Alexandre Pouchkine/5
6 notes
Résumé :
Sirène, ondine, naïade... Il arrive que les noyées, les suicidées ou les jeunes femmes emportées prématurément par une mort violente se métamorphosent en l'une de ces créatures mythiques que les Slaves nomment Roussalka. Elles charment les hommes par leur chant et les attirent tout près du bord pour les entraîner avec elles. De cette figure universelle, Pouchkine tire un drame à la couleur typiquement russe.
La fille d'un meunier aime un prince éperdument. Qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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"La Roussalka", est une brève pièce de théâtre d'Alexandre Pouchkine, qui vaut principalement, par la poésie, mélancolique, que l'auteur de "La dame de pique", y déploie.
Il y par endroits, d'assez grands défauts, dans cette piécette ; on y trouve des répliques, pas toujours convaincantes ; et cette oeuvre, vire parfois à la farce.
Néanmoins, Alexandre Pouchkine, un peu, comme le fera, plus tard, notre contemporain, Olivier Py, dans "La jeune fille, le diable et le moulin", sait créer dans "La Roussalka", une pièce de théâtre profonde et mélancolique, avec de vrais moments de poésie.
Sans être inoubliable, cette pièce d'Alexandre Pouchkine, belle et cruelle, m'a fait passer, un bon moment, de littérature.
Il y par endroits, d'assez grands défauts, dans cette piécette ; on y trouve des répliques, pas toujours convaincantes ; et cette oeuvre, vire parfois à la farce.
Néanmoins, Alexandre Pouchkine, un peu, comme le fera, plus tard, notre contemporain, Olivier Py, dans "La jeune fille, le diable et le moulin", sait créer dans "La Roussalka", une pièce de théâtre profonde et mélancolique, avec de vrais moments de poésie.
Sans être inoubliable, cette pièce d'Alexandre Pouchkine, belle et cruelle, m'a fait passer, un bon moment, de littérature.
Citations et extraits (7)
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Le Prince
Je ne sais quelle force inconnue
sur ces rives désolées m’attirent à mon insu.
Tout ici me remémore les jours anciens
et de ma belle jeunesse libertine
l’histoire navrante et pourtant chère.
Fut un temps ici où je connus l’amour
un amour libre, tumultueux…
Insensé ! J’étais heureux, et je pus
de gaité de cœur refuser le bonheur.
Tristes, bien tristes souvenirs, que sut
raviver encore la rencontre d’hier :
Malheureux père ! Comme il a l’air piteux !
Qui sait s’il ne va pas revenir,
et consentir à quitter ces forêts
pour s’installer chez moi ….
(La petite Roussalka paraît sur la rive )
Mais que vois-je ?
D’où viens tu, belle enfant ?
Je ne sais quelle force inconnue
sur ces rives désolées m’attirent à mon insu.
Tout ici me remémore les jours anciens
et de ma belle jeunesse libertine
l’histoire navrante et pourtant chère.
Fut un temps ici où je connus l’amour
un amour libre, tumultueux…
Insensé ! J’étais heureux, et je pus
de gaité de cœur refuser le bonheur.
Tristes, bien tristes souvenirs, que sut
raviver encore la rencontre d’hier :
Malheureux père ! Comme il a l’air piteux !
Qui sait s’il ne va pas revenir,
et consentir à quitter ces forêts
pour s’installer chez moi ….
(La petite Roussalka paraît sur la rive )
Mais que vois-je ?
D’où viens tu, belle enfant ?
Le Prince
Tout ceci par ma faute ! Perdre la raison, quelle tragédie. Plutôt perdre la vie.
Un mort, du moins, on le traite avec respect, on l’accompagne de ses prières.
La mort fait de lui l’égal d’autrui. Mais celui qui perd l’esprit n’est plus le même homme.
Pour qui celui qui n’est plus maître des mots,
à quoi bon la parole; il devient
l’égal des bêtes, la risée des gens,
l’esclave de chacun.Dieu ne le juge plus.
Infortuné vieillard ! Son apparence
éveille en moi de bien cruel remords!
Tout ceci par ma faute ! Perdre la raison, quelle tragédie. Plutôt perdre la vie.
Un mort, du moins, on le traite avec respect, on l’accompagne de ses prières.
La mort fait de lui l’égal d’autrui. Mais celui qui perd l’esprit n’est plus le même homme.
Pour qui celui qui n’est plus maître des mots,
à quoi bon la parole; il devient
l’égal des bêtes, la risée des gens,
l’esclave de chacun.Dieu ne le juge plus.
Infortuné vieillard ! Son apparence
éveille en moi de bien cruel remords!
Une voix.
Sur le sable roux entre les cailloux
Il court le ruisseau, le ruisseau rapide ; dans ses eaux rapides vont de compagnie
deux petits poissons, deux petits gardons.
Poisson-ma-soeurette, sais-tu la nouvelle,
la nouvelle qui se répand au pays de l’onde ?
Comment à la brune s’est noyée la belle,
laquelle en sombrant maudit son amant
Sur le sable roux entre les cailloux
Il court le ruisseau, le ruisseau rapide ; dans ses eaux rapides vont de compagnie
deux petits poissons, deux petits gardons.
Poisson-ma-soeurette, sais-tu la nouvelle,
la nouvelle qui se répand au pays de l’onde ?
Comment à la brune s’est noyée la belle,
laquelle en sombrant maudit son amant
Les Roussalkas.
En troupe joueuse
nous sortons à la brume
des profondeurs du fleuve
nous chauffer sous la lune.
Il nous plaît dans la nuit
le fond des eaux quitter,
il nous plaît, tête libre,
en surface émerger,
nous héler – turelure
l’air sonore exciter,
sécher et secouer
nos vertes chevelures
En troupe joueuse
nous sortons à la brume
des profondeurs du fleuve
nous chauffer sous la lune.
Il nous plaît dans la nuit
le fond des eaux quitter,
il nous plaît, tête libre,
en surface émerger,
nous héler – turelure
l’air sonore exciter,
sécher et secouer
nos vertes chevelures
Les Roussalkas
Dites, sœurettes, si on les rattrapait
en vitesse par les champs ?
De cris, rires et éclaboussures
effarouchons leurs montures !
Il est tard. Le bois s’assombrit.
Les fonds refroidissent,
le chant du coq a retenti
et la lune est couchée.
Dites, sœurettes, si on les rattrapait
en vitesse par les champs ?
De cris, rires et éclaboussures
effarouchons leurs montures !
Il est tard. Le bois s’assombrit.
Les fonds refroidissent,
le chant du coq a retenti
et la lune est couchée.
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