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Enquêtes de Nicolas Le Floch tome 7 sur 16
EAN : 9782264047779
432 pages
10-18 (04/12/2008)
3.79/5   259 notes
Résumé :
Paris 1777, un mystérieux prisonnier meurt en tentant de s'évader de la prison du Fort- l’Évêque.
Dans le même temps, la reine Marie- Antoinette, prodigue et frivole, demande à Nicolas Le Floch de contrer les menées d'une intrigante.
De Paris à Versailles, le policier des Lumières poursuit sa traversée du siècle et va de surprise en surprise. Qui est cette victime dont on ignore l'identité?
Quel secret se disputent Anglais et Français alors qu... >Voir plus
Que lire après Une enquête de Nicolas Le Floch : Le cadavre anglaisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai retrouvé avec grand plaisir après plusieurs années de séparation, Nicolas le Floch, marquis de Ranreuil, commissaire au Châtelet.
Le cadavre anglais est sa septième enquête. Nous sommes en février 1777, au temps du carnaval. Louis XVI règne depuis trois ans, Sartine est ministre de la Marine, le Noir qui lui avait succédé, revient à la lieutenance de police, après l'intermède de Joseph d'Albert.

Un homme est retrouvé mort au pied de Fort l'Evêque, prison qui accueille les endettés et les comédiens. Une corde de draps témoigne qu'il a voulu s'échapper. Mais pourquoi risquer sa vie pour quitter une prison aussi bénigne où il était au régime de la pistole, recevant donc ses repas de l'extérieur ?
Ce qui paraît d'abord une affaire privée se révèle toucher aux secrets d'Etat et à la rivalité entre la France et l'Angleterre.
Par ailleurs, le commissaire est prié par la Reine, par l'entremise de madame Campan, de la sortir d'une de ses imprudences, qui l'ont mêlées aux escroqueries de madame Cahuet de Villers. Occasion aussi d'évoquer Madame Campan femme de chambre de Marie-Antoinette et Rose Bertin, sa modiste. Et pour parfaire le tout, un objet disparu de Sans-Souci réapparaît dans l'entourage de la Reine.


Ce que j'aime dans cette série, c'est l'immersion réussie dans le 18ème siècle. Tracé des rues et ambiance des tavernes, langue et expressions oubliées “prendre sur le temps” *, recettes de cuisine, plaintes du peuple, petits métiers, ainsi celui de Tirepot et son cri “ Chacun sait ce qu'il a à faire” **... Tout nous fait vivre cette deuxième partie de siècle que l'on ignore être la fin d'une époque. Toutefois de nombreuses réflexions sur la versatilité du peuple, le faisant passer de la bonhomie à la cruauté, laissent entendre que sa colère pourrait s'allumer.

Jean-François Parot avait déjà fait paraître chez Lattès avec Marion Godfroy “À la table de Nicolas le Floch”. Maintenant Pascale Arizmendi a publié aux Presses Universitaires de Perpignan “Nicolas le Flochle tableau de Paris de Jean-François Parot”, référence à l'ouvrage de Louis-Sébastien Mercier, que l'auteur a fréquenté (le livre, pas l'auteur évidemment), pendant ses études d'histoire. Pour en avoir lu des extraits, je le recommande à ceux que la série passionne.

Et si vous souhaitez cheminer avec ce commissaire du 18eme siècle, sachez qu'il faut lire ses enquêtes dans l'ordre, les personnages évoluent et des références sont faites à des événements antérieurs. le premier titre est L'énigme des Blancs-Manteaux. Vous connaîtrez aussi son ami et acolyte, l'inspecteur Bourdeau, personnage issu du peuple et gardant le cap entre sa fidélité sans faille au Roi et sa sensibilité aux misères du peuple et aux abus de certains “grands”. Misères et abus auxquels le Floch n'est pas insensible malgré sa qualité de marquis.

Des notes, pas trop nombreuses, un peu plus de 7 pages pour un roman de 400, attestent de l'historicité de certains faits ou propos et donnent le sens des termes et expressions oubliées.


*prévenir une action de l'adversaire.
** Tirepot, qui est aussi une mouche, promène dans les rues deux seaux soutenus par une barre portée sur les épaules, cachés par des "robes" de toile cirée. Faut-il s'expliquer davantage ?


Défi "Le siècle des Lumières"
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En 1777, un prisonnier placé au secret par lettre de cachet est retrouvé mort au-delà des murs de sa prison parisienne. S'est-il malencontreusement tué ou l'a t-on envoyé ad patres ? Et que vient faire ici un anglais ?
A partir de ce point de départ, Nicolas le Floc'h va devoir démêler une affaire complexe, touchant de prés la couronne, en la personne de la reine elle-même. Dettes de jeu et petits cadeaux. Tout ceci est aux limites de la banale escroquerie et de l'affaire d'État.
Dans le même temps, Sartine, devenu ministre de la Marine, cherche, lui, à obtenir un avantage technologique majeur face à la puissante marine britannique.

Espionnage, dilapidation de capitaux par la Couronne, guerre d'Indépendance américaine en arrière fond, le décor de ce tome est ample et Parot perd facilement le lecteur dans son intrigue.
Ce qui n'a pas forcément une grande importance. L'entourage bienveillant de Nicolas est toujours là, on enchaîne les repas gastronomiques, et Parot nous fait visiter une cour de Versailles aux usages peu connus. Avec ce genre d'ouvrage, la forme compte autant que l'intrigue.
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Le cadavre anglais est la septième enquête de Nicolas le Floch commissaire au Chatelet, héros récurent de Jean-François Parot..
Un mystérieux prisonnier est retrouvé mort devant la prison ou il séjournait. Cependant, même si aux premiers abords il semble qu'il soit mort lors d'une tentative d'évasion, les indices laissent plutôt entendre qu'il a été assassiné lors de sa fuite. Rien de tel pour que Nicolas le Floch se lance dans une nouvelle enquête.
Je vais avouer tout de net que c'est la première fois que j'ai eu de la peine à rentrer dans une des enquêtes de Nicolas le Floch. Les éléments me semblaient un peu dispersés et j'avais de la peine à les rassembler pour bien comprendre les tenants et aboutissants. de plus, le marquis de Ranreuil va être chargé par la reine Marie-Antoinette d'une mission un peu délicate. En effet, la reine a accordé sa confiance un peu trop rapidement à une intrigante. Donc, oui, je le reconnais, j'ai eu un peu de peine à suivre car j'ai trouvé tout cela un peu trop emberlificoté.
La plongée dans cette période a cependant été un enchantement un fois de plus grâce à la plume de Jean-François Parot. Cet auteur a clairement un don pour restituer avec talent cette période de l'histoire et sait habillement mélanger les personnages de fiction avec ceux qui ont réellement existé.
Le petit monde qui environne notre héros est toujours aussi plaisant à retrouver. J'adore la famille que Nicolas a su rassembler autour de lui. Je n'en rajouterais pas plus comme certains passages obligés comme par exemple l'énumération de certaines spécialités culinaires qui réveillent les papilles des plus gourmands.

Challenge A travers l'histoire
Challenge Séries 2019
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Voici la septième enquête du célèbre Nicolas le Floch et je dois dire qu'elle ne pas pas vraiment plu. Pourtant, je prend toujours plaisir a lire un roman de Jean-Francois Parot mais la ce ne fut pas le cas.

Tout d'abord j'ai eu beaucoup de mal a entrer dans l'histoire, l'enquête est je trouve pas passionnante comme peuvent être les autres et puis il y a une multitude de personnages.

Malgré ça j'aime toujours autant voyager a cette époque tourmentée avec la révolution que l'on sent approcher a grand pas.

J'espère que l'enquête suivante "Le noyé du grand canal" me plaira davantage.
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Nouvelle enquête de Nicolas le Floch. 1777. Ce dernier se promène dans une rue, toute à ses pensées lorsqu'il découvre un cadavre. Un cadavre dont on ne sait rien mais qui semble avoir des accointances avec l'Angleterre. Tous les indices ou toutes les personnes pouvant aider à élucider ce meurtre semblent eux- aussi disparaître. Une intrigue bien complexe pour notre Nicolas, toujours très demandé puisque le voilà commandité pour sortir la reine d'un guêpier. Allant d'une enquête à l'autre, on retrouve Nicolas tous à ses amours et à ses souvenirs. Comme le tome avec la mort de Louis XV, on sent une page qui se tourne, des relations qui évoluent, une nostalgie de notre commissaire.
Le vocabulaire est toujours d'un excellent niveau (et j'en suis toujours très ébahie). L'immersion dans le XVIIIe s est garantie. Les pages nous tirent quelques grognements d'estomac avec leurs recettes très détaillées.
Je déplore juste une conclusion un peu alambiquée pour cet ouvrage où l'espionnage et la diplomatie à toute sa place. le style n'est déjà pas facilement abordable mais la résolution non plonge par endroits dans certaines confusions. C'est dommage.

Challenge Trivial Reading VII
Challenge A travers l'histoire 2020
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Challenge Cluedo littéraire
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Dans la cour de l’hôtel, Mouchette, la chatte naguère recueillie aux Thermes de Julien, sautait dans la neige. Il l’observa un moment, admirant ses gracieuses attitudes. Elle tâtait la couche blanche, considérait sa patte, la secouait, irritée, pour recommencer aussitôt. Puis elle aperçut Nicolas ; tel un jeune poulain, elle se mit à piaffer et, la queue droite, se précipita sur son maître qu’elle escalada avant de frotter amoureusement sa tête contre son oreille qu’elle mordillait au passage. Nicolas surgit dans l’office, la coquine couchée sur ses épaules.
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Nicolas se précipita, excipa de sa fonction et intima à un groupe de cavaliers du guet à cheval d'avoir à faciliter la retraite du jeune homme. Un chevalier de Saint-Louis, d'évidence un vieil officier, joignit sur un ton d'autorité sa voix à celle du commissaire, se plaignant hautement que ces responsables de la police et du bon ordre demeurassent spectateurs et indifférents des outrages perpétrés à l'égard d'un original victime de son goût pour la singularité. La scene laissa Nicolas songeur. Que ce peuple était versatile et comme un rien pouvait en un instant en changer l'humeur et transmuer sa bonhomie en cruauté ! Que devait-on en conclure ? Il en éprouva un malaise, comme devant une menace diffuse toujours prête à former une vague meurtrière.
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Les nuages bas, plombant le jour, donnaient à toute chose la teinte tourdille, marque de cette saison. Les milliers de cheminées rejetaient fumées et suies dont l'air s'emparait aussitôt, éteignant tout éclat et toute couleur. Peinture éclatante à la belle saison, Paris prenait maintenant l'aspect d'une estampe dont l'épreuve eut été brouillée.
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Ce fut une partie charmante qu'Awa anima de sa gaieté: Freluche, plus réservée, stupéfaite de ce qui lui arrivait, tenait sa partie sur un mode mineur. Les cuisses de canard firent évènement et Nicolas réclama la recette qu'il souhaitait rapporter à Joséphine.

Erreur de l'auteur ou de typographie? Il doit s'agir de Catherine la cuisinière et non de Joséphine.
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Les nuages bas, plombant le jour, donnaient à toute chose la teinte tourdille, marque de cette saison. Les milliers de cheminées rejetaient fumées et suies dont l'air s'emparait aussitôt, éteignant tout éclat et toute couleur. Peinture éclatante à la belle saison, Paris prenait maintenant l'aspect d'une estampe dont l'épreuve eut été brouillée.
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