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4,07

sur 378 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quel plaisir d'être subjugué par une lecture à ce point, je découvre Stephan Platteau avec "Manesh", livre qui remontait tout doucement dans ma PAL, si j'avais su !
Oui, si j'avais su à quel conteur j'avais à faire je n'aurais pas tant tardé, mais mieux vaut tard que jamais, après tout, ce qui importe c'est que la rencontre ait enfin eu lieu.
J'affirme sans hésiter que l'auteur nous offre la perfection à tous les niveaux, le contexte, le scénario, l'intrigue et la psychologie des personnages.
Si vous pensez à de la fantasy épique pleine de bruit et de fureur alors ce n'est pas ici que vous la trouverez, non, ici Stephan Platteau va prendre son temps pour tisser une histoire digne des meilleurs conteurs, d'ailleurs ce n'est peut-être pas un hasard de trouver un barde comme narrateur principal de cette histoire.
Pour le contexte, l'auteur s'inspire d'une période qui pourrait ressembler à la Gaule celtique à l'époque des premiers chrétiens, un monde de superstitions où les légendes ont conservé beaucoup plus qu'un fond de vérité, surtout si comme les acteurs de cette histoire vous remontez un fleuve sacré qui traverse l'antique forêt du Vyanthryr pour retrouver le Roi-diseur, un oracle que personne n'a plus revu depuis des siècles.
Les gabarres du capitaine Rana remontent donc le fleuve et vont, en cours de route, sauver d'une mort certaine un homme dont on ne sait rien si ce n'est qu'il n'est pas censé dériver là, si loin de toute civilisation, un sauvetage pas si désintéressé que cela.
Le capitaine Rana entend bien faire parler cet homme dès qu'il sera en état de le faire, les talents du barde Fintan Calathynn seront mis à contribution.
L'intrigue va se révéler subtile et envoûtante, l'interrogatoire commence et il va être le prétexte à l'installation d'un contexte fabuleux, l'histoire de Manesh "le bâtard" peut commencer et croyez moi elle est extraordinaire.
Une intrigue "force 10". Qui sont vraiment ces gens qui remontent le fleuve, quelles sont leurs réelles intentions ? Qui est Manesh ? Pourquoi semble-t-il dissimuler quelque chose ?
Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à la trame narrative de "Usual suspect", pour ceux qui ont vu le film il y a vraiment une similitude.
Cette compagnie, en s'enfonçant dans ce pays antique et inconnu, va faire des découvertes inquiétantes et fabuleuses, il n'est pas recommandé de déranger les anciens dieux que l'on croit éteints peut-être à tort...
Je me répète mais l'auteur est un conteur hors norme, je ne suis pas habituellement un grand fan de descriptions, mais je ne me suis jamais lassé tout au long de ma lecture de la justesse de ton évocatrice employée. Sous la plume de Stephan Platteau vous entendez le vent et les feuilles frissonner, vous entendez chanter les ruisseaux, fermez les yeux et vous y êtes, j'ai été impressionné comme rarement.
Il n'y a finalement pas tant d'action que cela (bon, un peu quand même), pas ou peu de combat, le contexte et l'intrigue suffisent largement à conserver l'intérêt tout du long.
Voilà, j'ai adoré ce premier tome au point que j'ai été bien plus bavard qu'à l'accoutumée, j'ai aimé au point de lui faire une place sur mon île, c'est dire.
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Dépeint comme un savant mélange entre Robin Hobb et Robert Holdstock, et vanté par Justine Niogret ou encore Jean-Philippe Jaworski comme une véritable révélation, c'est dire comme ce premier tome de la trilogie « Les sentiers des astres » signé Stefan Platteau était attendu ! Et si on aurait habituellement raison de se méfier de ces compliments entre auteurs souvent hasardeux et trompeurs, le terme de pépite ne me paraît pour une fois pas usurpé dans le cas de « Manesh ».

Perdues dans les lointaines et impénétrables forêts du Nord, deux gabarres menées par une petite compagnie dirigée par le chef de guerre Kalendûn Rana entreprennent plus ou moins aisément de remonter le cours du fleuve à la recherche d'un ancien oracle baptisé « le Roi-diseur ». Mais le Vyanthryr est traître, et on trouve parfois de bien étonnantes surprises dans les profondeurs de ses eaux... On pourrait certes reprocher à l'ouvrage quelques longueurs et un léger essoufflement du rythme lors de certains passages, mais au-delà de cela il faut bien avouer que le roman de Stefan Platteau se révèle être une véritable réussite, embarquant le lecteur dans un voyage envoûtant aux côtés de personnages fascinants. Parmi eux : Fintan Calathynn, notre narrateur, second du capitaine de l'expédition mais aussi et surtout barde, et de ce fait fort habile dès qu'il est question de manier les mots ; et surtout le fameux Manesh, le Bâtard de Marmach comme certains aiment à le nommer. Deux hommes d'exception, chacun à leur manière, et dont les récits constituent la trame de ce premier volume. A Manesh le passé : son origine, son enfance et ses aventures jusqu'à sa rencontre avec les membres de l'équipée de Kalendûn Rana ; au Barde le présent : la découverte du Bâtard et le déroulement de leur voyage sur le fleuve. Avec un talent remarquable, Stefan Platteau tisse les fils d'une intrigue dense et complexe dont les nombreux rebondissements ne cessent de surprendre le lecteur qui ne peut qu'attendre avec avidité que les différents protagonistes se décident enfin à livrer leurs secrets.

Bien que l'action s'y fasse finalement plutôt rare, on ne peut s'empêcher de se passionner pour le récit livré au compte-goutte aussi bien par le Barde que par le Bâtard, personnages aussi attachants et énigmatiques l'un que l'autre. Mais le tour de force de l'auteur tient surtout à l'ambiance dont il a su imprégner son histoire. Une ambiance fortement inspirée de la civilisation celtique dont Stefan Platteau est parvenu à retranscrire toute l'étrangeté et la complexité, notamment en choisissant de faire de son univers un lieu où résiderait encore une poignée d'antiques êtres magiques. Esprits primordiaux de la terre, Semeur de feu, Pâtre noir, Lunaires et Solaires..., elles sont nombreuses, les créatures fabuleuses des légendes, à peupler encore le royaume de l'Héritage et c'est avec émerveillement ou effroi que le lecteur fait connaissance, plus ou moins brièvement, avec certains de ces êtres fabuleux. Difficile de ne pas penser lors de la lecture au « Même pas mort » de Jean-Philippe Jaworski qui s'inspirait lui aussi amplement de la civilisation celtique et dont on retrouve ici quelques caractéristiques. Il y aurait beaucoup plus à dire mais « Manesh » est de ces ouvrages dont il est difficile de parler et qu'il convient plutôt de découvrir par soi-même pour en saisir toute la beauté et les subtilités. Un dernier mot malgré tout sur le style de l'auteur qui manie sa plume avec un talent admirable et donne ainsi naissance à des scènes ou des dialogues d'une rare intensité et par lesquels on se laisse complètement happer.

Un premier tome remarquable qui prend le lecteur au piège dès les premières lignes pour ensuite ne plus jamais le lâcher. Des personnages profonds et attachants, une plume évocatrice et non dénuée d'une certaine poésie, un univers envoûtant et qui recèle encore d'innombrables possibilités : autant d'ingrédients qui font de ce « Manesh » un ouvrage d'une grande saveur dont il me tarde de découvrir la suite. Sans aucun doute l'un de mes premiers gros coups de coeur de cette année 2014.
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Tout d'abord, un grand merci à Babelio et aux éditions J'ai Lu pour cette belle découverte.

Je suis un brin soufflée, là...
Soufflée parce que j'ai su dès les premières pages que j'allais "accrocher". Un truc dans le style, un je ne sais quoi de fabuleusement bien tourné... Soufflée parce que c'est vraiment pas le genre de bouquin auquel j'accroche normalement. C'est une histoire au déroulement lent, tel le cours du fleuve Framar, il divague, il prend son temps, il tourne parfois un peu en rond.

Mais c'est tellement bien fait ! Les personnages sont juste... parfaits. Parfaits jusque dans leurs défauts...
Le style est tour à tour poétique, familier, nerveux selon les instants, qu'on vit avec les protagonistes, il n'y a pas d'autre mot. Par à coups, on a des moments de tension, extrêmement bien amenés, aux sons des cors et par traques furieuses. Pourtant, c'est répétitif, en plus, ces scènes, mais elles sont entrecoupées de révélations et de "mythes", à la fois nordiques et hindous, un savant mélange tout à fait fascinant. C'est donc du plaisir. Un peu comme un dessert un poil trop sucré mais dont la légèreté et l'harmonie font qu'on a une envie irrésistible d'y revenir !

Bref, j'ai un vrai coup de coeur pour ce tome 1, qui me surprend moi-même, un comble !
Et me voilà obligée d'attendre la sortie du tome 2 en poche... (Je m'étais fait avoir pareil sur une MC avec "les monarchies divines", lol !)

Défi ABC
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Dans une gigantesque forêt aux mille recoins sombres et hostiles, serpente un fleuve et sur ce fleuve voguent, solitaires, deux gabarres. A leurs bords, sont réunis les plus braves et les plus ingénieux guerriers du royaume de l'Héritage, un petit groupe d'hommes triés sur le volet pour réussir la plus dangereuse de toutes les missions : découvrir le trône du Roi Diseur, l'antique oracle dont les yeux clairvoyants sondent aussi bien l'avenir que le passé, et mettre fin grâce à ses réponses à la guerre civile qui ronge leur pays. Les méandres du fleuve sont nombreux et ses rives peuplées de populations étranges et de créatures monstrueuses et féroces, mais la petite troupe du Capitaine Kalendun Rana est prête à affronter tous les périls pour sauver leur patrie.

Mais voici que la monotonie du voyage est brusquement secouée ! A moitié noyé et les deux jambes brisées, un moribond est sauvé par l'équipage alors qu'il était sur le point de s'abîmer dans le fleuve. Qui est-il ? D'où vient-il ? Et quelles mésaventures l'ont entraîné dans cette triste situation ? Il s'appelle Manesh mais préfère être nommé sous l'appellation « le Bâtard » et – sournoiserie, frayeur ou épuisement ? – ne semble pas pressé de raconter comment il s'est retrouvé perdu dans ces bois pourtant désertés des humains. En revanche, il se fait un plaisir de conter son enfance au barde Fintan Calathynn qui l'a pris sous son aile et son récit est fort digne d'intérêt, oh oui ! Car Manesh est un « mi-solaire », un de ces bâtards que les très anciens géants solaires se plaisent à abandonner parfois en la compagnie des hommes. En sa qualité d'enfant des fées et dans sa quête de son véritable père, le Semeur de feu, Manesh a connu bien des aventures et a été pourchassé par de terribles créatures, telles que le Pâtre Noir et sa Harde. Manesh raconte donc et il raconte bien, mais pendant ce temps, les jours filent, les gabarres avancent et d'étranges bruits s'élèvent des bois environnants… le Capitaine Rana a-t-il raison de se méfier du volubile conteur ? Et celui-ci cacherait-il des choses à ses sauveurs ?

Cela faisait un bout de temps que le premier tome du « Sentier des Astres », « Manesh », encensé par d'aussi brillants auteurs que l'excellent Jean-Philippe Jaworski, me faisait de l'oeil mais, radine comme je suis, j'attendais de le trouver miraculeusement d'occas. Ma patience a été récompensée dans tous les sens du terme ! Ce premier roman est une perle ! Mentionnons déjà le très beau style de l'auteur : tout en poésie et en subtilité, il séduit dès les premières pages de la narration et parvient à sublimer des scènes aussi ordinaires que le halage d'une gabarre ou une marche à travers les bois. Mais, ordinaire, le récit ne l'est heureusement pas beaucoup. Assez peu prodigue en scènes d'action, il se déroule au même rythme que les eaux du fleuve, tantôt lent, tantôt rapide, un peu hypnotique. Peu complexe au premier abord, il gagne en profondeur au fur et à mesure que l'auteur tisse son intrigue, révélant ses secrets et ses mystères au compte-goutte mais avec une habilité digne d'un illusionniste. Les coups de théâtre ne sont pas nombreux mais ils sont efficacement amenés et parviennent agréablement à nous prendre par surprise.

L'univers, quant à lui, est riche et fort bien construit. Très inspiré par la mythologie et l'histoire celtiques, il fait inévitablement penser à la récente trilogie « Rois du Monde » de Jaworski, mais s'en distingue par assez d'aspects pour ne pas donner une impression de redondance. Il faut saluer un Bestiaire particulièrement fascinant, notamment quand il s'agit des géants lunaires, solaires ou ténébreux, anciens maîtres de la Terre avant que les hommes ne viennent la coloniser. L'auteur équilibre parfaitement réalisme et magie, politique et fantastique, donnant un parfum de vraisemblance à cette expédition menée aux frontières séparant le monde des humains et celui des dieux.

S'ajoutent à cela des dialogues puissants, des personnages charismatiques dotés de motivations complexes et de caractères bien campés, mes favoris étant le taciturne et lettré Capitaine Rana et le « Barbier » Perdouan, joyeux bougre à la répartie facile et aux manières de chien fou tout à fait sympathiques. Séduite par cette première immersion dans « le Sentier des Astres », j'attends avec curiosité le prochain tome et tromperai surement ma patience en me procurant le court one-shot écrit entretemps par l'auteur, « le Dévoreur » (quel nom prometteur !)

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Premier tome d'une saga fantasy francophone, Manesh régale le lecteur friand de mythologie et de mystères.

Ce roman présente deux trames habilement tissées dont les fils finiront par s'entremêler.
D'une part, nous suivons une expédition (en gabarre s'il-vous-plait !) remontant vers une vérité d'ordre quasi-cosmique.
D'autre part, nous savourons le récit de la quête initiatique de Manesh, un enfant-fae qui parcourt le monde pour mieux se connaître. Quête initiatique assez traditionnelle dans sa composition mais qui dégage une aura folle !

Relevé par une plume riche et précise, ce premier tome est aussi solaire et fascinant que son personnage éponyme.
Je suis tombée sous le charme.

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Ce premier tome commence et fini fort ! Et en fait au milieu c'est pareil ^^C'est un petit coup de coeur que j'ai pour ce roman ...
Des batelier en mission secrète sauve un homme en très mauvais état du fleuve . Mais ils veulent en échange connaitre son histoire ,c'est ainsi que le Bâtard livre son récit et entraîne ses sauveurs dans une sombre destinée .
Le gros point fort c'est clairement l'univers immersif très sombre et empli de légendes de ce monde : on frissonne, on ressent la peur , l'effroi et l'émerveillement ...( J'ai ressenti un peu la même chose qu'à la lecture de Druide d'Olivier Peru) , et puis les personnages ne sont pas en reste non plus ,on en peut que s'attacher au capitaine , au barde ,au Bâtard ! Et cette fin !! Je vais devoir attendre deux,trois livres avant de lire la suite mais je ne pense déjà qu'à connaitre ce deuxième tome .
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Prix des Imaginales l'année dernière, coup de coeur cette année… on n'arrête plus Stefan Platteau ! Curieuse comme je suis, il fallait que je tente la lecture de ce fameux Manesh qui semble remporter tous les suffrages…
Eh bien moi aussi je suis tombée sous le charme ! Un beau voyage inspiré des mythologies celtiques et hindoues, servi par une plume poétique et travaillée… les tomes 0 et 2 sont d'ores et déjà dans ma bibliothèque et il me tarde de me replonger dans l'univers mystique et brumeux créé par le belge.

Manesh est construit sous la forme d'un récit à deux voix. Premier point de vue : celui, au présent, nous contant les aventures d'un groupe de guerriers dérivant sur un fleuve, allant vers le Nord, à la recherche d'un oracle. Alors qu'ils naviguent, les hommes repèrent un pauvre malheureux flottant sur un bout de bois au milieu de nulle part, seul au monde. Mal en point, le jeune homme est repêché et soigné à bord, malgré la méfiance des guerriers. Entre deux accès de fièvre, Manesh – parce que c'est son nom – dévoile petit à petit son identité en revenant sur ses souvenirs… et il remonte loin ! C'est le deuxième récit, enchâssé dans le premier et cette fois le conteur utilise les temps du passé.
Evidemment, les deux histoires se rejoignent finalement mais je ne vous explique pas comment, ce serait vous gâcher la surprise… mieux vaut vous plonger petit à petit dans ces récits et vous imprégner de l'atmosphère qui se dégage de l'un comme de l'autre.

J'ai vraiment été sensible aux ambiances créées par Stefan Platteau. J'imaginais ce fleuve, comme une bande d'eau serpentant entre deux morceaux de terre couverts de forêts mystérieuses… de la brume, un silence pesant seulement troublé par le clapotis de l'eau et la respiration des hommes inquiets sur les bateaux et puis soudain, retentissant à la fois si proches et si éloignées, des sortes de cornes de brume à glacer le sang. Je m'y croyais. VRAIMENT. J'ai encore en tête quelques scènes bien présentes et donc bien marquantes, notamment celles se déroulant sur la mystérieuse île anciennement habitée… et évidemment celles, finales, au fond de la grotte ! Quelle angoisse !

Stefan Platteau a un réel talent de conteur, les images apparaissent sous nos yeux, des sons arrivent dans nos oreilles, l'humidité de l'eau n'est jamais bien loin… Ce premier tome, bien qu'un peu contemplatif, offre une immersion complète. Alors oui, certains y trouveront quelques longueurs, mais moi c'est justement ce côté foisonnant de détails et donc permettant une immersion totale, qui me plaît. Rassurez-vous, si les descriptions sont de la partie, je ne les ai jamais trouvées trop lourdes, bien au contraire ! Les seules petites longueurs que j'ai pu relever arrivent au moment de la poursuite du Semeur de feu, j'ai peut-être ressenti un peu de lassitude face à ces chapitres qui semblent ne pas avoir de fin (disons qu'on sent une petite répétition qui aurait peut-être mérité d'être un tout petit peu allégée)… mais c'est bien le seul moment où j'ai pu constater une baisse de rythme dans ma lecture. Tout le reste m'a absolument enchantée et entraînée dans une course folle !

Difficile de vous parler davantage de l'intrigue sans vous révéler quelques informations clefs… j'ai même l'impression d'en avoir déjà trop dit. Sachez seulement que dans cet univers à tendance nordique, vous trouverez quelques habitants assez étranges : des divinités sous forme de géants arpentant sans cesse les forêts (et ils ne sont pas forcément très sympathiques), des « demi-dieux » à la recherche de leur identité et même une sorte de petit peuple invisible (et là encore, il vaut mieux s'en tenir éloigné)…
C'est le genre de contexte, d'atmosphère mythique/magique/mystique qui me parle énormément et dans lequel je me retrouve beaucoup. Alors forcément, je m'y sens comme chez moi et j'apprécie. Ce premier tome ne donne que quelques éléments contextuels alors j'ai hâte de me plonger dans les tomes suivants (ou spin-off avec Dévoreur) pour en apprendre un peu plus et m'en imprégner davantage.

Stefan Platteau l'a rappelé, il n'y a pas vraiment de héros dans ses Sentiers des Astres, plutôt des personnages qui prennent tour à tour le pas sur les autres au fil des tomes. Ici, le sous-titre l'indique parfaitement, c'est Manesh qui est mis en avant, mais les autres personnages, bien qu'un peu en retrait, ne manquent pas non plus d'intérêt. le barde – celui qui est à l'origine du récit au présent, sur le fleuve – est lui aussi une figure attrayante. Et finalement, je me rends compte après avoir parcouru toutes ces pages, qu'on ne sait finalement pas grand chose de lui… pas plus que sur le personnage de la Courtisane, qui habite pourtant la grande majorité des lignes mais qui reste très mystérieuse… raison de plus de lire le tome suivant (Shakti) qui lui est consacré !

L'auteur parvient par un sacré tour de force à nous tisser tout un contexte mythico-politico-fantasy et à mettre en scène quelques personnages… tout en restant dans le mystère, dans une sorte de brouillard ambiant… et ça fonctionne super bien !
Plus ou moins protégé sur le bateau, remontant le fleuve, le lecteur perçoit les dangers que contient la forêt qui l'entoure et qui semble aussi profonde qu'insondable… Manesh est un premier tome envoûtant à bien des égards et je ne peux que vous conseiller de vous perdre dans les deux récits qui le composent !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Un roman encensé par les critiques, à très juste titre à mon avis. J'ai particulièrement apprécié la construction et le style, mais la qualité de l'univers créer mérite également un hommage appuyé.

L'auteur en effet, sans se lancer dans une architecture improbable, arrive à tenir quatre intrigues entremêlées, sans ennuyer ni donner une impression de complexité.

Le roman commence avec le récit d'un barde, embarqué dans une expédition aux buts mystérieux sur un grand fleuve qui s'enfonce dans les territoires inconnus du nord. Histoire d'exploration, histoire d'un groupe d'hommes qui parfois doute... car le barde lui-même, l'un des plus informé du groupe ne connait pas tous les secrets de leur quête.

Ces explorateurs sauvent du fleuve un mourant, descendant le fleuve attaché sur un tronc. Et commence alors l'histoire de Manesh, rejeton d'une créature magique adopté par un petit seigneur local.

Au cours de ces deux récits, le lecteur voit se peindre à petites touches l'histoire d'un univers autrefois habité par des peuples de mystérieux géants, dont quelques rares survivants parcourent encore le monde.

Et enfin, dans la dernière partie du roman, les motifs de l'expédition s'expliquent peu à peu par une intrigue politico-magique. Et le tout, fort équilibré et convainquant se termine par un coup de théâtre qui donne envie de se précipiter sur la suite.

L'écriture est magnifique : lente, comme le fleuve qui parcours l'intrigue, scintillante d'un vocabulaire précis et presque recherché, à déguster par petites touches.

Et bien entendu, belle écriture et intrigue réussie donnent un univers d'une épaisseur notable : l'auteur y intègre des éléments de plusieurs mythologies, indienne et finnoise me semble-t-il, d'une tonalité à la fois familière et exotique, du plus bel effet.

Un début de trilogie que je recommande avec enthousiasme.
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Un voyage onirique durant lequel se chuchotent des légendes des temps anciens.
Quand les histoires du Barde et du Bâtard s'entremêlent et que les Géants et les "Nandous" sillonnent les sombres forêts du Vyranthyr, le lecteur dévore les pages de ces récits époustouflants.

Un vent de mythologie presque nordique, de dieux tribaux et cruels tandis que la compagnie du Capitaine Rana s'enfonce toujours plus loin dans ces lieux reculés et oubliés des Hommes en quête du Roi-Diseur

Un vrai coup de coeur, un petit bijou de fantasy qui a su me plonger dans des heures de lecture effrénée.


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Wow. Voilà un livre qui ne m'a pas laissée indifférente. Que ce soit pour la finesse de l'écriture, cette prose poétique et fluide, l'originalité de l'univers et de l'intrigue, la richesse de la mythologie... j'ai complètement adoré. J'ai aimé les personnages, même si j'aurais aimé en connaître certains davantage, comme l'énigmatique capitaine Rana. Quelques longueurs à déclarer de temps en temps, mais rien de bien méchant. À quand la suite ?

Les moutons électriques, véritables découvreurs de talents, nous offre une pépite, une de plus.
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