Un petit livre surprenant qui nous raconte l'histoire d'un combat. Celui de Jack JOHNSON et de James JEFFRIES.
Jack JOHNSON a été le premier boxeur noir aux Etats-Unis à battre officiellement un champion blanc en titre. Un morceau d'Histoire et des enjeux qui dépassent cet affrontement d'homme à homme. L'auteur présente presque cette histoire comme un conte. Il choisi d'utiliser la 2ème personne du singulier, ce qui donne un autre dimension au récit. Un « tu » offensif, provoquant, parfois agressif. Un « tu » intimiste : est-ce que Jack se parle à lui même, s'invective ? Est-ce lui qui fait à la fois les questions et les réponses ? Une introspection, des questionnements surgis du passé ou alors invoqués par cet étrange gamin roux qui se tient planté devant lui ?
Puis une évidence : être Jack JOHNSON ça a toujours été gagné, se battre pour soi, mais ça ne l'est plus, ça ne peut plus l'être. Quand on est Jack JOHNSON et qu'on s'apprête à battre une idole du peuple blanc dans un pays où la ségrégation sévit on endosse une responsabilité qui dépasse celle d'un simple boxeur.
Un récit court, rythmé comme un combat : avec de belles phrases qui percutent et des temps morts pour jauger la situation.
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Un livre court, écrit d'une manière particulière, plutôt originale. Il s'agit de l'histoire d'un boxeur noir, Jack Johnson, que l'auteur questionne, sur sa vie, sur ses choix, dans un contexte d'apartheid. Des questions sont posées au boxeur, directement, mais aussi au travers d'une rencontre avec un étrange enfant roux juste avant un combat décisif. L'échange entre l'enfant et le boxeur va jalonner la majeure partie du récit. le combat qui va suivre excède le seul domaine du sport, il est question de justice, il est question de racisme, il est question de dignité.
Le mode d'écriture surprend un peu, mais reste assez plaisant dans l'ensemble. C'est original, et intéressant de découvrir un personnage au parcours singulier, ainsi qu'un sport qui s'inscrit dans l'histoire avec une dimension particulière.
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Dans Le jeu du ring, Jack doit reconnaître que London a le chic pour cogner là où ça s'enfonce. Il te descend un tocard en deux, trois coups vachards ou te gonfle les plumes du énième espoir en baudruche.Et tout ça, rien qu'avec des mots!
Le pire, c'est que London, tout raciste qu'il est, a inventé le plus beau surnom pour un boxeur noir: Croc-Blanc.
Un jour Jack (Johnson) écrira son histoire avec ses mots à lui. En boxe comme en écriture, ce qui fait la différence, c'est le style.
Toi, Jack, tu aimes être photographié. Mais ce que tu aimes surtout, c'est être "photographié de ton vivant". Un luxe pour un Noir. Tu poses au volant d'un -roaster-, au bras d'une femme blanche, toujours élégant, dans des vêtements riches épais comme des liasses, comme si tu devais à jamais te protéger du froid de la corde. A chaque fois que tu te plantes devant un appareil photographique, tu te demandes combien il y a de Noirs pendus dans sa chambre noire.
A entendre comment ça braille au dessus de ta tête, Jack, ta peau intéresse du monde. Ils ont payé cher pour voir jeffries la mettre à sécher au soleil.
Dans le cadre du concours de lecture « Si On Lisait A Voix Haute » organisé par France Télévisions et « La grande librairie », des écrivains et comédiens offrent leurs conseils aux collégiens et lycéens qu'ils rencontrent en classe.
Cette semaine, l'écrivain Daniel Picouly part à la rencontre des élèves de 5e d'du Collège Guynemer à Nancy.
« La lecture c'est une activité physique, vous lisez avec votre corps. Ne vous renfermez pas dans votre corps. C'est lui qui travaille. »
Une vidéo en partenariat avec le CNL.
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