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Ah, revoilà enfin Victor Coste, l'enquêteur favori des lecteurs de la trilogie 93… sauf qu'il n'est plus capitaine de police au groupe crime de la SDPJ du 9-3, mais exilé à Saint-Pierre, une petite île française perdue au sud de Terre-Neuve. Ayant voulu mettre fin à sa carrière, totalement brisé, l'homme s'est vu proposé un emploi pépère sous secret défense et vit dorénavant totalement isolé en résidence surveillée dans cet endroit qui a la particularité d'être, chaque année, entièrement englouti par des brumes tellement épaisses que, durant plusieurs jours, l'on ne voit même plus sa propre main lorsque l'on tend le bras.

Pendant ce temps, sur le continent, des jeunes filles sont victimes d'un tueur en série insaisissable, jusqu'au jour où l'une d'entre elles est retrouvée vivante dans le sous-sol d'une maison inhabitée. Etant la seule à pouvoir identifier ce « monstre » qui court toujours, elle intègre le programme de protection des témoins et se retrouve en compagnie du Capitaine Coste dans la « safe house » de Saint-Pierre-et-Miquelon au large du Canada. Ce dernier aura pour mission d'apprivoiser cette jeune femme traumatisée et incapable de parler…

Cette traque au serial-killer est un véritable « page turner » pourvu de personnages hauts en couleurs qui trimbalent tous un vécu assez chargé. Outre une intrigue haletante et parfaitement ficelée, Olivier Norek livre également des dialogues qui claquent, ainsi qu'une ambiance pesante, amplifiée par le climat austère et la brume épaisse De Saint-Pierre.

Du polar comme j'en raffole !

Un gros coup de coeur !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Le voilà, le retour de Victor Coste après la très réussie trilogie du 9.3 ( Code 93, Territoires, Surtensions ), personnage riche et contrasté que je suis ravie de retrouver, six ans après la perte d'une coéquipière qui l'a laissé brisé, dévastépar la culpabilité. Il n'est plus capitaine de PJ en Seine-Saint-Denis, délocalisé sur l'île De Saint-Pierre au large du Québec, avec une couverture, officiellement à la tête de la police des frontières.

En fait, il est « peseur d'âmes » pour le programme secret défense Protection des témoins et des repentis ( créé pour de vrai en 2017 ). Dans une safe house, résidence surveillée protégée comme un bunker, il interroge des criminels repentis voulant intégrer le programme afin de s'assurer qu'on peut leur faire confiance. Tout bascule lorsqu'il doit s'occuper d'une victime, Anna, une jeune femme type Natascha Kampusch, retrouvée par hasard dans une cave, elle y a été emprisonnée pendant dix ans. Il s'avère qu'elle est la numéro 1 d'une série de femmes enlevées, séquestrées, violées et assassinées par un tueur en cavale qui pourrait chercher à la retrouver jusqu'à Saint-Pierre.

Dès la rencontre entre Coste et Anna, s'installe une tension psychologique
intense qui ne fait que grandir crescendo jusqu'à devenir oppressante. Fidèle à lui-même, Coste se montre à la fois empathique et tête brulée, sauf que l'empathie, il faut s'en méfier lorsqu'on est flic car elle ouvre à des sentiments parasites. D'autant que le personnage d'Anna est formidablement insaisissable d'ambivalence. Seule rescapée d'un tueur en série impitoyable, elle a survécu, elle, dix ans entre ses griffes là où les autres victimes n'ont tenu en captivité que quelques semaines.

Olivier Norek nous fait vriller le cerveau : comment a-t-elle survécu ? quelle a été sa relation avec le tueur ? qu'a-t-elle dû accepter pour survivre ? aidera-t-elle efficacement Coste à traquer le bourreau avant qu'il ne les trouve ? Cela fait longtemps que je n'avais rencontré un personnage de
victime aussi riche et complexe dans un polar, obligeant le lecteur ( et Coste ) à se départir de tout jugement moral pour essayer de percer le mystère Anna et essayer de comprendre qui elle est vraiment, au-delà de la fascination qu'elle peut susciter.

Le scénario repose sur une construction efficace et habile qui pousse le lecteur dans des retranchements qui lui font craindre à chaque instant que cela bascule dans le mauvais sens tant Coste est troublé par Anne. Une menace opaque infuse, bien aidée par le décor singulier De Saint-Pierre qu'Olivier Norek utilise avec un sens du détail très immersif. Toute la dernière partie de la traque haletante entre Coste et le tueur se fait dans les brumes de Capelans, les brumes les plus denses du monde, phénomène climatique qui s'abat sur l'île de juin à juillet suite au choc thermique entre le Gulf Stream et le courant du Labrador. Trois semaines durant laquelle lorsqu'on tend son bras, on ne voit pas sa main. Décor et ambiance renforcent chaque action de cette course contre la montre dans la brume.

Un excellent thriller, très au-dessus du lot, qui m'a totalement embarqué… même si, au vu du tombereau d'éloges couronné par le Prix Babelio, je m'attendais à être plus estomaquée. C'est toujours le souci lorsqu'on lit un roman avec d'énormes attentes.
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Qu'on se le dise , Olivier Norek effectue un retour en force aprés s'être quelque peu égaré, à mon avis , avec les romans qui ont suivi la parution de la trilogie du 93 , moins percutants , même si la barre était placée " haut "..Heureux hasard , ce retour aux sources nous permet de retrouver le capitaine Coste , dont on avait perdu la trace . Il faut dire qu'il était loin , sur l'île Saint - Pierre , isolé pour mieux exploiter les ressources que pouvaient lui offrir des ...repentis . Mission " top secret " s'il en est ...
Malgré cet isolement , le monde continue de tourner , les hommes continuent de s'adonner à des atrocités auxquelles il semble malheureusement difficile de mettre un terme . La mission est redoutable car , à tout moment , le danger peut s'extirper des brumes de Capelans ...surtout lorsque Anna....Mais je vous laisse le plaisir de la découverte de ce roman bien maîtrisé tant au niveau de l'intrigue que de la psychologie des personnages avec ce brin de subtilité auquel Olivier Norek nous a habitués. Pas de " linéarité " mais des petites incursions qui font basculer le " prévu " dans " l'imprévu ", des rebondissements du plus bel effet .Une belle réussite, vraiment , comme en témoignent la grande majorité des élogieuses critiques des amies et amis babeliotes . Pour ma part , je ne puis que joindre ma voix à cette pluie de louanges ....et vous inciter à vous " lancer " , si ce n'est déjà fait ....Mais les vacances arrivent ...
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Quand un auteur arrive à me faire cogiter pendant mon temps libre ( j'appelle ici temps libre tout moment où je ne lis pas ), et que je me fais tous les scénario possibles dans ma tête... c'est qu'il a gagné.

Je trouve que la série des Costes gagne vraiment en intensité a chaque tome. Et là, Olivier Norek atteint des sommets avec la trame de son roman. Il est complexe , documenté, avec certains passages qui piquent, mais surtout en maître du Polar, Norek balade le lecteur.

Les personnages sont tellement bien travaillés, et Coste en personnage torturé est incroyable, et surtout tellement humain.
C'est également sans compter sur la plume addictive, et agréable de l'auteur.

Pour bien comprendre le côté tourmenté de Norek, il est pour moi important de lire les tôles précédents.

En tout cas j'ai adoré cet opus qui montre une fois encore le grand talent d'Olivier Norek
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Si nous lisons pour vivre mille vies en une, je lis peu de policiers ou de thrillers parce qu'ils me font voir la vie en trop noire. Mais de temps en temps, quand je sens que l'histoire, les personnages ou l'ambiance me permettront de m'évader sans trop me brusquer, je trouve agréable et intéressant de plonger de l'autre côté du miroir. Une manière aussi d'approcher les vies de ces hommes et femmes qui veillent sur nous. L'ambiance de celui-ci m'attirait et je savais, pour avoir lu précédemment Surface, que l'auteur a l'avantage de raconter ce qu'il connaît avec une plume efficace et des personnages habités. J'ai donc succombé et j'ai bien fait car, d'après mon souvenir de lecture qui date un peu, j'ai trouvé ce roman un cran au-dessus : il m'a semblé que l'histoire coulait mieux, avec des personnages plus naturels, et un peu plus de profondeur à l'intrigue. Plus de finesse.


Ici, un homme semble enlever des adolescentes et jeunes femmes depuis des années sans qu'on ait pu encore l'identifier et l'arrêter. L'enquête a déjà épuisé un flic lorsqu'on retrouve enfin une victime encore en vie… Pour la convaincre de délivrer des informations permettant d'arrêter son bourreau, et de retrouver les autres victimes ou même leurs corps, on la fait intégrer un programme de protection des témoins. La magistrate en charge du dossier décide alors de l'envoyer le plus loin possible du coupable, et sous la garde d'une personne avec qui elle se sente assez en sécurité pour parler : un flic brisé par les scénarios des romans qui l'ont mis précédemment en scène, le capitaine Coste, à qui l'on avait offert un poste secret défense pour lui permettre de se reconstruire… Et dont la mission n'était en aucun cas d'être l'ange-gardien d'une victime. Une cohabitation pleine de surprise qui rouvrira de vieilles blessures, et prouvera que la violence peut parfois côtoyer la plus grande humanité - mais qu'elle n'est pas à prendre à la légère, toujours symptomatique d'un grain de sable dans l'engrenage.


Ce fut un véritable page-turner pour moi, il nous offre de multiples rebondissements allant du prévisible au beaucoup moins prévisible, même si l'auteur a la gentillesse de semer des indices dans son texte pour nous faire participer - et peut-être trembler un peu plus. Les personnages sont loin d'être lisses et obéissants, c'est parfois peu rassurant mais il faut bien avouer que ça satisfait chez le lecteur une certaine idée de la justice… qu'il serait évidemment dangereux de cautionner, mais qu'en tant qu'êtres humains on peut parfois comprendre. J'ai aimé ce dosage entre l'intrigue et les personnages : Il nous fait craindre mais pas trop, nous montre la noirceur mais pas au point de faire des cauchemars tant tout est équilibré, contrebalancé. Comme si on était en sécurité avec ce drôle de flic, qu'il pouvait tout régler et que donc la vie n'était pas si noire. Sous contrôle, avec un flic qui ne semble plus l'être tout à fait.


Les personnages sont plutôt bien définis, l'ambiance brumeuse sert assez bien l'histoire. Au-delà de l'histoire, des personnages et de la plume, c'est un bel hommage à ces hommes et femmes qui rendent notre monde plus sûr : Olivier Norek laisse entrevoir l'impact de ce métier sur la vie de ces policiers, les ravages sur leurs santés physique et morale. Ces maisons qui leur permettent de se reposer, de se reconstruire après que des épreuves les aient brisés ; avant de retourner au feu courageusement, inlassablement. Et, cerise sur le gâteau : on peut tout à fait, comme je l'ai fait, lire cet opus sans avoir lu les romans précédents dans lesquels apparaissaient déjà certains personnages. Je dirais même que ça m'a donné envie de lire les précédents… Capitaine Coste, me voici !
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Situé au confluent des courants, l'un froid, l'autre tiède, du Labrador et du Gulf Stream, mais aussi des masses d'air, glacées ou plus douces, venues de l'Arctique et de la mer, le petit archipel français de Saint-Pierre-et-Miquelon est souvent battu par les vents, la pluie et la neige, quand il n'est pas perdu dans les brumes dont les habitants collectionnent les noms presque comme les Inuits les mots désignant la neige. La brume de Capelans survient au printemps, annonçant l'arrivée dans les parages des bancs de poissons du même nom, en même temps que la fuite de ceux des habitants déprimés par la perspective de plusieurs semaines d'une visibilité à moins d'un mètre.


C'est plus précisément sur l'île De Saint-Pierre que, retranché du monde depuis un grave traumatisme, le capitaine Coste, personnage bien connu des lecteurs d'Olivier Norek qui ont pu le suivre dans quatre précédents romans, exerce de nouvelles missions classées secret défense depuis sa résidence surveillée et protégée comme un bunker. Comme une poignée d'autres de par le monde, il prend en charge les personnes qui changent d'identité et disparaissent pour échapper aux représailles des criminels qu'elles ont dénoncés. On vient ainsi de lui confier une jeune fille retrouvée dix ans après son enlèvement, et qu'il doit protéger et faire parler pour tenter d'inverser la traque dont elle – et lui par ricochet - sont maintenant l'objet.


Quoi de plus terrifiant que la conscience d'un danger dont on ignore le visage et les ressorts, qui plus est coincé dans un isolement qui pourrait bien s'avérer à double tranchant ? Pour Coste, il y a bientôt de quoi se sentir aussi vulnérable que derrière une vitre éclairée sur la nuit noire, quand il lui faut vite comprendre dans quelle partie il est engagé, à quel ennemi il a à faire, avant de se faire débusquer comme un lapin aveugle. Alors que le mystère ne fait que s'épaissir à mesure de ce que la jeune Anna laisse échapper, que le trouble grandit face à la monstrueuse dualité de personnalités diaboliquement dangereuses, les signes que cette retraite insulaire pourrait rapidement se transformer en souricière s'unissent à l'approche longuement annoncée de ces épaisses et aveuglantes nuées de brumes qui achèveront de refermer le piège sur l'île et ses habitants, pour faire monter une angoisse teintée de claustrophobie.


Peaufinée dans ses moindres détails avec une précision sérieusement documentée et un réalisme – même si Coste lui-même verse un peu trop dans le genre « surhomme » pour rester totalement crédible - nourri de sa propre expérience de capitaine de police judiciaire, l'intrigue aussi retorse qu'efficace est menée sur un rythme haletant qui réserve bien des surprises et n'exclut pas l'humour, notamment au travers de personnages secondaires dont la cocasserie contraste agréablement avec la noirceur de l'ensemble.


Alors, que vous ayez lu ou non les précédents opus de la série Coste, vous ne pourrez que dévorer ce page-turner vraiment réussi, tant pour son suspense savamment entretenu que pour son originalité et son ambiance oppressante, ancrée dans le décor âpre d'un archipel synonyme de bout du monde, et étudiée pour renforcer la sensation d'enfermement aveugle au centre de la narration. Coup de coeur.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Voilà un polar vraiment réussi par Olivier Norek qui mêle savamment tous les ingrédients qui peuvent satisfaire les amateurs du genre : un flic désabusé, une enquête menée par plusieurs flics qui tiennent très bien leurs rôles, un tueur en série manipulé pour partie de ses actes, des victimes collatérales, une héroïne, Anna, que l'on peut plaindre, aimer, détester selon nos perceptions de lecteurs et un environnement naturel largement évoqué avec Saint-Pierre et Miquelon, précisément Saint-Pierre et ses brumes qui donnent le titre du livre.

D'autres livres du même auteur m'avaient moyennement accroché, comme Impact, Surtensions ou Entre deux mondes, mais chacun d'eux m'ont laissé percevoir que Norek en avait davantage sous le pied, ou plutôt la plume, pour produire une oeuvre d'un niveau plus abouti et c'est bien le cas avec cette incursion dans les brumes. Dans ce polar, on peut apprécier un style percutant, l'évocation des difficultés et douleurs du métier de flic, aussi bien dans ce scénario que dans quelques passages où Norek donne les détails du boulot, ses illusions et déceptions, la vanité des investigations, les interrogations sur les malheurs rencontrés, la violence du quotidien, sang et larmes mêlés, personnalités confuses, désorientées ou machiavéliques.

Tout cela peut-être perçu à travers les brumes dans un texte où le suspense est parfaitement maîtrisé pour donner une fin qui pourrait s'arrêter avant l'épilogue, mais Olivier Norek a voulu offrir le maximum à ses lecteurs avec une fin sans doute inéluctable, vers laquelle on est conduit dès les premières pages lorqu'un flic dit à plusieurs reprises : "Ça ne colle pas." On peut revenir vers ces pages une fois le livre refermé pour comprendre les perceptions du policier Russo.

Olivier Norek a installé la plus large part de son roman sur l'île De Saint-Pierre et offre donc aussi des descriptions prenantes des lieux avec l'océan, ses tempêtes, les aurores boréales et les fameuses brumes.

Les dialogues servent au mieux les expressions des protagonistes, aussi bien côté flics que criminels, sans omettre les aspects psychologiques et ils sont nombreux, bien soignés par l'auteur qui ne ménage pas ses héros dans leurs détresses.

Au final, un très bon polar, on ne peut qu'être réjoui d'une telle qualité et espérer la retrouver vite au travers des mots et des maux d'Olivier Norek.
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Pour le capitaine Russo, ça ne colle pas : une jeune fille , Anna, disparue (enlevée ou fugueuse ?) a caché son journal intime : « Ma mère sait ce que mon père me fait ».Russo doute , cependant sa hiérarchie, adoubée par les psys, ne comprennent pas du tout son doute.
Nous non plus.
La victime , retrouvée dix ans après et dix meurtres de jeunes filles plus tard, présente tous les aspects de victime du monstre recherché . "Que les prédateurs sentent les faiblesses de leur proies s'appliquait aussi bien au monde animal qu'aux êtres humains. Et Anna portait dans son attitude, ses gestes et son regard les blessures et les failles qui les attirent. »
Pour oublier l'enfer où elle a survécu, elle doit essayer de retrouver les souvenirs permettant de retrouver le monstre, et aussi, se reconstruire.
Victor Coste, notre héros de la trilogie 93 doit aussi se reconstruire : Il le fait à Saint Pierre, dans une maison blindée loin de tout, entourée de neige, de vent et de brumes blanches. Il travaille incognito pour le service de Protection des témoins : Olivier Norek nous explique le système des criminels traitres, qui par cupidité, envie de reconnaissance ou contraints, livrent aux services de police noms, planques, fonctionnement , contacts et téléphone de leur organisation mafieuse. En récompense , la police leur organise une nouvelle vie à l'ombre, souvent à l'autre bout du monde. Car, c'est le travail de Coste, de faire parler ces futurs « effacés »
Sa hiérarchie décide de lui envoyer LA victime, Anna, alors que cela n'a rien à voir et qu'ils ont, chacun de leur côté, bien des difficultés à s'entendre.
Ce livre découvert grâce à Onee et à Yvan, est chargé de mystère quant à l'issue, de poésie quant aux brumes de Capelans qui recouvre Saint Pierre d' un manteau hermétique blanc, d'étude psychologique poussée quant à la personnalité victimaire, d'analyse des rivalités et trahisons au sein même de la police judiciaire, des risques pris par les policiers et de prise au piège – car nous sommes pris au piège par l'histoire addictive, et par l'épilogue qui nous délivre, ouf. Excellent livre.
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Disparaître. C'est bien ce qu'a voulu Coste. Parce qu'il n'a pas su protéger son équipe. Il avait voulu démissionner mais, en dernier recours, on lui a proposé ce boulot à Saint-Pierre. Peseur d'âme au coeur du programme de Protection des Témoins, dans une résidence ultra surveillée et sécurisée . Sa légende : chef des Frontières. Depuis 6 ans, il mène ses missions à bien d'autant qu'être loin de son boulot, ses amis et son ancienne équipe lui vont parfaitement...
À Paris, voilà 10 ans que le commandant Russo enquête sur un prédateur qui kidnappe des adolescentes. Si elles se comptent au nombre de 10, seulement une d'entre elles a été retrouvée. Salomé, la « Victime 8 ». Aujourd'hui, dans une maison isolée, une victime est retrouvée. Et, à la grande surprise de Russo, dans un sale état mais bien vivante, Anna, la « Victime 1 », celle dont on supposait qu'elle avait tout simplement fugué. Fleur Saint-Croix, la présidente du Service de protection des témoins, voit en Anna une chance de pouvoir identifier le désormais tueur en série. Maintenant sous secret défense, il lui faut à tout prix l'envoyer chez un l'un d'eux. Étonnamment, Fleur Saint-Croix décide de l'envoyer à Saint-Pierre...

Victor Coste a tourné le dos à sa vie passée il y a maintenant 6 ans et le voilà exilé à Saint-Pierre, à 4000 kms du 93. Contre toute attente, sa nouvelle mission est de réussir à faire parler la jeune Anna Bailly, séquestrée et retenue pendant 10 ans par un ravisseur toujours introuvable, malgré une enquête poussée par le commandant Russo. Lui-même fragilisé, il doute mais accepte cette mission compliquée. Sans nul doute, même si Olivier Norek remet sur le devant de la scène Victor Coste, il n'est nul besoin d'avoir lu sa trilogie pour découvrir son dernier roman. Cette enquête, classée secret défense, va mettre à rude épreuve Victor Coste mais aussi le lecteur, baladé entre les différents rebondissements, chamboulé par la relation ambiguë entre Coste et Anna, ému par ce qu'ont vécu les victimes, secoué par le duel entre Coste et le ravisseur et terriblement surpris par ce final inattendu. Entre roman policier et thriller psychologique, Olivier Norek, nous plongeant dans une ambiance pour le moins brumeuse, nous offre une intrigue fort bien ciselée et intelligemment menée.

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Ça me fait plaisir de te retrouver Olivier, il me tardait tellement de te lire à nouveau.
- Eh bien, plaisir partagé, Jipi, toujours ravi de retrouver un ami lecteur.
- J'aimerais te parler de ce roman dont je viens de terminer la lecture, Dans les brumes de Capelans, le moins que l'on puisse dire, c'est que j'en ressors pratiquement essoufflé.
- Qu'est-ce qui te fait dire cela mon cher Jipi?
- Eh bien, dès que l'on entre dans ce récit, tu nous happes, et tu ne nous lâches qu'à la dernière page! Que de suspense, quelle histoire!
- Je suis ravi que tu aies ce sentiment, j'aime bien prendre mes lecteurs en otages mais pour la bonne cause, bien entendu et pour qu'ils soient pleinement satisfaits!
- Tu changes totalement de cadre avec cette histoire et tu nous emmènes à l'autre bout du monde, dans l'île De Saint Pierre et Miquelon, pas très exotique comme site!
- Chacun de nous va trouver de l'exotique là ou d'autres n'en verront aucun.
- J'étais ravi de retrouver Victor Coste, un ancien personnage que tu nous avais laissé au bout du rouleau dans un roman précédent, fracassé en mille morceaux.
- Oui, Jipi, c'est un personnage que j'aime bien aussi et c'est la raison pour laquelle je lui ai confié une nouvelle mission.
- Pas une des plus faciles, mon cher Olivier, tu lui confies le rôle de protecteur d'Anna, survivante échappé des griffes d'un serial killer qui a sévi pendant 10 ans en métropole!
- N'en dis pas trop, Jipi, sinon, tu vas être accusée de trop en dire! Et tu sais ce que c'est avec les thrillers...
- Tu as raison Olivier, je n'en dirai pas plus! En tout cas, bravo! Tu écris toujours remarquablement bien, ton histoire est remarquablement bien structurée et les rebondissements qui complètent ce récit nous tiennent sacrément en haleine!
- Je te remercie pour tes compliments, Jipi, mais il s'agit de ton propre ressenti. Peut-être que d'autres lecteurs ne le partageront pas.
- Oh, cela m'étonnerait beaucoup! En tout cas, j'espère te retrouver bientôt dans un des tes prochains romans! Merci beaucoup Olivier!
- Cela ne saurait tarder Jipi, si tu sais te montrer patient! A bientôt donc!

(Je tiens à souligner que les faits relatés précédemment sont totalement fictifs et je remercie Olivier N de ne pas me tenir rigueur de cette liberté que j'ai aimée prendre avec cet entretien imaginaire)
Moi, j'ai adoré!!!:))
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