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EAN : 9782213009308
250 pages
Fayard (30/11/-1)
4.17/5   3 notes
Résumé :
En 1797 et 1798, pendant près d'un an, il note les coutumes des Kalmouks, des Turkmènes, des Tcherkesses et des autres populations du Caucase, où il voit le berceau de toutes les civilisations. Les structures sociales, les mythes, les croyances, le passionnent aussi bien que les langues et l'histoire des peuples de la haute Asie. Par ces recherches, dont Pouchkine disait qu'elles sont aussi captivantes que ses romans espagnols, Potocki apparaît comme le père de l'et... >Voir plus
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ici je ne suis plus qu'à une poste de Kizliar. Depuis la Kouma, le terrain a toujours moins de mouvement, et ici ce n'est qu'une plaine aussi nivelée que la mer elle-même. J'y ai observé en plein ce phénomène optique particulier à la steppe. C'est un élargissement de l'angle visuel, qui fait paraître tous les objets plus grands qu'ils ne sont. A une certaine distance, je prenais des hommes pour des obélisques et les touffes de bruyères pour des karatchou qui ont dix pieds de haut; les chameaux chargés me semblaient des montagnes. (...) J'ai encore observé sur mer, au lever du soleil, quelque chose de semblable; alors les vaisseaux et les rivages paraissent être comme en l'air.
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Le 5 avril, à Mozdok.
Je reviens à Gheorghievsk par le même chemin que j'avais fait au mois de décembre, mais je n'y vois pas les mêmes choses; ou plutôt, je les vois à présent, au lieu qu'alors tout était dans le brouillard. Sur ma droite, j'ai la plaine sans borne, sur ma gauche le cours du Terek, les coteaux de la Circassie et les neiges éternelles du Caucase; devant moi, la chaîne bleuâtre se perd au loin et se confond avec un ciel de la même couleur. Mais le superbe Elbrous ne se confond point; il s'élève au-dessus de la région des vapeurs et paraît comme une immense pyramide suspendue dans les airs.
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"J’ai aussi vu ces jours-ci une princesse tchétchène que les hasards de la guerre ont amenée jusqu’à Astrakhan. Elle est assez belle et bien élevée à sa manière, c’est-à-dire qu’elle sait le turc tel qu’on le parle dans le Chirvan, mais elle ne saurait se défaire des préjugés de sa nation. Elle trouve qu’un pays où on ne vole pas sur les grands chemins a toujours quelque chose de monotone et d’ennuyeux, et que pour elle un mouchoir volé lui fait plus de plaisir qu’un collier de perles qu’on lui achèterait. Elle dit que depuis le commencement du monde, les princes de sa maison ont toujours volé sur le chemin de Tiflis, ou sur celui de Tarkou, et que pour tout au monde elle ne voudrait pas que ses parents et ses amis sussent qu’elle a épousé un homme qui ne vit pas de rapines. Telles sont les mœurs du Caucase, à quoi il faut ajouter un grand mépris pour la vie, un grand respect pour l’hospitalité et l’amitié, avec un extrême penchant pour le mensonge et la perfidie, excepté à l’égard de son ami, qu’il n’est pas permis de tromper."
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"Je me souviens que, dans l’âge où l’esprit voudrait embrasser à la fois toutes les connaissances, dans cet âge heureux où l’homme est plein d’ardeur et d’énergie, j’aurais désiré lire, dans un été, tous les livres qui existaient alors sur l’histoire naturelle. Bientôt le hasard me conduisit à l’Institut de Bologne, où je trouvai, à mon ravissement extrême, tous les objets de mon étude, rangés par ordre. J’éprouve ici la même chose. L’histoire des peuples de la haute Asie m’a toujours occupé, mais seulement dans les livres. Maintenant je les vois devant moi ces peuples, avec leurs traits caractéristiques, leurs ressemblances, leurs différences, leurs idiomes et leurs traditions. Je n’ai plus besoin de me créer une mémoire artificielle pour me rappeler tant d’idées peu liées entre elles. Tout ce que j’ai rassemblé à ce sujet se présente nettement à mon esprit, à la plus légère inspection, et s’y imprime d’une manière ineffaçable."
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"Les tours dorées de Moscou se perdent dans un lointain bleuâtre. Adieu, Europe livrée aux troubles ! je vais me reposer dans la tranquille et paisible Asie. Aujourd’hui je veux imiter les Orientaux, chez lesquels la première journée que fait la caravane est toujours la plus courte. Je ne promets au lecteur qu’une chose, c’est de ne pas fermer les yeux. Tout ce que j’aurai occasion de voir, je le raconterai. J’y joindrai quelquefois des remarques qui, je me plais à l’imaginer, ne seront pas mal reçues, même des hommes instruits ; car je les ai faites non en passant, mais dans un temps où je croyais encore que toute vérité concernant l’histoire de l’homme ou celle de la nature était si importante qu’on devait lui sacrifier volontiers son repos et son plaisir."
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Jean Potocki : Manuscrit trouvé à Saragosse
Dans une pièce de la Cité internationale universitaire de Paris dans le 14ème arrondissement, Olivier BARROT présente le roman "Manuscrit trouvé à Saragosse" de l'aristocrate polonaisJean POTOCKI publié en 1804.
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