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EAN : 9782258057920
368 pages
Presses de la Cité (17/01/2002)
3.71/5   12 notes
Résumé :
Dans la lignée des grands romans historiques, le portrait passionnant d'un des plus fascinants personnages de l'histoire de France ; le destin d'une reine aussi exceptionnelle que machiavélique.

Cette vieille femme à l'agonie dans une chambre du château de Blois, en ce Noël de l'an 1588, a été l'une des plus grandes reines de France et la femme la plus calomniée de son temps. Les moments importants de saive défilent dans sa mémoire... De la petite duc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Michel Peyramaure fait partie des auteurs sélectionnés par Gwen21 pour le Challenge Solidaire 2024. Auteur de romans historiques souvent très volumineux, j'ai choisi à la bibliothèque l'ouvrage le plus court, celui consacré à Catherine de Medicis.

Habituée aux romans d'Alexandre Dumas qui a consacré divers romans à la période de la fin des Valois (La reine Margot, Les Quarante-cinq, La Dame de Monsoreau, Les deux Diane, ...), j'ai eu beaucoup de mal à lire ce roman où les différents protagonistes sont juste effleurés avant de disparaitre.

Malgré le titre, l'auteur est plus dans la biographie que dans le roman, et il manque un souffle romanesque pour apprécier la personnalité exceptionnelle de Catherine de Médicis.
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Catherine de Médicis est née le 13 avril 1519 à Florence (Italie) sous le nom de Catherine Marie Romola et morte le 5 janvier 1589 à Blois (France).

Fille de Laurent II de Médicis (1492-1519), duc d'Urbin, et de Madeleine de la Tour d'Auvergne (1495-1519), elle grandit en Italie d'où elle est originaire par son père. À la mort de ses parents, elle hérite des titres de comtesse d'Auvergne et de duchesse d'Urbino.

Par son mariage avec le futur Henri II, elle devient Dauphine et duchesse de Bretagne de 1536 à 1547, puis reine de France de 1547 à 1559. Mère des rois François II, Charles IX, Henri III, des reines Élisabeth (reine d'Espagne) et Marguerite (la reine Margot), elle gouverne la France en tant que reine-mère et régente de 1560 à 1564.

Catherine de Médicis est une figure emblématique du XVIe siècle. Son nom est irrémédiablement attaché aux guerres de Religion. Partisane de la tolérance civile, elle a de nombreuses fois tenté une politique de conciliation.

Catherine de Médicis est aussi une mécène exceptionnelle qui a financé de nombreux chantiers de construction et a protégé de nombreux artistes français. Plus que tout autre souverain français De La Renaissance, elle a contribué à donner à l'art ses lettres de noblesse et à l'employer, avec beaucoup de talent, au service de la monarchie.

Une légende noire persistante la dépeint comme une personne austère, jalouse du pouvoir, ne reculant devant aucun crime pour conserver son influence. Aujourd'hui, la tendance historiographique tend à la réhabiliter, voire à reconnaître en elle une des plus grandes reines de France. Néanmoins, son rôle dans le massacre de la Saint-Barthélemy contribue à en faire une figure controversée.


la légende :

La personnalité de Catherine de Médicis est difficile à saisir parce qu'une légende noire est depuis toujours associée à son image. D'un tempérament jovial et optimiste, d'une grandeur d'âme, clémente et clairvoyante, Catherine de Médicis est devenue dans la mémoire collective l'incarnation de la noirceur, du machiavélisme et du despotisme.

Cette désinformation historique est restée longtemps intacte du fait que les historiens ont eux-même véhiculé cette image sans souci d'objectivité. Il a fallu attendre la seconde moitié du XXe siècle pour que l'historiographie traditionnelle de la reine soit alors remise en question, en particulier grâce à des historiens contemporains comme Garisson[3], Bourgeon[4], Jouanna[5], Crouzet[6], Sutherland et Knecht.

Dès l'époque des guerres de Religion, les catholiques et les protestants ont raillé la politique de tolérance de la reine-mère. Un véritable travail de propagande dressé contre les Valois a véhiculé une image très erronée de la reine. La mort du dernier des Valois en 1589 n'a pas permis sa réhabilitation.

Au XVIIe siècle, on oublie que le travail accompli par Henri IV puis par Richelieu n'est que la continuité de la politique de Catherine de Médicis.

Au XVIIIe siècle, les philosophes critiquent la monarchie absolue et la sage politique de la reine n'est désormais perçue que comme un despotisme oppressant et arbitraire.

Sous la Révolution, le temps est à la dénonciation des rois et les révolutionnaires comme Marat reprennent les légendes parfois sordides qui couraient à son sujet pour vilipender la monarchie. C'est la Révolution française qui donne à la légende noire de Catherine de Médicis son aspect définitif.

Au XIXe siècle, l'école républicaine et la tradition populaire pérennisent cette légende désormais rendue populaire par les romans historiques comme La reine Margot de l'écrivain Dumas ou encore les travaux historiques faussement objectifs De Balzac[7].


la légende 2 :

La légende noire de Catherine de Médicis entretenue jusqu'au milieu du XXe siècle fait d'elle une femme dominatrice qui cherche à accaparer le pouvoir, une adepte du machiavélisme qui n'hésite pas à utiliser les moyens les plus extrêmes, une Italienne qui laisse des étrangers (Gondi, Birague...) gouverner la France et enfin une femme acariâtre, dévorée de jalousie.

Quand Catherine devient régente de France, elle gouverne pour ses enfants qui sont trop jeunes pour régner par eux-mêmes. Face aux différents partis religieux et politiques qui tentent d'accaparer le pouvoir en faisant pression sur elle, Catherine essaye de rester ferme pour éviter l'effondrement du pouvoir royal.

C'est de là qu'est née la légende d'une reine arriviste et despotique. En tant que reine mère, elle souhaite préserver l'héritage royal de ses enfants. Les catholiques lui reprochaient d'accorder trop de liberté aux protestants, les protestants de ne pas en accorder assez. Prise entre ces deux partis antagonistes, Catherine de Médicis a tenté tant bien que mal de maintenir sa politique d'union nationale autour du trône.


Le massacre de la Saint-Barthélemy (détail), François Dubois, après 1576 ?, Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne

Un matin devant la porte du Louvre, Édouard Debat-Ponsan, 1880, Mairie de Clermont-FerrandLes allégations selon lesquelles elle aurait fait empoisonner la reine de Navarre Jeanne d'Albret puis, involontairement, son fils Charles IX, sont l'oeuvre de deux romanciers (Michel Zévaco pour la première et Alexandre Dumas pour la seconde) et ne reposent sur aucun élément tangible.

Les romanciers et le cinéma sont en grande partie responsable de cette légende noire de la reine mère.

Dans La Princesse de Clèves, film tourné en 1961, Catherine de Médicis utilise des nains espions et fait tomber ses ennemis dans des trappes qui donnent sur des profondes oubliettes. L'iconographie la représente parfois devant les cadavres des huguenots massacrés dans la cour du Louvre.

Les adversaires de Catherine lui reprochaient de louvoyer entre les partis et même de créer la discorde pour mieux régner. En réalité, Catherine de Médicis se méfiait de tous les partis et elle passa sa vie à tous les rabaisser pour n'en mettre en valeur qu'un seul, celui du roi. C'est la décrépitude du pouvoir royal et la faiblesse de ses moyens qui obligeait Catherine de Médicis à s'appuyer sur tel ou tel parti.


Au château de Blois, on a longtemps cru que Catherine cachait des poisons derrière des armoires secrètes de son cabinet de travail.
Tombe de Henri II et de Catherine de Médicis à la Basilique de Saint-Denis, FranceCatherine était considérée comme une étrangère par beaucoup. Il est vrai qu'elle avait un accent italien assez marqué. Quand elle est arrivée en France pour épouser le duc d'Orléans, elle savait à peine parler le français. Mais la reine s'est toujours considérée comme française. Elle a effectivement introduit à la cour et au pouvoir certains de ses familiers d'origine italienne comme les Gondi et les Birague. Mais la plupart avait grandi en France et possédaient une culture et une intelligence raffinée, et ils surent le plus souvent se mettre au service de leur pays d'adoption.

Les écrivains ont eu tendance à exagérer la haine de Catherine de Médicis pour Diane de Poitiers, maîtresse de son mari. Il est vrai que Catherine n'avait guère de sympathie pour celle qu'elle appelait la putain du roi, mais il est peu probable qu'elle ait cherché à prendre sa revanche sur la favorite, à la mort d'Henri II. Les romanciers ont repris à tort le mythe selon lequel Diane de Poitiers avait en charge l'éducation des enfants royaux et que cela causait de l'amertume à la reine. En réalité, Catherine de Médicis consacrait également une grande partie de son temps à l'éducation de ses enfants.

source : wikipédia
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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Je n'avais retenu de la vie de Catherine de Médicis que le massacre de la Saint-Barthélemy. Ce roman a changé ma vision de cette reine et régente au costume noir et à la mine renfrognée d'une pisse-vinaigre... J'aimerais trouver une autre biographie de cette madone pour vérifier que son portrait n'a pas été trop édulcoré ! Toujours est-il que j'ai pris du plaisir à me replonger dans cette époque trouble du XVIe siècle en prise avec les conflits religieux.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Je gênais tout le monde, jusqu’à mes enfants. Que pouvais-je lire dans leur regard, là, autour de mon lit de convalescente ? Un peu de pitié, d’affection ? De l’amour, sûrement pas ! Il n’en était pas un, sauf peut-être le petit François, qui ne rêvât de me jeter aux oubliettes pour prendre ma place sur le trône. J’avais cessé d’être une mère pour faire figure de marâtre.
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Je compris que je gênais beaucoup de gens, tout le monde pour ainsi dire. J’avais été l’apôtre de l’équilibre, et les hommes de passion détestent l’équilibre, cette entrave à leurs ambitions. En me plaçant au-dessus des factions, j’étais en butte à leur haine. Loin de me décourager, ce sentiment me donnait le courage de persévérer, sachant que j’étais dans la bonne voie. L’adversité était devenue ma force principale.
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L’art de tendre des pièges m’était familier – je devrais dire : congénital. C’était là ma force essentielle, mais je ne l’utilisais que pour le bien de la Couronne et du pays. Promettre en jouant sur les mots, accorder une faveur en se réservant de la reprendre en cas de besoin. Donner et retenir.
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L’or brûlait les doigts des Florentins, comme s’ils pressentaient les malheurs qui allaient fondre sur eux. Ils se ruinaient en fêtes et en festins, couronnaient les putains et les poètes que l’on promenait à travers la ville juchés sur des éléphants. Les dames du palais, à chacune de leurs promenades, jetaient des ducats par poignées aux lutteurs éthiopiens et turcs, admiraient les chevaliers qui brisaient des lances place de la Seigneurie, et récompensaient les vainqueurs d’une nuit d’amour.
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« Le plus heureux des princes est celui qui sait le mieux se couvrir de la peau du renard, l’essentiel étant de bien jouer son rôle, de savoir à propos feindre et dissimuler… »
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