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sur 97 notes
« Sa mère a écrit : de même qu'une personne dévorée / l'animal en lui / la peau ? sur lui / qui l'emprisonne / Shy est à l'intérieur, mais la peau est aussi lui, enragée et vraie. Je suis presque jalouse. »

Ce qui m'a portée vers ce roman, c'est tout d'abord la magnifique couverture de Nathanaëlle Herbelin, cette sorte de beauté sauvage, intimiste et introspective, émotionnellement touchante. Ce qui frappe dans ce tableau, c'est tout d'abord ce chien noir, long sur patte et efflanqué, seul, la tête basse, misérable, abandonné. Puis le regard se déplace vers l'horizon et on aperçoit alors un paysage marin, profondément mélancolique, notes à dominante terreuse, piquetées de touches blanches et lumineuses.

*
Dès la toute première page, j'ai compris que ce roman ne serait pas comme les autres.
Des phrases courtes, souvent nominales, parfois un seul mot.
Des phrases en anglais, concises elles aussi. Percutantes. Nerveuses. Incisives. Lapidaires.
Et puis, il y a le style d'écriture qui d'emblée se démarque des lectures habituelles. Original et puissant. Une poésie profondément humaine qui s'entrelace avec une écriture plus crue, acérée et sans merci.

*
Shy s'enfuit à la faveur de la nuit, un sac rempli de pierres sur le dos pour rejoindre la mare voisine. Il fuit un établissement scolaire qui accueille de jeunes délinquants particulièrement violents. L'école de la dernière chance aide les enfants en souffrance, en détresse.
Rejetés, exclus, perdus.
Tous ont une histoire, déjà lourde malgré leur jeune âge.

« La nuit est immense et elle fait mal… le monde est atrocement calme et nu. »

Shy fuit cette école qui, en fermant bientôt ses portes, le repousse, l'abandonne.

*
Le temps d'une nuit, on plonge dans le monde de Shy, un monde qui étreint, emmure et écrase par sa force littéraire.
A mesure qu'il marche dans la nuit, l'adolescent est submergé par des souvenirs qui le hantent, le rongent et le grignotent, mais aussi par d'autres voix que la sienne, camarades, parents, éducateurs.
Le lecteur l'accompagne dans le cheminement de ses pensées, dans cet aller-retour incessant dans le temps.

Lorsque le passé est évoqué, les phrases s'allongent, interminables, ponctuées de virgules. Un flot de paroles qui se libèrent et s'enfoncent dans l'intime, nous aidant à ressentir la personnalité de Shy. Mésestime, fragilités, failles, solitude, espoirs, rêves avortés, échecs, colères, peurs, honte, culpabilité, regrets, rage, fuite.
Moqueries. Blessures.
Perte de confiance. Perte de repères. Perte de contrôle.
Dépression. Destruction.

Et pourtant, malgré tout cela, ou à cause de tout cela, je me suis attachée à cet un enfant en décrochage scolaire, psychologiquement et émotionnellement perturbé, angoissé et suicidaire, colérique et agressif. Sa fragilité m'a touchée, sa détresse m'a émue, son besoin de reconnaissance et d'amour m'a bouleversée.

*
Un langage visuel d'une émotion vive et bouleversante.
Une voix perdue, en souffrance, irascible, emportée, révoltée qui n'arrive pas à apprivoiser ses émotions.
Un style parfaitement maîtrisé et abouti, musical, rythmé par la musique électronique qu'écoute Shy à longueur de journée. Un son heurté, fracturé, métallique.
Une mise en page réfléchie, particulièrement intéressante.

« Réfugié dans sa capuche, dans un monde parfait de basses et de breaks et de scansions mitraillette. Emporté. »

Ce que je retiens également, c'est le mouvement singulier de ce roman qui adopte une narration tournoyante dans sa façon de raconter la vie de Shy. Entre phrases courtes et longues, entre vide et trop-plein, entre pensées intimes et monologues intérieurs encombrés de multiples voix, entre terreurs nocturnes et rêves éveillés, le récit alterne à la fois sa fuite, sa rage et son désespoir, mais également l'impuissance de son entourage à apaiser ses tempêtes intérieures.

« Tu prends trop de place. »
« Je te déteste. »
« Est-ce que tu as une idée du mal que tu fais ? »
« J'ai envie de crever. »

*
Entre retour sur l'enfance et quête de soi, Max Porter livre un texte féroce, intense sur les douleurs et les traumatismes de l'enfance. Magnifiquement écrit, Max Porter parvient à capter l'isolement au sein de la famille, de l'école et des camarades, le regard blessant et dévalorisant d'autrui.
Un roman original, inattendu.
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« Il a taggué, sniffé, fumé, juré, volé, tranché, cogné, fui, sauté, démoli une Ford Escort, détruit une boutique, saccagé une barraque, pété un nez, planté un couteau dans le doigt de son beau-père, mais ça fait un bail qu'il n'a pas fugué. C'est du taf et du stress » (p. 15). Une fugue ? une évasion plutôt, non ? Ni l'une ni l'autre, ou un peu les deux, c'est selon : on comprend vite ce qu'il a en tête. Avec un sac à dos qui pèse une tonne, rempli à craquer de lourdes pierres, des silex dans cette région, leur a dit Steve, il s'éloigne de L'École de la Dernière Chance où il a été placé en dernier recours. Ce manoir du XVIIe siècle, bâtiment magnifique, classé et, dit-on, hanté, doit prochainement être transformé en appartements de luxe. Juste avant de partir, il a gravé sur une des poutres apparentes de sa chambre son nom, Shy, et l'année en cours, 95. Il a 16 ans, il est fou de musique et horriblement mal dans sa peau.
***
Tout dans ce bref et brillant roman de Max Porter concoure à traduire l'agitation et la détresse de Shy. le rythme de l'écriture d'abord : on passe de phrases isolées à de brefs paragraphes pour se plonger ensuite dans de très longues phrases qui courent sur plusieurs pages, mais qui ne présentent aucune difficulté de lecture grâce aux virgules ; le ton ensuite, de l'humour grinçant au plus profond désespoir ; le style aussi, de la poésie à la vulgarité ; la narration : on change fréquemment de narrateur, passant du monologue intérieur de l'ado aux paroles des potes, des éducateurs, de la mère, du beau-père (ah ! le beau-père), à la voix off d'un documentaire, pour revenir à Shy ou à un narrateur à la troisième personne. La conception graphique est originale et remarquable (Cyriac Allard) : la mise en page, les changements de polices, de tailles et d'attributs de caractères. Dans deux passages, le texte commence sur la belle page pour continuer sur la fausse page… On adopte le rythme du garçon, ses hésitations, son mal-être, sa dépression, ses rancoeurs comme ses espoirs. Oui, il y a pourtant de l'espoir malgré les difficultés et…deux blaireaux morts, prétextes, entre autres choses, à une reconnexion avec la nature. Il ne m'a pas fallu plus de deux heures pour dévorer ce bref roman. Je l'ai lu il y a un mois, mais le livre étant sous embargo, j'ai attendu pour en faire la critique. Je me demandais si mon engouement tiendrait. C'est le cas. Tentez le coup !

Merci à Nathan de Babelio, à l'opération Masse critique privilégiée et aux éditions du Sous-Sol pour ce formidable roman.
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1995, à l'Ecole de la Dernière Chance, quelque part en Angleterre
Le vieux manoir classé qui accueille l'institution pour délinquants va être vendu, victime de la convoitise des promoteurs.
3 heures 13 du matin, Shy décide de fuguer.
Le dos lesté d'un sac rempli de silex, il se rend à la mare d'eau stagnante en bas de la propriété avec l'intention d'y entrer. Ce parcours sera un « Feuilleton débile sans public. Voix off qui ressassent et s'entrelacent ».
Le feuilleton de la vie de Shy est un embrouillamini d'évènements passés fait d'excès, de violence, de cauchemars, de ressentis, de mots échangés ou des mots qu'il se murmure à lui-même quand la musique ne résonne pas à ses oreilles.
Grâce à une typographie inventive, sa voix et celles des autres se mêlent pour que peu à peu se dessine le mal être de cet ado, sa difficulté à communiquer, de son incapacité à gérer ses émotions, et donc sa souffrance intérieure extrême…
Ce récit m'a beaucoup touchée peut-être parce que j'ai un peu mieux compris la souffrance d'un proche qui souffrait de bipolarité et auquel Shy dans sa détresse m'a fait beaucoup penser.
Oui touchant.
Je remercie Babelio et les Editions du Sous-sol pour cette découverte hors du commun.
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Shy, un gamin, avec des problèmes psychologiques, se sent diminué, pas à la hauteur d'une vie « normale ». Il rate tout, même sa dernière tentative avec une fille, n'a pas abouti. Honteux et en colère, il se rend dans son établissement scolaire, s'insurge contre son professeur, brise ce qui est à sa portée, puis va chez sa marraine, où pris d'une rage folle, il détruit tout.

1995, suite à cet incident très grave, ses parents vivant dans la campagne anglaise, ne le comprennent plus, ils décident de le placer dans une résidence pour mineurs délinquants implantée dans un manoir du XVIIe siècle, classé au patrimoine, et que dirige une équipe de jeunes travailleurs sociaux.

Violent, décrocheur scolaire. « Il a tagué, sniffé, fumé, juré, volé, tranché, cogné, fui, sauté, démoli une Ford Escort, détruit une boutique, saccagé une baraque, pété un nez, planté un couteau dans le doigt de son beau-père, mais ça fait un bail qu'il n'a pas fugué. C'est du taf et du stress. »

L'école de la Dernière Chance, peuplé d'amis d'infortune, tantôt tortionnaires, va malheureusement fermer, victime des promoteurs.

Shy, très triste, décide de faire le mur et de s'enfoncer dans la mare voisine, lesté de plusieurs kilos de pierres accrochées au dos.

Un peu avant l'aube, Shy se remémore sa courte vie.
« Il aimerait arrêter d'avoir des hauts et des bas. Il aimerait arrêter son esprit. L'éteindre. Il aimerait dormir pendant des jours sans faire de rêves. Il aimerait avoir dix-huit ans, pouvoir s'acheter une bouteille de Captain Morgan et un paquet de clopes, se poser quelque part sans personne et ne pas penser.
Il aimerait que sa mère l'emmène au buffet à volonté où il y a la fontaine de Coca et le stand de glaces et qu'il n'y ait ni problème, ni grande occasion ni stress d'anniversaire, que ce soit juste pour le plaisir.
Juste tous les deux.
Il aimerait poser le sac à dos. »

Nous plongeons dans la vie de ce garçon, qui se sent rejeté de partout, on ressent ses failles, responsables d'échecs à répétition, ses blessures, sa souffrance qui lui colle à la peau.

J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce récit, l'écriture est atypique, des phrases très courtes. Une histoire sombre, furieuse, violente. Je n'ai pas adhéré au style, trop d'imbroglio.

Je remercie les éditions du sous-sol ainsi que Nathan de Babelio pour cette masse critique privilégiée.
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Je remercie très chaleureusement les Editions du sous-sol ainsi que Babelio pour ce service presse.

Max Porter en est à son quatrième roman publié aux Editions du sous-sol en cette rentrée littéraire : « Shy« . le 18 août très exactement. Un roman poignant sur un adolescent anglais, Shy, au milieu des années 1990, accueilli dans un centre pour mineur en décrochage scolaire et condamné à de multiples reprises pour des actes de délinquance. le point fort de ce roman c'est cette plongée, cette immersion dans la psyché de Shy. Max Porter veut nous faire ressentir la souffrance de Shy, ses colères débouchant sur des crises de violence, ses problèmes psychiques, notamment sa profonde dépression l'amenant à une conduite destructrice dans son rapport aux drogues mais aussi à l'autre. Shy n'a pas d'ami. Dans ce centre qui va fermer ses portes, il ne se sent pas à sa place. L'adolescence est décrite avec talent. La syntaxe, la typographie sont adaptées en fonction des crises traversées par l'adolescent. Cette révolte, cette envie de faire mal, de se conduire d'une façon à masquer une sensibilité à fleur de peau. Shy a ses secrets. Un beau-père et une mère qui font de leur mieux. Seul porte de sortie dans ce marasme, la musique et son baladeur où il se réfugie aux sons des nouveautés de musiques urbaines et électro. Il ressent dans les scansions de cette musique métallique une retranscription proche de l'état de son psychisme. le suicide et le mal-être sont latent. Les éducateurs tentent d'établir le dialogue mais Shy est réticent au fait de s'ouvrir aux autres. Trop de souffrances et de colères en lui. L'écriture est le point fort de ce roman. Elle utilise un langage cru, décrivant des scènes qui peuvent mettre mal à l'aise. J'émets un bémol sur ce livre de Max Porter. J'ai peiné à m'attacher aux errances de ce jeune garçon. L'adolescence est une période unique dans une vie. Shy souffre c'est une certitude mais il m'a manqué l'émotion pour parfaire cette immersion dans l'univers psychique de Shy. Reste une description plutôt saisissante du mal-être adolescent, du sentiment de révolte face à un monde adulte autant redouté qu'attirant. Si le coeur vous en dit, tentez l'expérience !
Lien : https://thedude524.com/2023/..
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Shy où la magie de la littérature : vous téléporter en quelques lignes dans la peau d'un autre. Et vous faire ressentir jusqu'au fond des tripes, ses angoisses, ses névroses, ses pétages de plombs.
L'écriture est tranchante, incisive. Ah ça oui, vous allez mordre. Vous allez avoir envie de tout casser, comme ce garçon qui ne sait pas trop où il en est.
Vous allez vous sentir diablement anglais. Vous allez tour à tour aimer passionnément ses acolytes de souffrance, et la seconde d'après, avoir envie de détruire leurs grandes gueules de petites merdes.

Le récit passe du coq à l'âne, comme l'esprit du personnage principal : Shy.
Shy, c'est un peu un condensé de Shout (crier) et Cry (pleurer). Il tente de se construire dans un monde où certains moments lui sont aussi insupportables que du sel jeté sur une plaie à vif. Où sa vie lui pèse autant qu'un sac à dos rempli de pierres. On prend le présent à fond. Sans filtre. Comme les clopes. Et c'est violent.
D'un côté on a envie de l'aider à se forger une carapace protectrice pour ne pas tout prendre au sérieux. Et d'un autre côté, on a envie d'enlever sa propre carapace pour se lâcher. Faire ce qu'il n'est pas convenable de faire. Personnellement, j'ai toujours rêvé de donner un coup de boule. Même si dans la réalité, je n'ai ni la technique, ni la violence, et finalement ni la volonté de passer à l'acte. Mais l'idée du coup de boule m'a toujours fascinée.

Alors faut-il le lire ? Oui. Court roman, mais incisif. de ceux dont on se souvient longtemps.
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Timide est la traduction de SHY, c'est un peu vrai pour ce garçon qui a en grande partie remplacé les paroles par de la violence , en revanche c'est un fan de musique et des basses surtout Ses comportements anormalement excessifs l'ont amené à l'« ecole de la dernière chance », une vieille bâtisse bientôt détruite qui essaie du mieux qu ‘elle le peut de remettre dans le droit chemin des enfants difficiles.
Si jeune et désespéré de la vie, malgré une mère aimante, Shy décide une nuit d'en finir et c'est le dos lesté d'un sac rempli de silex qu'il se dirige vers l'étang proche.
Ce roman se passe donc sur ces quelques heures, et c'est le maelstrom qu'est son cerveau qui se déverse dans ces pages . Cela donne différentes polices d'écriture, de mise en page, une expérience d'écriture assez déstabilisante mais qui approche au plus près les vertiges et les divagations éprouvés par l'adolescent.
Déroutant mais ne peut laisser indifférent.
Merci aux Edts du sous-sol et à Babelio pour cette lecture .
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Max Porter est un écrivain anglais né en 1981.
Dans son roman « Shy », l'auteur nous entraîne dans l'esprit tourmenté d'un adolescent. Shy décide de fuguer du foyer de « la Dernière Chance », foyer pour jeunes très perturbés, isolé au coeur d'une forêt. Il prend avec lui un sac à dos qui pèse très lourd, trop lourd même car rempli de silex. le poids d'un sac à la limite du portable pour représenter le poids de sa vie, à la limite du supportable également ?

L'auteur nous entraîne dans l'esprit du garçon avec une telle force que l'on peut ressentir ses peurs, ses angoisses, ses regrets, ses frustrations mais également ses incohérences et ses « pétages de plomb » qui le rendent très violent. C'est très déstabilisant car le lecteur se sent parfois perdu et dépassé par des comportements incontrôlables dont l'origine n'est pas évidente à déterminer. le mal-être du garçon est palpable tout comme celui de son entourage. Cela nous donne d'ailleurs parfois des sueurs froides.

Des fragments du passé, du présent, des rêves qui nous ouvrent autant de petites fenêtres sur la vie de Shy et surtout sur ses sentiments profonds. le style et la police d'écriture rendent le cheminement intellectuel du garçon incroyablement réalistes. le garçon s'exprime parfois clairement, parfois dans son propre langage, parfois il raconte les propos des personnes de son entourage, et d'autres fois l'incohérence de ses propos est forte.

Livre déchirant et extrême, l'auteur excellente à nous faire ressentir le mal-être d'un adolescent violent qui peine à se comprendre, et à se trouver un futur.
Le seul point regrettable est que parfois les propos de l'adolescent sont tellement incohérents que l'on peine nous-même à nous y retrouver dans l'histoire. Ce livre est une belle découverte, déconcertante.
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Shy est troublé, incompris et en difficulté,
j'ai essayé, j'ai lutter jusqu'à la derniere page.
Mais j'ai perdu tout intérêt pour cette lecture.
Je n'ai ressenti aucun lien pour Shy, ses luttes, et ses problèmes.
Max Porter à un style plutôt lyrique et poétique qui ne colle pas trop avec ce style de roman.
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Holy shit.

C'est dans ta forme ou dans ce que tu racontes que j'ai eu autant l'impression de me lécher les doigts ?

J'aime les récits qui utilisent une typographie déconstruite. s'en allant pulvériser des murs invisibles afin d'y former des puzzles aux champs lexicaux taillés sur mesure.

Shy se déroule dans les années 90 et suit l'histoire d'un gosse qui vrillebrille sévère. Il séjourne à la Dernière Chance, ce qui en dit long sur les possibilités que lui offrent la vie.

C'est ce genre de textes impossibles à décrire, héritiers de Zadie Smith et s'inscrivants du côté des nouvelles générations anglo-saxonnes constituées entre autres par Kae Tempest (Écoute la ville tomber) ou encore Colin Barrett (Jeunes Loups).

La métaphore du sac à dos, tellement explicite, des silex qui ne demandent qu'à être lourdés dans des fracas, balancés par des gosses de la jungle urbaine aux rythmes étouffés de la drum and bass.

Comment peut-on se sentir aussi touché par une histoire qui ne nous concerne qu'à moitié, parce que vécue le plus souvent du côté spectateur de la scène.

À cause des dégâts provoqués dans les dedans, universels et ravageurs.

Poétique, sombre, violent, le Dog Pound de la littérature, que je vais pouvoir piler comme il se doit, n'est-ce pas ?
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