Fort heureusement les tomes de Spooksville se suivent mais ne se ressemblent pas. le tome seize m'avait laissée très dubitative, avec une sensation de retour en arrière concernant l'évolution des personnages, mais ici le monstre de l'armoire a su se montrer bien plus convainquant et surtout intéressant.
Avec une ville comme Spooksville, on se serait attendu à ce que nos jeunes héros affrontent la Peur avec un grand « p » depuis longtemps. Mais il n'en a rien été et c'est donc le monstre de l'armoire qui s'en charge. Un sujet plutôt innovant en soit et que je trouve très pertinent pour un jeune public. Car dans ce tome dix-sept, c'est Cindy qui en se focalisant sur une peur infondée va créer la nouvelle mésaventure de la saga.
Nous avons tous eu à un moment donné eu peur du noir, du dessous de notre lit, d'un placard sombre… des peurs absurdes mais bien réelles pourtant. Christopher Pike ne se moque d'ailleurs pas de la peur de Cindy et de son armoire, non, il montre que cela est « normal » et que le plus important et d'arriver à surmonter sa peur, d'en rire et d'essayer de passer à autre chose. J'ai trouvé qu'il y avait un très bon message derrière le monstre de l'armoire et c'est agréable de ne pas sentir cette sorte de moquerie qui ressort parfois dans Spooksville.
Nos héros vont aussi devoir combattre les
monstres créés par ces peurs et se retrouvent dans un monde des rêves où ils vont faire de nouvelles rencontres. J'adore le fait que Cindy soit très ouverte d'esprit et se lient d'amitié assez facilement. Sally a une approche plus agressive et méfiante mais c'est surtout parce qu'elle s'attend toujours au pire. Un équilibre qui fait sourire et qui accentue les différences entre les deux enfants. On voit aussi que les adultes ont aussi peur. Bien entendu ce sont des peurs différentes, plus concrètes mais toujours présentes. Et nous devons aussi apprendre à les surpasser sans emprunter des raccourcis mal avisés.
Une bonne morale donc pour le monstre de l'armoire et cela fait plaisir. Il y a encore une fois pas mal d'action, de l'humour et des frissons. Un bon équilibre qui je l'espère se poursuivra.