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EAN : 9782081295933
235 pages
Flammarion (22/03/2013)
4/5   11 notes
Résumé :
5 septembre 2010 : Sylvia blêmit. Elle apprend l’assassinat sauvage de Natacha, une jeune femme qu’elle ne connaît pas mais qui lui ressemble beaucoup. L’homme accusé du meurtre, en revanche, elle le connaît. Le jeudi 20 mai 2004, il l’a agressée en plein jour dans le parc de Suresnes alors qu’elle faisait son jogging. Jetée au fond d’un ravin, violée pendant deux heures, Sylvia a cru qu’elle allait mourir. Pourtant, poussée par un instinct de survie exceptionnel, e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Sylvia Peromingo offre avec ce livre son douloureux, et bouleversant, témoignage.

Au cours d'un jogging, en pleine journée, elle est agressée et violée. Elle raconte comment elle a pu miraculeusement échapper à son agresseur, les chocs post traumatiques qui ont suivi (= comment "elle est morte ce jour-là"), et son combat judiciaire et médiatique.

En 2010, elle apprend que "son monstre" (comme elle l'appelle), sorti de prison, a récidivé. Il a violé, puis tué, une jeune femme, Natacha, alors qu'elle faisait son jogging.
C'est cette nouvelle atrocité qui pousse Sylvia à prendre la plume.

* L'instinct de survie



* L'amour d'une mère



* L'après : la dépression et les chocs post traumatiques



* le combat judiciaire et médiatique



* Natacha



* Mon avis

Je souhaite remercier Sylvia pour son témoignage, qui m'a particulièrement touchée.

Tout d'abord, je ne peux que revenir sur mon émotion devant la force dont Sylvia a fait preuve lors de l'agression.
Elle a réussi à échapper à son agresseur de manière subtile, intelligente et courageuse.

Bien que marquée à vie par ces atrocités, Sylvia a gardé sa force de caractère. Elle le démontre avec son engagement médiatique et avec ce livre.

Comme Sylvia, je déplore le manque de prise en charge, notamment psychologique, des victimes de viol. Il est évident qu'après une telle épreuve, un suivi est nécessaire. Ne pas automatiser l'organisation d'un suivi psychologique revient à laisser la victime mourir à petit feu, revivant sans cesse son agression, hantée par les traumatismes.

Enfin, je pense à Natacha.
Ce livre illustre l'inefficacité du système pénal. Condamné, emprisonné, libéré, le violeur récidive et tue. Si le violeur est coupable de la première agression, L'Etat est en revanche responsable de la seconde.

J'ai été étonnée de constater le faible nombre de lecteurs sur babelio (27 au total le mercredi 22 juin 2022). Je comprends que le thème de lecture ne soit pas facile. Mais quand même, je considère qu'il est important de diffuser ce type de témoignage.
Cela n'arrive pas qu'aux autres.
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Encore une fois il est difficile pour moi de juger, de critiquer le livre d une personne qui se raconte, raconte ce qu elle a subit, ce qu elle vit maintenant.
Sylvia nous raconte son agression, son viol qui aura duré deux heures. Elle nous raconte les difficultés pour se reconstruire après ça. Comment la justice est mal faites puisque que son agresseur a même pas fait la moitié de sa peine et tue une jeune femme quelques temps après sa sortie.
Un livre où il faut s accrocher car on a les images en tête et on se dit qu on fait bien de ne pas courir seule.
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J'ajoute ce livre dans ma liste pour saluer l'immense courage de Sylvia, mais pour avoir connu Natacha, j'avoue ne pas savoir si j'aurais un jour le courage de le lire.
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
C’était cela, la violence, le fait qu’il n’y ait aucune raison. On passe par là, et voilà, la catastrophe se produit. On n’a appuyé sur aucun bouton du destin, on n’a rien fait, strictement rien fait. On n’a pas cherché la merde, tenté le sort, joué avec le hasard. On était bien sages dans notre coin. 
Mais ça n’empêche rien. On peut être parfaitement innocent et attirer la foudre. Il n’y a pas nécessairement une raison à ce qui arrive. Encore moins une bonne raison.
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Le classique de la manipulation : tendre à l’autre l’illusion de ce qu’il désire, de ce qu’il voudrait obtenir. Lui faire prendre son fantasme pour une réalité. Il vit un instant idyllique parce qu’il entend ce qu’il a toujours rêvé d’entendre. Qu’il est beau, qu’il plaît aux femmes, que tout est facile, en fait, qu’il suffit de demander quelque chose pour l’obtenir.
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Elles y sont pour quelque chose, elles portent, elles aussi, leur part de responsabilité. Elles n’avaient qu’à pas être là et puis, finalement, elles ont dû se laisser faire. Elles n’ont pas pu l’empêcher. Leur violeur les a prises. C’est comme si elles étaient d’accord. Elles ne l’étaient pas, mais l’agresseur les a forcées à l’être. Il n’y avait aucun moyen de résister, de l’empêcher de prendre leur liberté, et pourtant, elles sont coupables aussi. Coupables d’avoir été des victimes.
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« J’ai été violée. » Cet aveu n’est pas un simple aveu. Il sous-entend que quelque chose doit changer. Les femmes, elles, changent puisqu’elles parlent. La société doit les suivre dans ce mouvement et les aider à travailler sur les moyens de les protéger plutôt que de les culpabiliser. Elles peuvent porter des jupes et ne pas être pour autant désignées comme coresponsables des comportements agressifs dont elles sont victimes. Elles ont le droit d’être belles sans pour autant prendre le risque de devenir des proies faciles. Elles ont le droit de se balader, de flâner, d’être libres sans avoir à endurer les réflexions graveleuses, insultantes, ou les regards libidineux et dégueulasses.
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La mort, du moins ses premières secondes, doit ressembler à ça, un no man's land, un espace-temps où on peut encore agir et revenir chez les vivants, se battre pour ne pas totalement basculer.
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