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EAN : 9782371140752
1 pages
Envolume (13/05/2020)
4.1/5   5 notes
Résumé :
– Un récit futuriste dans un univers poétique
– Des phrases courtes, un style efficace qui, alliés à la poésie, créent une écriture très originale
– Une intrigue qui tient en haleine, une histoire d’amour entre un humain et une numéroyïde
– Igor Quézel-Perron a construit un monde imaginaire dont les dérives résonnent avec celles, latentes, de notre société.

Plongez dans un univers poétique proche de Blade Runner où l’on suit les a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je commencerai par remercier Babelio et les éditions « Envolume » pour m'avoir confié cet ouvrage dans le cadre d'une opération Masse Critique.

Je ne vais pas passer mon temps à écrire un résumé. Juste expliquer que l'auteur nous plonge dans un univers onirique, peut-être futuriste mais plutôt dans un monde parallèle qui n'existe que dans son imagination. Si le thème développer est centré sur l'intelligence artificielle, les cyborgs, la technologie robotique, nous avons vite tendance à classer ce livre dans la science-fiction. Mais l'histoire est intemporelle, le monde ne fait aucune référence à des évènements historiques connus mais l'auteur en crée de nouveaux, qui pourraient venir du futur. Mais les références géographiques aussi ne correspondent en rien à ce que nous connaissons sur notre belle planète. Donc, soit nous sommes dans un hypothétique futur mais il est plus simple de penser que nous sommes dans un autre monde. Même les unités de temps, de distances n'ont rien de commun avec celles qui nous sont familières. L'auteur invente aussi les prénoms, installe un monde politique inconnu, une architecture invraisemblable. La faune aussi n'a rien de commun avec ce que nous connaissons, si ce n'est le chien du héros. Un peu à la manière de Boris Vian, l'auteur invente des mots, des objets, des personnages. Mais le comparer à Boris Vian, ce serait comme comparer Jacques Brel et Stromae. Tous deux ont du talent, des convictions, des engagements mais chacun a son univers, son époque. L'auteur nous montre une imagination débordante. Au début du livre, n'ayant pas de repère lié à notre univers, nous sommes un peu dans la confusion. Mais, rapidement, habitué aux nouvelles normes de ce nouveau monde, nous bénéficions d'une lecture fluide. le style est riche, poétique, vraiment agréable à lire. le fond est complexe. Il aborde l'égalité entre les minorités, l'exploitation des homme sur les machines. Les « Numéroyïdes », machines créées par l'homme pour servir l'homme, sont de plus en plus ressemblantes aux humains. Elles vivent mais ne sont que des programmes. Enfin, c'est ce que croient encore les humains de plus en plus, elles se fondent dans la masse, vivent en appartement, ressentent en elles la vie. Elles réclament de pouvoir ressentir des émotions. Les dieux et les déesses auraient peut-être créé les humains qui eux-mêmes, négligeant leurs créateurs, ont à leur tour créé les Numéroyïdes qui, à leur tour, veulent devenir humains, à l'image de leur créateurs.

Pour ce récit, plusieurs personnages sont les narrateurs. Parfois, les chapitres commencent même par le personnage qui parle de lui à la troisième personne du singulier, comme s'il s'observait de l'extérieur. Ce n'est pas vraiment déroutant, que du contraire, cela clarifie l'action. L'auteur joue à la fois sur le mystique, l'ésotérisme, la technologie pour arriver à ses fins. Nous sommes dans un véritable thriller mêlant le fantastique et la philosophie. Les amours interdits, entre personnes réputées ne pas être de la même espèce ou condition. Une monarchie qui ne semble ni absolue ni constitutionnelle. Des droits et des passe-droits, des privilèges, tant pour les humains que pour certains numéroyïdes, suivant non pas leur fortunes, mais des points sociaux. Une forme de capitalisme réinventé. Donc, au travers d'un monde parallèle, l'auteur, dans un conte moderne, nous livre une critique acide et éclairée de notre société, où le paraître, l'ambition, l'envie de confort, nous rend misanthrope, profondément égoïste et par ignorance, agissant contre notre propre espèce. Il y a aussi ce plaidoyer contre le racisme. Les numéroyïdes deviennent humains mais les humains les considèrent comme des êtres inférieurs, des non droits, des asservis.

Bref, ce livre, une fois entamé, je n'ai eu qu'une envie, le poursuivre, me plonger dedans. Entraîné dans les délires de l'auteur, dans ses passions, dans cette vison d'un monde qui n'est pas le nôtre et qui, pourtant, lui ressemble tant par ses défauts et ses travers. Je tairai mon avis sur la fin, qui finalement, n'est peut-être qu'un recommencement, subtil, à peine percevable. J'ai vraiment apprécié la lecture de ce roman complètement atypique.
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L'action se passe dans le royaume d'Anchise, qui est peuplé d'humains, de numéroyïds (des robots quasi indifférenciés des humains) et de toutes sortes d'extraterrestres.
Le major Lenzi a rendez vous avec son indic Eper au Clobomir.
Là il assiste à une scène de « télécruauté« .
Dans ce monde futuriste, les gens sont tirés au sort et mis à mort d'une façon effroyable. Eper, l'indic du major, a été « élue » et sa mise à mort en direct commence au Clobomir : elle est prisonnière d'une sorte d'aquarium où un liquide étrange monte, monte, manquant la noyer car le major lui sauve la vie en faisant exploser l'aquarium (sous le regard ravi de millions de téléspectateurs...)
Plus tard, à la demande d'Eper, le major se met sur l'enquête de deux numéroyïds qui auraient attaqué une amie d'Eper. « Auraient » car les numeroyïds sont des robots pacifiques et incapables de violence. Aïs est tuée avec un Ichtäzer (arme militaire) et Lenzi va mener l'enquête.

J'ai beaucoup aimé (en plus de l'histoire qui est assez classique : deux enquêtes en parallèle ...) :
- la trouvaille des sagacins (je n'en dis pas plus pour laisser la découverte aux futurs lecteurs)
- la recherche du vocabulaire qui provoque un dépaysement complet. Par exemple les heures sont des oz, les minutes des tipiunes, les secondes des digsdaks. (Idem sur les mesures de longueur).
- J'ai aimé aussi la zone qui s'appelle « champ des oublis » : il s'agit d'une sorte de cimetières des « mémoires » où il est possible de consulter (si on est policier et que l'on a un mandat) les mémoires des personnes décédées.
- la relation ambiguë entre le Major Lenzi et son frère jumeau entre amour et haine.
- La relation amoureuse entre le Major Lenzi et Eper.
- Les multiples rebondissements, retournements, trahisons,dans le monde réel et dans le monde virtuel.
-Les parallèles sous entendus avec notre monde actuel...

On ne sait pas sur quelle planète se passe l'histoire (la terre dans un futur pas si lointain?) : une carte en début de roman permet de bien situer tous les lieux.

Une excellente découverte pour ma part.
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Original « Homo Digit » est un voyage littéraire hors pair en Terres Imaginaires. Dans un entre monde étrange dont Igor Quézel Perron dévoile l'idiosyncrasie futuriste, âpre, sans compromission, après le splendide « A Nu Paris » dont je vous conseille vivement la lecture. A l'ombre d'un thriller, d'un mélange de genres, ce qui résiste au-delà de l'ambiance relevée, dont les images semblent celles « Des histoires extraordinaires » d'Edgar Poe. C'est la plume majeure d'Igor Quézel Perron qui naturellement poétique renforce ce récit d'une aura certifiée. « Dans la vitrine d'un coiffeur pour nains fermé à cette oz tardive je vérifie la couleur de mes yeux. Vert ou marron, je n'ai jamais vraiment su… Des enfants jouent avec leurs hologrammes devant des maisons crasseuses. » Ce monde parallèle est celui d' Anchise. Les signaux sont lancés. Les paraboles insistent. Dans un degré plus vif, plus serré, nous pressentons sous des images déformées, ce contemporain qui est le nôtre. C'est qu'Anchise est doté d'humains, de numéroyïds, de robots. Les numéroyïds vont se révolter. » Des numéroyïds ont commencé à ressentir les émotions des autres. La joie, le bonheur. A avoir conscience d'eux-mêmes… » Que va -t-il se passer ? « Homo Digit » est une ligne à haute tension. Une histoire étonnante, construite avec brio et certitude. Digne d'un film en version 3D on est transporté dans « Homo Digit ». L'imaginaire est exaltant. L'histoire manichéenne, voulue ainsi, rebelle et parfois douce. La vie en somme. Je verrai bien « Homo Digit » se muer en bande-dessinée ou un film grand écran. » Homo Digit » plaira aux lecteurs affranchis des codes classiques. Igor Quézel Perron peint un monde atypique, colorée, mouvementée, subtil et intuitif. Une épopée fantastique, unique. Publié par les majeures Editions Envolume.
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Une aventure futuriste qui démarre au quart de tour, une machine bien huilée pour les fans de science-fiction.
Dès le début le ton est donné avec un vocabulaire riche et déroutant adapté à cet univers précis.
L'enquête menée nous fait réfléchir à différentes questions universelles, le rapport homme/machine, le bien/le mal, où commence la liberté de chacun ?
Le rythme est très dynamique avec de nombreux dialogues et le regard de chaques protagonistes.
Un livre qui va immerger le lecteur dans un monde minutieusement créé par l'auteur, qui demande cependant un peu de concentration pour ceux qui ne sont pas habitués à l'expérience SF.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Quand Eper sort de chez elle, le soleil tombe sur la place des Vents Immobiles. Des Minuscules s’envoient des rires de neige pour lutter contre la chaleur. C’est le peuple le plus proche de Septentrion, là où les températures peuvent atteindre les moins cent vingt gradus. Leur survie tient à l’économie de leur corps dont la taille ne dépasse jamais la moitié de celle des humains. C’est un peuple calme, amateur de poïx, le poulpe poilu. La nuit, on les entend parfois chanter. Un chant comme la bise, qui vous glace. Les Minuscules sont très friands du quartier de Freezburg, mais les loyers trop élevés pour eux. Alors on les retrouve dans les métiers de service : majordomes, cuisinières. Avoir un Minuscule chez soi est un signe de distinction sociale.
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En se promenant devant les rayons, un simple regard permet d’avoir un résumé de chaque livre, les passages préférés des lecteurs, les livres associés à chaque thématique, personnages, traits de caractère. Des fiches techniques peuvent être projetées et conservées sous forme d’hologrammes, et j’ai chez moi un stock de poèmes anciens, d’études littéraires sur des thèmes éculés que je fais jaillir dans mon salon lorsque le vent de Septentrion m’empêche de sortir.
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