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EAN : 9782864329305
192 pages
Verdier (24/08/2017)
2.5/5   2 notes
Résumé :
Les habitants de Constantinople l’appelaient les Vingt-Quatre Portes du Jour et de la Nuit. Ils aimaient le spectacle des automates qui sortaient, comme à l’appel de leur nom quand sonnait l’heure, de l’une des niches aménagées dans le clocher des Saints-Apôtres.
L’homme qui lutte contre le sommeil, en ce lundi 18 juillet 2016, sur un banc du square Le Gall, dans le quartier des Gobelins, à Paris, est l’une des très rares personnes qui se souviennent encore a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce qui m'a le plus gêné au début de ce roman, c'est son style, qui est fait de très longues phrases au vocabulaire précieux et peut-être même prétentieux. Et puis au fil de la lecture on s'habitue à ce rythme qui a sûrement à voir avec le propos principal du récit, et je l'admets, il y a plus d'érudition que de prétention dans ce vocabulaire si soutenu. le narrateur se souvient d'une journée, où, de retour d'un voyage en long-courrier, il s'était assoupi sur le banc public d'un parc parisien, victime du jet-lag. Dans ce demi-sommeil le lecteur suit ses pensées qui tournent souvent autour d'un sujet obsessionnel : le temps qui passe. Effectivement, en progressant dans le récit on apprend que ce personnage a la lubie d'objets comme les horloges, les montres ou les pendules. On apprend aussi son âge, son métier (« brocanteur-détective privé »), on apprend qu'il a un rendez-vous ... Informations distillées au long de ses digressions somnolentes sur les hirondelles et les martinets qui font le printemps, sur les paquebots transatlantiques, Google-Earth, les podcasts radio ... Et aussi sur des souvenirs ; d'enfance particulièrement : Les quarts d'écu que confectionnait sa grand-mère - Sa Madeleine de Proust à lui, or quand on partage une madeleine de Proust, il arrive ce qui doit arriver ... Mais je n'en dis pas plus sur le terme de l'histoire - Un passage m'a notamment touché, celui des oublies, ces biscuits qui étaient vendus dans les rues au XVIIème siècles et que l'on a « oubliés » sauf dans les vieux dictionnaires comme le Richelet de 1680 (voir mes livres en cours). le style, finalement m'a conquis, on y perçoit la jubilation d'écrire de Christophe Pradeau, c'est son originalité, sinon son identité. Comme dans tous les romans intimistes il y a une grosse part d'autobiographie (le Limousin natal de l'auteur, l'amour des livres : il enseigne la littérature ...). Je pense aussi que d'une certaine façon c'est un texte sur le bonheur sans le dire. Une belle et riche découverte donc qui vaut pour moi 4*. Allez salut.
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Quelle déception ! Ce livre faisait partie de ma très longue sélection de la rentrée littéraire. Reçu grâce à l'opération Masse critique, j'étais ravie ! Pourquoi ? Parce que le titre m'avait accrochée : "Les vingt-quatre Portes du jour et de la nuit" contient déjà en lui-même tout le mystère nécessaire à une lecture-découverte. Et le pitch de la 4ème de couv avait fini de me convaincre : Constantinople, l'horloge de l'Église des Saints-Apôtres aujourd'hui disparue, devenue la Mosquée Fatih non loin du fameux Palais Topkapi, surplombant la Corne d'Or... Bref de quoi a priori satisfaire une personne comme moi fan d'Istanbul. Lorsque j'ai ouvert le livre, une introduction nous plonge directement dans l'histoire de cette horloge. Je me suis dit c'est prometteur. Et puis tout bascule. Tout bascule dans une longue, très longue digression. Je pourrais résumer ce livre avec ce mot 'digression' finalement.
Il faut attendre la page 125 sur 187 pour enfin comprendre voire apprendre que le narrateur est un historien d'art qui depuis deux ans cherche à rassembler des éléments (aussi bien informatifs que matériels) sur cette fameuse horloge des Saints-Apôtres, appelée à l'époque les Vingt-quatre Portes du jour et de la nuit. Et quand je dis page 125, je suis généreuse car ce sont trois lignes. Et ensuite il faut attendre les pages 171-172-173 toujours sur 187 (une demie page 171, page 172 et un premier paragraphe page 173) pour que soit réabordé ledit sujet prometteur de ce livre avec un résumé donc rapide sur grosso modo les automates de l'horloge de Constantinople. Bref, d'où ma déception . Certes le pitch de la quatrième de couv stipule que c'est un roman sur le temps mais c'est en fin de pitch. Celui-ci est tourné d'une manière où vraiment, vraiment, j'ai pensé lire un tout autre livre.
Et puis ce style... auquel je n'ai pu m'habituer. Des phrases longues, si longues, que je qualifierais même plutôt de phrases à rallonge... Les phrases longues peuvent-être intéressantes, enfin je fais référence à la longue phrase proustienne que personnellement je trouve sublime. Mais n'est pas Proust qui veut, même quand on tente de deviser sur 'n' pages des souvenirs d'enfance autour des quarts d'écus, ces pâtisseries anciennes du Centre de la France, qui se veulent être la madeleine de Proust du narrateur-auteur et de sa curieuse acolyte Pauline, 'tombée d'un arbre' au beau milieu du square...
Et ce vocabulaire ampoulé... Un vocabulaire très littéraire et riche, globalement en général j'apprécie et suis plutôt preneuse. Mais là c'est trop... comme s'il y avait eu une réelle volonté d'aller chercher le mot le plus prétentieux, allez j'ose ! Voire même une course au placement de mots les moins utilisés du dictionnaire dans la littérature en général. Bref là-dessus ce qui pourrait être une richesse dans l'écriture de l'auteur m'a paru totalement sonner faux et surfait.
Quant au concept du temps qui passe, là c'est réussi, négativement parlant... Je remercie le narrateur de s'excuser au bout de plusieurs dizaines de pages de tenter encore deux dernières digressions. Car ce roman n'est que digressions. Et du coup le temps est long, très long... Je me suis même demandé si l'auteur pensait qu'écrire sur le temps qui passe ou qui s'étire ne pouvait se traduire que par des phrases qui elles-mêmes s'étirent et des digressions qui elles-mêmes n'en finissent pas. le principe de la digression ne me gêne pas en soi en général. Mais là trop c'est trop. Et d'une redondance... Bref ce n'est pas le temps qui passe que j'ai ressenti à cette lecture mais l'ennui qui s'étire.
Dommage, le titre et la quatrième de couv étaient pourtant prometteurs...
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Merci à Babelio et aux éditions Verdier qui m'ont envoyé ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique.
Le premier envoi s'est perdu et ils m'en ont adressé un second.
J'adore la lecture, mais je n'ai pas pu terminer ce livre.
Je viens de m'arrêter à la page 61( sur 187).
Dès les premières pages j'ai compris que ce livre n'était pas pour moi . Les phrases font en moyenne 20 lignes, parfois toute une page. Il n'y a aucun dialogue, ni histoire ni personnages.
Ce n'est pas un roman mais un essai sur le temps. Les premiers chapitres parlent du jet-flag (décalage horaire) et de la bataille du méridien.
J'aurais lu avec plaisir quelques phrases courtes et claires sur ces sujets mais pas 84 pages.
Lire doit être un plaisir, et là, j'ai l'impression de perdre mon temps, mal à la tête et je me sens nauséeuse car terriblement inculte...
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Il me semblait que la fuite du temps ferait moins mal à l'âme si on ne soumettait pas les existences de façon aussi étroite à la meule implacable des calendriers, (...) dont il ne reste plus à la fin du processus de réduction qu'un couple d'années sur une tombe, dans un registre d'état civil, ...
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Elle regardait ma vie de haut, de ce point de vue décloisonnant qui est le privilège exorbitant des dieux, des oiseaux migrateurs et des romanciers, ...
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Videos de Christophe Pradeau (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christophe Pradeau
Oh les beaux jours ! a convié Isabelle Daunais, professeure de littérature à l'université McGill de Montréal, à dialoguer avec l'écrivain français Christophe Pradeau pour un de ces échanges stimulants que le festival affectionne. Auteur discret d'une oeuvre magnifique et intemporelle, Christophe Pradeau a publié depuis 2005 trois romans aux éditions Verdier, qui sont autant de joyaux littéraires. En compagnie d'Isabelle Daunais, il reviendra sur les grands thèmes qui jalonnent son oeuvre, où l'histoire se mêle souvent à la géographie : cette « vie souterraine », à la fois vie réelle et ensemble de vies possibles, comme une méthode pour percevoir et décoder le monde ; sa passion pour les traces, l'archive et les souvenirs enfouis ; l'importance pour ses personnages de faire un récit, de réfléchir au pouvoir d'enchantement de la parole et de la belle langue. Une rencontre riche, menée comme une véritable masterclasse de littérature contemporaine pour découvrir avec exigence l'oeuvre d'un écrivain rare.
Rencontre avec Isabelle Daunais (https://ohlesbeauxjours.fr/programme/les-invites/isabelle-daunais/) et Christophe Pradeau (https://ohlesbeauxjours.fr/programme/les-invites/christophe-pradeau/)animée par Élodie Karaki (https://ohlesbeauxjours.fr/programme/les-invites/elodie-karaki/) et enregistrée en public en mai 2023, au théâtre de la Criée, à Marseille, lors de la 7e édition du festival Oh les beaux jours !.  
__ À lire
Isabelle Daunais, La Vie au long cours. Essais sur le temps du roman, Boréal, 2021. Christophe Pradeau, Les vingt-quatre Portes du jour et de la nuit, Verdier, 2017.
__ Montage : Arthur James Voix : Benoît Paqueteau Photo : Nicolas Serve Un podcast produit par Des livres comme des idées (http://deslivrescommedesidees.com/).
__ La 8e édition du festival Oh les beaux jours ! (https://ohlesbeauxjours.fr/) aura lieu à Marseille du 22 au 26 mai 2024.
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