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3,47

sur 2368 notes
Mon premier livre lu d'Amélie Nothomb. Je m'étais promise de la découvrir un de ces jours, pour connaître un peu son univers et m'expliquer cette interminable file d'attente pour sa dédicace au salon du livre chaque année.
Beaucoup m'en avait parlé, sur la réserve, peu convaincu.
Pour ma part, j'ai passé un bon moment.
Son univers est certes particulier, mais quel intérêt de lire toujours des univers communs ?
Son verbe est agréable, les dialogues fusent, l'histoire est déconcertante et pouffe de rire face à ses traits d'esprits bien vus et aux rebondissement incongrus. J'ai beaucoup aimé.
Je me laisserai donc bien tenter par un autre titre, en espérant retrouver la diversité de son univers, quelque chose de nouveau, dans un lieu déjà exploré.

Ah, et pour l'histoire, le titre en dit suffisamment long, tentez-le sans en apprendre davantage, c'est encore mieux !
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Barbe bleue est le vingt-et-unième roman de la célèbre écrivaine belge. Référence évidente au conte pour enfants, ce récit est sans réelle surprise, tant au niveau du fond que de la forme. On sent toujours de la part d'Amélie Nothomb cette envie d'écrire des fictions dans l'unique but d'écrire en soi. Les personnages de ce roman sont peu nombreux, et sont intéressants à analyser d'un point de vue narratif.



Raconté par un narrateur externe au récit, Barbe bleue est un roman à l'intrigue simple en fait, mais subtile dans le fond. En effet, comme le veux l'écriture d'Amélie Nothomb, il y a des secrets, des mystères qui ne sont dévoilés qu'au fur et à mesure que l'intrigue avance. Cela permet ainsi au dynamisme de ne pas s'étioler et de capter le lecteur, encore et toujours. le fait est que l'auteur y arrive. Barbe bleue réunit les caractéristiques du page-turner, malgré un enchaînement parfois trop succinct des événements. de plus, l'écriture s'ajoute à cette intrigue, que l'on pourrait qualifier d'attrayante.



En effet, la première chose qui interpelle le lecteur est la prépondérance du dialogue. Volonté de donner une vivacité plus facilement au récit ou simple envie de la part de l'auteur, les personnages ont la possibilité d'être plus incarnés que par le discours narrativisé. de plus, ces mêmes protagonistes - Don Elemirio - semblent contenir en eux un flot de références. Outre le célèbre Barbe-bleue, on pourrait noter ce rapprochement à l'oeuvre espagnole de Benito Pérez Galdós, Tristana. En effet, Don Elemirio ressemble étrangement au personnage de Don Lope, figure quelque peu floue de l'auteur espagnol - On ajoutera bien évidemment l'utilisation de la particule Don. Tantôt Don Juan, tantôt Don Lope, le protagoniste d'Amélie Nothomb semble donc être un amas de figures littéraires, ce qui, ajouté à sa profondeur psychologique, le rend très intéressant à analyser.



L'écriture d'Amélie Nothomb ne réserve désormais plus grand surprise. le vocabulaire est parfois ampoulé, mais malgré cela, les événements sont totalement clairs, et le lecteur se retrouve plongé dans cet appartement, où Saturnine se voit cohabiter avec cet homme effrayant et tendre à la fois, rendant leur discussion parfois vacillante : Vous n'avez vraiment rien compris. C'est là deux mondes qui s'opposent et s'affrontent, avec, comme le veut un combat, un gagnant et un perdant.



Amélie Nothomb nous livre ici un bon vingtième roman, sans nette surprise toutefois, mais dont le récit se lit avec plaisir. Les personnages, associés à l'écriture, ne sont pas des simples meneurs d'intrigue; Leur fond psychologique se mêle à la forme, et la trame narrative n'en ressort que plus captivante.
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Il y a des livres qui n'attendent pas ! Celui-ci en fait partie, je n'ai pas résisté à me plonger immédiatement dans le 21ème roman d'Amélie Nothomb.

On fait la rencontre de Saturnine Puissant, une jeune femme belge qui souhaite s'installer à Paris car elle travaille à l'Ecole du Louvres. Elle va "squatter" chez une amie, Corinne, qui vit à Marne La Vallée, mais Saturnine a du mal à s'acclimater dans l'appartement de son amie.

Elle va chercher et répondre à une annonce de colocation pour une chambre située dans le 7ème arrondissement de Paris. Une fois sur place, elle va se rendre compte qu'il y a 15 femmes (uniquement) qui attendent de rencontrer le maitre des lieux, Don Elemirio Nibal y Milcar. Saturnine va apprendre que les 8 anciennes colocataires de Don Elemerio ont mystérieusement disparues.

Saturnine, sans l'ombre d'un effort, va être choisie par Don Elemerio. Par contre il lui impose de ne jamais rentrer dans la chambre noire, il se dit photographe et cette pièce serait sa chambre noire pour développer ses photos.

Tout de suite va s'instaurer entre nos deux personnages une proximité étonnante, ils se connaissent à peine qu'ils ont de grandes conversations. Même si Saturnine éprouve quelques réticences elle n'en tient pas compte vu l'appartement sublime qu'elle occupe, pour un prix dérisoire et cerise sur le gâteau avec du personnel de maison à ses petits soins.

Don Elemerio va très rapidement tomber amoureux de Saturnine, pour des raisons assez ahurissante (parce qu'elle aime la couleur jaune et l'or ensemble). Il va lui faire des cadeaux, des petits plats…

Petit à petit on va découvrir l'histoire de la chambre noire, l'histoire des 8 anciennes colocataires. Evidemment ce roman fait de nombreuses fois référence à l'histoire de Barbe bleue de Charles Perrault.

Ce roman pose de nombreuses questions sur le respect du jardin secret de chacun, doit-on tout savoir de l'autre, jusqu'où va la confiance que l'on peut avoir envers l'autre… On doute quant à savoir si l'homme est un assassin ou pas, et sur ce que sont devenus les 8 anciennes colocataires…

Comme à mon habitude, j'ai beaucoup aimé cette lecture qui nous fait passer par de nombreux sentiments, on y découvre l'ambiguïté amoureuse entre nos deux personnages, et surtout nous laisse nous interroger sur notre propre rapport à l'autre, au respect de la vie privée… Pour ma part, Amélie Nothomb est une valeur sûre de la rentrée littéraire 2012.
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Nothomb l'auteur que je dois lire avec un dictionnaire: "La diaprure de l'acétate se prêtait à la matérialisation du jaune". Ce ne sont pas des mots courant dans mon dico perso. Nothomb et l'apologie du Champagne: ce roman rend pompette. Nothomb qui nous revient avec ses problèmes à propos de Dieu. Un peu de nourriture et que dire à côté de ce nouveau Nothomb.
Tout d'abord je suis une grande fan des dialogues continus. Ces discussions endiablées où parfois nous perdons le fil font vraiment le charme de cet auteur.
Ce roman ne sera pas son meilleur mais je l'ai beaucoup aimé. J'apprécie le fait qu'elle revisite ce conte horrifique. J'aime que Nothomb nous parle d'amour, des relations humaines, du besoin de solitude tout en étant obsédé par autrui. J'ai les caractères de ses personnages, leur force, leur fantaisie.
Oui franchement j'ai beaucoup aimé ce roman.
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C'est un roman très étrange que celui d'Amélie NOTHOMB cette année.
Voilà plusieurs années que ne l'avais pas lu, je le conçois, et je me souviens aussi pourquoi.

C'est l'histoire d'un aristocrate Espagnol, don Elemirio, qui vit seul depuis 20 ans et ne sort plus de chez lui. Pour satisfaire son besoin de contact féminin, il organise des "rencontres" afin de choisir celle qui sera sa colocataire.
Huit sont passées par là, nous suivons l'histoire de la neuvième.
Il y a cependant un mystère qui court autour de cet homme, et c'est pour cela qu'il est très convoité; les huit femmes précédentes sont portées disparues. Où ont-elles bien pu passer? Que leur est-il arrivé, si tant est qu'il leur soit arrivé quelque chose ?
Saturnine, la nouvelle colocataire, va apprendre à se méfier de l'homme qui a une pièce noire dans son hôtel particulier. Cette pièce noire est ouverte, mais si elle y accède, elle sera réprimandé. Que sous-entend-il par là ?
LA femme va alors usé de différents stratèges pour découvrir certains secret et ne surtout pas tombée amoureuse du gentleman Espagnol qui est fou d'elle dés le premier regard.

C'est une écriture redondante que nous propose ici Amélie NOTHOMB. Quel dommage ! le roman commence plutôt bien. Saturnine fait la queue et attend de rencontrer l'espagnol pour savoir si elle aura ou non cet appartement de 40m carrés qui s'élève à une somme modique en plein Paris. On découvre alors l'existence de Corinne, son amie, avec qui elle partageait un petit studio jusque là.
Corinne apparait à plusieurs reprise et redonne un souffle au roman qui est lent et répétitif.
L'amour, l'art, la religion... Tant de thème lus et relus, sous mille facettes, qui sont traités ici de manières stéréotypés et sans réelle profondeur.

L'auteur essaiera pourtant de noyer le poisson derrière quelques phrases bien construites, par ci par là, qui redonne un peu d'espoir.

Le sujet pourrait valoir le coup, il aurait peut-être fallu retarder un peu la sortie du livre dans les librairies pour que ce soit meilleurs.
Quoi qu'il en soit, c'est un livre lu rapidement, simple, avec tout de même une enquête parfois intéressante par de petites reflexions, mais bien loin d'un roman noir ou policier.

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Le phénomène Amélie Nothomb m'a toujours beaucoup intriguée, d'autant plus que je suis loin d'être fan de ses oeuvres. Cela ne m'empêche pourtant pas d'y retourner chaque année, comme beaucoup de lecteurs je suppose, afin de découvrir ce qu'elle va trouver comme idée cette fois pour nous surprendre. Car il faut admettre que ses oeuvres ne manquent pas d'originalité, et c'est cette surprise que j'attends de leur lecture, non le plaisir...

Me voici donc à la découverte du Nothomb, cru 2012, Barbe Bleue. Comme toujours, pas de 4e, une simple accroche : "La colocataire est la femme idéale". Peu d'indices donc, avec ce titre énigmatique et cette phrase qui n'a rien à voir avec le mythe de Barbe Bleue. Mais dès les premières pages on comprend rapidement de quoi il s'agit, puisqu'on découvre notre protagoniste, Saturnine, dans une salle pleine de jeunes femmes ayant répondu à une annonce pour une colocation à Paris. En discutant avec sa voisine, elle apprend rapidement que le maître des lieux a déjà eu huit colocataires, toutes des femmes jeunes et belles, toutes ayant disparu à ce jour. Les femmes dans la pièce sont au courant, et se présentent poussées par la curiosité et l'envie de rencontrer ce mystérieux personnage, un richissime noble espagnol que l'on dit très séduisant. Saturnine, quant à elle, ne croit pas vraiment sa voisine et décide de rester car elle a désespérément besoin d'un logement le plus tôt possible. Étrangement elle obtient cette chambre très facilement et emménage. L'intrigue est ainsi lancée, nous voici donc dans un Barbe Bleue contemporain au coeur de la capitale française.

Bon... Comme je m'y attendais, Amélie Nothomb m'a surprise, elle nous présente encore une histoire vraiment originale. Attention, ça ne veut pas dire que je l'ai aimée, car comme à chaque fois je ne sais pas du tout quoi en penser, mais j'admets tout à fait que les dialogues sont souvent drôles et bien trouvés, les personnages sont complexes et ne m'ont pas laissée indifférente. Mais il y a toujours cette atmosphère malsaine qui plane sur ses livres et qui me dérange beaucoup.

Dans l'ensemble rien de neuf à l'horizon, un nouveau roman d'Amélie Nothomb semblable aux précédents, vite lu, vite oublié, mais qui a ce petit quelque chose de surprenant qui fait qu'on y retourne chaque année.
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Il suffit de lire le titre pour le comprendre, ici, Amélie Nothomb revisite le bien connu conte de Barbe bleue. Une jeune femme, Saturnine, devient la colocataire de don Elemirio Nibal y Milcar sans connaitre sa funeste réputation. En effet, les huit précédentes colocataires ont toutes mystérieusement disparues et personne ne les a jamais revues. Pour à peu près tout le monde, il est très clair qu'il les a tuées et qu'il cherche maintenant sa neuvième victime. Mais Saturnine n'y croit pas… et puis, elle ne va pas laisser passer une aubaine pareille ! Un 40m² pour une bouchée de pain, avec chauffeur et domestique à son service.

La suite sur le blog :)
Lien : http://antredeslivres.blogsp..
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