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Manuel Tricoteaux (Traducteur)
EAN : 9782742782802
340 pages
Jacqueline Chambon (30/03/2009)
3.43/5   46 notes
Résumé :
1984. Kate Meaney est une petite fille hors du commun. Au lieu de fréquenter des enfants de son âge, elle joue les apprenties détectives avec sa peluche dans les rues de Birmingham et les allées de Green Oaks, le tout nouveau centre commercial. Le reste du temps, elle s'amuse avec Adrian, son seul ami - un jeune homme attachant qui travaille dans un magasin du quartier -, à scruter les clients et imaginer leurs troubles secrets. Jusqu'au jour où elle disparaît... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Ce livre a eu un prix prestigieux du premier roman en Angleterre, très mérité.

J'ai été prise tout de suite par l'ambiance particulière de ce roman, qui mêle plusieurs aspects: un côté policier, de par les disparitions survenues, une étude sociologique et une analyse psychologique fouillée des différents personnages.

C'est la voix d'une fillette, Kate, qui se fait entendre au départ. Une fillette pétillante ,originale car jouant très sérieusement les détectives, dans les rues de Birmingham, avec son singe en peluche.Cela cache en fait une terrible solitude: son père est mort et elle vit avec sa grand-mère.

On plonge ensuite neuf ans plus tard, et l'on apprend que Kate a disparu et n'a jamais été retrouvée, à travers les voix de deux autres personnages, Lisa, soeur d'un ami plus âgé de la fillette, Adrian, qui sera accusé de l'avoir tuée et qui a, lui aussi ,disparu, et Kurt, agent de service dans le centre commercial, où travaille aussi Lisa.

Au fur et à mesure se révèlent les mystères mais aussi une présentation très réaliste et angoissante de ces métiers abrutissants au sein du centre commercial qui engloutit les âmes, et où Kate a disparu. La vision consumériste est bien rendue , notamment le ballet hypnotique des clients ou gens errants dans les couloirs de ce lieu anonyme et glaçant.

C'est subtilement construit, entre drame et humour, jusqu'à la révélation finale et les différents personnages, dans leurs failles et leurs peurs sont très attachants.

Un roman fort.
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Paru en 2007 (2009 en français), ce roman polyphonique évoque la vie d'un quartier de Birmingham où vit Kate, une petite fille joyeuse et drôle. Sa disparition plongera de nombreuses personnes dans la peine et changera à jamais celle de plusieurs d'entre eux.
Presque vingt ans plus tard, l'image furtive de cette fillette aperçue par Kurt, lui permettra de rencontrer Lisa, employée chez le disquaire du centre commercial où il est agent de sécurité. Ces deux êtres solitaires feront de leur quête de la vérité, une raison de reprendre confiance en la vie.

Au-delà de l'énigme, ce roman suscite de nombreuses réflexions sur l'absence, le sentiment de culpabilité, l'opprobre... Véritable métaphore de notre société de consommation, il dénonce la vacuité de l'existence -qui poussent des centaines de personnes à se promener sans but dans le centre commercial juste pour se distraire- le marketing et ses méthodes agressives, les formations commerciales, l'aliénation consumériste... Il évoque également la crise industrielle des années 80 qui a vu de nombreuses usines fermer leurs portes et licencier et à la place desquelles s'est implanté... un centre commercial. Situation absurde autant qu'insultante.

Quant à l'énigme, elle tient en haleine jusqu'au bout malgré l'absence d'action spectaculaire. L'auteure n'a pas son pareil pour semer des détails pertinents qui se mettront en place dans la troisième partie du roman, comme des poupées russes. Les personnages sont attachants, que ce soit Kate, Adrian, Kurt ou Lisa. Et tout sonne juste dans ce roman noir servit par une plume agréable et précise.

Un très bon moment de lecture que je vous conseille.
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Un premier roman pour Catherine O'Flynn... Dingue ! Une écriture et une construction aussi abouties, c'est incroyable.
Une petite fille a disparu et c'est l'enfance entière qui semble avoir sombré dans le brouillard !
1984 : Kate est au coeur de l'histoire, pleine de projets et de dynamisme.
2003 : On sait qu'elle a disparu, les enfants devenus adultes ont mené leur barque jusque Green Oaks, temple de la consommation, centre commercial de leur petite ville grise. Et une fois arrivés là par les hasards de la vie, le désenchantement les a saisis, la consommation a étouffé tous leurs projets.
Les personnages réalisent petit à petit que leur enthousiasme et leurs rêves se sont éteints dans une société moderne où tout semble tourner autour de la consommation.
Mais la petite fille réapparait sur un écran de sécurité et cette torpeur commence à s'effriter.
L'auteure amène les personnages à se rencontrer vraiment, elle saupoudre de magie et de questions leurs petites vies devenues ternes et peut-être, peut-être sortiront-ils de leur marasme.
Catherine O'Flynn réussit le tour de force de rendre l'ennui et le manque d'ambition passionnant !
Son humour discret teinte le tout d'une douceur paisible et humaine.
J'ai adoré !
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Kate n'a qu'une seule passion dans la vie : mener des enquêtes. Accompagnée de son acolyte Mickey, elle passe des heures à Green Oaks, un centre commercial, à observer les gens et à rapporter dans son carnet le fruit de ses enquêtes. Plus qu'un simple jeu, il s'agit d'une échappatoire pour Kate qui vient de perdre son père.
Dix-neuf ans plus tard, Kurt agent de sécurité croit apercevoir, en pleine nuit, par l'une des caméras de surveillance, une fillette. Lisa employée chez un disquaire de Green Oaks, retrouve derrière un conduit, une peluche bien mystérieuse.Cela n'aurait-il pas un rapport avec la disparition non expliquée d'une petite fille bien des années plus tôt. Tous deux se lancent alors à la recherche de la fillette dans les entrailles du centre commercial. Cette recherche de la vérité va réveiller chez l'un et l'autre des souvenirs douloureux.

Premier roman d'une jeune auteur, “Ce qui était perdu” est très bien construit avec une écriture toute en finesse. Dès les premières pages, on se laisse embarquer par les personnages très touchant mais également par la construction toute particulière de ce roman qui mêle prèsent et passé.

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Kate Meany est une petite fille peu ordinaire. A dix ans elle a crée son agence de détective, Falcon Investigations, suis des suspects, mène des enquêtes, dans les rues de Birmingham et surtout au Green Oaks, le nouveau centre commercial. Vingt ans plus tard, Kurt, agent de sécurité dans ce centre, véritable ville dans la ville, déprime devant le vide de son existence et devant le défilé des consommateurs somnambuliques venus tromper leur ennui du dimanche… Entre ces deux moments, Kate a disparu, son meilleur ami (un jeune homme de 22 ans, forcément suspect) aussi. Un roman à la fois drôle et mélancolique, prenant, aux allures de roman policier, de roman sur l'enfance, « qui épingle notre société de consommation dans toute son absurdité et son atroce tristesse » (Jonathan Coe), un roman construit sous forme de puzzle où tous les protagonistes, perdus, finissent par se retrouver, et par retrouver ce qui en eux était perdu.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je passais ma vie à regarder les gens. Moi, personne ne me regardait jamais.
Je sentais un regard dans mon dos et je savais qu'elle était là, assise, quelque part derrière moi. Je ne savais pas qui elle était ni ce qu'elle voulait, mais je savais qu'elle m'avait choisi.
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J'arrive pas à croire que tu vas être responsable d'un magasin. Fréquenter ces macaques en conférence. Faire du chantage à des gamins de dix-sept ans pour qu'ils fassent des heures sup à l'oeil. Faire travailler les gens comme des dingues pour que tu puisses toucher ton bonus et t'acheter une nouvelle voiture. (...) Il n'y a rien qui vaille la peine de faire douze heures par jour quelque chose que tu détestes.
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Lisa avait entendu l'exposé des faits de nombreuse fois.Elle avait lu des choses horribles dans les journaux. Elle avait lu les graffitis sur leur maison. Rien de tout ça ne l'avait touchée. Les faits n'ont aucune importance lorsque vous croyez en quelqu'un. Pas une seule fois elle ne douta de son frère.
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Oh, mon dieu, ce con baratine une fille. Et elle est réellement impressionnée. C'est dire si tout part en couille. Je ferme les yeux.
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