Gail Parent pourrait être la petite soeur de Woody Allen . Avec ce roman, sorti en 1980, qui est certainement un des premiers du genre chick-lit, elle revisite les codes de la comédie romantique et écrit une histoire vraiment atypique .
Son héroïne, Roberta , au cours d'une visite de routine chez son gynéco , va se voir conseiller de" s'y mettre ". Se mettre à quoi ?
Eh bien, elle a 35 ans et son horloge biologique crie : TIC-TAC, TIC-TAC" .
Aussitôt décrété par le toubib , aussitôt décidé : elle aura un bébé toute seule .
Huit pères potentiels lui viennent à l'esprit , il faut dire que Roberta a une vie amoureuse assez festive et organisée .... il faut la suivre Roberta ! S'ajoute un neuvième papa potentiel , l'associé de son gynéco , mais une petite voix lui souffle de le garder comme ami .
Il reste un dernier détail ... que tout ce petit" harem" soit d'accord pour suivre le plan de Roberta .
Alors si je parlais de Woody Allen, c'est que le fameux" humour juif New-Yorkais" est présent dans ce roman . Roberta à de nombreux monologues et souvent, sa mère ou Freud lui répondent . J'ai bien aimé les réflexions de Sigmund , on sourit beaucoup (intérieurement ...)
Le ton de ce roman est très impertinent, très libre et même assez féministe et pourtant, il m'a manqué un petit quelque chose pour avoir un coup de coeur ( du suspens, de l'humour , un attachement aux personnages ? ).
Je termine avec un petit détail pour nous ( mais un énorme pour Sigmund ...) : que l'auteur qui se nomme Parent , choisisse comme thème principal de son roman , la maternité ...
Si c'est pas beau ça !
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Je ne suis pas une belle pleureuse. Certaines femmes se débrouillent avec leurs larmes, elles arrivent à avoir l'air vulnérable sans pour autant donner l'impression d'être faibles, à la Meryl Streep. (...) Meryl aurait eu l'air douce mais bourrée de cran . Moi, j'avais juste l'air mouillée.
Jamais je n'aurais imaginé qu'Adolph viendrait avec sa femme. Je m'attendais encore moins à ce que Regina Philips porte bien son nom.
C'était une version plus jeune de Katherine Hepburn, elle le savait et en rajoutait en parlant avec les mêmes intonations. Son ombre à paupières ne glissait pas dans le creux de ses paupières. Elle ne laissait pas de trace de rouge à lèvres sur le bord de la tasse. Il n'y avait aucune raison au monde qu'Adolph continue à avoir des liaisons extraconjugales. Quand vous avez Katherine Hepburn à la maison, pourquoi aller prendre des cours du soir ?
"Qu'est-ce qu'il y a Roberta ?" Le vieux Robin, prétendant ne pas savoir "ce qu'il y a", alors qu'il sait très bien que c'est de son argent qu'on parle.
"J'ai besoin d'une augmentation." Direct et soigneusement préparé. J'avais appris les mots par cœur, mais je n'avais jamais eu l'intention de mettre l'accent sur "augmentation".
"Pourquoi?" Le fils Rubin. Il pense que personne n'a besoin d'argent, à part lui.
- Je vais avoir un enfant.
- Faites-vous avorter."
Hé, les gars, est-ce que c'est pas typique d'un homme, comme réaction, ça ? Dés l'instant où vous parlez d'un éventuel bébé, ils pensent avortement.