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EAN : 9782070765720
221 pages
Gallimard (13/03/2003)
4/5   11 notes
Résumé :
Jamais nous n'auronsété plus en familiarité avec François Nourissier qu'avec ce roman. L?académicien, figure du monde des lettres, a plus de cinquante ans de carrière. Son premier romanL?Eau grisedate de 1951. Nourissier a toujours cultivé le genre si particulier de la détestation de soi. Et ils ne sont pas nombreux ceux qui, comme lui, ont réussi à en faire une forme d?art. La plupart des écrivains s?arrête en chemin pour virer vaniteux, les autres s?en prennent au... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Comme je l'ai déjà dit ici, j'ai découvert François Nourissier tardivement : son apparence me rebutait… Autant qu'elle le rebutait lui même, si j'en crois ses propres écrits… Grave erreur !
En fait j'ai découvert cet écrivain majeur à l'occasion, en 2000, de la sortie de « A défaut de génie » et du « Bouillon de culture spécial » que Bernard Pivot lui consacra alors.
A cette époque, il souffrait déjà de la maladie de Parkinson (diagnostiquée en 1995) et n'hésitait pas à aborder le sujet avec fermeté et dignité. Miss P. avait-il décidé de la surnommer…pour mieux la combattre.

Il revient sur sa vie en compagnie de Miss P. dans ce court récit (le terme est de lui), « Prince des berlingots » qui se présente comme une série d'une cinquantaine de chroniques autobiographiques traitant entre autres de sa maladie. Je dis bien entre autres, parce que chez le Nourissier du « Prince des berlingots » autant que chez celui de « A défaut de génie », tout est prétexte à la digression-promenade hors des sentiers battus.

Il nous livre un ouvrage lucide et digne où le larmoiement et l'apitoiement sur son sort n'ont pas leur place ; bien conscient malgré tout (ce sont ses mots) qu'il « fait tapisserie au bal de sa vie », alors que les doses de médicaments augmentent et que les choses ne s'arrangent guère…hallucinations olfactives auditives et visuelles, akinésie, salive abondante le transformant en vieillard baveux.
Beaucoup d'autodérision, au contraire… Et puis cette prose au vocabulaire si précis (voire précieux), ponctuée d'envolées lyriques ! Merci, monsieur Nourissier ! et Adieu l'artiste.
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Une tres grande leçon de dignité et un sens de l'auto dérision tellement fort q'il fait mal à l'âme. À lire absolument.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Vous aurez beau constituer à la maladie des réserves de gravité, de dignité, d'innocence, vous ne ferez jamais oublier qu'elle est d'abord humiliation et solitude.
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« Never complain, never explain » est une de ces banalités morales qui caressent et rengorgent le donneur de leçons, et lui raidissent le poil. Armée des Indes. Fausse bonne affaire. Je propose plutôt ceci : il faut parfois se plaindre, et toujours s’expliquer. J’aime qu’un homme s’émeuve, qu’une larme lui fasse briller l’œil, et les embrassades bourrues entre messieurs. Quant à s’expliquer, je tiens qu’il ne faut jamais enterrer les cadavres : ils puent vite et empoisonnent nos vies.
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Remarquons-le sans acrimonie : l'attention que portent "les gens" à un canard boiteux excède rarement le temps d'un coup d’œil.
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Quelle entreprise ce récit veut-il mener à bien ? Discréditer la maladie, la déshonorer, lui arracher le masque horrifique, c'est à dire ridicule dont l'affuble notre peur.
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Un néologisme vaut par les chemins qu’il ouvre à la précision ou aux rêves.
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Video de François Nourissier (48) Voir plusAjouter une vidéo

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