Les Sentiers des Astres, tome 1 : Manesh

L'écriture est un gros point fort de ce premier roman, même si elle a ses faiblesses : très belle, poétique et travaillée, elle l'est parfois un peu "trop" et peu paraître lourde.

L'intrigue est vraiment prenante malgré un rythme lent, portée qu'elle est par l'écriture et par le mystère instillé à parfaite dose sur l'Errant et ses congénères. La mythologie est riche et un peu déroutante, il m'a fallu un peu de temps pour m'y acclimater. J'ai aussi un peu décroché vers la fin (à partir du moment où on apprend que Manesh est un traître, j'ai eu l'impression que l'ambiance changeait beaucoup).

Avec un tel suspens final et la promesse d'en découvrir plus sur les autres personnages éclipsés dans ce tome-ci par l'éclatant Manesh, on ne peut être que tenté par une suite !

Un très bon roman ! Une écriture riche, une intrigue passionnante de part le mystère entourant le personnage principal et son univers, on se laisse porter au gré de l'histoire en espérant à la fois connaître la fin du récit rapidement tout en faisant durer le plaisir au maximum.
On attend désormais avec impatience la suite !

J'ai beaucoup entendu parler de la saga Les sentiers des astres de Stefan Platteau publiée chez Les Moutons Electriques par tous mes contacts grands lecteurs de Fantasy.

Mon amie Celine m'ayant offert le 1er tome Manesh aux dernières Imaginales où j'ai pu le faire dédicacer par l'auteur, il était grand temps de le lire !

Quelque part dans la nordique forêt du Vyanthryr, les gabarres du capitaine Rana remontent le fleuve vers les sources sacrées où réside le Roi-diseur, l'oracle dont le savoir pourrait inverser le cours de la guerre civile. À bord, une poignée de guerriers, un barde et une courtisane accompagnée de sa jeune filles, tous prêts à tout pour sauver leur patrie.

J'ai fait cette lecture en audiobook et j'ai aimé y retrouver le même lecteur que Hypérion et Endymion. Je le trouve parfait ! Il arrive à changer de ton pour chaque personnage sans en faire trop.

Ce 1er tome peut être un peu déstabilisant car nous entrons directement dans cet univers riche en mythologie et autres légendes mais j'ai trouvé la plume magnifique et tellement poétique !

Bien que les personnages restent encore mystérieux, je me suis beaucoup attachée à eux, notamment à Manesh pour lequel on ne peut ressentir qu'une vive émotion !

Le dessein de nos voyageurs est encore un peu flou mais la fin de ce tome 1 ne peut que nous donner envie d'enchainer sur le 2, Shakti… ce que j'ai fait immédiatement, toujours en audio.

J'aurais adoré vous dire que j'ai beaucoup aimé ce livre, mais à la fin de mon écoute la seule phrase qui me vient est "tout ça pour ça ?" Les sentiers des astres est une série exigeante, l'univers est complexe et mystique, mais malheureusement la sauce n'a pas du tout pris.

Pour commencer j'ai eu énormément de mal à différencier tous les personnages. Ils sont vraiment nombreux, avec des noms compliqués à retenir (surtout à l'écoute) et au final je n'ai réussi qu'à m'attacher à Fintan, le barde, narrateur du récit et que l'on arrive bien à cerner. J'ai particulièrement eu du mal avec Manesh, qui est pourtant au centre de l'histoire, principalement à cause de son côté demi-dieu que j'ai trouvé pénible et peu crédible.

En général, les livres qui traitent et mélangent mystique, divin et réalité, ça passe ou ça casse. Ici, je n'ai pas trouvé cela convaincant. C'est très compliqué de mêler des êtres surpuissants et volatils aux humains sans rendre cela ridicule. le style très lent et descriptif aurait cependant du aider à nourrir l'ambiance mystique, mais j'ai trouvé que ça manquait de poésie et d'émotion et qu'au final le récit tirait vraiment en longueur.

J'ai mis beaucoup de temps à me plonger dans l'histoire et à comprendre où voulait nous emmener l'auteur. Au final c'est une histoire assez classique sur deux temporalités : nous suivons dans le présent Fintan et ses compagnons à la recherche d'aide mystique pour leur pays qui est en guerre, ils vont tomber par hasard sur Manesh qu'ils vont sauver et son histoire initiatique, à la poursuite de ses origines divines, va entrecouper le récit. Et qu'est ce que c'est long... car Manesh commence vraiment au tout tout début de son histoire... de sa plus tendre enfance jusqu'au moment où il tombe sur la troupe de Fintan. J'ai de nombreuses fois du faire machine arrière car je me rendais tout d'un coup compte que je n'avais plus écouté depuis de nombreuses minutes...

C'est vraiment dommage car certaines scènes sont marquantes et réussies, mais elles se noient au milieu de toutes ces descriptions et cette lenteur. La fin m'a également déçue, tout cet apitoiement alors qu'on sait très bien qu'un certain personnage va s'en sortir malgré le cliffhanger qui termine ce premier tome. L'auteur essaye tellement de nous faire croire que houlala attention ce personnage va mourir que l'on y croit juste pas du tout.

C'est donc une petite déception pour moi et je ne pense pas lire la suite. J'avais entendu tant de bien de cette série mais de mon côté je n'ai vraiment pas du tout accroché.
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La découverte de la plume de Stefan Platteau a été un très grand plaisir. Je me serais bien vu autour d'un feu pour écouter l'histoire de Manesh car le narrateur du livre audio est un excellent conteur.

J'ai beaucoup apprécié les personnages, surtout Fintan, Manesh et Shakti. Ils sont nombreux mais reconnaissables et appréciables, même le plus bourrin ou le plus désagréable.

Il est question d'origine, d'éducation, de pouvoirs, de contrôle, de croyances, de légendes, de forêts, de guerre, de perdants. Un mélange d'émotions, de sentiments, de logique et de rationalité malgré le folklore elfique du semeur de feu et autres "divinités".

Le mélange, de personnages profonds et de l'univers dépeint, est envoûtant jusqu'à la fin. On veut connaître Manesh mais on veut aussi savoir le devenir de cet équipage. Les deux histoires s'entremêlent pour notre plus grand plaisir, on ne veut pas les quitter et c'est une joie d'y retourner après chaque coupure.

Je ne pensais pas mettre ces deux mots dans la même phrase un jour mais l'auteur nous raconte une épopée à la fois crue et poétique pour notre plus grand bonheur.

Un roman de Fantasy française qui trouve sa place dans le paysage et une très belle place.

Petit conseil, avoir le tome 2 sous la main parce que C'EST QUOI CETTE FIN ! J'ai hâte d'écouter la suite et découvrir l'histoire de Shakti.

Et bien, le moins qu'on puisse dire c'est que, en moyenne, je me suis très fortement ennuyé. Mais nous pourrions dire que Stefan Platteau a été assez sournois, en parsemant de ci de là des passages qui ont su relancer mon intérêt pour Manesh et qui m'ont permis de le finir, même si très très lentement.

Ce qui m'a perturbé dès les premières pages est le style un peu (très ?) lourd. J'ai l'impression que le style n'est pas entièrement maitrisé et donc au lieu de me retrouver devant des passages qui devraient être les plus poétiques, je me suis simplement ennuyé. de même avec les passages qui devraient être les plus effrayants (je pense notamment au final de l'histoire de Manesh).

En parlant de Manesh justement, le fait qu'on le sache en vie (bien que mal en point) dès le début m'a fait perdre pas mal d'intérêt pour son histoire et les autres personnages de son histoire ne sont pas assez développés à mon goût pour relever l'intérêt. J'admets cependant que la poursuite du Semeur de Feu m'aura tenu en haleine.

Et les personnages secondaires de l'histoire principale ne se portent pas mieux. Il leur arrive des trucs, bien ou mal, mais ça ne suscite quasiment aucune réaction en moi. Même si de nouveau le passage où on entend la corne pour la deuxième fois m'a fait ressentir un peu de stress.

Bref, la sauce n'a pas pris avec moi. Quelques passages ont marché, notamment les deux que j'ai mentionné, mais ils ne suffisent malheureusement pas à relever mon impression sur Manesh. Je laisserai peut-être une chance au deuxième tome cela dit.

La couverture des éditions J'ai lu est déjà une invitation au voyage. Dès cette illustration on sait qu'on va être emporté par les flots. Puis, on découvre en début de roman la représentation d'une gabarre, ici ce bateau va être le porteur des hommes et de leur histoire.

La narration nous situe immédiatement dans un univers aquatique. Pour ceux qui me suivent vous savez que l'eau dans les récits est une thématique qui me passionne et toute la symbolique qui en découle.

D'entrée il y est question de vie ou de mort sur l'eau, pas moyen de faire demi-tour, il faut aller de l'avant et résoudre les problèmes au fil de l'eau.

L'eau vitale ou mortelle, l'eau renaissance et transformation ? Ces hommes remontent ver l'amont, à contre courant, vers la source. le fleuve est un élément important dans les récits mythologiques. Les vents contraires, les esprits de l'eau, dès le début on cherche des signes des présages… On ne peut s'empêcher de penser à Ulysse (je suis peut-être influencée par d'autres lectures!).

Le voyage, les dangers, des rives et des contrées lointaines, ce roman nous emporte entre un monde nordique et indien (hindou). Ces deux univers créent un monde imaginaire très original.

Nous sommes dans un univers assez masculin avec des personnages forts et variés. Les rôles féminins sont assez particuliers : La dame (protectrice), la Régente, la Duchesse, la Courtisane et sa fille, des femmes de pouvoir ou de l'ombre. En fin de volume on trouve une liste de "dramatis personae" avec leur place dans les évènements. Très utile pour se les remémorer.... (je pense déjà à la suite !).

Nous avons bien entendu la thématique du pouvoir, de la force. Les dirigeants, les exécutants et les traîtres. On est en guerre avec des camps.

Ce qui est intéressant c'est le jeu de construction narrative, on a l'aventure que les personnages des gabares vivent et il y a le récit du naufragé, avec de styles de récit. le côté oral de cette histoire se sent très vite puisque c'est le barde qui est le narrateur, ou celui qui recueille le récit.

Le vrai, le faux, ce qu'on dissimule, ce qui est dit, tout contribue à faire planer le doute et le mystère.

Une des thématiques est celle de l'identité. Qui est Manesh ? Pourquoi se terme de bâtard, qui est dans quel camp ? etc.

J'ai beaucoup aimé la magie qui fait partie de cette aventure. Cette magie liée à la terre et aux éléments. Face à l'eau nous avons le feu, la fièvre, les flammes mystiques des solaires et autres semeurs de feu... et l'arme astrale.

Un roman aux magnifiques décors (fleuves, bateau, forêt...) qui se referment sur les personnages pour finir dans une grotte.
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Ce roman est à déguster dans une atmosphère aussi calme et zen que celle qui se dégage de l histoire.Certes cela peut parfois être un peu lent mais le charme opère. l'histoire, la magie et la mythologie qui entourent les personnages tout au long de leur aventure le long du fleuve donnent un côté très mystique au livre et poussent à tourner les pages pour savoir où le courant de l eau, le vent ou tout simplement le destin va les mener.

J'aurais tant aimé apprécier ce roman comme ceux qui m'avaient donné envie de le lire, mais je l'ai trouvé bien trop longuet. J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans. J'ai trouvé le style trop lent et trop lourd (trop de descriptions), ça n'avançait pas. L'histoire ne démarre vraiment que dans les 200 dernières pages, c'est long sur un livre de plus de 700 pages. Je reconnais quand même un univers riche, original, intriguant, bien construit mais ce n'est pas pour moi.
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Ce qui pour moi fait la faiblesse du livre, et ce que d'autres lecteurs trouvent sa force, réside dans son écriture. L'auteur a créé un phrasé que je trouve lourd pour ses personnages, c'est très dramatique, presque théâtral, et très souvent je le sentais lui, l'auteur, derrière un bon mot en mode "huhuhu oui, là, cette phrase est parfaite". le vocabulaire est complexe, les prépositions sont légions, les dialogues presque souvent des monologues.

Le deuxième point faible est complètement assumé par l'auteur : énormément de passages, notamment les chapitres du récit du Bâtard sont longs, très longs, trop longs... assumé puisque le narrateur fait exprès de les faire traîner pour prolonger son espérance de vie -il n'empêche que perso, en tant que lectrice, tout ça m'irritait plus qu'autre chose.

Ce qui m'amène directement au troisième point faible : le livre suit deux trames narratives, et malheureusement l'une de ces deux trames m'a profondément ennuyée. Je n'avais qu'une envie, c'était que le chapitre se termine rapidement afin de retrouver les hommes sur leurs gabarres. Bien sûr, le récit de Manesh est indispensable afin de comprendre toute la géopolitique et les enjeux du deuxième récit, mais la différence d'enthousiasme était trop importante pour ne pas être notée.

Le très bon moi se situe donc dans la narration au présent, "le Dit du Fintan le Barde", qui remonte le fleuve au nord accompagné d'une troupe de guerriers rebelles à la couronne afin de questionner un sage légendaire sur l'avenir du royaume. Ces passages-là se dévorent. La tension est présente à chaque page sur les gabarres cernées par les eaux froides et hostiles, la nervosité de ces hommes rudes qui sentent bien de ce que leur mission relève de fondamental est extrêmement bien exprimée. le background de chaque personnages est développé et les rend très charismatiques et intéressants, chaque profil étant différent mais complémentaire pour leur expédition.

Et surtout, surtout, la mythologie de l'univers est très intéressante. Cela fourmille de dieux, de shamans, de sacres et de rituels, l'histoire du pays est riche, il faut s'accrocher pour comprendre la géopolitique du pays et sa guerre civile -qu'on pourrait également qualifier 'de religion'- est aussi complexe que possible. On apprend tout ça uniquement par bribes, au fil des pages, et c'est la sorte de wordbuilding que je préfère puisque l'auteur ne prend pas ses lecteurs pour des benêts.

Overall donc 3.5stars pour l'inventivité, rabaissé à 3 pour ces chapitres lus en diagonale.