Tristana est l'oeuvre au faîte de l'entreprise littéraire exceptionnelle de Pérez Galdos, l'égal, pour le moins, d'auteurs à l'instar
De Balzac ou encore de
Charles Dickens.
En effet,
Benito Pérez Galdós (1843-1920) est l'auteur d'une oeuvre immense, des dizaines de romans, pièces de théâtres et de contes, d'articles, d'essais – de
nouvelles également (je recommande la lecture «
Dans le tram » où l'auteur s'interroge sur la place de la lecture et de l'imagination et de leurs conséquences sur notre vie).
Quelques romans ont été traduits en français -dont
Tormento et Madame Bringas…
Plusieurs de ses romans ont été adaptés au cinéma par Luis Buñuel, dont
Tristana – Oscar du meilleur film international – avec
Catherine Deneuve.
Il est un véritable monument littéraire en Espagne, son portrait figurait sur les billets de 1 000 pesetas il y a encore quelques années.
Il serait inopportun et prétentieux de prétendre présenter une critique strico sensu du roman de Galdos à défaut d'être un exégète de l'auteur - tellement son talent, aussi bien sur la forme que par les qualités à présenter finement, précieusement, malicieusement
et justement - avec humour cinglant parfois - la société espagnole, essentiellement sous le règne d'Isabelle Il.
Bien évidemment, Perez Galdós est un auteur exceptionnel, que le présent récit ne dément pas.
Mais je tiens vivement à apporter la précision suivante : je suis stupéfait par certaines critiques aussi superficielles que la lecture de l'auteur par ces rédacteurs.
Les appréciations critiques sont toujours éminemment respectables, même lorsqu'elles sont négatives ou modérées - le grand Cercas n'est pas toujours très indulgent avec Galdos -, à la condition de ne pas les faire par seule référence à l'adaptation cinématographique de l'oeuvre, au "vulgaire" motif que le film serait bien meilleur (sic).
Sans disqualifier le film de Buñuel -
Tristana avec
Catherine Deneuve, au demeurant excellentissime -, comment peut-on procéder à de telles comparaisons entre une oeuvre « moderne » et, quoi qu'il en soit, éphémère, et l'oeuvre classique initiale et incontournable de Galdos ?
À ce niveau de de jugement, il ne s'agit plus d'une question d'appréciation, mais de culture.
Bonne lecture.
Michel.