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Lors d'une mission dans un pays jamais nommé, le capitaine Tom Barnes pose le pied sur une mine artisanale. Gravement blessé et ayant perdu une jambe, il est rapatrié en Angleterre où les médecins sont obligés d'amputer son autre jambe.

Au lieu de passer par un récit classique, l'auteur fait parler des objets. Quarante-cinq en tout "conçus pour assister, observer ou nuire" pour raconter l'histoire de ce soldat : le drame, la convalescence et la reconstruction. Sans suivre une linéarité et sans pour autant perdre le lecteur, à travers quarante-cinq chapitres, chaque objet (garrot, mine, sac à main de sa mère, une paire de baskets d'un jeune insurgé, gilet pare-balle, , prothèse, engrais ayant servi à la construction d'une mine) rend compte des comportements et des sentiments. Et on se prend des émotions en pleine figure ! La peur, la douleur, l'acceptation, les moments de doute l'espoir mais aussi de l'humour.
Raconté du point de vue des soldats mais aussi des insurgés et de la population, il n'y pas de vainqueur ou de héros. Juste des hommes.
Sans pathos, intense, j'ai eu la gorge serrée d'émotions), ce livre est lumineux car c'est un homme qui au-delà des difficultés rencontrées ( physique, psychologiques) se reconstruit.

Un premier livre absolument maitrisé, réussi et puissant! Anatomie d'un soldat et pour moi la bonne surprise de cette rentrée littéraire. Un roman qui sort des sentiers battus par son approche et par la qualité du style. J'ai été plus que touchée !

L'auteur Harry Parker a perdu ses deux jambes en sautant sur une mine en 2009 en Afghanistan.

Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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L'absence de parti pris des choses pour dire la guerre, la destruction et la survie. Un tour de force époustouflant et paradoxalement d'autant plus poignant.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/03/01/note-de-lecture-anatomie-dun-soldat-harry-parker/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Anatomie d'un soldat, c'est l'enchevêtrement de trois récits différents narrés selon le point de vue d'objets du quotidien en temps de guerre et après, lors de la reconstruction. Ces objets ne sont jamais cités, il revient au lecteur de deviner de quoi il s'agit, ce qui n'est pas toujours aisé. Cependant, ce point de vue ne fait des objets des êtres à part entière, nous ne sommes pas dans une fable. Il s'agit simplement d'un procédé narratif pour le moins original et intéressant.

Ainsi, les chapitres se succèdent pêle-mêle alternant les bribes de vie très fragiles des insurgés, du capitaine Tom Barnes sur le terrain avec ses pairs et de sa reconstruction, physique puis psychologique, d'abord à l'hôpital puis chez lui.

Au-delà de son écriture atypique, le récit amène à la réflexion et le choix du style permet d'installer une distance naturelle qui se dissipe peu à peu. Ainsi, au début, le soldat n'est nommé que par son matricule BA5799 et son nom ne sera mentionné qu'après la lecture de quelques chapitres. Les sentiments perçus par la mère de Tom Barnes sont traduits à travers son sac à main rouge. Cela a permis, à mon avis, à l'auteur de ne pas tomber dans le pathos et le sentimentalisme tout en laissant cette part une sensation d'angoisse, de douleur et de mal être au lecteur. Et j'ai particulièrement apprécié le chapitre du miroir, très court mais tellement efficace.

Si l'intention de l'auteur est de désorienter le lecteur, alors c'est totalement réussi. Ce côté déroutant nous plonge dans l'incertitude et dans le flou, comme c'est le cas pour un solda au front ou alors en convalescence, après un traumatisme de guerre. Rien n'est limpide, on avance à tâtons et on reconstitue, au fur et à mesure de la lecture les éléments jusqu'à compléter le puzzle.

Un témoignage fort et puissant, qui sort de l'ordinaire. Je le conseille vivement même si je pense qu'il n'est pas accessible à tous.
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La première fois que j'ai entendu parler de ce livre, j'étais fermement décidée à ne pas le lire, car j'avais peur de ne pas supporter son contenu. Alors que l'armée recrute et que nombre d'entre nous connaissent des gens désireux de s'engager, je craignais cette lecture immersive qui me donnerait une idée de la réalité de ce que risque un soldat.

Et puis j'ai changé d'avis, à la lecture d'un article de Livres Hebdo qui expliquait que ce livre était bel et bien un roman démontrant de réelles qualités littéraires. La curiosité et la volonté d'affronter la vérité, même si Harry Parker romance ici son histoire en se projetant dans le capitaine fictif Tom Barnes, m'ont poussée à n'inscrire que ce titre dans ma sélection Masse critique. Je dois donc remercier Babelio et Christian Bourgois éditeur de m'avoir permis de me plonger dans cette lecture.

Je ne peux pas vraiment dire que ce fut une expérience agréable : j'ai dû interrompre ma lecture à plusieurs reprises car le sujet était trop dur, le traitement trop cru ou l'émotion trop forte. Je crois que la dernière fois qu'un livre m'avait mis dans des états similaires, il s'agissait du Complexe d'Eden Bellwether. Moi qui affectionne particulièrement la littérature française, je dois reconnaître un immense talent à la jeune génération d'auteurs britanniques. Mais à la différence du roman de Benjamin Wood, celui d'Harry Parker s'inspire de faits réels, et produit donc un effet encore plus saisissant. Je préfère prévenir les âmes sensibles : on ne ressort pas indemne de cette lecture.

Pourtant, l'auteur a bien pris soin de ne pas tomber dans le pathos en adoptant une stratégie aussi habile qu'admirable : celle de donner la parole à quarante-cinq objets qui racontent tour à tour des moments-clés de l'histoire de Tom, au camp militaire avant le drame puis durant sa rééducation, mais retracent aussi le parcours des insurgés qui ont posé la bombe responsable de l'explosion. Si ce traitement nous plonge au plus près des faits, au coeur de l'action, de façon parfois assez cinématographique, il permet aussi de déconstruire l'ordre des événements en constituant une sorte de puzzle dont les pièces s'assemblent peu à peu. Une façon pour l'auteur de ne pas livrer une vérité univoque mais plutôt de rendre compte de la difficulté pour un être humain de se positionner dans un conflit qui le dépasse. J'ai été frappée par la capacité d'empathie de Tom, qui ne semble pas en vouloir à ceux qui ont causé son amputation, mais aussi par le recul de l'auteur qui parvient à se glisser dans la peau des insurgés, au point de faire ressortir les similitudes entre Tom et les jeunes combattants ennemis. Ce qui frappe le lecteur, c'est la futilité apparente de cette guerre qui ne semble apporter que des douleurs pour toutes les forces en présence et ne régler aucun problème, et, à travers cette situation dramatique, la fragilité des vies et des choix humains. Mais aussi, bien sûr, l'extraordinaire force de vie et capacité de résilience – pour employer un mot à la mode – d'un homme qui a dû accepter de se voir mourant, diminué, changé, pour reconstruire sa vie de manière différente. le soldat Parker a disparu, au profit d'un écrivain de talent, qui a utilisé son expérience pour produire une oeuvre romanesque puissante et bouleversante. On a envie de lui dire bravo, de lui souhaiter le meilleur…et de lire les prochains livres sur lesquels il est déjà en train de travailler.

Aussi sur le blog :
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Il y a quelques mois, j'ai croisé à plusieurs reprises ce roman sur les blogs. J'étais assez rebutée pas tant par le sujet mais par le procédé choisi par l'auteur. Raconter une histoire par le biais des objets, quelle idée saugrenue ! Je ne sais donc pas vraiment pourquoi je l'ai déposé dans mon sac à la bibliothèque. Et j'ai bien fait !

Un soldat britannique marche sur une bombe artisanale et perd ses deux jambes. le sujet est grave et émouvant, d'autant plus que l'auteur s'est inspiré de sa propre histoire. Mais jamais il ne tombe dans l'auto-apitoiement. L'angle de narration choisi permet une certaine distanciation puisque ce sont des objets qui, à travers 45 courts chapitres, nous racontent cette histoire.
Des objets médicaux (qui d'ailleurs s'adressent directement à Tom), des objets militaires, des objets du quotidien, des objets servant à fabriquer la bombe, des objets appartenant à d'autres personnages,... Des objets qui ont ici une voix et nous racontent ce qui se déroule devant eux. A travers eux, nous assistons à la blessure du capitaine Barnes, aux différentes interventions qu'il subit, à sa rééducation. Nous le suivons aussi dans son quotidien de soldat, nous sommes aux côtés de sa mère lorsqu'elle apprend sa blessure, nous faisons connaissance avec les insurgés qui fabriquent et posent la bombe qui le blessera.

Je craignais d'être lassée par la succession de ces objets, mais cela n'a pas été le cas. Ces différents objets (jamais nommés mais que l'on devine par leur utilisation), ces différents points de vue et ces allers-retours entre l'avant et l'après, pourraient perdre le lecteur, bien au contraire, cela donne du rythme au récit. Harry Parker parvient à transcrire les pensées et sentiments de ses différents personnages, et s'il ne verse jamais dans le pathos, l'émotion est bien présente.

Difficile après cette lecture de ne pas poser un autre regard sur tous ces objets qui nous entourent et qui pourraient raconter tous les détails de notre vie s'ils étaient dotés de parole !

Un roman exceptionnel !
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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Un livre passionnant, d'abord par son sujet, le quotidien d'un soldat en guerre, et par ses angles de narration qui sont remarquablement originaux. On est saisi d'entrée par le suspense que l'auteur maîtrise et par le côté documentaire de la vie de ces soldats engagés dans des opérations mineures mais quand même très dangereuses. La lutte pour la survie est présente du début à la fin. Haletant et magnifique !
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Anatomie d'un soldat relate l'histoire du capitaine britannique Tom Barnes qui perd ses deux jambes en sautant sur un engin explosif improvisé lors d'une mission. La grande originalité du roman est qu'il est raconté à chaque chapitre par des objets : instruments médicaux, matériel militaire, vélo, baskets, sac…

Certes, le point de vue des objets et la construction éclatée du roman sont perturbants et il faut le temps au lecteur pour s'y faire. J'ai eu parfois du mal à m'y retrouver, à identifier précisément l'objet dont il était question ou la chronologie des évènements. D'ailleurs, tous les chapitres ne m'ont pas captivée. Mais contrairement à ce que l'on pourrait craindre, le récit est loin d'être neutre ni dénué de sentiments. En exposant les faits, les objets apportent une certaine distance qui rend l'histoire d'autant plus bouleversante, car ils nous décrivent la scène de l'extérieure comme si l'on y assistait. de plus, pour ne pas tomber dans la froide objectivité, l'auteur a eu la bonne idée d'introduire beaucoup de dialogues et de faire dépeindre les pensées du personnage par ces objets qui l'accompagnent dans son quotidien de soldat et sa reconstruction. On le suit ainsi dans l'intimité de son vécu et de sa souffrance.

On va donc vivre avec Tom Barnes son amputation, ses douleurs et la pose de ses prothèses qui lui permettront de remarcher au prix d'immenses efforts. Je voudrais ici lancer un avertissement : âmes sensibles s'abstenir. La description des blessures, des opérations chirurgicales et des prothèses est parfois très cru et, même sans images, particulièrement frappante. En lisant le roman, on ne peut qu'être impressionné par le travail incroyable des médecins et touché par ce qu'endure le soldat au cours du long chemin de reconstruction. Car au-delà de l'aspect militaire, le roman nous parle du handicap, des choses de la vie quotidienne qui deviennent des obstacles, du regard des gens qui ne peuvent s'empêcher de dévisager et de poser des questions, des proches que l'on cherche à rassurer. La première étape pour le personnage va être d'accepter sa nouvelle situation. On ressent avec lui sa rage d'être dans cet état, sa faiblesse, sa vulnérabilité, sa dépendance. On imagine sa frustration, encore plus grande pour un sportif, de ne plus pouvoir courir, sauter, s'entrainer, et, en somme, de ne plus être un homme comme les autres. Dans les jours qui suivent ses opérations, il doit gérer le sentiment que cette prouesse technique accomplie par les médecins pour le ramener à la vie est contre-nature, qu'il n'aurait jamais du survivre à l'explosion. Il va devoir se battre pour retrouver sa dignité et son identité, pour ne plus être ce corps meurtri mais redevenir un humain à part entière.

Anatomie d'un soldat est largement autobiographique. Harry Parker, fils de militaire, a été officier dans la British Army. Lors d'une mission en Afghanistan en 2009, il saute sur une mine et doit être amputé des deux jambes. Il s'est depuis reconverti vers des occupations artistiques (écriture et arts plastiques). Alors certes, il s'agit d' un roman sur la guerre écrit par un militaire. Mais on est loin d'une vision fantasmée de la guerre. Pas d'héroïsme, pas de glorification, juste l'histoire d'un soldat gravement blessé qui raconte son calvaire. Et le personnage rejette précisément les hommages à son courage : car quel mérite y-a-t-il à avoir sauté sur un engin explosif et en être ressorti à moitié mort ? Rien de glorieux là-dedans. L'auteur ne tombe pas non plus dans l'apitoiement ou dans la dénonciation.

Le roman est construit en puzzle, les chapitres nous renvoyant tour à tour en Afghanistan aux côtés des soldats ou de la population, à l'hôpital où est soigné le capitaine, chez lui lors de son retour à la maison ou encore avec le kiné en charge de la rééducation. Ce procédé entretient le suspens et renforce l'aspect dramatique, puisque que ce n'est qu'à la fin que l'on apprend les circonstances exactes de la blessure et que l'on assiste à la scène.

On se projette réellement dans la réalité de ce que vivent les soldats en Afghanistan. On suit le quotidien des patrouilles et les moments à la base. On sent la fatigue des militaires et leur ras-le-bol de la chaleur et du double-jeu joué par certains habitants. Les objets nous décrivent l'adrénaline, la peur, la recherche des bombes et des mines, la vigilance constante et la méfiance envers les Afghans parmi lesquels se cachent des combattants. On a également le point de vue de la population et des talibans. C'est d'ailleurs sans doute avec cela que j'ai eu le plus de mal : être placé dans la peau des poseurs de bombe. Mais l'auteur ne cherche pas à porter un message idéologique, il nous livre les choses comme elles sont, souvent complexes, et sans conformisme.
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Ce roman venait d'arriver à la bibliothèque de ma ville quand je l'ai emprunté. le titre m'a surprise, la couverture aussi. Je n'ai pas lu le 4e de couverture et je me suis lancée.

Roman ? pas vraiment puisqu'il s'agit d'un récit largement autobiographique. Mais peut-on parler d'une autobiographie quand le narrateur n'est pas celui dont on parle ? Car en effet le narrateur change à chaque chapitre, et le narrateur est un objet qui va être présent dans l'histoire de ce jeune soldat anglais envoyé en Afghanistan et qui va perdre ses deux jambes à cause d'une bombe artisanale.
Ce narrateur peut être un sac, un gilet pare-balle, un fauteuil roulant, un vélo, un sac d'engrais.... et cet objet va décrire l'histoire de ce jeune soldat mais aussi de deux jeunes Afghans.

Pas de pathos, pas d'auto apitoiement dans ce livre. Intéressant, précis (voire froid dans certaines descriptions : pas de sentiment mais au final le ressenti est encore plus fort puisque justement l'auteur ne joue pas sur la corde sensible mais uniquement sur les faits).
Une très bonne lecture.
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Ce livre c'est le récit étonnant d'objets appartenant à un soldat, à un père, à une mère, à un jeune garçon…
Ce récit c'est l'histoire de BA5799 (Tom Barnes), un soldat anglais dont la vie est chamboulée par une explosion, mais aussi l'histoire de bien d'autres personnes que la guerre a affecté.
L'« anatomie d'un soldat » traite de faits graves, les conséquences de la guerre, sans parti pris et d'une manière totalement originale.

La première originalité vient de la chronologie des chapitres, puisque les faits décrits se déroulent soit avant l'explosion soit après. Ils présentent de manière morcelée la vie de soldat de Tom Barnes sur le front, ou son combat pour reprendre son autonomie. Ce découpage assez aléatoire peut gêner la lecture puisque les récits sont parfois enchâssés entre eux.
J'ai mis pour ma part quelques secondes avant de m'y retrouver dans la chronologie des événements à certains moments, mais en définitive cet aspect désarticulé du récit donne au livre plus de poids et rend paradoxalement l'histoire de ce soldat plus réaliste.

La seconde originalité de ce livre, et la plus frappante, c'est l'identité des narrateurs, des objets en tout genre « conçus pour assister, observer ou nuire » qui nous transmettent sans jugement le récit des événements. La nature de ces narrateurs n'est parfois pas explicite ce qui rend d'autant plus curieux leurs récits et peut déstabiliser si on ne reste pas concentré. Ces objets n'ont pas pour seule fonction de décrire les événements dont ils sont les spectateurs ou les acteurs ils sont aussi le relais des pensées et états d'âme des personnes auxquels ils appartiennent. Certains passages pourront peut-être rebuter certains, puisque les actions sont décrites sans fioriture et sans fard, ce qui peut surprendre, .
L'auteur par cette narration déconcertante nous livre, dans ce premier roman, un peu de son vécu sans tomber ni dans le pathos ni dans le sentimentalisme.

Je ne suis pas une grande adepte de ce type de roman et je ne pense pas que j'aurais eu la curiosité d'ouvrir ce livre si l'opération Masse critique de ce mois de septembre ne me l'avait pas fait découvrir. Je remercie donc l'équipe de Babelio et la maison d'édition « Christian Bourgois éditeur » pour cette lecture que j'ai vraiment appréciée.
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Garrot. Sac d'engrais avec NH4NO3. Chaussure de combat spéciale désert. Engin explosif improvisé. Sonde médicale. Sac à dos vert olive. Sac à main rouge. Basket blanche Nike. Zygomycète. Jumelles à vision nocturne. Boîtier médical d'appel.Balai. Scie chirurgicale oscillante. Pile. Radio émetteur-récepteur. Poche de transfusion sanguine. Montre digitale fabriquée en Thaïlande. Béret kaki militaire. Sonde urinaire. Rasoir. Lit de camp pliant. Feuille de parier imprimée. Photo aérienne prise par satellite. Tapis. Lettre. Fusil. Fauteuil roulant. Miroir. Balle. Lit. Vélo. Prothèse de la jambe. Avion de combat. Goutte d'eau. Brouette. Billet de banque américain. Médaille militaire. Verre de bière. Gilet pare-balles. Prothèse high-tech. Casque. Explosion. Double médaille matricule. Drapeau. Jambe artificielle pour le sport.
= 45 objets.
= 45 objets narrateurs. Et c'est là que se trouvent l'originalité et l'audace littéraire de ce premier roman : le retour à la vie d'un soldat blessé au Moyen-Orient, de l'accident à la survie puis à la reconstruction physique et psychologique, racontée par 45 objets qui réussissent le défi de non seulement raconter, par leurs prises de paroles, mais de révéler émotions et pensées des différents personnages, quel que soit leur camp.

Précision : l'auteur, dont c'est lepremier roman, a lui-même été blessé en Afghanistan en 2009.

Bémol : peut-être un peu long. Peut-être qu'une trentaine d'objets auraient suffit. Et âmes sensibles s'abstenir : des scènes crues et violentes, sanguinolentes, chirurgicales, avec un sens du détail poussé à l'extrême, qui parfois sont nécessaires et dont parfois nous pourrions nous passer même si elles renvoient à une horrible réalité.

Néanmoins, le récit, totalement explosé dans sa chronologie, se construit, se tient et est un témoignage totalement saisissant.
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