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3,65

sur 524 notes
Oskar Huuskonen est le pasteur de la petite ville finlandaise de Nummenpää.

Sa personnalité, ses sermons, son approche parfois audacieuse de la vie du Christ, font qu'il ne fait pas l'unanimité, ni chez ses ouailles, ni dans sa hiérarchie.

Aussi, quand le pasteur fête ses cinquante ans, on lui fait un cadeau empoisonné; un ourson orphelin...

Cet ourson, va bouleverser sa vie, à tel point, qu'il devra se remettre en question en partant à l'aventure avec son nouveau compagnon ursidé.

Ce roman de Paasilina est le premier que je lis de cet auteur.
Et oui, je n'ai pas lu "Le lièvre de Vatanen", encore un incontournable que j'ai contourné !

Le ton de l'auteur m'a plut, Paasilina sait manier l'ironie avec une dose de causticité homéopathique qui l'empêche de tomber dans l'humour noir...
C'est tout du moins mon ressenti.

Et puis l'histoire de cet homme nouveau quinquagénaire, m'a parlé !
Ha ! La crise de la cinquantaine!
Moi, qui venait de régler la crise de la quarantaine...
Enfin bref...
Lisez Paasilina, c'est un auteur que je suis content d'avoir découvert, et que je vous recommande.
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Excellent roman loufoque. le héros de ce roman, Oskar,un prêtre finlandais accompagné d'un ours qui danse et fait des signes de croix, me rappelle étrangement le captain Cap d'Alphonse Allais. Les deux se seraient très bien entendus.Le captain Cap aurait très bien pu inventer cette pratique sportive qu'est le lancé de javelot ascensionnel et auquel s'adonne le pasteur. En outre dans ce roman le pasteur cotoie des vieux loups de mer avec lesquels il s'entend très bien. Or le captain Cap était justement un vieux loup de mer. Cet écrivain qu'est Arto Paasilinna est pour moi l''Alphonse Allais finlandais. Je conseille ce roman lorsqu'on est affligé, dépité, consterné effrayé par notre monde. Ca change les idées, ça rassure....
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La lecture de Paasilinna procure un bain de fraîcheur dans tous les sens du terme. D'abord par la représentation des lieux dans lesquels il situe son intrigue mais avant tout par le ton inimitable qui fait de l'oeuvre de ce romancier une anti-dote efficace à la morosité ambiante
Et pourtant, avec son petit air de ne pas y toucher Paasilinna aborde des thèmes bien graves qu'il s'agisse de l'histoire de son pays la Finlande confronté à ses redoutables voisins russes, de son histoire pas toujours sereine, mais aussi des doutes qui assaillent les hommes de foi et des grandes interrogations qui se posent à ceux qui ne se croient pas seuls au sein du vaste univers....On y parle aussi de la fidélité, de la compassion et de l'amour ....
Mais avant tout ce roman est très drôle et on se prend d'emblée de sympathie pour cet ours orphelin qui échoit en cadeau d'anniversaire à un pasteur contesté dans sa paroisse et mis à l'index par sa hiérarchie.
Ce "bestial serviteur" d'une docilité réjouissante va apprendre à se comporter comme un homme et accompagnera le pasteur dans ses tribulations ...et dans ses prêches....
Il se révèlera le meilleur ami de l'homme...et de la femme d'ailleurs ...et ses aventures lui permettront à lui aussi de s'accomplir .
Un roman feel good comme je les aime, bien loin de la médiocrité de trop nombreux titres qui encombrent les gondoles des grandes surfaces.
A découvrir d'urgence puisque le froid arrive ....
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Je lis, concernant ce roman, l'étiquette « Absurde » et là je dis non, « Farfelu » oui, « Burlesque » sûrement, mais absurde Non. En fait ce roman est une fable humaniste, une sorte de Candide à rebours (Un pasteur défroqué et dans le doute, mais ouvert et curieux du monde), en plus barge, en plus alcoolisé et outrancier. A un moment, j'ai vu Gégé Depardieu dans le rôle du pasteur, pas le Depardieu du « Dernier métro », plutôt celui d'aujourd'hui (2015) dans sa Belgitude russophile-vodkaïque. Alors, oui il faut lire ce livre comme une vraie FABLE HUMANISTE. Allez, salut.
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Une histoire complètement azimutée. Surement l'une des plus folles de Paasilina que j'ai pu lire.
Ce que cela fait du bien de lire ce genre de livre! Quand je veux une bouffée d'air frais littéraire, je n'ai aucune hésitation : c'est vers cet auteur venu du froid au cerveau en ébullition que je me tourne.
J'adore!
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À ce jour et du haut de mes (dérisoires) vingt-trois printemps, je crois n'avoir encore jamais rencontré d'auteurs plus déconcertants qu'Arto Paasilinna. Dans le Bestial Serviteur du pasteur Huuskonen, il ne déroge pas à la règle et fait fi des lois du genre avec une désinvolture inouïe.

Plus qu'atypique, ce roman est un véritable OLNI (objet littéraire non identifié).

Pourquoi ?

D'abord parce que la plume d'Arto Paasilinna, toujours sur le fil, est éminemment singulière : tantôt sérieuse voire critique, tantôt légère et onirique, elle confère au récit un style très étrange – qui en déroutera sans doute plus d'un d'ailleurs, au premier abord. En outre, le Bestial Serviteur du pasteur Huuskonen ne correspond pas à un genre précis : c'est un entre-deux constant entre absurde et burlesque.

Ensuite parce que l'histoire est totalement saugrenue : un pasteur luthérien finlandais (oui, ça fait beaucoup d'infos d'un coup, je sais), alcoolique et coureur de jupons (c'est bientôt fini promis) reçoit un ourson orphelin en guise de cadeau d'anniversaire et décide, suite à maintes déceptions, de partir en voyage avec lui. Avouez qu'on n'a rarement fait plus improbable comme postulat.

Egalement parce que l'humour y est hautement grotesque. Au cours de ce périple, Oskar va en effet apprendre à son ours à prier ou encore repasser (!), le tout sous le regard impassible des gens pour qui tout cela est tout ce qu'il y a de plus normal mais pas du lecteur naturellement qui, selon sa sensibilité, soit rira aux éclats soit se perdra dans les méandres de sa propre confusion. Quant au pasteur, il collectionne lui aussi les attitudes cocasses, compare Jésus à un communiste ou encore s'adonne sans compter à la pratique du « javelot ascensionnel ».

Parce qu'enfin cette plume, cette histoire et cet humour servent de réelles convictions. Arto Paasilinna y questionne en effet la religion, et sous toutes ses formes. Dans ce conte satirique, qui n'est pas sans rappeler le Candide de Voltaire d'ailleurs, l'auteur critique en effet à la fois les représentants de cette foi (aussi diverse soit-elle) que l'oecuménisme.

On y retrouve également les thématiques qui lui sont chères : la Nature avec un grand N, les expéditions et les animaux, qui ont une fois de plus ici, une part centrale dans le récit avec l'ours Belzébuth (autre petit clin d'oeil taquin de l'auteur, au passage). le Bestial Serviteur du pasteur Huuskonen nous invite en fait ici à reconsidérer les rapports entre berger et brebis.

Finalement, l'ours est-il le "Bestial Serviteur" ? Ne peut-on pas voir dans le dévouement initial du pasteur à Dieu puis dans ses recherches sur l'origine du monde et les extraterrestres le signe d'un asservissement tacite plus grand encore ? N'est-ce pas alors Belzébuth le berger ? Celui qui nous enseigne quelque chose ? A savoir que l'on peut vivre heureux si l'on accepte que la genèse du monde nous transcende, est impénétrable.

Là réside en tout cas tout le mérite d'Arto Paasilinna selon moi. Planter des idées dans nos coeurs, les arroser avec sa plume allégorique, attendre qu'elles atteignent le cerveau et nous quitter une fois sa mission accomplie, avec pour seul tuteur, son bouquin.

Vous l'aurez compris, j'ai grandement apprécié ce livre complètement décalé dans lequel Arto Paasilinna ose tout. Farfelu, désopilant et incisif, le Bestial Serviteur du pasteur Huuskonen se révèle être un voyage initiatique beaucoup plus profond qu'il n'y paraît. Quelques (regrettables) longueurs pourront toutefois venir à bout de la patience de certains, d'autant plus s'ils ne sont pas sensibles à l'univers du monsieur.
Lien : http://blopblopblopblopblopb..
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J'ai passé un bon moment de lecture en compagnie du pasteur finlandais Oskar Huuskonnen et de son ours brun Bélzeb.

Oskar Huuskonnen est un pasteur peu orthodoxe, à la foi chancelante mais qui assène pourtant de vigoureux prêches à ses fidèles. Résistant difficilement à ses penchants pour la bonne chère, la boisson et ... la chair, peu porté aux vertus de l'humilité et de la charité envers ses paroissiens, le pasteur traverse une crise de la cinquantaine quand on lui offre un ourson orphelin pour son anniversaire. Instrument du Diable ou de la rédemption ? Au début, cet ourson, bien que très attendrissant, s'annonce plutôt comme un envoyé du Malin car il déclenche sans le vouloir une série de catastrophes. La vie de couple du pasteur est rapidement perturbée par l'animal dont la pastoresse ne supporte ni l'odeur ni la gloutonnerie. le pasteur se livre au lancer de javelot ascensionnel et manque d'embrocher son évêque lors d'une démonstration de ce singulier sport puis confesse lors d'une vibrante homélie la totalité de ses péchés. Il trompe son épouse avec une scientifique venue étudier le sommeil hivernal de Bélzeb.
C'en est trop pour son épouse et aussi pour l'évêché, tous deux lassés des frasques du pasteur. En quête de sens et d'une nouvelle spiritualité, Oskar Huuskonnen s'embarque donc avec son ours pour une croisière sur un paquebot russe à destination de Mourmansk.
Commence un long périple qui nous emmène sur des lieux historiques comme les îles Solovki, hantées par les fantômes du goulag du régime soviétique. Durant ce long voyage, naviguant sur de nombreuses mers, le pasteur éduque son ours tandis qu'il se tourne vers l'espace espérant capter les signaux d'une vie extraterrestre.

Les derniers chapitres sont un peu longs, mais j'ai suivi avec amusement depuis le début du roman la croissance de l'ourson, son hibernage et son apprentissage des nombreux tours que lui enseigne son maître loufoque. C'est drôle et tendre, j'ai beaucoup ri, même si c'est de plus en plus invraisemblable.

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Maman ours et ses deux bébés viennent se ravitailler au buffet prévu d'un mariage où la bière est bonne au point qu'ils en oublient leur prudence. Une femme les surprend. La course se termine en haut d'un pylône électrique qui tue la femme et l'ourse et qui abrège le sermon du pasteur : le mariage est reporté. Les habitants offriront l'ourson mâle au pasteur pour ses 50 ans. Ourson qui va faire basculer sa vie : construction d'une tanière où il sera rejoint par une charmante biologiste, lancer de javelot ascensionnel, demande de divorce de la pastoresse, viré de l'église. S'ensuit le voyage plein de surprises.
Quelle imagination ! On y retrouve chez Paasilinna son côté humain, écologiste, le voyage, l'humour bien sûr, le loufoque. Quelques longueurs en troisième partie.
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Tout commence bien. C'est à dire qu'au début du livre les bases sont jetées pour faire de l'histoire une comédie farfelue à souhait.
Tout vacille dans la vie du personnage principal, un pasteur proche de la cinquantaine. Son mariage bat de l'aile, il perd la foi et ses repères, et comme s'il n'avait pas assez de problèmes, ses fidèles lui offrent un petit ourson orphelin.
C'est mignon un ourson, mais il faut s'en occuper ! Et puis surtout, l'animal grandit, et devient un gros ours bien encombrant.
Le hic, c'est qu'assez rapidement l'histoire s'essouffle. Les rires du départ laissent la place aux sourires, puis plus grand-chose.
Bref, je me suis lassée des facéties de l'ours, assez répétitives, et j'ai trouvé la seconde moitié du livre plutôt ennuyeuse.
En conclusion : une lecture pas désagréable, mais un livre vite lu, vite oublié.
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Pour moi, c'était l'occasion de faire connaissance avec les créations de cet auteur dont je ne connaissais que le nom. Je me suis tout de suite senti en terrain familier, avec cet esprit typiquement finlandais, tout à la fois sérieux, décalé, impertinent, loufoque et inventif que l'on retrouve dans les films d'Aki Kaurismaki. L'histoire récente (guerre civile finlandaise), celle de l'encombrant voisin russe et le souvenir des exactions staliniennes massives transparaissent à travers la narration légère et empreinte d'humour. Le lancer de javelot vertical est une excellente trouvaille comme perversion de cette spécialité sportive nationale. C'est en Finlande aussi qu'on a organisé des concours de lancer de téléphone portable et d'air guitar. La nature, le côté un peu suffisant des Suédois, le goût pour les "amitiés charnelles", le sauna, les tendances suicidaires, et bien sûr l'alcool, sont bien présents pour compléter le tableau. Quant aux questions théologiques, leur traitement est bien plus finlandais que bergmanien !
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