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Charles Recoursé (Traducteur)
EAN : 9782364686748
144 pages
Editions du sous-sol (18/08/2023)
3.66/5   95 notes
Résumé :
En 1995, quelque part dans la campagne anglaise, un garçon surnommé Shy mène la bataille la plus éprouvante qui soit, celle de la dernière chance. Violent, décrocheur scolaire, il est envoyé dans une résidence pour mineurs délinquants implantée dans un manoir du XVIIe siècle, classé au patrimoine, et que dirige une équipe de jeunes travailleurs sociaux. L'Ecole de la Dernière Chance, victime des promoteurs, va bientôt fermer.
Shy décide de s'évader au milieu ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
3,66

sur 95 notes
« Sa mère a écrit : de même qu'une personne dévorée / l'animal en lui / la peau ? sur lui / qui l'emprisonne / Shy est à l'intérieur, mais la peau est aussi lui, enragée et vraie. Je suis presque jalouse. »

Ce qui m'a portée vers ce roman, c'est tout d'abord la magnifique couverture de Nathanaëlle Herbelin, cette sorte de beauté sauvage, intimiste et introspective, émotionnellement touchante. Ce qui frappe dans ce tableau, c'est tout d'abord ce chien noir, long sur patte et efflanqué, seul, la tête basse, misérable, abandonné. Puis le regard se déplace vers l'horizon et on aperçoit alors un paysage marin, profondément mélancolique, notes à dominante terreuse, piquetées de touches blanches et lumineuses.

*
Dès la toute première page, j'ai compris que ce roman ne serait pas comme les autres.
Des phrases courtes, souvent nominales, parfois un seul mot.
Des phrases en anglais, concises elles aussi. Percutantes. Nerveuses. Incisives. Lapidaires.
Et puis, il y a le style d'écriture qui d'emblée se démarque des lectures habituelles. Original et puissant. Une poésie profondément humaine qui s'entrelace avec une écriture plus crue, acérée et sans merci.

*
Shy s'enfuit à la faveur de la nuit, un sac rempli de pierres sur le dos pour rejoindre la mare voisine. Il fuit un établissement scolaire qui accueille de jeunes délinquants particulièrement violents. L'école de la dernière chance aide les enfants en souffrance, en détresse.
Rejetés, exclus, perdus.
Tous ont une histoire, déjà lourde malgré leur jeune âge.

« La nuit est immense et elle fait mal… le monde est atrocement calme et nu. »

Shy fuit cette école qui, en fermant bientôt ses portes, le repousse, l'abandonne.

*
Le temps d'une nuit, on plonge dans le monde de Shy, un monde qui étreint, emmure et écrase par sa force littéraire.
A mesure qu'il marche dans la nuit, l'adolescent est submergé par des souvenirs qui le hantent, le rongent et le grignotent, mais aussi par d'autres voix que la sienne, camarades, parents, éducateurs.
Le lecteur l'accompagne dans le cheminement de ses pensées, dans cet aller-retour incessant dans le temps.

Lorsque le passé est évoqué, les phrases s'allongent, interminables, ponctuées de virgules. Un flot de paroles qui se libèrent et s'enfoncent dans l'intime, nous aidant à ressentir la personnalité de Shy. Mésestime, fragilités, failles, solitude, espoirs, rêves avortés, échecs, colères, peurs, honte, culpabilité, regrets, rage, fuite.
Moqueries. Blessures.
Perte de confiance. Perte de repères. Perte de contrôle.
Dépression. Destruction.

Et pourtant, malgré tout cela, ou à cause de tout cela, je me suis attachée à cet un enfant en décrochage scolaire, psychologiquement et émotionnellement perturbé, angoissé et suicidaire, colérique et agressif. Sa fragilité m'a touchée, sa détresse m'a émue, son besoin de reconnaissance et d'amour m'a bouleversée.

*
Un langage visuel d'une émotion vive et bouleversante.
Une voix perdue, en souffrance, irascible, emportée, révoltée qui n'arrive pas à apprivoiser ses émotions.
Un style parfaitement maîtrisé et abouti, musical, rythmé par la musique électronique qu'écoute Shy à longueur de journée. Un son heurté, fracturé, métallique.
Une mise en page réfléchie, particulièrement intéressante.

« Réfugié dans sa capuche, dans un monde parfait de basses et de breaks et de scansions mitraillette. Emporté. »

Ce que je retiens également, c'est le mouvement singulier de ce roman qui adopte une narration tournoyante dans sa façon de raconter la vie de Shy. Entre phrases courtes et longues, entre vide et trop-plein, entre pensées intimes et monologues intérieurs encombrés de multiples voix, entre terreurs nocturnes et rêves éveillés, le récit alterne à la fois sa fuite, sa rage et son désespoir, mais également l'impuissance de son entourage à apaiser ses tempêtes intérieures.

« Tu prends trop de place. »
« Je te déteste. »
« Est-ce que tu as une idée du mal que tu fais ? »
« J'ai envie de crever. »

*
Entre retour sur l'enfance et quête de soi, Max Porter livre un texte féroce, intense sur les douleurs et les traumatismes de l'enfance. Magnifiquement écrit, Max Porter parvient à capter l'isolement au sein de la famille, de l'école et des camarades, le regard blessant et dévalorisant d'autrui.
Un roman original, inattendu.
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« Il a taggué, sniffé, fumé, juré, volé, tranché, cogné, fui, sauté, démoli une Ford Escort, détruit une boutique, saccagé une barraque, pété un nez, planté un couteau dans le doigt de son beau-père, mais ça fait un bail qu'il n'a pas fugué. C'est du taf et du stress » (p. 15). Une fugue ? une évasion plutôt, non ? Ni l'une ni l'autre, ou un peu les deux, c'est selon : on comprend vite ce qu'il a en tête. Avec un sac à dos qui pèse une tonne, rempli à craquer de lourdes pierres, des silex dans cette région, leur a dit Steve, il s'éloigne de L'École de la Dernière Chance où il a été placé en dernier recours. Ce manoir du XVIIe siècle, bâtiment magnifique, classé et, dit-on, hanté, doit prochainement être transformé en appartements de luxe. Juste avant de partir, il a gravé sur une des poutres apparentes de sa chambre son nom, Shy, et l'année en cours, 95. Il a 16 ans, il est fou de musique et horriblement mal dans sa peau.
***
Tout dans ce bref et brillant roman de Max Porter concoure à traduire l'agitation et la détresse de Shy. le rythme de l'écriture d'abord : on passe de phrases isolées à de brefs paragraphes pour se plonger ensuite dans de très longues phrases qui courent sur plusieurs pages, mais qui ne présentent aucune difficulté de lecture grâce aux virgules ; le ton ensuite, de l'humour grinçant au plus profond désespoir ; le style aussi, de la poésie à la vulgarité ; la narration : on change fréquemment de narrateur, passant du monologue intérieur de l'ado aux paroles des potes, des éducateurs, de la mère, du beau-père (ah ! le beau-père), à la voix off d'un documentaire, pour revenir à Shy ou à un narrateur à la troisième personne. La conception graphique est originale et remarquable (Cyriac Allard) : la mise en page, les changements de polices, de tailles et d'attributs de caractères. Dans deux passages, le texte commence sur la belle page pour continuer sur la fausse page… On adopte le rythme du garçon, ses hésitations, son mal-être, sa dépression, ses rancoeurs comme ses espoirs. Oui, il y a pourtant de l'espoir malgré les difficultés et…deux blaireaux morts, prétextes, entre autres choses, à une reconnexion avec la nature. Il ne m'a pas fallu plus de deux heures pour dévorer ce bref roman. Je l'ai lu il y a un mois, mais le livre étant sous embargo, j'ai attendu pour en faire la critique. Je me demandais si mon engouement tiendrait. C'est le cas. Tentez le coup !

Merci à Nathan de Babelio, à l'opération Masse critique privilégiée et aux éditions du Sous-Sol pour ce formidable roman.
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Shy, un gamin, avec des problèmes psychologiques, se sent diminué, pas à la hauteur d'une vie « normale ». Il rate tout, même sa dernière tentative avec une fille, n'a pas abouti. Honteux et en colère, il se rend dans son établissement scolaire, s'insurge contre son professeur, brise ce qui est à sa portée, puis va chez sa marraine, où pris d'une rage folle, il détruit tout.

1995, suite à cet incident très grave, ses parents vivant dans la campagne anglaise, ne le comprennent plus, ils décident de le placer dans une résidence pour mineurs délinquants implantée dans un manoir du XVIIe siècle, classé au patrimoine, et que dirige une équipe de jeunes travailleurs sociaux.

Violent, décrocheur scolaire. « Il a tagué, sniffé, fumé, juré, volé, tranché, cogné, fui, sauté, démoli une Ford Escort, détruit une boutique, saccagé une baraque, pété un nez, planté un couteau dans le doigt de son beau-père, mais ça fait un bail qu'il n'a pas fugué. C'est du taf et du stress. »

L'école de la Dernière Chance, peuplé d'amis d'infortune, tantôt tortionnaires, va malheureusement fermer, victime des promoteurs.

Shy, très triste, décide de faire le mur et de s'enfoncer dans la mare voisine, lesté de plusieurs kilos de pierres accrochées au dos.

Un peu avant l'aube, Shy se remémore sa courte vie.
« Il aimerait arrêter d'avoir des hauts et des bas. Il aimerait arrêter son esprit. L'éteindre. Il aimerait dormir pendant des jours sans faire de rêves. Il aimerait avoir dix-huit ans, pouvoir s'acheter une bouteille de Captain Morgan et un paquet de clopes, se poser quelque part sans personne et ne pas penser.
Il aimerait que sa mère l'emmène au buffet à volonté où il y a la fontaine de Coca et le stand de glaces et qu'il n'y ait ni problème, ni grande occasion ni stress d'anniversaire, que ce soit juste pour le plaisir.
Juste tous les deux.
Il aimerait poser le sac à dos. »

Nous plongeons dans la vie de ce garçon, qui se sent rejeté de partout, on ressent ses failles, responsables d'échecs à répétition, ses blessures, sa souffrance qui lui colle à la peau.

J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce récit, l'écriture est atypique, des phrases très courtes. Une histoire sombre, furieuse, violente. Je n'ai pas adhéré au style, trop d'imbroglio.

Je remercie les éditions du sous-sol ainsi que Nathan de Babelio pour cette masse critique privilégiée.
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1995, à l'Ecole de la Dernière Chance, quelque part en Angleterre
Le vieux manoir classé qui accueille l'institution pour délinquants va être vendu, victime de la convoitise des promoteurs.
3 heures 13 du matin, Shy décide de fuguer.
Le dos lesté d'un sac rempli de silex, il se rend à la mare d'eau stagnante en bas de la propriété avec l'intention d'y entrer. Ce parcours sera un « Feuilleton débile sans public. Voix off qui ressassent et s'entrelacent ».
Le feuilleton de la vie de Shy est un embrouillamini d'évènements passés fait d'excès, de violence, de cauchemars, de ressentis, de mots échangés ou des mots qu'il se murmure à lui-même quand la musique ne résonne pas à ses oreilles.
Grâce à une typographie inventive, sa voix et celles des autres se mêlent pour que peu à peu se dessine le mal être de cet ado, sa difficulté à communiquer, de son incapacité à gérer ses émotions, et donc sa souffrance intérieure extrême…
Ce récit m'a beaucoup touchée peut-être parce que j'ai un peu mieux compris la souffrance d'un proche qui souffrait de bipolarité et auquel Shy dans sa détresse m'a fait beaucoup penser.
Oui touchant.
Je remercie Babelio et les Editions du Sous-sol pour cette découverte hors du commun.
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Je remercie très chaleureusement les Editions du sous-sol ainsi que Babelio pour ce service presse.

Max Porter en est à son quatrième roman publié aux Editions du sous-sol en cette rentrée littéraire : « Shy« . le 18 août très exactement. Un roman poignant sur un adolescent anglais, Shy, au milieu des années 1990, accueilli dans un centre pour mineur en décrochage scolaire et condamné à de multiples reprises pour des actes de délinquance. le point fort de ce roman c'est cette plongée, cette immersion dans la psyché de Shy. Max Porter veut nous faire ressentir la souffrance de Shy, ses colères débouchant sur des crises de violence, ses problèmes psychiques, notamment sa profonde dépression l'amenant à une conduite destructrice dans son rapport aux drogues mais aussi à l'autre. Shy n'a pas d'ami. Dans ce centre qui va fermer ses portes, il ne se sent pas à sa place. L'adolescence est décrite avec talent. La syntaxe, la typographie sont adaptées en fonction des crises traversées par l'adolescent. Cette révolte, cette envie de faire mal, de se conduire d'une façon à masquer une sensibilité à fleur de peau. Shy a ses secrets. Un beau-père et une mère qui font de leur mieux. Seul porte de sortie dans ce marasme, la musique et son baladeur où il se réfugie aux sons des nouveautés de musiques urbaines et électro. Il ressent dans les scansions de cette musique métallique une retranscription proche de l'état de son psychisme. le suicide et le mal-être sont latent. Les éducateurs tentent d'établir le dialogue mais Shy est réticent au fait de s'ouvrir aux autres. Trop de souffrances et de colères en lui. L'écriture est le point fort de ce roman. Elle utilise un langage cru, décrivant des scènes qui peuvent mettre mal à l'aise. J'émets un bémol sur ce livre de Max Porter. J'ai peiné à m'attacher aux errances de ce jeune garçon. L'adolescence est une période unique dans une vie. Shy souffre c'est une certitude mais il m'a manqué l'émotion pour parfaire cette immersion dans l'univers psychique de Shy. Reste une description plutôt saisissante du mal-être adolescent, du sentiment de révolte face à un monde adulte autant redouté qu'attirant. Si le coeur vous en dit, tentez l'expérience !
Lien : https://thedude524.com/2023/..
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critiques presse (4)
LaLibreBelgique
23 octobre 2023
Avec "Shy", Max Porter éblouit en retraçant le parcours accidenté d'un adolescent condamné à la "dernière chance".
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Bibliobs
03 octobre 2023
L’écrivain britannique adulé par l’artiste P. J. Harvey raconte, dans un roman expérimental, la dérive d’un adolescent violent et désespéré.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Liberation
11 septembre 2023
Un roman hanté au tempo électrique autour d’un adolescent fugueur.
Lire la critique sur le site : Liberation
LeMonde
25 août 2023
L’écrivain clôt ainsi, avec "Shy", un triptyque très ­original sur la jeunesse, où la tendresse et la compassion ont raison de tous les ­clichés.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Il se repasse chaque journée ; a-t-il été un naze, un branleur, un fayot ? Y a-t-il une blague qu’il n’a pas comprise ? Tout en s’endormant il se juge hors contexte. Dans son rêve il pousse à bout quelqu’un, et puis tout le monde, alors on lui court après et on se moque de lui et il se fraie un chemin à coups de couteau, des coups de couteau dans des dos nus, dans des tempes fragiles et des fentes vulnérables. En rêve il fracasse la tête de Cal le Bourge sur un poteau de clôture et l’abandonne là, hoquetant et gargouillant rouge, et il part rouler des mécaniques avec sa bande de potes, et ensuite les yeux grands ouverts il rumine les écueils et les échecs de la vie en société, la sécurité et les risques, les gags ratés, les foutages de gueule, parfois éveillé mais le plus souvent à mi-chemin entre plusieurs sentiments merdeux, entre des rêves de meurtre et des branlettes à s’en irriter le gland. Et ça s’agrège en un vide amer au creux de son esprit. Il s’écorche les phalanges contre la vieille poutre de sa chambre et marmonne les dialogues violents de confrontations imaginaires avec des ennemis hypothétiques.
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Nous avons bien avancé aujourd’hui, Shy. Ça me fait plaisir.

Il a taggué, sniffé, fumé, juré, volé, tranché, cogné, fui, sauté, démoli une Ford Escort, détruit une boutique, saccagé une baraque, pété un nez, planté un couteau dans le doigt de son beau-père, mais ça fait un bail qu’il n’a pas fugué. C’est du taf et du stress.
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L’odeur de l’étang sur lui. L’odeur de l’étang partout. Il a l’impression qu’il pourrait renifler jusqu’à l’intérieur de chaque microbe, puanteur liquide de terre et de verdure en croissance insinueuse, tritons et tendrons vaseux, fruités, et tout en marchant il note une touche de feuilles sèches, de choses fripées, puis des relents bruns et huileux de bonne pourriture, des odeurs herbohydriques capiteuses et cloportées de champignonneries poisseuses, de choses qui tournent, de choses qui sentent ce qu’elles doivent sentir peu importe qu’un adolescent trempé soit là ou non pour les flairer. Il n’est que perception. Il ne pense plus, il est intégralement odeur, ombres et tennis foutues, créature du sommeil épouvantablement alerte qui marche en éclaboussant.
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Il aimerait arrêter d'avoir des hauts et des bas. Il aimerait arrêter son esprit. L'éteindre. Il aimerait dormir pendant des jours sans faire de rêves. Il aimerait avoir dix-huit ans, pouvoir s'acheter une bouteille de Captain Morgan et un paquet de clopes, se poser quelque part sans personne et ne pas penser.
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Il n’a jamais rien vu d’aussi bien dessiné que le reflet des arbres sur l’eau. Personne ne lui avait dit que la nuit était comme ça hors des villes.

Plate, presque trop, mais nette. Silencieuse et respirante. Il faudrait dire ça aux enfants.
Leur dire que la nuit est semblable au cosmos.
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Videos de Max Porter (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Max Porter
Rentrée littéraire 2023 - découvrez "Shy", le nouveau roman de Max Porter en librairie dès le 18 août. Un requiem à l'adresse d'une jeunesse qui s'embrase et se consume, un livre important sur la question de la dernière chance. Traduit de l'anglais par Charles Recoursé.
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