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3,47

sur 2368 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
L'art d'accomoder les restes.
Un conte cuisiné à partir d'autres contes (Barbe Bleue, Peau d'Ane, 'Le Parfum' de Patrick Süskind), à la sauce Nothomb. Je l'ai trouvée indigeste, cette sauce, dans d'autres plats de l'auteur, mais relevée et piquante aussi donc pas totalement déplaisante. J'ai eu envie d'y revenir une quatrième fois, après quelques années d'abstinence, parce que le conte de Barbe Bleue me fascine depuis longtemps (la version de Perrault et les personnages qui l'ont inspirée : Henri VIII, Gilles de Rais...). J'étais curieuse de voir comment Amélie Nothomb l'avait revisité.

Déception sur une grande partie du livre, qui reprend les ficelles de 'Hygiène de l'assassin' et 'Les Catilinaires' - mais on ne change pas une équipe qui gagne (de l'argent). Personnages flippants, malsains, beaucoup de dialogues avec joutes verbales, un peu de philosophie, de religion et de mythologie par-ci par-là. De la bouffe de luxe et du champagne, jusqu'à la nausée parfois - on a vu plus digeste que des oeufs et du St Honoré à gogo.
Dans mes souvenirs, la plume de cette auteur était plus savoureuse, je l'ai trouvée plate ici. J'ai quand même eu envie de terminer ce court roman (deux heures de lecture) : même si l'intrigue a des airs de déjà-vu, elle interpelle et je voulais connaître le sort des femmes de ce Barbe Bleue aristocrate espagnol-parisien du XXIe siècle. Mais bof, j'aurais pu m'en dispenser...
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Allez, avouons le : je ne suis pas fan de l'auteur et l'animal médiatique m'agace....
La plupart des romans me tombaient des mains...et ce n'est pas le cas de Barbe bleue....Lu d'une traite, j'ai plutôt apprécié le côté nerveux de ce pseudo-conte.
Les parties dialoguées sont de loin les plus intéressantes même si quelques conversations sont moins vives que d'autres.
Les personnages sont bien campés et l'ambiguité qui les caractérise bien menée.
Cerise sur le gâteau : une mini veine policière qui apporte un rebondissement dans les échanges verbaux des personnages.

En fin de compte, un titre qui m'a fait revoir mon jugement sur cet écrivain...qui sait si je ne vais pas retourner à certains ouvrages (à dose homéopathique, quand même!)
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Dans les points positifs, je pointe l'habileté avec laquelle l'auteure belge a réussi à transposer ce conte à l'époque actuelle, mettant l'accent sur le rôle de la femme, plus indépendante et affirmée. J'ai aussi beaucoup apprécié le personnage de Saturnine pour son sens de la répartie, son intelligence et son caractère fort. Car cela est bien nécessaire pour vivre avec Don Elimirio au quotidien, ce membre de la noblesse espagnole étant plutôt original.

Par contre, bien que le roman ne soit pas bien épais, 170 pages où il ne se passe rien ont fait de cette lecture une expérience décevante. Tout n'est que palabres interminables entre Saturnine et son propriétaire à l'occasion de diners en tête-à-tête. Et ce ne sont ni les effluves agréables de nourriture ni l'or des champagnes millésimés qui changeront l'affaire. Là où le texte original va droit à l'essentiel en quelques pages, le Barbe bleue d'Amélie Nothomb s'étire exagérément.

Alors que j'avais adoré Acide sulfurique, je suis complètement passée à coté de cet huis clos étouffant.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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N°676– Août 2013.
BARBE BLEUEAmélie Nothomb – Albin Michel

Drôle d'histoire que celle de Saturnine Puissant, une jeune Belge de 25 ans un peu désargentée qui, venue enseigner au Louvre, cherche de quoi se loger. Elle répond à une petite annonce pour une colocation et rencontre le propriétaire, Dom Emilio Nibal y Milcar, un aristocrate espagnol, un « Grand d'Espagne » selon son propre aveu, qui accepte de lui louer pour un prix dérisoire une chambre dans son hôtel particulier parisien, avec la disposition de la domesticité, du chauffeur... Une occasion a ne pas laisser passer ! le contrat de location précise qu'elle ne doit pas entrer dans la « chambre noire » qui lui sert à développer ses photos, alors même que celle-ci n'est pas fermée à clé. Elle remarque que les huit précédentes colocataires étaient des femmes et qu'elles ont disparu.
C'est que cet Espagnol est bizarre. Séducteur impénitent, fort imbu de lui-même, il est exilé en France mais ne sort pas de chez lui. Noble, il souhaite que cela se sache, richissime, il adore l'or qu'il possède apparemment à profusion, se déclare royaliste, catholique dogmatique, pratiquant jusqu'à l'extrême, cite la Bible à l'envi, fanatique de la Sainte Inquisition, il pratique volontairement le « trafic des indulgences », celui-là même qui est à l'origine du luthéranisme, en couvrant son confesseur d'or en échange de son absolution ! Rien à voir avec jeune femme libérée et moderne qu'il demande d'emblée en mariage, qu'il couvre de cadeaux et dont il satisfait les moindres caprices. Il l'invite à sa table à tout propos. Saturnine ne s'en laisse pas conter, argumente, finasse, se moque de lui, lui porte volontiers la contradiction jusqu'à l'impertinence, le provoque, prétend qu'elle ne tombera pas dans le panneau de la transgression de l'interdit pour ce qui concerne la « Chambre noire » parce que, elle en est sûre, il a assassiné les huit précédentes colocataires pour le même motif bizarre... et elle ne sera pas la neuvième ! A son amour, elle répond volontiers par des vacheries.
Apparemment les autres femmes ont peur de lui et pourtant il considère que la femme est la colocataire idéale, qu'il a aimé toutes les précédentes, mais elles sont disparu ! A Saturnine qu'il associe à l'or et au champagne de grandes marques, il offre une jupe qu'il a lui-même fabriquée, faite de riches tissus et d'une doublure d'un jaune particulier et mystérieux, et qui, lorsqu'elle la porte lui fait l'effet d'une étreinte amoureuse. Bien qu'elle considère Emilio comme un dangereux malade mental, elle ne tarde pas à tomber amoureuse de lui. Reste cependant les photos, au nombre de huit, apparemment cachées, la chambre noire, et qui ne représentent que des femmes mortes, l'occasion pour elle de mener une sorte d'enquête qui n'en est cependant pas une. Elle s'installe au contraire dans cette sorte d'ambiguïté où elle ne sera pas tuée puisqu'il lui a avoué son secret et qu'elle peut donc demeurer à ses côtés en tant que sa colocataire. Emilio la photographie elle aussi, mais à l'inverse des autres victimes, elle est bien vivante.

C'est une fable plaisante, facile à lire, bien écrite, pas dénuée du tout d'intérêt et de culture et qui évoque à la fois Henri VIII d'Angleterre (Barbe Bleue) pour l'amour des femmes et leur assassinat et la Fée Mélusine pour la transgression de l'interdit, une sorte de roman à énigme où, encore une fois, Éros danse avec Thanatos.

J'avoue que le nom d'Amélie Nothomb ne m'était pas inconnu mais je n'avais rien lu d'elle auparavant. Je l'ai découverte pour la première fois, autant par curiosité que par envie de lire un auteur connu et médiatisé.

© Hervé GAUTIER - Août 2013 - http://hervegautier.e-monsite.com
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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L'avantage avec les livres de Nothomb, que ce soit les bons ou les moins bons, c'est qu'ils se lisent très vite. Quelque soit le résultat, ça vaut toujours le coup de tenter l'expérience. Au pire, on aura juste perdu deux heures.
Alors chaque année, le mois d'août venu, je m'achète le dernier, car que l'on aime ou pas la littérature d'Amélie, il faut bien reconnaître qu'on est toujours sûr de trouver une histoire originale avec des thèmes et un point de vue toujours singuliers.
Cette fois, l'auteur belge revisite le conte populaire du même nom, en le transposant à notre époque. Encore une idée originale, mais qui manque peut-être cette fois d'une touche un peu plus personnelle, l'histoire se trouvant être exactement la même que le conte de Perrault.
Le Nothomb 2012 n'est sans doute pas du meilleur cru, mais c'est sûr, j'y reviendrai encore une fois l'année prochaine. le rendez-vous est pris.
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Même si l'on est amateur d'Amélie Nothomb, force est de constater qu'il y a ses romans inoubliables et touchants (Biographie de la faim, Stupeur et tremblements, Hygiène de l'assassin, Ni d'Ève ni d'Adam, etc.) et il y a les autres... un ramassis de n'importe quoi, un long brouillon de conversation inintéressante entre des personnages insignifiants. C'est donc toujours un coup de dés que de lire un roman de cette auteure! Malheureusement, avec Barbe bleue, je suis loin d'avoir l'impression d'avoir lu un chef-d'oeuvre. Premièrement, l'histoire est du remâché. Outre la terrible sensation de relire toujours le même mauvais roman aromatisé cette fois à la sauce "merveilleuse" du conte de Perrault. Comme d'habitude, on y traite de beauté et de laideur, comme d'habitude le champagne coule à flot (lors de certains passages, je me croyais en train de relire le fait du Prince), comme d'habitude, il y est question de nourriture et comme d'habitude, ce n'est qu'une longue conversation entre deux protagonistes sur un sujet plus ou moins captivant.

Je serais malhonnête de dire qu'aucun passage n'est intéressant. Il y a toujours des moments où l'auteure réussit à prendre le lecteur au piège et à lui donner le goût de connaître la fin : la 9e femme ouvrira-t-elle aussi la porte interdite? Qu'y a-t-il derrière cette porte? L'homme a-t-il tué les autres femmes?

Heureusement, le roman se lit vraiment rapidement (peut-être est-ce dû au manque de profondeur? Au fait qu'aucun questionnement ne vient ralentir la lecture?) et le lecteur peut avoir une réponse à toutes ses questions. Par contre, je parie que pas un ne sera amplement satisfait du dénouement de ce roman. C'est un peu une sensation de "tout ça pour ça".

Vivement un autre roman autobiographique de la part de Nothomb au lieu de ces insipides conversations imaginaires qu'on oublie dès la page tournée!
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Le résumé est court, la lecture du roman l'est tout autant. Aucun doute, c'est un Amélie Nothomb, on y retrouve sans hésiter le style et les dialogues caractéristiques. Mais justement, alors que j'avais pris un plaisir fou à lire les échanges de Cosmétique de l'ennemi et Hygiène de l'assassin il y a quelques années, force est de constater que la mayonnaise ne prend plus. Je vois l'ossature de la narration, je devine la technique d'écriture sous les dialogues, je comprends la recette, je décortique la méthode, bref, je ne me laisse plus emporter par la prose ; ça n'est évidemment pas désagréable à lire hein, non, on a envie de savoir ce qui va se passer entre ces deux personnages hautement improbables, mais ça ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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C'est ma première lecture d'Amélie Nothomb, j'ai apprécié l'écriture, les dialogues avec un certain humour, même si je n'ai pas trop compris l'histoire du sceptre à la fin du livre (je sais que cela à un sens biblique mais bon). Je ne sais pas comment Saturnine a réussi à déchiffrer cette énigme, alors que je n'ai pas compris qu'il en était question. Les explications du pourquoi des couleurs me laissent un peu perplexes. J'aurais voulu une fin un peu moins expéditive. Ou alors, le texte était-il trop subtil pour moi. Du coup je retenterai avec un autre roman de cette auteure.
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Il vaut mieux ne pas céder aux sirènes du plan de Communication, bien rodé, que les éditions Albin Michel ont concocté pour Amélie Nothomb.

Quelle déception ! Je pensais retrouver la qualité du duel verbal d'Hygiène de l'assassin, mais me suis retrouvée avec un cru Nothomb 2012 bien indigeste.

Cela se veut une adaptation moderne du conte de Barbe bleu, mais les échanges sont creux, et certaines scènes n'en finissent plus.
Don Elmerio, le Barbe bleu en question, radote en rappelant dans toutes les conversations à quel point il est grand parmi les grands, et que son système de valeurs obsolète le coupe forcément du monde, Saturnine, la femme forte, elle, refuse d'endosser le rôle de la 9ème victime, mais se laisse toutefois séduire par tant de luxe.

Bien entendu, on ne coupe pas aux sempiternels détails sur la qualité du dîner des personnages, ou de celui du champagne choisi.
Une tendance des récents best sellers, du type 1Q84, donnant l'impression d'une paresse de l'auteur qui ne cherche qu'à boucler ses 150 pages à temps pour la rentrée littéraire.

Un barbe bleu bien barbant ! Rem-bour-sez !!!
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Comme je crois vous l'avoir déjà confessé, j'aime beaucoup les contes de fées, ceux des origines surtout. Saviez-vous, qu'à l'exception de Charles Perrault, ce sont des auteures qui ont principalement écrits et popularisés ce genre littéraire aux 17è et 18è siècles ? Cette littérature du merveilleux puisait alors son inspiration dans le Moyen-Age et c'est Madame d'Aulnoy, qui la première, a utilisé le terme de conte de fée. Autant vous dire qu'avec ce roman d'Amélie Nothomb, nous sommes à des années lumières du merveilleux, mais en cela elle reste fidèle à Perrault, l'auteur de la barbe bleue.
Dans le conte originel, Barbe Bleue tue ses épouses trop curieuses, dans l'hommage d'Amélie Nothomb aussi. Barbe bleue s'appelle désormais Don Elemirio Nibal y Milcar et s'il n'a pas de barbe bleue, il est tout aussi intransigeant envers la curiosité féminine. Descendant des Grands d'Espagne, fervent catholique et amoureux du métal le plus précieux, l'or, il voit en la colocataire la femme idéale. Reclus dans son hôtel particulier du 7è arrondissement parisien depuis le décès accidentel et tragique de ses parents 22 ans plus tôt, il ne voit personne à part ses domestiques, exclusivement masculins, et sa colocataire. Lorsque Saturnine, professeure remplaçante à l'Ecole du Louvre, découvre l'appartement mis en colocation, elle se dit que ce doit être trop beau pour être vrai, seulement 500€ pour une chambre de 40m2, une salle de bains et l'accès à la cuisine, il y a forcément anguille sous roche ! Elle apprend alors que cet espagnol dont elle n'a jamais entendu parler, est un digne héritier de Landru. Depuis 18 ans en effet, toutes ses colocataires sans exception, au nombre de 8, ont disparu dans des circonstances inexpliquées.
On ne pourra pas reprocher à Amélie Nothomb d'avoir dénaturé le conte de Perrault car les éléments importants (pièce secrète, importance chromatique, châtiment) y sont, pour le reste on pourra par contre lui reprocher son manque d'inspiration : l'héroïne, Saturnine, est une jeune belge accro au champagne (ça ne vous rappelle pas quelqu'un ?), le nouveau Barbe Bleue est un pédant accro aux indulgences, privilège religieux des nobles d'autrefois, et admirateur de l'Inquisition, etc. le récit, particulièrement bavard et à quelques moments, très prétentieux, se lit sans déplaisir certes mais il est totalement sans saveur.
Lire la suite...
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