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4,08

sur 382 notes
Ce roman a obtenu le prix Imaginales 2015 et nous avons eu la chance de rencontrer l'auteur aux Imaginales l'année dernière et surtout de pouvoir l'acquérir car le roman a très vite été en rupture de stock (il n'en restait qu'un seul autre avant la rupture…). Lhotseshar a lu le roman l'année dernière alors que je viens à peine de le lire. Il faut dire que je lis beaucoup dans les transports en commun et que le livre pèse son poids. J'ai donc profité de vacances pour le lire! J'ai lu Dévoreur avant, histoire de m'imprégner de l'univers et de l'écriture de l'auteur. Ce roman, pour moi, mérite amplement son prix même si je dois avouer qu'il souffre de quelques longueurs à certains moments. L'univers dépeint, l'écriture et aussi l'intensité de la fin compensent largement ce petit défaut.

L'écriture de Stefan Platteau est très agréable à lire. le rythme est assez lent mais c'est très bien écrit. La narration est au présent, ce qui est plutôt rare. L'univers est assez mystérieux, les astres sont des divinités et il existe aussi des créatures anciennes et magiques qui semblent avoir disparu. Une guerre civile opposant deux camps a eu lieu juste avant le début du récit. Des survivants d'un des deux camps naviguent sur un fleuve à la recherche du roi diseur, leur dernière chance dans la bataille. Ils trouvent un homme gravement blessé sur le fleuve et le secourent. Deux récits sont alors entremêlés: celui de Manesh (l'homme secouru) et celui du barde Finn. Au début du livre, je préférais le récit de Manesh puis celui-ci est devenu un peu long avec notamment le passage de la quête pour retrouver son père et des diverses attaques de sangliers et j'ai alors préféré les passages avec le barde où la tension montait beaucoup et où j'avais très envie de connaître la suite.

L'univers est original et l'histoire à la fois mystérieuse et intéressante mais le rythme est parfois lent rendant la lecture un peu dure à certains passages. On apprend l'intrigue par bribes et la fin éclaircit certains points. L'appendice final avec les noms des personnages est d'ailleurs utile pour s'y retrouver dans les noms, il aurait gagné à être placé au début du livre, Lhotseshar ayant lui découvert cette aide après avoir terminé le livre). Les personnages sont intéressants et aucun n'est manichéens, on ne sait d'ailleurs pas vraiment si les héros de l'histoire sont du « bon » côté, ni s'il y a vraiment un d'ailleurs. La dernière partie du récit monte en intensité et on se prend dans l'histoire et on n'a qu'une envie, celle de pouvoir lire la suite.

En résumé, j'ai beaucoup aimé l'univers à la fois original et très riche, tout comme les personnages. Je regrette juste les quelques longueurs du récit de Manesh. J'ai cependant beaucoup aimé la fin et la montée en puissance de l'intensité dramatique et il me tarde de pouvoir lire la suite (et d'en apprendre plus sur le personnage de Skakti, titre du second tome) que j'achèterai et ferai dédicacer aux Imaginales.
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Une relique des livres numériques que j'ai enfin lue. Je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt. Disons que je suis plus ou moins fâchée avec les romans sfff français car pour l'instant j'ai plutôt été déçue, mais là ce ne fut pas le cas. C'est un récit un peu comme le Nom du Vent où un personnage nous raconte sa vie, le tout étant d'éclaircir qui il est et pourquoi il se trouve là. le monde imaginé est bien écrit et riche, à base de mythes et de créatures légendaires, d'artefacts magiques et de guerre civile, de peuples inconnus et mystérieux. L'écriture est fluide et agréable qui alterne entre récit du temps passé et récit du temps présent avec chaque fois du suspens et des rebondissements. Même si l'univers est riche et que les personnages sont nombreux, ce n'est pas indigeste à lire comme ça peut malheureusement etre le cas de romans sfff. Les personnages sont attachants et il reste encore des mystères à éclaircir dans les tomes suivants de la saga que je l'irai certainement.
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C'est après de longues hésitations que j'ai fini par me laisser tenter par Manesh, le premier tome de la saga des Sentiers des Astres de Stefan Platteau. Il faut dire que le roman a la réputation d'être lent et contemplatif, et que j'ai tendance à préférer la fantasy qui bouge bien, avec l'option guerrière et sanglante si possible. Au final, après une rencontre extrêmement plaisante avec l'auteur au cours d'un salon littéraire de l'imaginaire, j'étais partie pour tenter l'aventure.

Et je dois dire que le charme a opéré. le roman est une jolie brique, que j'ai abordée prudemment. La narration fonctionne en deux temps, à la façon du Nom du Vent de Patrick Rothfuss, par exemple. C'est à dire qu'un personnage va narrer le récit au présent, et qu'un autre déroulera en parallèle une autre intrigue se passant dans le passé, en rapport avec sa propre vie, sa propre histoire.

L'intrigue est effectivement lente, prenant le temps pour se mettre en place, pour planter le décor et le monde dans lequel on se trouve. On apprend petit à petit ce qui se passe, le contexte dans lequel on évolue, mais cela se gagne petit à petit, au fil de l'eau. L'univers est original, empruntant aussi bien à la mythologie hindoue que nordique ou celtique.

J'ai pris plaisir à découvrir petit à petit cet univers, à le voir se mettre en place. La fin laisse présager quelque chose de plus mouvementé et de plaisant pour la suite. Je pense sincèrement que la suite aura de quoi surprendre !
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Le charme a opéré... La belle plume de Stefan Platteau m'a entraîné dans les méandres inquiétants du fleuve de la sombre forêt du Vyanthryr à bord des grande et petite gabares et en compagnie d'une bande de lascars en quête d'un mystérieux roi diseur capable de les aider à mettre fin à la guerre civile qui gangrène l'Héritage. le récit suit leur dangereuse remontée du fleuve et l'histoire de leur passager miraculé repêché des eaux : Manesh.
Un premier tome remarquable, mêlant légendes et mysticisme avec brio sans jamais perdre le lecteur et en lui distillant la richesse d'un monde petit à petit au fil de l'histoire nous mettant clairement en appétit. J'ai adoré ! Les personnages contrastés, charismatiques et souvent mystérieux, l'histoire faussement paisible et réellement fascinante, le rythme lancinant, tout concourt à la réussite de ce tome d'ouverture. Je ne peux que vous recommander cette lecture, laissez vous emporter par le talent de conteur de Stefan Platteau vous ne le regretterez pas !
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Dans un univers fantasy mêlant habilement les mythologies indiennes et nordiques, où deux peuples en guerre cherchent par tous les moyens de prendre le dessus, on suit l'expédition du capitaine Rana en quête d'un oracle très ancien dans des terres oubliées, hostiles à l'homme. Ils croiseront sur leur route un homme blessé au passé trouble qu'ils prendront avec eux et qui leur contera son histoire. Se mêleront ainsi deux récits, celui du Bâtard et celui de cette expédition sans retour.

Manesh est le premier roman publié de Stefan Platteau et le premier tome de la saga Les Sentiers des Astres. Un beau succès si l'on en croit les critiques qui comparent même son style à celui de Jaworski, c'est dire ! Je rejoins volontiers le rang des enthousiastes. Stefan Platteau a une plume magnifique. Je la préfère même à celle de Jaworski bien qu'elle en ai les mêmes défauts. J'ai eu l'intelligence avec Jaworski de ne lire que des nouvelles. Là, on a un roman de presque 500 pages… Rien d'insurmontable donc mais il m'a fallut faire de très longues pauses digestives pour en voir le bout. J'ai mis plus d'un an à le finir.

On pourrait croire du coup que je n'ai pas vraiment apprécié ma lecture mais, bizarrement, c'est tout le contraire. L'univers créé par Stefan Platteau est comme son écriture, extrêmement riche et foisonnant. Il a réussi à marier à merveille différentes mythologies/cultures et créer un monde résolument païen, coloré et odorant, effrayant et immense, peuplé de créatures fabuleuse et mortelles dont les contes et légendes maintiennent le tout en place.

Même s'il nous dépeint ce monde par petites touches, des détails par-ci par-là qui prendront sens et envergure un peu plus loin, il y a beaucoup d'informations à digérer aux dépens du rythme. On est bien loin d'un Wyld à l'action vitaminée, ici c'est beaucoup de contemplation et d'immersion. C'est une toute autre bestiole, magnifique et superbe mais qui réclame du lâcher-prise pour vraiment l'apprécier.

J'ai été perdue plus d'une fois, ne sachant pas très bien où l'auteur voulait m'emmener, oubliant certains noms ou lieux mais je pardonnais volontiers, tant la ballade était belle. Mais si je veux être objective, le récit souffre de longueurs qui m'ont fait décroché plusieurs fois. Cela ne m'a pas empêché de m'y replonger avec plaisir, même des mois plus tard, mais cela me fait un peu peur pour la suite. Surtout que là, visiblement, ce n'était que l'entrée.

Cela dit, je me suis tellement attachée à ce Bâtard (aux dépens des autres protagonistes qui ne m'ont pas touché plus que ça) que je veux savoir ce qu'il va se passer ! Et puis, je veux rencontrer ce Roi-Diseur et en découvrir plus sur cette forêt et toutes les horreurs et merveilles qu'elle abrite.

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Et bien pour le coup, le terme de roman fleuve (sans mauvais jeu de mots) n'est pas de trop, plus de 732 pages où l'auteur embarque dans un monde totalement inédit mais où l'on sent les influences druidiques, féériques, nordiques et mythologiques et qui nous porte très loin dans l'Imaginaire.

Deux gabarres, une sorte d'élite survivante du Royaume de l'Héritage, mélange mixte de guerriers, druides, soldats, cavaliers et homme valeureux, dans une quête qu'on devine vitale pour leur survivance. Des nobles, des hommes de peuple, des tempéraments différents, bien trempés co habitent avec plus ou moins de facilité, tous scellés par un destin qu'ils devinent à la fois hasardeux, épique et fantastique ; une véritable clique confrontée à la rencontre bien hasardeuse et inconnue d'un homme en bien piètre état mais au destin d'enfant féés intrigant. Cette longue traversée fluviale, que l'on imagine assez bien en Amazonie, va être l'occasion ; d'une de découvrir l'objet de leur quête, de l'autre des peuplades primaires aux moeurs et cultures diverses mais aussi de découvrir les origines de cet homme "Le Bâtard", son histoire et son destin. Sera t-il un être bénéfique ou au contraire l'obstacle  au destin commun ?

Grand fresque, ce premier tome, galerie des personnages extraordinaire de précisions, comme des paysages traversés et d'entités mystérieuses... Des Royaumes éclectiques, des cultures différentes et antagonistes, un socle religieux épique, tous les éléments sont donnés avec une précision chirurgicale et une imagination extraordinaire...

Stefan Platteau qui êtes-vous vraiment ? quelle plume (ce premier tome fourni précède 3 autres que l'on devine aussi etoffés) et on ne s'en lasse pas. Heureusement conclu par la liste des personnages , tribus, partis pour guide de lecture, cela nous évite un étourdissement gigantesque devant tant de variantes.
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J'avais lu de Stefan Platteau « Dévoreur » son conte adulte qui se déroulait dans le même univers que sa saga des « Sentiers des Astres ». Ce conte, je l'ai tout simplement dévoré. Alors j'avais assez hâte de me mettre à lire Manesh.
Et j'ai bien fait.

On rencontre Manesh, étrange être, dérivant sur une branche le long d'un cours d'eau, repêché par des aventuriers, marins d'eau douce, en quête de bien des choses importantes à leurs yeux. Et Fintan est là pour nous narrer la majeure partie de leur histoire. Il est barde, bras-droit du capitaine du navire et grâce à lui nous en apprendrons plus sur l'expédition et les hommes qui la composent. Plus loin, plus au Sud, la guerre civile fait rage. Lui et son groupe tente d'aller chercher des réponses auprès du Roi-Diseur, un oracle, qui pourrait leur apporter des réponses tant souhaitées.
Pendant les longues nuits, Fintan va veiller sur Manesh et laisser à se dernier être le second narrateur de ce tome. Cet homme, alors proche de devoir être amputé des jambes, se remet pourtant assez facilement de ses blessures. Plus aisément que tout être humain normalement constitué. Notre barde a pour mission de recueillir tout ce que pourra dire le blessé : comment et pourquoi a-t-il été retrouvé dans cet état, à dériver le long des berges, quasiment sans vie ?! Mais pour en arriver-là, ce drôle va tout simplement conter toute sa vie, de sa surprenante naissance jusqu'à son passé tout proche. Et pour cela, il devra se faire tirer les vers du nez. La patience, chez les guerriers, a des limites. Surtout en des contrées peu hospitalières.

Même si je n'ai pas accroché à tout en raison de quelques descriptions trop longues, de passages lents, de moments trop « dilatés » au lyrisme un peu trop expansif. Il n'empêche Platteau arrive à nous happer dans son récit. Ce récit commence tel le fleuve que ce groupe de guerriers atypiques remonte. C'est-à-dire assez tranquillement avec quelques tumultes. Mais dans l'ensemble ça semble être un long fleuve tranquille. Et pourtant…
A force de remonter de plus en plus loin, là où personne ou presque n'a mis le bout de son orteil (ou de sa rame) depuis des lustres, tout commence à devenir de plus en plus inquiétants, sombres, glauques. La poésie de la mythologie et des légendes laissent place à une menace sourde mais bien présente avant de devenir violente et sanglante. Les êtres du mal sont là, à proximité et tout par à vau-l'eau !
Tout s'enchaîne alors à rythme plus rapide, plus haletant. On veut en savoir plus sur Manesh. Sur ce qui pourrait advenir à nos aventuriers. Quels mystères nous cachent également Fintan, la courtisane Shakti ? Car ces personnages ont aussi leurs parts d'ombre. Et on ne demande qu'à en apprendre le plus possible.

Une fois montée sur le navire, on n'a plus envie d'en descendre et il faudra pourtant bien pour suivre la suite des aventures dez Fintan, Manesh, Shakti et compagnie !
Et c'est bien ce que j'ai fait. le tome 2, c'est pour bientôt ici.
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Le narrateur de ce livre est un barde, et curieusement en le lisant, il nous semble écouter nous même un barde tant le récit a dans manière d'être écrite aussi bien que dans l'intrigue, les consonances que l'on pourrait attendre d'un Haut Chant.

La légère conséquence que l'on pourrait appeler un défait qu'il en découle est ce qu'on pourrait appeler une certaine froideur des émotions. On nous tisse une splendide tapisserie et si on frissonne au son des émotions, elle ne deviennent jamais notre.


Mais sinon un très grande poésie et délicatesse dans ce récit plein de lenteur sans être trainant, plein de surprise sans être décousus, plein de mystères sans être opaque.

Ce livre c'est un voyage dans un grand Nord qui n'a jamais existé mais qui pourtant évoque un connu, au milieu de légendes insaisissables, tour à tour passé et avenir.

La fin de ce livre... et bien je vous laisse découvrir, mais prévoyez quelques sous pour l'achat du second tome dans la foulée. ^^
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Un récit magnifiquement narré, un suspens intéressant et des moments de pression très prenants. Cela aurait pu devenir un chef d'oeuvre si l'action avait été plus présente, plus de rythme. Les rares moments de combat décrits par l'auteur sont d'une précision que l'on pourrait lui en vouloir de ne pas en avoir fait plus dans ce goût-là. Après, il faut comprendre que l'on est dans un huit-clos et que l'on suit au gré du vent et de l'eau l'avancée d'un petit groupe et que l'on apprend au compte goutte les péripéties de l'histoire personnelle de Manesh. Certains apprécient (et apprécieront encore) ce décor et cette lenteur, et la plume de l'auteur vaut clairement que l'on s'y intéresse. le voyage vers l'imaginaire est garanti. Mais si vous souhaitez un roman nerveux et bourré d'action, vous risquez de rester sur votre faim. Peut-être que les deux autres tomes changeront la donne et proposeront quelque chose de plus aventureux encore.
Lien : https://evasionimaginaire.wo..
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Je remercie vivement Babelio et la maison d'Edition J'ai Lu pour l'envoi de ce roman lors d'un masse critique!

C'est bien simple, j'ai eu un véritable coup de coeur pour ce roman. Je pensais l'aimer, mais je l'ai adoré en fait! Troisième coup de coeur de l'année, c'est juste génial!

C'est grâce à Maureen de Bazar de Littérature que j'ai entendu parler de ce roman et il m'avait intrigué pour son thème. C'est pour cela que je l'avais sélectionnée dans la liste de ce Masse Critique. Il a d'ailleurs gagné le Prix Imaginale des romans francophones en 2015.

Il s'agit d'un gros roman – 700 pages quand même – de fantasy, même si J'ai Lu le classe en science-fiction ( je ne sais pas trop pourquoi d'ailleurs…)

Petit mot sur la couverture de ce livre de poche que je trouve très belle et représentative de ce roman : le fleuve avec les deux gabarres, la forêt, le montagnes…difficile de faire mieux!

La couverture du grand format est magnifique aussi.
L'image est assez intéressante (alors que celle du poche est plutôt belle), avec l'immense forêt sous la brume en arrière plan. C'est une couverture en dur.

Il manquait une chose dans ce roman de poche, c'est une carte pour mieux s'imaginer l'univers qu'il a inventé.



Et quel univers! C'est incroyable ce qu'il a mis sur pied! Il faudrait d'ailleurs qu'il fasse un roman uniquement sur la mythologie de son monde, histoire qu'on puisse bien tout comprendre.
Stefan Platteau est historien de formation et cela se voit : c'est une magnifique fresque mythologique qu'il a inventé, avec des géants, des êtres solaires et lunaires (appelé les Antiques), des demis-dieux, de démons et de magie.
La quatrième de couverture nous indique qu'il s'est inspiré des légendes celtiques, hindoues et scandinaves.
Son monde est plein de petits détails, de belles légendes et cela rend le tout crédible et presque réel. C'est impressionnant.

Il y mêle également une partie politique, puisqu'au présent, son monde est plongé dans une abominable guerre civile, où les intrigues partent dans tous les sens.

Il y a également un autre gros gros point positif dans ce roman, c'est son écriture. Elle est vraiment très belle! J'ai pris un énorme plaisir à me plonger dans l'histoire grâce à elle. C'est doux, c'est bien écrit, cela fait tellement de bien (oui à ce point-là, c'est tout dire, cela fait du bien de lire un roman de fantasy où le style est vraiment soigné autant que l'intrigue!)
Il a réussi à créer une ambiance incroyable, surtout avec ses descriptions sur la nature. On a vraiment l'impression de se promener avec lui, on entre complètement dans le récit, on découvre ce monde foisonnant de petits détails.

Par contre, il s'agit de ce que j'appelle un roman « lent ». Il y a de l'action, mais on ne passe pas de péripéties en péripéties toutes les deux pages, il y a beaucoup de descriptions, les retours-en-arrière avec Manesh ralentissent forcément le récit du présent.
Moi, cela ne me dérange pas du tout, au contraire, j'aime beaucoup ce genre de roman si c'est bien fait – et c'est le cas ici – mais je sais que cela peut rebuter et ennuyer certains ou certaines. Je préfère donc prévenir.

J'ai également beaucoup apprécié le fait que ce roman ne soit pas caricatural. Il n'y a pas de « méchants » ou de « gentils » à proprement parlé parmi les humains. Il y a une guerre civile qui fait rage et les deux parties sont persuadées de détenir la vérité et la justice. Chaque partie a raison et tort d'une certaine manière.

Venons en à l'intrigue en elle-même :
L'histoire se partage entre deux récits. le présent, au bord des deux gabarres avec le barde comme narrateur à la première personne. Et le passé, le récit de Manesh, à la troisième personne du singulier.

Dans ce premier tome, on se concentre particulièrement sur Manesh, mais on ne peut pas dire qu'il soit réellement le personnage principal. Les autres personnages sont aussi bien détaillés, aussi riches en caractère. On est loin du roman de fantasy ou tout est basé sur l'action et où les personnages sont des caricatures assumées. Ici, chacun a sa part de mauvais et de bien. Ils sont humains en fait.

Le Barde est un personnage très intéressant, dont on apprend finalement très peu, alors qu'il est le narrateur. J'espère que le troisième tome (il s'agit d'une trilogie) sera centré sur lui, le deuxième tome ayant pour personnage principal la Courtisane apparemment.

Les retours-en-arrière nous parlent de l'enfance de Manesh et comment il en est arrivé à dériver loin de tous sur la rivière les jambes brisées et en prise avec une forte fièvre.

[Attention, je spoile ]


—————————————————–

Vous l'avez donc compris : j'ai adoré ce premier roman et je ne peux que vous le conseiller, aux amateurs de fantasy et même aux autres, si vous voulez en découvrir un excellent.
Une chose est sûre, je vais me procurer le tome 2 assez rapidement et je vais – je pense– craquer pour la jolie version en grand format pour le tome 1.


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