Au nom du fils (Ciudad perdida) Première Partie

Petit raid en Colombie, mais je n'ai pas su situer l'action dans le temps d'où la question : petit trip à la mode de quand !?
ok, c'est pas si drôle pour ce père qui va sur les traces de son gamin, après lui avoir rabâché dans sa jeunesse le vol 714 pour Sydney , le fiston s'est fait tintin....et comme en Colombie, surtout chez les Farcs, les formalités ne sont pas forcément Ad Hoc, le Paternel se sent obligé de mener l'enquête lui même...A la fin de ce premier volume, on sait que le père va prendre goût à l'aventure, mais est-ce que nous allons trouver le deuxième volume pour vous conter la suite ? Surtout que l'accord de paix avec les Farcs est en phase d'être signé en cette fin d'année 2016 !

Etienne rêvait de Colombie depuis sa découverte de ‘Tintin et le temple du soleil', enfant. Il y part à vingt-trois ans pour une année sabbatique, sitôt son diplôme d'ingénieur en poche, malgré la réprobation paternelle.

Lorsque ses parents apprennent l'enlèvement d'Etienne par des guerilleros, le père se démène auprès du Ministère des affaires étrangères et de l'Ambassade colombienne. Constatant rapidement leur impuissance, il prend la décision de se rendre sur place sur les traces de son fils. Là-bas, il interroge ceux qui l'ont côtoyé (d'autres routards notamment) pour reconstituer son itinéraire et la vie qu'il a menée avant de disparaître.

Bel album sur le sentiment de culpabilité d'un père, sa douleur, son courage, bref son amour.
Un père qui estime n'avoir pas su aimer son enfant, s'être fourvoyé en se focalisant sur son avenir professionnel - la priorité pour lui, ouvrier aux chantiers nazairiens, étant que son fils fasse des études pour avoir 'une bonne situation'.
Un père qui se lance à l'aventure dans un pays inconnu, parfois dangereux, lui qui n'avait jamais voyagé.

Beau portrait sobre, crédible et émouvant d'un père en souffrance qui ne perd pas espoir.
On découvre la suite et l'issue de ses recherches dans un second opus.

Au nom du fils est un bel hymne à l'amour filial. Ainsi, un père de famille métallurgiste sur un chantier naval va tout quitter du jour au lendemain afin de partir à la recherche de son fils, un jeune globe-trotter parti en année sabbatique en Colombie. Ce dernier s'est malheureusement fait enlever par les FARC ou un de leurs groupes assimilés dans la jungle au milieu de ruines précolombiennes. le constat de départ pris par ce père de famille est qu'il ne peut faire confiance aux politiques et autres diplomates pour résoudre cette crise.

Le sujet étant planté, on suit cette histoire simple avec intérêt car on va se placer uniquement du point de vue du père. Les interrogations ne manqueront pas. Qu'est-ce que son fils est allé faire aussi loin de chez lui dans un pays aussi peu sûr ? Bref, il y aura tout un cheminement logique pour tenter de comprendre les motivations ainsi que les évènements qui se sont enchaînés. Entre doute et questionnement, ce voyage intimiste aura une allure initiatique. En effet, le père est un homme simple qui ne sort jamais de chez lui. Il va connaître des situations et des endroits pour le moins exotiques.

J'ai bien aimé ce parti pris sans doute parce que je suis également père et qu'on a du mal à voir ses enfants partir et se fourrer dans des situations inextricables. La question est de savoir si le pouvoir de la volonté pourra triompher de tous les obstacles ? On suivra bien entendu ce périple poignant à la recherche du fils disparu. Et cette seconde partie ne décevra pas jusque dans son dénouement final sur la toute dernière planche. On n'y croyait plus !

Après avoir adapté le roman de Jean Claude Izzo, "Les marins perdus", Clément Belin s'associe à Serge Perrotin ("Sphères", "L'autre terre") pour un diptyque au coeur de la Colombie.

Les auteurs invitent à suivre les pas d'un ouvrier qui s'aventure dans la jungle colombienne à la recherche de son fils, kidnappé par des révolutionnaires locaux. le pitch pourrait faire croire à un récit à suspense, mais l'histoire s'oriente assez vite vers une quête identitaire et familiale. En suivant les traces de son fils vers le site de Ciudad Perdida, cet homme casanier va non seulement partir à la découverte d'une facette du monde qu'il ne connaît pas, mais également vivre une aventure humaine qui va lui permettre de faire le point sur ce qu'il est devenu. Au fil de ses doutes, de ses questionnement et de ses rencontres, Michel effectue un voyage introspectif, remettant constamment son rôle de père en question. Si ce road-movie doublé d'une quête familiale se concentre principalement sur les sentiments enfouis de cet homme qui franchit pour la première fois les frontières de l'Hexagone, il invite également à découvrir une partie de la Colombie.

Voguant à la frontière entre le carnet de voyage et le journal intime, ces pérégrinations paternelles sont accompagnées d'une colorisation faite de tons pastels verdâtres et ocres qui renforcent le côté intimiste du périple, tout en baignant le lecteur dans la moiteur du climat local.

Un premier volet qui invite au voyage et qui incite à découvrir la suite.

Michel, c'est le père d'Étienne, un jeune routard qui a choisit de prendre une année sabbatique à la fin de ses études universitaires pour bourlinguer en Amérique du Sud avant que la vraie vie commence pour lui. le destin, ou le hasard de la vie, fait qu'il se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment et qu'on le kidnappe. Qui est-ce qui le kidnappe exactement ? On n'en sait rien, pas plus que le Ministère des Affaires étrangères. Michel décide donc d'aller à la rencontre de ce pays non seulement pour retrouver Étienne mais aussi pour comprendre son fils et marcher dans ses pas. Dans son périple, il rencontrera des colombiens et des routards. Par chance, parmi eux, certains ont connu son fils.

La quête de Michel m'a passionnée. J'ai ressenti sa peur et sa détresse mais aussi sa culpabilité. Il se sent coupable de ne pas connaitre son fils comme il l'aurait souhaité. Pourquoi son fils voulait-il voyager si loin de chez lui ? Et pourquoi si longtemps ? Il est mal à l'aise avec son incompréhension. Les dessins, sobres, m'ont semblé parfaits pour ce récit. J'ai également bien aimé le dépaysement qu'on nous offre. Et puis, il y a des québécois dans l'histoire (oui oui !). Génial, non ? Bref, je ne sais pas quand sortira la suite mais je veux absolument la lire.