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Enquêtes de Joseph et Matthew Reavley tome 2 sur 6

Jean-Noël Chatain (Traducteur)
EAN : 9782264038715
384 pages
10-18 (05/01/2006)
3.65/5   71 notes
Résumé :
En 1915, la guerre s'embourbe dans les tranchées, plongeant des millions d'hommes dans un cauchemar quotidien. Depuis que leurs parents ont été assassinés, victimes d'un odieux complot politique, les membres de la famille Reavley ont chacun un rôle à jouer au cœur du conflit. Tandis qu'en Angleterre, Matthew, espion des services secrets, suit la piste semée de secrets d'Etat du commanditaire de la mort de ses parents, surnommé le Pacificateur, Joseph, son frère, aum... >Voir plus
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Second tome de la saga Reavley.🌍


Avril 1915. L'Angleterre suite à l'invasion de la Belgique a déclaré la guerre à l'Allemagne. Dans les tranchées d'Ypres, Joseph Reavley tente d'apporter son aide aux soldats en tant qu'aumônier. Après chaque combat, il n'hésite pas à franchir les parapets afin de chercher des blessés au milieu des trous d'obus. Les hommes sont épuisés et peu nombreux : entre les conditions de vie dans les tranchées où rats, puces, poux et morceaux de chair de soldats sont légion, les hommes manquent également de munition et de nouvelles recrues. La soeur de Joseph, Judith Reavley a quant à elle décidé d'apporter son aide et de mettre ses talents de conductrice comme ambulancière.
De l'autre côté de la Manche, Matthew Reavley travaille toujours pour les services secrets. Ses services sont débordés et doivent gérer de nombreuses informations sur différents fronts. Pour autant, aucun des enfants Reavley n'a oublié leur but ultime : trouver le commanditaire du meurtre de leur parent connu sous le nom de Pacificateur. Celui-ci d'ailleurs est bien décidé à poursuivre ses plans machiavéliques en sapant le moral du peuple anglais....


Le temps des armes est plus sombre qu'Avant la tourmente. Ici, plus d'insouciance, de paysages verdoyants anglais, mais la description des tranchées en Belgique, des conditions de vie misérables des soldats et leur moral. Ce second opus est plus sombre, plus effrayant que le premier et ne fait aucune concession à L Histoire et montre l'enlisement du conflit dans les tranchées.
Anne Perry a su trouver le moyen de décrire les deux modes de vie antinomique qui cohabite au travers de cette famille. D'un côté, nous suivons Joseph et Judith qui vivent et travaillent au milieu des tranchées où les gaz moutarde sont utilisés par l'ennemi. L'environnement est décrit comme froid, humide, gris, mais possédant une camaraderie à toute épreuve. de l'autre côté, nous suivons avec Matthew et Hannah les conditions de vie en Angleterre où les journaux parlent de la guerre, des pertes, mais où les music-halls restent ouverts. Cependant, ce mode de vie semble changer puisque l'absence des hommes permet aux femmes de découvrir le monde du travail. Ce conflit annonce clairement que les choses ne seront plus ce qu'elles étaient.


Côté intrigue policière, Anne Perry nous propose ici une enquête philosophique et morale comme pour la première (où il était question de tuer une personne pour en sauver des milliers). Lorsque le reporter Eldon Prentice est retrouvé noyé dans un trou d'obus, Jospeh doit décider s'il doit poursuivre sa quête de vérité ou fermer les yeux. Son enquête le conduit sur le front italien à Gallipoli où les Anglais se font massacrer. le récit est poignant, le courage, l'abnégation sont mis en avant avec juste ce qu'il faut sans tomber dans le pathos.


Ce second volet de la saga Reavley est le plus expressif. Anne Perry offre ici une image saisissante du conflit et de l'abnégation des soldats, n'hésitant pas à se sacrifier. C'est poignant et fort.
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La paix est-elle plus importante que la liberté ?
Le responsable de l'assassinat de John et Alys Reavley en est persuadé. Il est même prêt à commanditer des meurtres pour arrêter la guerre, après avoir échoué à empêcher qu'elle ne commence. Cet homme à l'identité mystérieuse se fait appeler le Pacificateur.

Le Temps des armes est le deuxième tome d'une série de cinq romans consacrés à la Première Guerre mondiale et qui relatent l'histoire de la famille Reavley. Les quatre frères et soeurs cherchent à confondre le meurtrier de leurs parents qui menace aussi l'honneur de l'Angleterre. Avant-guerre, il avait établi un document où le Kaiser allemand Guillaume II et le roi britannique George V s'entendaient pour se partager le monde et vivre ainsi en bonne entente à partir de l'asservissement de tous. George V n'avait pas signé le document que John Reavley avait intercepté grâce à un ami allemand Herr Reisenburg. Les deux hommes sont morts assassinés. le Pacificateur n'en a pas terminé avec ses méfaits, commis au nom de nobles idéaux, ce qui lui permet d'avoir des alliés idéalistes, convaincus et passionnés, dont il se sert sans vergogne. le Temps des armes est dédié au beau-père d'Anne Perry, « l'un des derniers officiers à quitter les plages de Dunkerque, en juin 1940. »

J'y ai retrouvé avec plaisir les personnages du tome un. Matthew travaille pour les services secrets et recherche le Pacificateur. Serait-ce Ivor Chetwin qui a séjourné en Allemagne et revient du Mexique dont les allemands financent l'armement pour qu'il envahisse les États-Unis ? On découvre ainsi les raisons qui ont poussé le président américain Wilson à ne pas intervenir sur le front européen car son armée n'avait pas les moyens de gérer deux fronts. Il préférait s'occuper du chaos qui régnait au Mexique après la révolution de Zapata et Pancho Villa. Elle menaçait les intérêts américains dans le cuivre et les investissements dans les chemins de fer.

Joseph et Judith sont, quant à eux, en Belgique, que les Allemands ont envahie, ainsi que la France. Nous sommes en 1915. Joseph est aumônier dans les tranchées et Judith ambulancière volontaire. Elle devient le chauffeur du général Cullingford dont elle est secrètement amoureuse, bien qu'il soit marié. Elle se confie à lui. Peut-être pourra-t-il l'aider à identifier le meurtrier de ses parents… Joseph est aux côtés des soldats qui vivent dans des conditions épouvantables et meurent chaque jour de façon atroce. La question du sens de ces horreurs se pose. Il est censé être là pour y répondre et apaiser les hommes. Mais y a-t-il seulement une réponse satisfaisante ?

Un correspondant de guerre, Eldon Prentice, est retrouvé mort. Apparemment tué par un soldat britannique. Que faire ? se demande Joseph. Une justice équilibrée peut-elle être rendue au milieu d'une telle boucherie ? Eldon Prentice s'était montré arrogant et s'était attiré les foudres de tous les soldats par son manque de finesse, son attitude cruelle devant les blessés, notamment Charlie Gee, mourant d'un obus dans les parties génitales, et Corliss dont il provoque le passage en cour martiale et la probable future exécution, car il insinue qu'il s'est blessé lui-même pour pouvoir rentrer chez lui, loin des horreurs de la guerre. Peut-on pour autant fermer les yeux sur son meurtre ? Il voulait dire la vérité sur le conflit, contourner la censure, informer les gens pour qu'ils refusent d'aller à l'abattoir mais les soldats, amis de Joseph, n'ont pas supporté d'être traités comme des lâches, que leur caractère héroïque soit nié et qu'on puisse les abandonner à leur triste sort, sans renfort, ainsi que l'ensemble des Belges et des Français. Joseph, envoyé dans les Dardanelles, rencontre un autre correspondant de guerre, Richard Mason, idéaliste et pacifiste, qui veut lui aussi informer les gens et contourner la censure. Joseph devine que ce journaliste, homme d'une grande intelligence, à la différence d'Eldon Prentice, est un allié du Pacificateur. Que faire ?

J'ai retrouvé dans ce roman, tout aussi captivant que le premier, les mêmes interrogations sur la guerre, la paix, la liberté, l'asservissement, le désir de se battre pour protéger un mode de vie mais aussi des débats sur la solidarité, la fraternité, le courage, la liberté d'expression, la censure, qui, à l'époque, était en vigueur pour ne pas saper le moral des troupes. Ces débats ne sont pas tranchés et manichéens mais plutôt sources de cas de conscience, à travers le personnage charismatique de Joseph qui ne soutient pas la censure mais se rend compte sur le terrain que, parfois, toute vérité n'est pas bonne à dire. Il n'est pas pour la guerre, personne ne peut l'être, mais il veut défendre les peuples asservis sans patriotisme excessif. Il se souvient d'ailleurs que les Britanniques eux-mêmes ont asservi les Boers, des fermiers néerlandais installés en Afrique, et les ont parqués dans des camps de concentration pendant l'infâme guerre des Boers. Les Boers étaient les ancêtres des Afrikaners, responsables de l'apartheid en Afrique du Sud. La violence appelle donc la violence. Avons-nous progressé depuis et réussi à instaurer une paix durable entre les peuples ? Rien n'est moins sûr. Tirons-nous vraiment des leçons de l'Histoire où n'est-elle qu'un éternel recommencement, au vu des horreurs qui se produisent en Syrie, en Irak, en Afrique ?…
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Voici huit ans, quand j'ai commencé à lire cette saga, je disais que je la lirais "en dilettante". Je peux dire que j'ai tenu parole pour le dilettantisme, moi qui ai mis huit ans entre les deux lectures. Beaucoup de choses ont changé depuis le tome 1. Déjà, l'Angleterre est rentrée en guerre et c'est en Flandre que nous retrouvons Joseph : il n'est plus professeur, il est aumônier, et n'hésite pas à aller dans les tranchées pour aller chercher les blessés, les morts. Il doute. Il doute de sa capacité à consoler, à répondre aux interrogations des soldats, à trouver les mots justes quand il doit annoncer qu'un mari, qu'un frère, qu'un fils est mort. Ne pas révéler les circonstances, parce qu'elles sont atroces, toujours. Ce qui est important, c'est la fraternité qui est né dans les tranchées. Les soldats savent qu'ils peuvent compter en dépit des rats, des obus, des tirs de fusils, des éboulements, des gaz, les uns sur les autres. Des regrets aussi, parce que certains se rendent compte que les petites querelles qui ont pu les séparer étant enfants n'ont plus de sens alors que la mort est si près. Oui, cette première année dans les tranchées est difficile pour Joseph, qui devra, en plus, accepter une mission pour aider son frère qui l'emmènera loin de la Flandre, mais non loin de la guerre : elle est déjà mondiale.


Matthew est toujours agent de renseignement et à ce titre, il n'est pas au front. Il n'est pourtant pas inactif : il cherche toujours qui peut être le Pacificateur. Pour lui comme pour les autres membres de sa famille, le chagrin est toujours vif, doublé de la nécessité de mettre hors d'état de nuire le commanditaire du double meurtre de leurs parents. Oui, le Pacificateur veut la paix, mais à quel prix ? Oui, la première guerre mondiale a été une boucherie, oui, elle a causé d'énormes dégâts, désastre, catastrophe, en France, en Belgique, en Angleterre et en Allemagne aussi - Joseph, les soldats qui sont avec lui n'oublient pas que les Allemands qu'ils tuent, les Allemands qu'ils blessent, qu'ils font prisonniers, sont des hommes, comme eux.
L'enquête des frères Reavley progresse-t-elle ? Oui, et non. le Pacificateur semble avoir quelques longueurs d'avance de par sa position sur eux, et sans connaître son identité, nous sommes parfois avec lui, nous voyons ce qu'il projette, et nous savons que certains de ses plans peuvent parfaitement réussir. L'interrogation qui se pose pour nous est de savoir jusqu'à quand il agira.
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deuxième tome de la famille
reavley. nous somme en 19915,Matthew espion des services secrets suit la piste du commanditaire de la mort de ses parents. son frère joseph et aumônier dans les tranches des Flandres , sa soeur judith
conduit des ambulance.
seule hannah la soeur ainée
et reste dans la maison familiale, avec ses trois enfants. tandis que son mari sert dans la marine.
une bonne histoire partager par une enquête policière,
et un récit sur la première guerre avec l, horreur des tranchées.qui donne envie de commaitre la suite.👍
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Deuxième volet de la saga des Reavley, le temps des armes nous plonge au coeur de la Première guerre mondiale, dans la boue et les tranchées, au milieu des puces, des rats et des jeunes soldats qui meurent par milliers ou sont atrocement mutilés. Au sein de cet enfer, Joseph, aumônier, est censé apporter réconfort et encouragement à ces hommes qui se sacrifient. Mais comment justifier une telle barbarie ? le pacificateur et ses sbires ont-ils raison ? Vaut-il veux sacrifier quelques hommes, et l'honneur d'un pays, pour préserver des milliers de vies ?
Ce tome, très sombre, rend bien l'horreur de la guerre et le décalage entre la vie au front et à l'arrière, que nous suivons aussi par Matthew et Hannah. Mais il nous donne surtout l'occasion de remettre en question des valeurs supposées incontestables : La justification de la première guerre mondiale et la liberté de la presse. Comme Joseph, nous ne pouvons nous empêcher de nous demander si le pacificateur, pourtant abject, n'a pas raison en essayant de préserver son pays de cette boucherie, si quoi que ce soit peut justifier une telle horreur. Il est également choquant de voir Joseph, si intègre, justifier la censure quand la liberté de la presse nous paraît aujourd'hui comme une évidence. Pourtant ses arguments se tiennent et face au sacrifice de ces hommes le lecteur est bousculé dans ses certitudes. Via le personnage de Judith, qui conduit la véhicule d'un général sur le terrain, Anne Perry nous montre une image plus nuancée également du commandement militaire. Cullingford n'envoie pas de gaieté de coeur ces hommes se faire massacrer mais se montre ferme pour qu'ils aient foi en leur combat.
Au delà de mon attachement aux personnages, j'ai beaucoup apprécié cette absence de manichéisme, ces questionnements me mettant face à mes contradictions. En lisant ce livre, j'ai souvent pensé aux soldats ukrainiens et russes, qui se battent nous dit-on dans des conditions proches, et à l'idéal de liberté et d'indépendance qui porte les Ukrainiens. le guerre est horrible, mais comme le dit Joseph, accepter l'occupation, c'est voir sa liberté et son intégrité se rogner petit à petit, entre résistance, trahison et collaboration.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
[...] Usés par la peur, la froidure et l’horreur ambiante, certains hommes cédaient à la panique et laissaient leurs mains dépasser du parapet afin d’être la cible d’un tireur isolé. Un membre estropié leur valait un « retour au pays » et on les renvoyait dans leurs foyers. Mais toute blessure délibérée était considérée comme un acte de lâcheté face à l’ennemi. C’était la cour martiale assurée, voire la peine de mort.[...]
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Il faisait allusion à l’incident bizarre de ce pâtissier allemand préparant ses gâteaux la veille de Noël et qui, furieux de voir que les troupes françaises tiraient encore, s’était emparé d’un sapin et, toujours coiffé de sa toque, avait surgi dans le no man’s land en hurlant au scandale devant pareille ignorance. Il se trouve que les soldats en question étaient des Algériens, musulmans par conséquent, et qu’ils n’avaient aucune idée de ce qui pouvait bien se passer. Les téléphones avaient sonné d’un front à l’autre et les tirs avaient cessé.
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[...] Le choix n’existe pas sans l’information. La vérité demeure la seule liberté.
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judith regarde l, adjudant.
- qu'es que vous voulez, ma
beauté?
- voir le général cullingford,
j'ai un message pour lui. il a
perdu un membre de sa famille.
l,adjudant chef haussa les sourcils.
- voyez vous ça, les généraux ont une famille,
et dire qu'on croyais qu'il venaient au monde par enchantement.
- quelqu'un ferait bien de vous apprendre la politesse,
même vous, vous avez eu une mère, qui vous mouchait le nez..et le reste.
et elle devait mêmes se dire que c'était pas du luxe.
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- C'qu'on a du mal à comprendre, c'est qu'il se soit pas fait massacrer bien avant ! répliqua Alf avec une moue de mépris. Un sale petit con ! J'vous d'mande pardon, révérend, mais l'fait d'êt' mort, ça rend pas un homme meilleur, c'est juste sa méchanceté qu'a plus d'importance.
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