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EAN : 9782882505170
264 pages
Noir sur blanc (04/10/2018)
3.26/5   17 notes
Résumé :
Les Dernières lettres de Montmartre déploient, à travers une série de missives écrites par une narratrice
sans nom, les tours et détours d’une relation amoureuse entre deux jeunes femmes. Éveil à la sexualité,
passion dévorante, ruptures incessantes... Tout y passe, de la découverte de l’autre à l’expérience
insoutenable de son absence. Entre Paris, Taipei et Tokyo, se dessine en creux une réflexion sur le
brassage (souvent ardu) des cult... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un livre atypique. Sa noirceur n'a d'égal que la quête d'absolu qui y est renfermée. Je souhaite commencer par la préface signée Hélène Cixous, dont voici un extrait : « Mais j'avais sous les yeux le mince volume de la passion-selon-Zoë, en personne, au moment de la mue. En ce printemps-là, à Paris, Zoë ne pense qu'à écrire, elle nourrit sa ténuité insatiable d'un pêle-mêle de livres. Il arrive que je sois tentée de trier le bon grain de l'ivraie, mais le signifiant est plus fort que tout, l'ivraie et aussi lis vrai, et Zoë avale bien et mal également, dans une de-hiérarchisation que commande le désir. L'amer est aussi son miel. » Très érudite, Hélène Cixous est ici surtout délicate et juste envers cette « brillante chercheuse-fureteuse chinoise qui suivait à la course [s]es séminaires au CIPH (Collège international de philosophie) » et tout comme la traductrice Emmanuelle Péchenart qui éclaire notre lanterne grâce à une note finale, elle entend elle aussi, « saluer Zoë, ultra vivante ».
Une autre remarque préliminaire pour rappeler le caractère éminemment fragmentaire du texte annoncé par un avertissement au lecteur en ces termes : « Si ce livre est publié un jour, les gens qui auront occasion de le lire pourront commencer par n'importe laquelle de lettres qui le constituent. Il n'y a pas de continuité nécessaire entre elles, si ce n'est celle des dates auxquelles elles ont été écrites. »
J'ai, pour ma part, choisi la lecture linéaire. Je vais surprendre en disant qu'on est aussi amené à rire tout au long de cette lecture, comme lorsque dans la septième lettre du 2 mai 1995, en marge du débat télévisé entre Jacques Chirac et Lionel Jospin on lit : « Xu, je suis une artiste, voilà ce à quoi j'aspire, parvenir à l'excellence dans mon art (comme ce que j'ai lu dans les yeux de CHIRAC à la télévision, je suis sûre qu'il a longtemps travaillé ce regard et cette maîtrise du dirigeant, d'ailleurs, c'est probablement depuis son plus jeune âge qu'il ne cesse de tendre intérieurement vers l'objectif qu'il s'est fixé dans la vie). Dans mes réalisations, je vais explorer les profondeurs de l'existence, appréhender l'humain de la vie et la vie, parvenir à les exprimer à travers mes recherches et ma création artistiques. Rien de ce que je réaliserai en dehors de cela n'est important, si une de mes oeuvres peut atteindre l'objectif auquel je ne cesse de tendre intérieurement depuis le début de mon cheminement artistique, alors je n'aurais pas vécu en vain. » (p. 76-77) Et plus loin, p. 84-85 « ce sentiment d'une souillure que j'ai vécue de l'intérieur tandis que je m'effondrais, j'espère vraiment pouvoir l'exprimer dans un roman, d'une manière aussi hautement symbolique que Kôbô Abe dans La face d'un autre, ce serait vraiment le couronnement de l'amour que tu m'as porté. »
La narratrice, Zoë, a beau avoir le coeur brisé, sa lucidité et son envie de s'en sortir (ou plutôt « d'y arriver », selon ses propres mots) sont admirables et la lecture de ce livre qui s'apparente aussi à un journal intime offre de belles surprises sur le Paris de 1995 ou les films de Theo Angelopoulos (voire le cinéma en général) pour ne donner que quelques exemples.
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Je remercie Babelio pour cette opération Masse critique privilégiée ainsi que les éditions Notabilia pour leur envoi.

En tant qu'objet, ce livre offre un confort de lecture agréable : couverture sobre et explicite, douceur des pages d'un écru léger, typologie plaisante à l'oeil. Mais bien évidemment, là n'est pas le plus important.

Dernières lettres de Montmartre de la Taïwanaise Qiu Miaojin est un ouvrage étrange et perturbant. Au début, j'ai cru avoir affaire à un roman épistolaire dans lequel l'auteure dévoilait son amour perdu pour la femme adorée, Xu. Mais le doute s'instaure au fil des pages. Qiu Miaojin brise tout concept de narration linéaire et opte pour un parcours syncopé et labyrinthique déroutant. Se définissant comme artiste à la recherche de l'excellence, elle parle du roman qu'elle rédige et l'on finit par comprendre que ce roman, c'est ce qui se construit sous nos yeux, lettres après lettres, alors qu'elle vit à Paris pour suivre un cursus de 3è cycle.

A la confusion littéraire s'ajoute celle des genres. La narratrice s'adresse à la femme qu'elle aime et qui l'a quittée, Xu, repartie à Taipei, laissant son amante à Paris. Parfois la narratrice devient narrateur, je se transforme en il sous le nom de Zoé et renforce le trouble lié à l'identité sexuelle de l'auteure.

Le roman parle pour beaucoup de l'histoire d'amour perdu de la narratrice. Il émane de ses écrits une soif d'absolu et d'idéal qui, vu de l'extérieur, ne peut que conduire à la désillusion, la perte de l'être aimé et à de profondes souffrances. Quand on sait que Qiu Miaojin s'est suicidée peu de temps après avoir rédigé ce roman, le 25 juin 1995, peu après son vingt-sixième anniversaire, chaque date en haut de chaque lettre qui le compose sonne comme un compte à rebours mortifère. le suicide est d'ailleurs très présent dans le corps du texte, tout comme la mort en général.

Qiu Miaojin use de l'introspection et de la philosophie pour définir ses conceptions de l'amour, de la fidélité, de la pureté, ... Ce qui caractérise tous ces concepts, tels qu'elle les considère, tient en un mot: absolu. On sent dans le texte une âme à la fois forte et vulnérable, une flamme qui brûle trop vivement pour le monde tel qu'il est pour ne pas finir par se consumer trop rapidement. Car c'est bien à la réalité qu'elle se heurte et nombre de ses souffrances viennent de ce sentiment d'être exclue par ses aspirations plus élevées, trop hautes pour être tenables.

Qiu Miaojin met beaucoup d'émotions et de poésie dans son écriture (bravo à Emmanuelle Péchenart pour sa traduction et pour sa postface éclairante). Je suis heureuse d'avoir découvert cette auteure, je me suis intéressée à son histoire comme à ses réflexions très argumentées. Cependant, j'ai éprouvé un malaise certain à lire ses Dernières lettres de Montmartre.
Sa pensée et ses sentiments trop exacerbés, les arguments répétés encore et encore à Xu sur la valeur de l'amour qu'elle lui porte et que celle-ci dédaigne, aveugle à sa beauté, ses contradictions dans ses aspirations, tout ceci a fini par peser sur mon esprit. La désespérance qui imprègne le texte est une spirale qui peut vite saper le moral du lecteur, une fois accepté l'aspect fragmentaire et déconstruit du texte.

Une expérience littéraire inédite, d'une réelle beauté et d'une grande force évocatrice mais mûe par une énergie noire et douloureuse. Une deuxième lecture me permettrait certainement de mieux comprendre l'oeuvre... mais pas tout de suite.
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Voilà un livre très atypique : il mêle les genres, proposant comme son titre l'indique des lettres, mais qui semblent incluses à certains moments dans un roman. Un roman qui peut aussi s'interpréter comme une auto-fiction.On trouve également des bribes de dossiers. L'auteure brouille les pistes.

Pour l'identité de celle -ou celui, car la limite entre masculin et féminin est bien floue- qui raconte, un vertige aussi pour le lecteur: elle change à plusieurs reprises...Comme pour mieux montrer combien chacun multiplie ses " moi" intimes.

Que reste-t-il, après lecture, de toute cette confusion? Une impression étrange, dérangeante. Surtout quand on apprend que l'auteure s'est suicidée, à vingt-six ans, juste après avoir écrit ce livre. De suicide, il est justement question dans les lettres. " Avec cette décision de me suicider sont venus une lucidité, une clairvoyance , une détermination, un soulagement que je n'ai jamais ressentis auparavant."

Les lettres s'adressent à Xu, une femme que la narratrice aime toujours, mais dont elle est séparée. Les tourments de la passion non partagée sont décrits avec beaucoup d'émotion, les sentiments transcrits souvent poétiquement. Les réflexions métaphysiques m'ont intéressée, sont profondes. Notamment sur la fidélité, le rôle que chacun s'attribue sur terre, les relations compliquées avec les autres.

Mais l'aspect confus, les répétitions d'idées, et le côté excessif, exalté du personnage m'ont gênée. Je ne regrette pas, néanmoins, d'avoir découvert l' auteure, originale et complexe, merci à Babelio et aux éditions Notabilia de m'avoir proposé ce livre.On s'interroge sur ce qu'elle serait devenue, si elle n'avait pas décidé si jeune de tout quitter...
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Intrigué lors des premiers chapitres par ces écrits épistolaires, relatant des souffrances amoureuses, mon intérêt s'est assez vite émoussé au fil de la lecture. Cet amour homosexuel lesbien me touche beaucoup dans ce qu'il a d'authentique et de passionnel, mais je n'ai jamais réussi à vraiment entrer dans cette intrigue. Je me suis perdu dans les lieux : Paris, Tokyo, Taïwan… , les références culturelles : Angelopoulos, Yourcenar… dont je n'ai pas réussi à faire les liens. La rupture amoureuse de cette jeune fille me touche beaucoup et elle parvient à nous faire ressentir son désarrois admirablement. Je compatis à cette souffrance. Mais j'y ai trouvé beaucoup de longueurs, et le thème récurrent de la rupture sentimentale a fini par me lasser. J'ai fini le livre en diagonale, y cherchant jusqu'au bout quelque chose réveillant mon intérêt. Sans succès !
On apprend que cette jeune auteure, dont c'est un livre posthume, s'est suicidée à 26 ans.
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La thématique: voir la 4 eme de couverture ou les étiquettes attribuées par les lecteurs Babelio: journal intime, tragédie, roman, autobiographie, fiction, roman épistolaire , sexualité introspection, obsessions, suicide , spiritualité, relations amoureuses, amour, films , autofiction, philosophie. Ajoutons suicide de son auteur peu après la dernières lettre écrite. Et bien sur les précédentes critiques donnent une vue plus argumentée et moins sèche.

Je propose pour cette critique de partager quelques thèmes / axes : en aucun cas ils n'ont la prétention d'être définitifs!: juste la perception de Nayac.

Axe 1 : le suicide de son auteur (Zoé dans le roman) après avoir achevé le roman peut soulever un questionnement: l'intérêt du livre et de sa publication ne risque t' elle pas de s'estomper si le suicide n'avait pas eu lieu? (ou pour le dire autrement, cette fin tragique ne conduit elle pas à négliger le livre). La clef que je vous propose est de laisser ce fait de coté ou plutôt de la considérer comme un révélateur de la véracité, de la puissance des sentiments exprimés par l'auteur (même si elle insiste elle même pour indiquer qu'il s'agit d'un roman… mais qui retrace son amour de Xu).

Axe 2 ( cette apparence structurée et analytique est à prendre non comme une tentative de rationalisation de l'irrationalisable, mais comme un petit écho aux titres et sous titres inclus par la romancière dans son texte): une partie de la popularité de ce roman à sa sortie à Taiwan tenait au caractère inédit d'un roman ayant en thématique un amour lesbien. La aussi questionnement possible: une fois cet élément historique indéniable passé, le roman mérite t il toujours de s'y intéresser? Je vous propose de répondre oui: le mal être d'un amour déçu n'est pas spécifique à un genre.

Ce roman est une introspection violente, acérée, une recherche de lucidité (recherche des fautes commises, regrets des erreurs - “C'est ma faute!, je n'ai pas su m'y prendre”…)… qui n'arrive pas à apporter le moindre soulagement.
Dans son questionnement Zoé entreprend de définir l'amour (soif d'appartenir à d'autres?, échange et don mutuel?,.... ), bribe par bribe, et cette tentative est un des intérêts du roman… très autobiographique.

C'est aussi une complainte : le rejet de Xu, qui considère Zoé (selon Zoé) comme une “calamité, une bête furieuse”, la trahison de Xu, le refus de la rupture, et les espoirs fous associés (“Xu, ce n'est pas que tu ne m' aimes pas, tu es d'ailleurs incapable de ne pas m'aimer”).

Enfin, ce roman (“un petit territoire de mots” , jolie définition!) est un questionnement sur l'absence de communication au sein d'un couple pourtant passionnel: la lettre (en fait les lettres) vingt révèle en contrepoint les sentiments de Xu… qui apparaissent comme souvent éloignés de ceux pressentis par Zoé malgré son introspection profonde et répétitive.

Une autre caractéristique, est de ne proposer au lecteur aucune description des protagonistes: des portraits par les sentiments, exprimés dans des lettres.

Pour autant, la lecture de ce roman est exigeante, et peut rebuter.
Bien au delà de l'ordre (ou du désordre des lettres) des lettres , il faut parfois plusieurs chapitres avant de comprendre si l'auteur de la lettre en cours est Zoé (l'auteure du roman) ou Xu.
De même l'absence d'intrigue (l'épilogue est connu avant l'ouverture du livre), de rebondissements peuvent désorienter. Pour moi cette absence a été plutôt une aide à “rentrer” dans cette description du mal être amoureux en évitant la “distraction” d'une histoire.
Enfin la répétition, le “ressassement” écrit même la traductrice, de ses refus de la rupture devient excessif vers la moitié du livre, même si l'on prend l'attitude de les considérer comme des formes d'accumulation de l'impression à donner au lecteur. Bref lecture au calme nécessaire sous peine de relégation rapide du livre dans la pile purgatoire: “ à finir plus tard quand j'aurais le courage”...

Tout ce qui précède est très axé sur l'intellect. J'aimerais y ajouter un dernier point plus superficiel (?) dans la mesure où il tient à la “texture” de ce livre. Un papier agréable, une première page intégralement rouge, une couverture réussie : un peu dinosaure à l'ère des tablettes ? ….. Peut être, mais le récent sondage publié par Babelio indique que nombre d'entre nous goûte ce plaisir sensible du livre pris en main!

Si ces perspectives vous “parlent”: alors n'hésitez pas, lisez ce livre (et inversement!)
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Pourtant, même si la floraison n’a duré qu’un instant, j’en ai connu le plein épanouissement, et il me reste maintenant à affronter la responsabilité de donner un sens à ces deux amours infirmes, ce pour quoi je suis encore en vie...
(p. 26)
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Servilité, cupidité, accaparement, égocentrisme, brutalité, usurpation, iniquité : tous ces comportements qui me font horreur, je les ai rencontrés chez les autres, c'est aussi leur omniprésence dans la société qui me rend malade, me blesse, m'exclut (...).
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Tu dis que tu as l'impression de traverser un désert, je sens qu'à mon égard tu n'es pas complètement exempte de sensibilité, de sentiments, d'amour, il me suffit de savoir que tu as conservé un soupçon de réceptivité c'est l'unique chose qui compte pour moi, qui me permet de croire que j'ai encore à te donner.
Je ne supporte pas l'idée que tu traverses un désert ; sans savoir si cela me regarde encore je voudrais t'offrir une petite parcelle de terre ferme où tu aurais ta place, ne serait-ce qu'un îlot de verdure lointain où poser ton regard, afin que tu cesses de vagabonder, que ce soit dans la réalité ou mentalement. C'est ma faute ! Je n'ai pas su m'y prendre. Mais permets-moi de te bâtir un petit territoire de mots, dont mon existence serait la socle, un endroit où te recentrer, tu veux bien ?
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Je ne veux plus être celle qu'on blesse ou qui blesse, je refuse une existence où l'on ne cesse de se faire souffrir mutuellement. Et si le monde, ce doit être ça, un lieu où l'on ne sait que se faire du mal, et bien je refuse d'y vivre.
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On pourrait parler à l'infini sans parvenir à dire totalement les chagrins de l'existence, il n'y a que la création artistique qui puisse y prétendre.
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Video de Miaojin Qiu (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Miaojin Qiu
Sous les feux de la critique cette semaine, deux livres :
"Terra Alta" de Javier Cercas - Sur des terres catalanes qui portent encore les stigmates de la bataille de l'Èbre, Terra Alta est secouée par un affreux fait divers : on a retrouvé, sans vie et déchiquetés, les corps des époux Adell, riches nonagénaires qui emploient la plupart des habitants du coin. La petite commune abrite sans le savoir un policier qui s'est montré héroïque lors des attentats islamistes de Barcelone et Cambrils, et c'est lui, Melchor, qui va diriger l'enquête. Laquelle promet d'être ardue, sans traces d'effraction, sans indices probants. Or l'énigme première – qui est l'assassin ? – va se doubler d'une question plus profonde : qui est le policier ?
Car avant d'être un mari et père comblé, coulant des jours heureux dans cette paisible bourgade, le policier converti en justicier obsessionnel fut un ancien repris de justice, élevé par une prostituée dans les bas-fonds de Barcelone. Alors qu'il se pensait perdu par la rage et par la haine du monde, la lecture fortuite des Misérables de Victor Hugo est venue exorciser ses démons et bouleverser son destin. Il aurait pu être Jean Valjean… s'il ne s'était changé en Javert.
À Terra Alta, plus qu'ailleurs, bien des secrets plongent leurs racines dans la guerre. Et, pour résoudre l'affaire qui lui est confiée, Melchor doit avoir conscience que l'amour de la justice absolue peut s'avérer la plus absolue des injustices. Il va lui être donné de partager le dilemme de Jean Valjean : “Rester dans le paradis et y devenir démon ! Rentrer dans l'enfer et y devenir ange !”
"Les carnets du crocodile" de Qiu Miaojin - Laz, jeune étudiante taïwanaise, passe une grande partie de son temps seule à écrire et décoder ses obsessions jusqu'au bout de la nuit. Amoureuse d'une camarade qui s'acharne à lui souffler le chaud et le froid, épuisée de danser sans relâche sur la frontière du désir et de la haine, Laz va chercher du réconfort auprès de sa bande d'amies et d'amis, tous vifs d'esprit, artistes quelque peu moroses, amants autodestructeurs, insoumis et surtout queers.
Dans son journal, Laz écrit l'urgence de vivre, le désir, les sentiments brûlants... elle parle aussi de crocodiles qui portent des manteaux d'humains ! Les médias les traquent, craignent une épidémie : peuvent-ils se reproduire ? Quand, de leur côté, les crocodiles échangent sur leurs goûts littéraires et musicaux, adorent la glace à la crème, font des courses, prennent des bains...Un guide de survie pour les inadaptés de tous bords, pour tous ceux qui s'identifient parfois à un monstre caché dans un manteau humain.
Pour en parler, aux côtés de Lucile Commeaux : Marie Sorbier, rédactrice en chef du magazine I/O Gazette et productrice de Affaires en cours sur France Culture et François Angelier, producteur de l'émission Mauvais Genre sur France Culture.
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