !
Libre-penseuse, élève ton cri !
Libre-crieur, élève ta pensée !
Libre-crieuse, élève ta pensée et pousse ton cri libre ! (p. 116)
On est toutes la sorcière de quelqu'un.
Pas la sorcière domestique qui agite le nez pour faire le ménage, non.
Plutôt la sorcière des temps d'état d'urgence
Qu'on accuse de tout,
Qu'on pourchasse en meute,
Qu'on déloge en pleine nuit.
La sorcière qu'on brûle après un procès hâtif,
Mais ferme et unanime,
Pour le retour de l'ordre,
Un seul ordre,
Le bon ordre,
Dans un monde où plusieurs ordres ne peuvent pas se superposer.
L’hérésie. Ou l’art de prendre son propre chemin. C’est ça le sens, à l’origine. (p. 100)
Lundi 8 août 2022, dans le cadre du banquet du livre d'été « Demain la veille » qui s'est déroulé du 5 au 12 août 2022, Léonor de Récondo se prêtait à l'exercice de la criée en conseillant le livre de Mariette Navarro : Ultramarins