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4,21

sur 259 notes
Loin de tout, dans ce hameau abandonné et désert au coeur des montagnes, ce vieillard s'est exilé pour y disparaître. En fin de journée, alors qu'il profite du silence, de la nature et du soleil qui, peu à peu, disparaît derrière la crête pour laisser la place à une nuit noire, il aperçoit une petite lumière qui s'allume sur le flanc de la montagne, de l'autre côté de la vallée . Serait-ce une lumière provenant d'une maison dans les bois ? Un réverbère provenant d'un autre hameau inhabité ? Sa décision est prise : il faut qu'il aille voir là-bas...

Au coeur d'un bois, en pleine montagne, la petite lumière inquiète peut-être autant qu'elle intrigue ce vieil homme, isolé de tous dans son hameau. En quête d'une réponse, à laquelle personne au village ne semble pouvoir l'aider, excepté ce paysan un brin excentrique, ce vieillard curieux va tomber nez à nez avec un gamin pour le moins débrouillard. Dès les premières pages, cet album intrigue, captive et questionne. Aussi l'on suit, avec un intérêt croissant, les pérégrinations de ce vieil homme qui va faire des rencontres tout aussi étranges que farfelues. Mais la relation, timide au départ, avec ce gamin qui semble vivre seul aussi est d'une sensibilité rare, chacun finalement apprenant de l'autre. Si Grégory Panaccione aborde des thèmes complexes tels que la mort, le suicide, l'échec... , cet album n'est en aucun cas plombant ou triste tant il les marie intelligemment, avec légèreté et une certaine poésie. Coutumier des albums muets, il nous offre de magnifiques planches contemplatives où la nature, personnage à part entière, tour à tour inquiétante, sauvage ou réconfortante, s'offre tout en majesté et noblesse. Il joue, également, habilement avec les contrastes, notamment durant les scènes de nuit. Si certaines questions restent sans réponse, cela n'enlève rien à la magie, à la sensibilité et au charme indéniable de cette adaptation du roman éponyme d'Antonio Moresco...
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Cette Petite lumière est un signal dans la nuit. C'est aussi un signe pour le vieil homme retiré de tout.
La nuit qui bruisse, la nuit qui grince, entoure le vieil homme dans une obscurité épaisse seulement percée de cette petite lumière, là-bas dans les hauteurs boisées inhospitalières et difficiles d'accès...
Et qu'y a-t-il derrière la petite lumière? Qui ou quoi allume cette flamme ténue, la nuit venue?
Car il s'en passe, la nuit, des choses dans le noir propice.
Le récit oscille aux frontières du rêve, du fantastique et de la mort.
L'histoire est parfois oppressante, poignante, aussi... Mais il s'y trouve, aussi, cette douceur des jours qui passent, cette tranquille routine du vieil homme.
Et puis, la dernière page de la petite lumière arrive et le récit s'achève et c'est comme ça, que voulez-vous: J'ai lu un très beau livre et le lumignon est encore allumé dans une pièce de ma tête. Comme un signal qui persiste.
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Club N°54 : BD sélectionnée ❤️
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Dessin sublime, histoire sensible et touchante sur la solitude et la mort, un vrai coup de coeur !

Marine
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De la poésie, des silences, de la délicatesse, de l'innocence.

Un mélange réussi.

Morgane N.
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Magnifique récit qui nous emmène au frontières du fantastique de manière très poétique.

Les planches magnifiquement illustrées de Bruno Panacionne rendent encore plus touchante cette histoire adaptée d'un roman.

David
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Un graphisme magnifique avec une beau travail sur la lumière et sur les contrastes jour/nuit.

Assez peu de texte, pas assez à mon goût, et donc l'album se lit trop rapidement si l'on n'est pas contemplatif devant les jolies planches.

Une grande délicatesse dans le traitement d'un sujet sombre et surnaturel qui fait naître beaucoup de questions ouvertes.

Ma curiosité grandissante au démarrage de la BD s'est transformée en tristesse au fil de la lecture.

JF
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Ça se lit bien et reste des questionnements.

Qui est cet enfant, qui est cet homme ? ....

Nol
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je me dis que seul Panacione peut nous conter un récit (même plein de questions en suspens) avec ce style et cette narration, reste un livre étonnant.

Benoit
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Quelle est cette petite lumière qui s'allume invariablement le soir dans la montagne en face et que seul un vieil homme,retiré du monde, voit lors de ses méditations nocturnes ?

Une histoire introspective,envoûtante,où l'on ressent une palette d'émotions liée au graphisme singulier, aux couleurs sombres et pénétrantes,où la nature, les arbres,plantes,animaux sont au premier plan et essaient de délivrer un message.

Le cheminement de cet homme,la rencontre hors du temps qu'il fera, fait réfléchir longtemps après avoir refermé ce roman graphique, adapté du texte d'Antonio Moresco.Surnaturel,limite angoissant,chacun l'interprétera à sa façon mais il ne peut laisser indifférent,c'est pour moi le cycle de la vie,la traversée du miroir.



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" je suis venu ici pour disparaître dans ce hameau abandonné et désert dont je suis le seul habitant ".
Telle est la première phase de cet album, prononcée par un viel homme.
Il ne semble pas triste,mais pas heureux non plus. Son regard a parfois l'étonnement ou la crainte d'un enfant. Il attend mais le temps n'a pas vraiment d'importance.
Il dort peu,regarde la nuit qui l'entoure et observe une petite lumière qui s'allume dans la montagne. Quelle est-elle ?
Il veut le savoir et ,si nous découvrons assez vite avec lui que c'est un petit garçon qui en est à l'origine,le mystère reste entier.
Gregory Panaccione rend à la perfection l'atmosphère du roman éponyme d'Antonio Moresco. L'un et l'autre m'ont conduite à la frontière de l'inconscient avec l'ambivalence de ce que,fillette,je pouvais ressentir face à la nuit.
G.Panaccione, par ses dessins magnifiques, ses jeux d'ombre et de lumière, par certaines de ses planches presqu'entierement noires mais qui laissent entrevoir des silhouettes lorsqu'on s'habitue à l'obscurité, les symboles qu'il sème judicieusement comme ces hirondelles dont la symbolique biblique prend ici tout son sens,donne plus rapidement accès à la compréhension de la situation que G.Moresco. Mais mon ressenti est peut-être faussé par ma connaissance du roman.
Si on s'interroge sur cet enfant,on le fait aussi sur ce viel homme. Qui est-il ? Un trait d'union? Un passeur? le second terme est peut-être plus réaliste. Mais cette histoire l'est-elle ? Et si oui de quelle réalité parlons-nous ? Celle d'une émouvante rencontre entre un viel homme au coeur d'enfant et un enfant au comportement si adulte?
Celle d'une tendresse profonde qui se passe souvent de mot?
Cet album ne peut laisser indifférent. Il fait plus appel aux émotions qu'à l'intellect et pénétre au fond de nous comme dans une forêt de conte.
Après l'avoir lu et fermé les yeux, j'ai rejoins cet univers dans mes rêves...ceci est une réalité !
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Un homme vit seul dans la montagne, dans une maison isolée du bourg, il s'est un peu désociabilsé, vit en marge et n'a plus vraiment de contact avec autrui. Une nuit, il remarque une petite lumière de l'autre côté du vallon, dans une maison abandonnée depuis longtemps. S'agit-il d'extraterrestres ou de quelque phénomène paranormal. Il va y faire une rencontre étrange.
Le dessin de Grégory Panaccione est assez fouillis, avec des couleurs qui enfoncent le regard dans la matière du sous bois, du sol, des ténèbres, un peu fumeux (sfumato), rendant cet univers flou, perdu et presque désespérant. Il est totalement en adéquation avec le thème du récit. Mais difficile d'en dire plus, le rythme est lent et l'ambiance pesante, il faut se laisser embarquer dans l'étrange torpeur, dans cette atmosphère entre sincérité réaliste et fantastique énigmatique. On s'attache au personnages, et les surprises nous bouleversent.
Un beau récit génialement troublant.
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Nous sommes en mai et je viens de lire mon deuxième 5/5 de l'année 2023 : deuxième coup de coeur absolu pour La petite lumière après le premier qui était pour La dernière Reine de Jean-Marc Rochette !

Pourquoi cet engouement ?

- Première étoile : Grégory Panaccione avait démontré qu'il savait dessiner l'océan avec un océan d'amour en 2014, son premier gros succès. La petite lumière confirme qu'il peut s'atteler à bien d'autres décors avec brio. Les scènes de nuit d'extérieur sont propices à la réflexion et celles d'intérieur étonnent par leurs détails dans des parties sombres. Les scènes de jour mettent en valeur des corps de fermes isolés, des hameaux de montagne, des pâturages et de superbes sous-bois.

- Deuxième étoile : au-delà des dessins, je suis de plus en plus sensible aux couleurs, à leurs variations, aux ambiances qui en découlent. J'ai ici beaucoup aimé les alternances de clairs obscurs qui vont avec le temps qui passe et l'état d'esprit des personnages.

- Troisième étoile : Grégory Panaccione a sans doute trouvé la voie qui lui convient avec des adaptations de romans qui ont un réel message à délivrer. On voit ainsi le nombre de lecteurs et les notes augmenter sur ses trois dernières oeuvres. J'ai offert Cabot-Caboche, adapté du roman de Daniel Pennac et je ne tarderai sans doute pas à l'emprunter. Dans La petite lumière, Grégory Panaccione adapte le roman d'Antonio Moresco. Je ne l'ai pas lu, mais au regard des critiques publiées sur le roman originel, l'adaptation graphique semble fidèle.

- Quatrième étoile : dans le début du livre quand le protagoniste cherche d'où vient la petite lumière, il part interroger un agriculteur spécialiste des extraterrestres. Je ne sais pas si c'est une mauvaise interprétation de ma part, mais je trouve que cet homme, avec ses cheveux blonds raides et son gros nez, ressemble beaucoup au héros de Chronosquad, ce qui me donne à nouveau envie de découvrir cette série, d'autant plus qu'elle est actuellement mise en avant sur les présentoirs de ma bibliothèque municipale. J'aime assez qu'un auteur face un clin d'oeil à ses autres oeuvres, même quand elles sont très différentes.

- Cinquième étoile : un homme venu pour disparaître dans un hameau abandonné voit chaque nuit s'allumer une lumière sur un versant opposé et il va chercher à comprendre d'où elle vient. Ce récit est émouvant dans ses interrogations sur la solitude, la mort, le suicide, la force que donne le fait d'être accompagné. Les réponses ne sont pas apportées clairement, mais le texte et les illustrations emportent vers d'autres cieux, une réflexion sur la vie et ses cheminements.

Si je ne vous ai pas convaincu, je ne peux pas encore vous dire, comme pour La dernière Reine, de regarder le bandeau avec les récompenses déjà obtenues, car La petite lumière va paraître uniquement le 10 mai. En revanche, Grégory Panaccione a obtenu le prix Landerneau Bandes-Dessinées en 2021 pour Quelqu'un à qui parler, autre adaptation graphique d'un roman, et cela ne m'étonnerait pas que La petite lumière connaisse un aussi grand succès. Et dernier point, pour vous persuader de la qualité graphique, n'hésitez pas, pour commencer, à observer la couverture : je la trouve magnifique !

J'ai reçu ce très beau cadeau dans le cadre d'une masse critique privilégiée et j'en remercie Babelio et les éditions Delcourt.
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La petite merveille que m'a recommandée ma bibliothécaire et je dois avouer que je ne suis pas déçue. Un homme âgé vit seul dans un hameau abandonné et aperçoit chaque lui une lumière alors que rien ni personne n'est à l'origine de celle-ci.... La curiosité va l'emporter et il fa franchir ce qui le sépare de la réponse et comme lui chacun trouvera une réponse.
Magnifique ouvrage allant à l'essentiel par ses narrations car ce sont finalement les dessins qui racontent tout.
Rien en dire de plus car il faut s'y plonger, accepter peut-être de ne pas avoir toutes les réponses, accepter le suspens et découvrir la clarté à la fin de la nuit.
J'ai beaucoup aimé et le récit va me poursuivre longtemps car j'aime les récits dans lesquels chacun se construit son histoire.
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La Petite lumière
Gregory Panaccione
Delcourt, 2023

Quand j'ai ouvert ma boite-aux lettres, le colis était chaud. Il devait être là depuis la veille. le colis était lourd aussi et un peu grand.
— Tiens, qu'est-ce que c'est ?
Lorsque j'ai retiré le livre de l'emballage, j'ai été éblouie par la petite lumière de la couverture et quand je l'ai ouvert, des odeurs d'encre fraîche ont envahi mes narines.
— Ouah, un livre graphique, la chance !
Eh oui, la chance ! Car ce très beau livre m'était offert en échange d'une chronique.

C'est une étrange histoire où un vieil homme vit seul dans un hameau abandonné. Il semble se satisfaire de cette solitude et communique avec les mille signes que nous envoie la nature... « vaste comme la nuit et comme la clarté, les parfums, les couleurs et les sons se répondent » pensé-je aussitôt, me remémorant le poème "correspondances" de Charles Baudelaire. Il a remarqué, le soir, quand il prend l'air sur sa chaise de jardin en fer forgé, une petite lumière qui s'allume sur le versant d'en face, toujours à la même heure.
Mais il n'y a rien là-bas , se dit-il, qu'est ce que ça peut être ?
Alors, dès qu'il fait jour, il prend ses jumelles et croit apercevoir le toit d'une maison émerger de la canopée.
Intrigué, il descend faire ses courses au village et en profite pour interroger les commerçants. Et puis, sans réponse valable, il décide d'aller voir sur place. Il trace à travers la forêt avec son auto rouge et finalement se voit obligé de la laisser là car il n'y a plus de chemin. Il continue à pied. Et là-haut, que trouve-t-il ? Un rebondissement émouvant et complétement inattendu !

L'illustrateur a remarquablement traduit la poésie et la subtilité de cette histoire en dessins au trait finement aquarellés. On est immergé dans la nature et toutes sortes de touches de vert nous font danser avec les feuilles. Il crée petit à petit une atmosphère fantastique en alternant les pages claires et les pages presque noires, que l'on décryptera mieux, le soir, à la lumière d'une petite lampe d'ambiance. Certaines doubles pages, passant de la nuit au jour où révélant une vérité informulée jusque là, sont tout simplement saisissantes...
Et je n'ai plus qu'une envie maintenant, pour compléter cette première approche pleine de sensibilité, c'est de lire le livre d'Antonio Moresco dont est tiré ce roman graphique.
Gregory Panaccione a été primé une première fois en 2016 avec Wilfrid Lupano pour la BD " Un océan d'amour" et une seconde fois en 2021 pour "Quelqu'un à qui parler" d'après le roman de Cyril Massarotto.

Je remercie Babelio et les éditions Delcourt pour le superbe cadeau qu'ils m'ont fait.
Cette chronique paraîtra également dans Gandahar 36 Châteaux hantés.



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Quel beau livre !

L'ouvrage d'Antonio Moresco, dont est inspiré ce superbe roman graphique de Grégory Panaccione, était dans la longue liste des livres que je souhaite lire. J'ai donc été ravi de pouvoir le lire sous cette forme (dans un premier temps).

Difficile de parler du contenu du livre sans trop en révéler. Il faut se laisser porter par le magnifique dessin, les couleurs et l'atmosphère générale créée par l'artiste. J'ai vraiment adoré la qualité graphique de cet ouvrage. Il y a un travail incroyable notamment sur les visages.

Nous suivons un vieil homme installé dans un village abandonné. Il est seul dans ce lieu, mène une vie simple et proche de la nature. Tout est calme mais une nuit, il voit une lumière au loin en face de là où il vit.
Cette lumière va alors revenir, tous les soirs, à la même heure, de plus en plus intrigante. Un jour, il décide donc de se rendre dans cet endroit pour découvrir ce qu'est cette lumière : un lampadaire oublié dans un hameau abandonné, un reflet, une lampe…
Cette recherche va devenir une quête et une introspection.


J'ai reçu cet ouvrage dans le cadre d'une masse critique de Babelio et je remercie les éditions Delcourt pour ce très beau livre.
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