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3,54

sur 533 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une saga familiale de l'après mai 68 à l'élection de Mitterand en 1981.
Nous suivons 3 soeurs aux caractères très différents dans une famille catholique modeste d'Aix-en-Provence.
La famille Malivieri va nous faire voyager d'Aix à Paris et à travers elle, Véronique Olmi nous livre une photographie sociétale.
Ce roman au départ a été une véritable immersion dans ma jeunesse !
Au delà de l'histoire de Sabine, Hélène et Mariette, c'est tout un pan de notre histoire qui nous est relaté et mes souvenirs sont remontés :

🌹1971 "Mourir d'aimer" - l'affaire Gabrielle Russier, cette professeure de 32 ans qui était tombée amoureuse de son élève de 16 ans ... elle s'était suicidée en attendant son jugement...
Je revois encore chez mes parents le livre adapté au cinéma avec Annie Girardot.
🌹 les grandes manifestations du MLF pour l'avortement et la contraception.
🌹 les figures du féminisme : Simone de Beauvoir et la formidable Simone Veil qui a tant fait pour la cause des femmes.
🌹 l'homosexualité qui était considérée comme une tare
🌹 la canicule d'août 73
🌹 Brigitte Bardot arrête le cinéma pour défendre la cause animale
🌹 les tourne-disques et les vinyles
🌹 Becaud chante la solitude et Dalida gigi l'amoroso
🌹 Brel
🌹 la mort de Pompidou et l'arrivée au pouvoir de Giscard
🌹 la majorité abaissée à 18 ans au lieu de 21 ans
🌹 Arlette Laguiller défend avec verve la cause ouvrière
🌹 le début de l'écologisme
🌹 Romy Schneider
🌹 "la dérobade" livre de Jeanne Cordelier sur la prostitution adapté au cinéma avec Miou-Miou
🌹 les dossiers de l'écran
🌹 etc ... etc ... jusqu'à l'élection de Mitterand

Un roman sociologique d'ambiance qui avait tout pour me plaire avec pour sujet principal l'émancipation des femmes.

Mais quelques bémols cependant :
Les faits historiques sont énoncés à l'image d'un catalogue sans se fondre totalement dans le récit.
De plus, trop de thèmes sont évoqués, ce qui rend le récit un peu confus et je n'ai pas ressenti d'empathie pour les personnages qui disparaissent au profit du contexte.
Je vous avoue également que j'ai souffert de nombreuses longueurs.
100 pages de moins n'auraient pas desservies l'histoire, bien au contraire!
L'auteure de Bakhita m'a certes fait voyager dans le temps mais en prenant un peu trop son temps... 📚
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Une famille catholique dans les années 1970 à Aix en Provence
Le père Bruno est instituteur, la mère Agnès est mère au foyer. Ils ont 3 filles : Sabine qui rêve d'être actrice , Hélène qui pendant les vacances va chez le frère de sa mère. à Neuilly et a connaissance d'un milieu social beaucoup plus huppé que celui de ses parents. il y a la petite dernière : Mariette de santé fragile, rêveuse.
La contraception, l' avortement, la libération de la femme va chambouler la vie de cette famille. On survole les années 1970 à 1981.
Les personnages ne m'ont pas inspiré beaucoup d'empathie. Quant à la mère, c'est très difficile de comprendre son attitude.
Dommage, vouloir survoler une décennie qui a changé la société, nous replonger dans la vie des années 70 était une bonne idée.





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J'ai trouvé le rythme du livre un peu lent, et je me suis accrochée pour continuer et aller jusqu'à la fin. L'histoire de ces soeurs est intéressante mais pour ma part, j'aurai aimé y trouver plus de rythme.
J'avais déjà lu des livres de Véronique Olmi et après réflexion et lecture de celui-ci, je pense que sa façon de relater ne génère pas chez moi, d'attraction pour savoir le dénouement.
Le livre est toutefois bien écrit, et le vocabulaire bien utilisé.
Je conseille plutôt ce type de livres pour des personnes qui recherchent une lecture fluide sans attente d'évènements particuliers.
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Avec ce roman, je pensais retrouver une part de cette adolescence passée en province. J'ai été déçue, c'est vrai.
1968 est passé par là, et les moeurs se sont libérées.
Sabine devenue majeure plus tôt que prévu (le 5 juillet 1974 la majorité civile est fixée à 18 ans) découvre Paris, les difficultés pour essayer de réaliser ses rêves d'artiste. Pas si simple, elle ne manque pourtant ni de charme, ni d'énergie.
J'ai aimé le combat d'Hélène et son engagement, mais il est vrai que j'ai une grande tendresse pour René Dumont (1904/2001), et son combat.
Mariette reste une énigme. Sans doute la plus mystique des trois. Elle découvre, grâce à un mentor très mature la musique, les auteurs compositeurs, plus particulièrement Léo Ferré.
Et par-dessus, un couple que j'ai trouvé fade, des parents qui ne savent exprimer ni leur amour ni leur autorité.
Lien : https://leslecturesdejoelle...
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Fresque familiale et chronique sociale, des lendemains de 1968 à 1981 en France, autour du parcours de vie de trois soeurs chez leurs parents instituteur et femme au foyer, à Aix-en-Provence - cité du Roy René au pied de la Sainte Victoire, empreinte de douceur de vivre.

Une apparente tranquillité provinciale selon une éducation classique dans une famille catholique modeste – des gens simples - à l'aube de chambardements…

Or, dans cette période post 68, les consciences se réveillent, le quotidien sans bruit de cette famille va progressivement être bouleversé.

Des chamboulements en prévision, l'étonnement d'avancer au coeur d'une société qui se transforme, aller de rebellions en rêves à réaliser.

Sabine, Hélène et Mariette veulent vivre pleinement leur vie, chacune à leur manière, d'Aix-en-Provence à Paris ; se libérer des carcans.
Emancipation féminine - Libération sexuelle – Ecologie – Dénonciation des souffrances animales – Indépendance et liberté - à travers les évasions, les espoirs et les doutes de ces trois soeurs.

Un roman rythmé par les bouleversements sociétaux et politiques de toute une époque, marquée par des personnalités comme Simone de Beauvoir, Simone Veil, Gisèle Halimi… jusqu'à François Mitterrand et son élection à la présidence.
*
Un roman aux accents nostalgiques.
Une verve romanesque, intime et visionnaire, teintée d'amertume, de tendresse, et d'amour.
*
Après un premier chapitre un peu laborieux, j'ai persévéré et découvert l'auteure à travers ce roman qui a trouvé en moi une résonance certaine. Toutefois, j'ai trouvé plusieurs longueurs et certaines situations ou attitudes m'ont échappé. Dommage.
*
« Ma revendication en tant que femme, c'est que ma différence soit prise en compte, que je ne sois pas contrainte de m'adapter au modèle masculin » – Simone Veil.
*
« Chaque parole a une conséquence. Chaque silence aussi ». Jean-Paul Sartre.
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Premier roman que j'écoute mais pas mon premier Véronique Olmi que j'avais découvert avec Bakhita avec déjà quelques bémols concernant l'écriture, la foule de détails qui enlisent le récit et ici le noient.

Dans les évasions particulières, il est encore question de religion car la famille Malivieri est très ancrée dans le catholicisme, appliquant à la lettre les préceptes de l'église. de 1970 à 1981 nous allons suivre principalement les quatre éléments féminins qui la composent : Agnès, la mère
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Cette découverte de Véronique Olmi à travers "Les évasions particulières" me laisse un sentiment mitigé.

Pour commencer de façon positive, j'en ai aimé le côté roman social. L'auteure nous dresse un portrait très détaillé d'une grosse décennie qui va de l'après mai 68 à l'élection de François Mitterrand. A travers le destin de 4 femmes, Agnès la mère et ses trois filles, c'est tout le combat pour l'émancipation féminine que l'on suit. C'est l'histoire d'Hélène, la cadette, que j'ai préférée parce que très jeune, elle va orienter son choix de vie vers la protection de la planète et la condition animale, sujets qui me tiennent à coeur. Elle est tiraillée par sa double situation, toutes les vacances, elle quitte Aix en Provence et sa famille de condition modeste pour aller chez son oncle et sa tante, des nantis parisiens qui l'ont prise en affection (je n'ai pas eu de réponse à ma question, pourquoi elle et pas ses soeurs ?).
Malheureusement, je dois avouer que parallèlement, je me suis beaucoup ennuyée tout au long des 500 pages. L'écriture pourtant intéressante de Véronique Olmi n'a pas réussi à me faire oublier les longueurs du texte très, très dense. A force de vouloir évoquer trop de thèmes (pédophilie, homosexualité, cancer, dépression, abandon d'enfants, condition féminine, bien-être animal, religion, etc), le scénario devient brouillon et tout s'emmêle. Il m'a manqué quelque chose pour ressentir de l'empathie pour les divers personnages, ils disparaissent au profit du contexte.
Je regrette de n'accorder qu'un 11/20 à ce roman au titre qui interroge mais qui n'apporte pas de réponse.
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Véronique Olmi est une auteure que j'apprécie. J'ai donc piqué à ma mère ce roman , malgré son manque d'enthousiasme.

On va suivre une fratrie de trois filles, des années 70 jusqu'aux années 90. Trois filles qui vivent à Aix, dans un milieu modeste et aimant.

Sabine, l'aînée, rêve de faire du théâtre et part dès le bac en poche à Paris pour suivre ses rêves, contre l'avis de ses parents. Elle s'émancipe en créant le théâtre d'appartement et en jouant dans les barres HLM la pièce "Une Vie" De Maupassant. Elle s'essaye au cinéma, mais c'est un événement traumatisant extérieur qui va la faire basculer.

Hélène, la deuxième, a eu une enfance ballotée entre une vie modeste dans le sud chez ses parents, et une vie de luxe à Paris, chez son oncle et sa tante chez qui elle va passer toutes les vacances. Cette disproportion entre ses deux vies crée un malaise. En grandissant, elle va se rendre compte que c'est la reconnaissance de la souffrance animale qui l'anime. Elle décide de poursuivre ses études dans ce sens.

Et puis il y a Mariette, la petite dernière, asthmatique et fragile, qui va être élevée comme une enfant unique dès que ses soeurs sont parties et qui va devenir la confidente des secrets parentaux.

Car bien sûr il y a les parents : le père qui ne souhaite pas que sa femme travaille et sa femme qui cache de lourds secrets et va essayer petit à petit de prendre un peu d'indépendance.

Une saga familiale où l'on va observer l'évolution de la société de mai 68 à mai 81. On suit l'émancipation des femmes avec le droit de la femme à travailler, à avorter, à vivre librement sa sexualité. On suit aussi l'évolution de la société patriarcale et catholique de province, qui voit arriver avec stupeur et effroi les socialistes au pouvoir. Et la lente prise de conscience des méfaits de l'industrialisation sur la planète.

L'écriture est simple et fluide.

Mais, même si j'ai été intéressée par le destin de ces femmes et par cette histoire sociétale, j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs et surtout des rebondissements qui, au lieu de servir l'histoire, lui nuisent : attentat, enfant trisomique, accouchement sous X ... autant d'évènements qui se rajoute au roman sans vraiment faire corps avec le récit. du coup cela m'a perdu et j'en garde peu de souvenirs.

Une lecture en demi-teinte
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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Je ne me suis pas carrément ennuyée, je n'ai pas non plus carrément adhéré aux choix parfois déroutants de cette famille dont les trois filles, élevées dans une rigueur du siècle passé, évoluent dans des directions particulières pour reprendre l'adjectif de l'auteur.
J'ai eu l'impression que ces évasions particulières pouvaient encore se poursuivre pendant des décades sans apporter rien qui vaille la peine qu'on s'y attache.
Ce roman se lit, mais je crains fort de l'avoir oublié à peine la dernière page tournée ( plus de 400, quand même!)
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Le destin de femmes, en particulier les quatre femmes de la famille Malivieri, Agnès la mère, Sabine l'aînée, Hélène la seconde et Mariette la cadette est décrit avec précision par Véronique Olmi, ce récit est inscrit dans le temps : de 1970 à 1981.

C'est un gros roman de cinq cents pages, l'auteure souhaite donner la même importance à chacune de ces femmes. C'est donc l'émergence de la condition féminine qui va être le principal moteur de cette histoire.

Nous sommes au début, dans la famille Maliviéri, un couple uni dans la foi catholique et qui est presque dans la misère, car le père, Bruno doit payer pour la faillite financière de l'affaire de son père. À cause de ce manque d'argent, la famille doit accepter un chèque mensuel de la famille Tavel, le beau-frère d'Agnès, sa soeur a fait un très beau mariage avec un très riche industriel. La seule contre partie à ce chèque mensuel, c'est de laisser Hélène venir passer toutes ses vacances dans la famille Tavel. C'est humiliant et compliqué à vivre pour la petite fille, car elle aime les deux familles et ne se sent chez elle nulle part. Ses deux pères sont des figures bienveillantes qui vont l'aider à se construire une personnalité toujours un peu ambivalente.

Commençons donc par la mère Agnès, dernière née d'une famille nombreuse, elle n'a pas été soutenue dans son désir d'études et s'est précipitée dans son mariage avec le gentil Bruno, pensant trouver là le moyen de se réaliser. le début de leur union sera marqué par la perte d'un enfant à la naissance, mais la foi chrétienne et la vie de famille avec trois filles suffiront au bonheur d'Agnès. Et puis les filles partiront vivre leur vie et le silence qui s'installe dans leur petit appartement devient pesant. Elle décide alors de devenir factrice et c'est encore un moment de bonheur dans le monde du travail qui s'installe pour elle . Hélas ! une dernière grossesse désirée par le couple se soldera par un drame (je ne peux pas sans trop en dire sans divulgâcher la fin).

Ensuite vient Sabine, l'aînée des filles qui a une volonté de fer et une énergie peu commune. Elle n'a qu'une envie vivre à Paris et quitter l'atmosphère étriquée de la province. Elle se lancera dans une carrière d'actrice et nous permet de découvrir la galère des débuts dans le monde du spectacle et toutes les luttes qui ont marqué cette époque. Elle a des amours compliqués et un engagement politique à gauche qui lui permettra de fêter avec un grand bonheur la victoire de Mitterrand sur Giscard .

Vient ensuite Hélène, la seule qui soit à l'abri des soucis financiers grâce à l'affection de son oncle David Tavel. Elle épousera la cause animale et se lance dans la lutte pour la survie de toutes les espèces. Ses amours ne sont pas très simples et cela nous permet de découvrir le monde de Neuilly vu du côté des jeunes très favorisés.
Il reste donc Mariette qui a vécu longtemps seule avec ses parents et qui en veut à ses soeurs de ne pas se soucier plus des difficultés de Bruno et Agnes , elle se découvrira une passion pour la musique et un amour pour Joël qui l'aide à comprendre ses parents.
J'ai oublié une autre femme : Laurence une femme aisée et libre qui vit dans une belle bastide et qui sera un point d'appuie important pour Agnès et Mariette.

Bien sûr il y a des hommes mais ils ne sont là que pour accompagner le cheminement de ces femmes. Même Bruno, le gentil Bruno, qui jamais ne s'impose auprès de sa femme ni de ses filles.

C'est un roman qui se lit très facilement et où on retrouve des aspects de la société que l'on a connus. Je trouve très bien raconté, l'arrivée de la sexualité dans la vie des jeunes filles. La peur et l'attirance à la fois. Comme je viens d'un milieu laïc, je suis étrangère à l'engagement religieux des parents, mais laïcs ou catholiques se retrouvent dans la condamnation d'une sexualité féminine libérée. J'ai été un peu lassée par la répétition des modèles féminins. Si elles sont différentes, ces quatre femmes, elles donnent toutes l'impression de sortir d'un cocon et d'ouvrir peu à peu leurs ailes pour affronter le monde. Je n'ai pas réussi à croire complètement aux personnages, et je regrette qu'aucun homme ne prenne une vraie consistante. J'imagine cependant assez bien l'adaptation de ce roman en une mini série télévisée .
Lien : https://luocine.fr/?p=13534
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