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EAN : 9782070141241
144 pages
Gallimard (26/04/2013)
3.68/5   36 notes
Résumé :
«Chaque été, je passe mes vacances au bord de la mer - c’est une nécessité pour moi - et chaque jour je consulte l’horaire des marées. Basse mer, pleine mer, marée basse, marée haute, marée montante, marée descendante, grande marée.

Ces mots, à eux seuls, me donnent à rêver. Quand la mer se retire, je vois des estivants, parents et enfants, s’avancer sur la plage qui s’allonge mètre après mètre jusqu’à rendre la mer au loin à peine perceptible, elle ... >Voir plus
Que lire après Marée basse marée hauteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
C’est sans doute dommage et un peu triste de découvrir un auteur par son dernier opus ; qui plus est, publié après sa mort comme ce fut mon cas avec ce « Marée basse marée haute » de Jean-Bertrand Pontalis. Un petit recueil de textes, espèces de chroniques où la mort s’invite d’une manière ou d’une autre : la mort qui vient, celle dont on parle… la mort à laquelle on échappe… celle de proches… celle du chien Oreste.

Un petit opus qui devait attendre dans la partie « à lire » de ma bibliothèque depuis un certain temps… depuis le décès de son auteur ? Peut-être… C’était en 2013, je crois… ma mémoire me trahit, parfois… Oui, c’est ça : 2013. Pourquoi le lire maintenant plutôt qu’à sa parution ? Je ne sais pas. Ce devait être le moment ; il s’est imposé comme une évidence…

Reste un recueil de textes de très belle facture : un style où pointe comme un soupçon de nostalgie, d’été (ou de vie) qui se termine, de mer qui se retire… Bref : c’est très beau ; et ne manque pas de me rappeler Bourbon Busset. Magnifique.
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Eaux rage, eaux des espoirs… cette marée serait plutôt, pour ce qui me concerne, un haut désespoir.
Pour ce qui est de la vieillesse ennemie… elle est bien plombante dans ce court bouquin.

Un titre prometteur (oui je sais qu'un titre c'est un piège à con mais je ne sais pas résister à l'appel de l'océan même si là aussi je sais que le chant des sirènes… se termine toujours en queue de poisson), un sujet (la vie, ses hauts et ses bas) inépuisable et commun à tous et surtout trop d'attente de ma part.
Résultat, j'ai trouvé ça d'une platitude déprimante. Des tranches de vie de trois quatre pages chacune pour nous dire que machin s'est marié un jour pis l'a rencontré machine pis l'a divorcé pis l'est mort quand il était vieux. Ouais super, histoire suivante. La vieille de 80 ans a sauté par la fenêtre, certainement parce qu'elle allait avoir besoin d'un dentier (non non je déconne pas, ça fait au moins deux pages…). Tout ça pendant 130 pages sans aucun style (aucun style qui me parle), sans aucune surprise, aucune imagination. C'est froid, sans âme, sans… n'en jetez plus.

Je reconnais malgré tout que les dix dernières pages m'ont un peu calmé et m'empêchent de parler encore une fois d'escroquerie, mais c'est beaucoup trop peu.

« Marée basse, marée haute, cette alternance est à l'image de ma vie, de toute vie peut être.
La vie s'éloigne, mais elle revient »
Oui mais… Anne ma soeur Anne, je n'ai rien vu venir, alors revenir…

Sur le sable abandonné
Comme un con je suis resté…

Enorme déception, snif mais bon, les gouts et les couleurs…
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Le dernier texte de J.B Pontalis, qui vient d'être publié (peu de temps après sa disparition, en janvier dernier).
Un petit joyau de sensiblité, de souvenirs, d'observations sur les thèmes essentiels de notre condition de mortel. Des courtes histoires vécues, observées, qui parlent de la vieillesse, du temps qui passe, du désamour, de la hantise de la solitude, de l'abandon, des difficultés de communication entre les êtres, ainsi qu'entre les hommes et les femmes...des courts textes relatant les petits et gros chagrins humains, les séparations, et les ratages de toutes sortes...sans oublier les petits bonheurs, l'amour plus ou moins adroit de la vie et des autres...
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C'est l'ultime livre de J.-B. Pontalis. Disparu au début de 2013. Psychanalyste et auteur de petits livres forts comme celui-ci. Des histoires brèves (pas plus de six pages). Des rencontres. Des confidences entendues sur son divan. Des gens ordinaires. Des femmes quittées. Des rêveurs au bord de l'Océan. Son cocker Oreste (comprendre « ô reste… »). Des accidents de la vie. Des ruptures d'anévrisme. Des humeurs changeantes. Des caractères lunatiques. Des séparations. Des gens « rompus de fatigue ». Des enfants qui cherchent des coquillages.

Impossible de décrire Pontalis. J.-B. pour ceux qui l'aimaient. Homme infiniment attentif aux autres. Infiniment « dormeur éveillé ». Un homme rare. Méconnu. A aimer sans retenue.

« Il ne me déplaît pas d'être un lunatique, de connaître les plaisirs minuscules que m'offre la marée basse pour éprouver quelques heures plus tard les plaisirs majuscules que me procure la marée haute.
La vie s'éloigne, mais elle revient. »
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Le dernier texte de J.B Pontalis, qui vient d'être publié (peu de temps après sa disparition, en janvier dernier).
Un petit joyau de sensiblité, de souvenirs, d'observations sur les thèmes essentiels de notre condition de mortel. Des courtes histoires vécues, observées, qui parlent de la vieillesse, du temps qui passe, du désamour, de la hantise de la solitude, de l'abandon, des difficultés de communication entre les êtres, ainsi qu'entre les hommes et les femmes...des courts textes relatant les petits et gros chagrins humains, les séparations, et les ratages de toutes sortes...sans oublier les petits bonheurs, l'amour plus ou moins adroit de la vie et des autres...
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critiques presse (2)
Bibliobs
07 mai 2013
Voici que paraît, beau et triste, bref et profond, peuplé d'ombres, le livre de son ultime été. Un vieux capitaine au long cours scrute en même temps l'horizon et son passé depuis un rocher. Une femme quittée sculpte dans le métal des formes morbides.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Telerama
17 avril 2013
Pontalis continue de faire signe, d'outre-tombe, dans des écrits sur le temps qui file, et qui s'arrête, au gré des prises de conscience du prix de l'existence. Mais ce qui frappe surtout, c'est la portée romanesque de ces évocations. Chaque être croqué avec tendresse semble endosser le costume d'un personnage fictif...
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Maitre Charles Vignon maîtrise ses dossiers, il maîtrise le langage - ses confrères envient son éloquence -, il s'emploie à se maîtriser lui même. Tout est sous contrôle.

Et voilà que, la nuit, rien ne va plus. L'impeccable logique des arguments déraille. Ce qui paraissait si solide vacille, la mesure cède la place à la démesure, c'est la tourmente. Mer en furie, tempêtes, le terre tremble, le sol se dérobe, se fissure, se fracture. Et lui est condamné à marcher sans savoir où ses pas le mènent. Sa montre bracelet est arrêtée. Il est un enfant perdu, égaré, qui continue à marcher, encore et encore, pour ne pas s'effondrer.
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Nos humeurs changeantes seraient-elles, elles aussi, soumises à l’influence de la lune ?
Il ne me déplait pas d’être un lunatique, de connaître les plaisirs minuscules que m’offre la marée basse pour éprouver quelques heures plus tard les plaisirs majuscules que me procure la marée haute.
La vie s’éloigne, mais elle revient.
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chaque été, je passe mes vacances au bord de la mer - c'est une nécessité pour moi - et chaque jour je consulte l'horaire des marées. Basse mer, pleine mer, marée basse, marée haute, marée montante, marée descendante, grande marée. Ces mots, à eux seuls, me donnent à rêver.
Quand la mer se retire, je vois des estivants, parents et enfants, s'avancer sur la plage qui s'allonge mètre après mètre jusqu'à rendre la mer au loin à peine perceptible, elle se confond avec le ciel. Ils vont à la recherche de coquillages dont les enfants feront collection comme d'autant de bijoux précieux, ils ramassent des coques, des palourdes comme on cueille des fruits sur l'arbre, ils font provision de moules qu'on fera cuire pour le repas du soir. Je me dis que ces coquillages, ces coques, ces palourdes, ces moules en grappes, ces bouts de bois rongés par le sel marin, ces morceaux de corde tombés d'un bateau de pêche, figurent ce qui est déposé dans ma mémoire : de petits restes comme ils me sont précieux ! - qui seront tout à l'heure recouverts par la marée haute mais qui réapparaîtront, ceux-là ou d'autres, quand la mer de nouveau se retirera.
Marée basse, marée haute, cette alternance est à l'image de ma vie, de toute vie peut-être.
J'attends que les vagues atteignent la plage pour aller à leur rencontre. Aussitôt je plonge dans l'eau, je nage, la mer m'enveloppe et me porte. Je ne suis qu'un corps vide de pensées, un corps souple, actif, un corps retrouvé. Je suis tout entier dans le présent.
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dans le court récit "Auprès de...",
un homme va rendre visite à l'hôpital à des amis mais aussi à des simples connaissances .... à cause d'une culpabilité persistante...car il fut absent au moment de la mort son papa ..."Aujourd'hui, il s'interrogeait: Qu'est-ce que je vais donc chercher en allant m'approcher de ces malades ? je ne me sens pas pourtant une vocation d'infirmier ou de bonne soeur. ce n'est pas de la compassion, ce n'est pas de l'apitoiement que j'éprouve. alors quoi ? Est-ce que je redoute que personne ne soit à mes côtés quand mon heure viendra ? (p.38-39)
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Il ne me déplait pas d'être un lunatique, de connaître les plaisirs minuscules que m'offre la marée basse pour éprouver quelques heures plus tard les plaisirs majuscules que me procure la marée haute.
la vie s'éloigne, mais elle revient.
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