AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Claude Paulot (Autre)
EAN : 9782740322987
112 pages
Editions Pierre Téqui (20/01/2021)
2.5/5   3 notes
Résumé :
Voici un maître livre pour comprendre la civilisation occidentale et son évolution.
Elle se cherche, entre honte, déliquescence, individualisme et incivilités ; elle est remise en question par les questions environnementales, la hausse des inégalités , l'islamisme et l'ascension de la Chine. Et certains voudraient la réduire à un art de vivre aux terrasses des cafés.
Ce bref essai, limpide, de Claude Paulot lui redonne sa juste place. Il nous montre qu... >Voir plus
Que lire après Civilisation et christianismeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Voilà un bien curieux ouvrage. Pour être franc, peut-être le plus mauvais livre que j'ai lu depuis des décennies !

Qu'en dire ?
Sur la forme d'abord :
L'écriture trahit une maîtrise très approximative de la langue. A quoi, il faut ajouter une organisation brouillonne du texte : pas d'introduction pour présenter le propos. le lecteur ne sait donc pas où veut aller l'auteur même parvenu à la dernière page ! La Table des matières permet de constater la confusion des idées et des registres abordés.
Enfin, sur le plan des idées, des affirmations, des affirmations, encore des affirmations. Peu d'argumentations et de raisonnements déductifs.

Sur le fond :
Ce livre est une sorte de "manifeste" historico-religieux qui s'adresse à des personnes nécessairement croyantes (catholiques romaines bien plus que chrétiennes d'ailleurs car c'est bien le credo romain qui sous-tend l'ouvrage) qui veulent renforcer leur foi par la lecture d'un texte qui tente de revisiter l'Histoire de l'Occident et surtout celle de la France en partant de la pensée grecque jusqu'à notre monde moderne. Les poncifs y sont légion.

Un exemple suffira à montrer la faiblesse du propos : P. 35, l'auteur parle des débuts du christianisme. Il écrit : « […] le christianisme apporte une véritable révolution du point de vue de la conception de la société. La séparation des pouvoirs entre ce qui concerne le pouvoir politique et le pouvoir religieux est une marque qui n'apparaît pas dans les autres religions pour lesquelles il y a nécessairement unité entre les deux. » Comment peut-on écrire de pareilles affirmations en contradiction flagrante avec la réalité historique ? A partir du Concile de Nicée en l'an 325, l'église chrétienne, fraîchement autorisée à pratiquer son culte, n'a eu de cesse de se mêler au pouvoir politique et de rechercher un monopole de fait. Avec une grande efficacité d'ailleurs, car en quelques siècles, il n'y a plus eu un roi en Occident qui ne fut de « droit divin » ! le mélange des genres a été complet et souhaité. L'auteur semble confondre ce qu'il souhaite et ce qui s'est passé. Ce n'est qu'un exemple parmi beaucoup d'affirmations.

La question que m'a intrigué est : A qui peut bien s'adresser un tel texte ? J'avoue qu'en arrivant à la dernière page, je n'ai toujours pas tranché. Dans l'esprit de l'auteur, c'est probablement un texte destiné à cette branche de l'église que l'on appelle la « Pastorale », c'est-à-dire à cette activité qui tente de convaincre et de convertir ceux qui ne sont pas croyants. Ce qui n'est pas interdit, cela va de soi.

Sans vouloir faire injure à qui que ce soit, c'est un très mauvais livre.

Sur un sujet comme celui-là, je recommande le livre à quatre mains de Lucien Jerphagnon – grand historien de l'antiquité – et Luc Ferry – philosophe que l'on ne présente plus - : La tentation du Christianisme. Véritable essai historique et théologique sur des problématiques comparables.
Commenter  J’apprécie          64
Un essai lumineux qui met en lumière, en huit courts chapitres, les liens entre le christianisme et la civilisation et, notamment, ce que le christianisme a apporté à la civilisation.
Quelques rappels anthropologiques (Qu'est-ce que l'homme ? Pourquoi existons-nous ?) permettent d'abord à Claude Paulot de mettre en évidence que si l'homme aspire au bonheur et recherche en permanence des satisfactions de tous ordres -plaisir, pouvoir, richesse-, aucun bien matériel ne peut satisfaire son appétit. Seul un bien infini peut combler les aspirations de l'homme : le seul être infini, c'est Dieu, Créateur de toutes choses.
Ce préalable étant posé, l'auteur parle ensuite de la vie en société. Il développe notamment les notions de vérité, de liberté, d'autorité et de bien commun, qui en constituent les règles de base.
Il élargit encore sa réflexion au périmètre de la civilisation, en rappelant, exemples historiques à l'appui, que les civilisations sont mortelles. Il rappelle aussi comment les Chrétiens, de secte, sont devenus une religion, et une religion universelle, qui s'est développée indépendamment du sort des civilisations. Ce point d'histoire mériterait, à lui seul, de longs développements.
Il cite enfin des personnages qui illustrent les différents apports du christianisme à la civilisation, tant sur le plan des sciences, sur celui des arts, que sur celui des fondements politiques de l'Europe. Les rappels relatifs aux "pères fondateurs", le français Robert Schuman, l'italien Alcide de Gasperi et l'allemand Konrad Adenauer sont, à ce titre, très instructifs.

Partant de l'homme, poursuivant par la vie sociale, et aboutissant à la civilisation, l'analyse est menée selon un ordre logique. le lien entre la raison et la foi est rappelé en permanence. L'auteur s'est efforcé de rendre ses explications accessibles à tous ; l'ouvrage se lit donc aisément et avec intérêt. On notera une coquille en page 80 : emporté par son élan, l'auteur emploie -à tort- le mot "Nativité", au lieu de "natalité".
Lu dans le cadre de l'opération Masse critique.
Commenter  J’apprécie          41
Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions Pierre Téqui pour cet ouvrage de Claude Paulot. J'étais intéressée par le thème du lien entre christianisme et Occident, d'autant plus que la période du Carême se prête particulièrement à prendre du temps de réflexion. Ce livre est bien construit, clair et accessible à tous et est une bonne entrée en matière pour qui s'intéresse au rôle du christianisme dans l'Europe. J'ai appris certaines choses intéressantes, mais j'ai trouvé la pensée de l'auteur parfois trop schématique et un peu trop exaltée, manquant un peu de critique dans la dernière partie, semblant dire que "c'était mieux avant", discours souvent caricatural et un peu lassant. Néanmoins, je pense que ce livre pourra être un premier point d'accroche pour les lecteurs qui ne connaissent pas bien l'histoire du Christianisme et s'intéressent à ses liens avec l'Occident. le chapitre sur ses liens avec la construction de la communauté européenne m'a semblé particulièrement intéressant en soulevant des points qui ne sont pas évoqués dans les cours d'histoire de lycée notamment.
Lien : https://bloglitteralement.wo..
Commenter  J’apprécie          00


autres livres classés : philosophie politiqueVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Autres livres de Claude Paulot (2) Voir plus

Lecteurs (4) Voir plus



Quiz Voir plus

Philo pour tous

Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

Les Mystères de la patience
Le Monde de Sophie
Maya
Vita brevis

10 questions
440 lecteurs ont répondu
Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

{* *}