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Clément Baude (Traducteur)
EAN : 9782714475664
416 pages
Belfond (21/10/2021)
3.39/5   42 notes
Résumé :
Été 1981. Après avoir réchappéd’un camp de rééducation, Vo Danh atterrit à Paris, accompagné
de Bon, son frère de sang. Aidés du Boss, leur seul contact sur place, tous deux se lancent dans un lucratif trafic de cannabis auprès d’intellectuels de gauche
et autres philosophes marxistes. Mais très vite, ils se retrouvent au cœur d’une brutale lutte de
territoire entre dealers algériens. Et comme si tout cela ne suffisait pas, Bon et lui apprennent... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Après un séjour en centre de rééducation, Vo Dahn se retrouve à Paris, accompagné de son ami Bon et des deux fantômes omniprésents qui parasitent ses pensées. Il faut gagner son pain, et l'emploi quasi fictif dégotté auprès du boss n'est pas suffisant : c'est dans ce trafic de drogue que les deux hommes se lanceront, au risque de se retrouver au coeur de conflits de territoires hautement risqués ! Hébergé provisoirement par une égérie sulfureuse, Vo Danh tentera de peaufiner ses convictions politiques et philosophiques mises à mal par les aléas de ses pérégrinations.


C'est un Paris cosmopolite et politiquement incorrect, au coeur des années 80, qui se dessine à travers les aventures de celui qui se nomme lui-même le Bâtard fou. Beaucoup d'humour, très souvent très noir, dans ce roman musclé qui pose les questions de l'identité et des choix politiques. Les dialogues sont ciselés et empreints d'une ironie mordante. le racisme est pointé dans ses excès absurdes et son manque de logique.

Du suspens aussi, étant donné les situations inextricables et les pièges auxquels s'exposent nos deux pieds nickelés du deal, et c'est souvent in extremis qu'ils s'en sortent, à tel point que l'on ne serait qu'à peine étonné de se retrouver au paradis en compagnie Vo Danh et de ses comparses.

Ne pas avoir lu le premier volet des aventures de Vo Dahn n'est pas un obstacle, mais donne tout de même envie de découvrir le sympathisant qui avait obtenu le Prix Pulitzer et le prix du meilleur roman étranger en 2016.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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En 2017 sortait en France le Sympathisant, qui était l'oeuvre de l'auteur amérasien Viet Thanh Nguyen, auréolé du prix Pulitzer 2016 et le prix du meilleur roman étranger en 2016.

Viet Thanh Nguyen, avait fait brillamment irruption sur la scène littéraire américaine avec le Sympathisant (Belfond, 2015), Né en 1971 dans le sud du Vietnam et réfugié à 4 ans aux Etats-Unis,

Ce roman ample et dense avait l'ambition formidable de traiter de la guerre du Vietnam et de porter un regard inédit sur les vietnamiens loin d'Apocalypse Now et autre Platoon où ils étaient souvent de simples silhouettes sans incarnation.

Viet Thanh Nguyen – qui enseigne la littérature à l'université de Californie du Sud – en livre la suite.

Dans le Dévoué, on retrouve Vo Danh, l'agent double du Sympathisant.un premier roman sur l'après-guerre du Vietnam couronné par le prix Pulitzer.

Après un séjour en centre de rééducation, Vo Dahn se retrouve à Paris, accompagné de son ami Bon et des deux fantômes omniprésents qui parasitent ses pensées. Il faut gagner son pain, et l'emploi quasi fictif dégotté auprès du boss n'est pas suffisant : c'est dans ce trafic de drogue que les deux hommes se lanceront, au risque de se retrouver au coeur de conflits de territoires hautement risqués

Hébergé provisoirement par une égérie sulfureuse, Vo Danh tentera de peaufiner ses convictions politiques et philosophiques mises à mal par les aléas de ses pérégrinations.

Le Dévoué est un grand roman politique sur l'identité et sur l'Histoire qui rattrape les individus malgré eux. .

Les dialogues, ironiques et cinglants, épinglent le racisme sous jacent .. Contrairement au sympathisant qui tournaient en ridicule les pensées droitières, ici ce sont la bien pensance des gens de gauche qui est épinglée avec humour et une extraordinaire acuité.Alternant avec les genres- roman d'espionnage à la John le Carré , comédie déjantée, tragédie historique, grande fresque ou déchirements intimes, le dévoué est une formidable suite, encore plus flamboyante et fuilde que le premier volet !

Pour ceux qui n'auront pas lu le premier, on a vraiment envie de découvrir le sympathisant c'est vous dire à quel point cette suite est réussie !!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Je suis retournée voir ma critique du premier roman de Viet Than Nguyen, le Sympathisant, dont le dévoué est la suite. Une lecture que j'avais fort appréciée pour les bonnes raisons qui justifient habituellement l'excellence d'un roman récipiendaire d'un prix littéraire tel que le Pulitzer. Cette voix particulière qui porte la narration, discourant sur les ravages d'une guerre honnie (celle du Vietnam), la structure originale et l'écriture que j'avais qualifiée d'élégante.
Et bien, je n'ai pas retrouvé cet élan littéraire dans le second volet; j'ignore si c'est dû à une traduction peu avantageuse ou si la charge émotionnelle du premier s'est essoufflée. Quoi qu'il en soit, c'est encore lui qui parle; Vo Danh, le dévoué, arrivé à Paris en 1979, un boat people comme son ami Bon, rescapés d'un camp de rééducation vietnamien. Tous deux en proie aux angoisses existentielles et aux souvenirs pénibles, Vo Danh tente de se refaire une tête tandis que Bon projette plutôt une sombre vengeance destinée à tous les communistes qu'il croisera sur son chemin. Dans les délires de Vo Danh, provoqués par les déchirements d'une identité trouble, on a droit à des envolées oratoires qui n'épargnent aucun doctrine sociale ou politique. Communisme, socialisme, capitalisme, communautarisme, fascisme, bolchevisme et bien sûr le colonialisme longuement décrié, tous passent au tordeur de l'analyse cynique et heureusement humoristique de notre dévoué.
J'avais accordé quatre étoiles au premier et ce sera donc trois étoiles pour celui-ci, résultant de la légère déception ressentie.
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VIOLENT
C'est sans doute le livre le plus violent que j'ai lu dans ma vie. Scènes de tortures, de meurtres, d'orgie, de beuveries, de folie ...
Ce roman est le deuxième tome du « Sympathisant », qui racontait la vie pendant et après la guerre du Viêt Nam d'un agent double vietnamien. J'avais beaucoup aimé ce livre, dur, mais d'un humour féroce. Et quel style magnifique ! Il y avait une fin et ça ne demandait pas de suite.
Mais apparemment, Viêt Thanh Nguyen voulait écrire un second opus plus politique pour dénoncer le colonialisme français en Indochine. Son mépris des Français en est gênant.
Le livre se passe à Paris dans les années quatre-vingt, où on a l'impression que la capitale n'est peuplée que de gangs de dealers algériens et asiatiques qui se battent pour des histoires de territoires... Quelle tristesse !
Chaque page ou presque est matière à démontrer toutes les horreurs que les Français ont infligés aux peuples qu'ils ont colonisés. le répéter pendant quatre cents pages devient carrément indigeste.
Je me demande si le message que veut à l'évidence faire passer l'auteur atteint son objectif. Est-ce que les Français dans leur grande majorité sont honteux de leur passé colonial ou ne voient-ils dans ce passé que des faits historiques ?
Tous les peuples à travers les siècles ont été tour à tour colonisateurs ou colonisés. Il faut en avoir conscience et passer à autre chose.

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Je découvre l'auteur, Prix Pullitzer pour un autre de ses roman.

J'ai aimé son personnage de communiste vietnamien qui croit au communisme. Mais y croit-il vraiment ou a-t-il plutôt été endoctriné ?

J'ai aimé sa découverte du Paris de 1981, son racisme, sa jet-set.

J'ai aimé ses discours sur le colonialisme et sa haine des Blancs.

J'ai aimé les surnoms qu'il donne aux personnes qu'il croise : les 7 nains, Mona Lisa, le videur eschatologue…

Mais j'ai eu du mal à comprendre son être double dû à son passage dans les camps de ré-éducation.

J'ai eu peur du Boss et de son marteau pour régler les problèmes (le simple fait d'imaginer les dégâts m'a suffit).

J'ai souri chaque fois que Sonny et l'adjudant glouton apparaissaient au héros, comme des sortes de conscience, car il les a tué avant de s'enfuir en France.

Un roman qu'il est difficile de résumer en quelques personnages et quelques situations.

Un roman qui sous ses aspects burlesques nous parle de la colonisation et ses dégâts.

Quelques citations :

Les vrais terroristes ce sont les Etats. Qui tue le plus, une combattante de la liberté ou un Etat-nation ? (p.281)

… blanchir les profits sanglant de la colonisation était la seule forme de lessive que les hommes blancs faisaient eux-Mêmes. (p.351)

L'image que je retiendrai :

Celle des ao dai que portent toutes les femmes vietnamiennes dans ce roman.
Lien : https://alexmotamots.fr/le-d..
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critiques presse (3)
LaPresse
24 mars 2022
À l'heure où on déplore le clivage politique, il décrit les malheurs de ceux qui font le pont entre deux camps opposés.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeMonde
10 janvier 2022
L’écrivain américain, auteur en 2015 du « Sympathisant », en livre la suite avec « Le Dévoué ». Il y poursuit, sous la forme d’un thriller flamboyant, sa critique du colonialisme et du racisme.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Lexpress
21 novembre 2021
En plongeant le héros du Sympathisant dans le Paris des années 1980, le romancier vietnamo-américain Viet Thanh Nguyen propose, avec Le Dévoué, une superbe suite.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
D'un côté, l'Américain laid, qui ne se souciait pas de ce qu'il en mangeait tant qu'il a mangeait trop, notamment les tranches géantes de viande rouge encore sanguinolente. En face, le Français chic, qui préférait la cruauté raffinée du foie gras.
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Dans un recoin de toute âme française rôde un Américain, qui toussote discrètement de temps en temps pour rappeler au Français leur histoire commune, depuis que les Français ont aidé ces pitoyables parvenus d'Américains dans leur révolution contre les Anglais, puis quand ils ont eu besoin de l'aide de ces mêmes Américains lors des deux guerres mondiales. Et pour finir, l'« Indochine »., ce mot étrange, dans la mesure où nous n'étions ni indiens ni chinois. C'était cette Indochine fantastique que les Français, épuisés, avaient confiée aux désormais très tapageurs Américains. Comme ce devait être douloureux de se voir rappeler le déclin de son propre empire en étant confronté à l'essor d'un nouveau!
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L'autre nom figurant sur la couverture était celui de l'homme qui en faisait la promotion, Henry Kissinger, « Prix Nobel de la paix », blague tellement drôle que je ne pus m'empêcher de rire. Si je poignardais quelqu'un dans la rue, alors j'étais un assassin. Mais si, comme Kissinger, conseiller à la sécurité nationale du président Nixon, je laissais des escadrilles de bombardiers déverser des tonnes de bombes sur des milliers d'innocents, alors j'étais un homme d'État.
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Il s'approcha du placard et en sortit une boîte de biscuits danois au beurre, bleue, en fer-blanc. Était-ce celle que nous avait présentée le Boss? Il l'ouvrit, dévoilant le plus succulent de tous les biscuits, la prothèse masculine ultime, un pistolet perpétuellement dur et capable d'éjaculer en rafale. Pas un de ces revolvers français civilisés qui ne pouvaient tirer qu'au ralenti. Non, un Walther P38 calibre 9 mm à tir rapide, germanique, impitoyable.
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Merde! Le mot le plus utile de la langue française, facile à prononcer, et d'une belle éloquence pour décrire un tas de situations, du littéralement fécal au désagréablement existentiel.
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