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EAN : 9782226159069
608 pages
Albin Michel (01/04/2005)
4.58/5   12 notes
Résumé :
Shrî Râmakrishna (1836-1886) est unanimement considéré comme l'un des plus grands maîtres indiens de tous les temps ; certains voient en lui un avatar de Vishnou. Initialement dévoué à Kâlî, il a été initié dans toutes les branches de la religion indienne et a même effectué des incursions dans le christianisme et l'islam, se conformant aux rituels et aux croyances de chacune. « Tous les chemins mènent à Dieu, mais les chemins ne sont pas Dieu », avait-il coutume d'a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Une critique en 3 points : l'auteur, le livre et des conseils de lecture

L'auteur.
Jean Herbert. Un grand savant féru de spiritualité, orientaliste français, interprète et traducteur, né à Paris le 27 juin 1897 et mort le 21 août 1980 à Genève (Suisse)1. Spécialiste de l'Inde, il est l'auteur d'ouvrages consacrés à l'hindouisme et à l'Asie.
Directeur de plusieurs collections de spiritualité, il a fondé pendant la Deuxième guerre mondiale la collection Les Trois Lotus chez Derain à Lyon, et en 1946 la collection Spiritualités vivantes aux Éditions Albin Michel.
L'ouvrage.
551 p réparties en 1600 pensées (de qqes lignes à 1 page) divisés en 27 chap. et un index de 40 p. Un livre majeur d'un grand homme, enseignant en matière de spiritualité / philosophie hindouiste monothéiste « universelle » étendant le concept de religion à l'humanité « (cf Advaïta vedanta). A noter que des 1000 années avant Freud, cette lignée d'enseignant avait compris le fonctionnement des différentes composantes du psychisme (l'âme, les émotions, la conscience, …) et ses interconnexions avec le système nerveux et le corps (cf. ayurveda).
Ces pensées peuvent venir alimenter chaque religion du moment que le croyant axe sa pratique non sur ce qui divise (les religions) mais sur ce qui rapproche : la spiritualité et l'éthique plus que les rites, les traditions, les nationalismes, les morales.
Qqes titres de chapitre :
Ce qui est essentiel dans la vie spirituelle, attitude envers la souffrance, caractères de ceux dont l'esprit est dans les mondanités,…
Pour ceux que cela intéresse, voir ma critique du livre de Vivekânanda : les Yogas pratiques.
A noter que pratiquer est fondamental. ex. : chaque jour : s'asseoir et laisser les impressions venir et s'en aller (idées, perceptions,…), se connecter (faire attention aux perceptions de / à) son souffle, à chaque cellule de son corps, le remercier de nous porter, remercier ceux qui nous aident, pardonner à ceux qui nous font souffrir, remercier l'entité créatrice (Dieu, Allah,…) de soutenir notre conscience, notre amour, est plus important que lire des livres… 😉 C'est cela la spiritualité. Beaucoup pratiquent sans le savoir. Ce livre peut les aider à placer leur pratique dans un contexte « universel », et éthique (une morale valable quelle que soit le lieux où l'on naît/vit).
Conseils de lecture. Lire page après page peut devenir rébarbatif. Je conseillerais soit de choisir un thème dans l'index et de pointer dans le texte ou de noter sur une feuille les pensées qui nous font vibrer, soit choisir un chapitre, lire une pensée puis lire une série de pensée jusqu'à ce que les notes de bas de page nous renvoie à une autre pensée et ainsi voyager en notant d'un petit coeur en marge ce qui nous touche (ex.: 381 - le renoncement à la femme et à l'or , 884,...), un autre signe pour ce qui nous fait sourire. (ex.: 733, 736), etc.
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difficile de dire quelque chose...
C'est un recueil de citations, ce qui induit de nombreuses répétitions. Certaines idées sont exprimées de 10 façons différentes. C'est donc parfois un peu laborieux à lire. Tous les passages ne peuvent intéresser un seul et même homme. Il faut savoir prendre ce qui nous concerne en propre. Il me semble nécessaire d'avoir quelques bonnes notions d'hindouisme avant d'entamer cette lecture.

Cette lecture m'a fait percevoir l'immense humilité de ce maître spirituel. Et cette humilité a quelque chose de communicatif. Les occidentaux, et les hommes "modernes" de façon générale, ne savent plus ce qu'est l'humilité, un peu par trop-plein d'orgueil, mais surtout du fait de la disparition complète d'une humilité "incarnée" dans cette société.

Ramakrishna nous aide à percevoir un peu cette humilité. Et ce n'est pas s'abaisser, se résigner, mais prendre conscience de sa faiblesse, de son ignorance, et s'incliner devant l'immensité de la Vie.

"Il y a tant d'aurores qui n'ont pas encore lui" Les Vedas
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Ce livre est un indispensable pour tout chercheur de vérité, on retrouve beaucoup d'idées de rené guenon exprimé en bien plus simple, la ou Réné guenon nous parle de l'infini pendant des pages, Ramnakirshna l'exprime en un simple aphorisme c'est bien plus digeste et convenanant pour ce genre de sujet( quand on essaye de parlé d'état conscience qui échappe aux mental) le petit point négatif c'est certain passage moralisateur a propos du karma qui redescende a un niveau dogmatique le livre, malgré tout c'est très agréable à lire on peut aller pioché certaines citations qui nous parle et laissé ce qui nous fais moins sens.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Dans cette région [Haldarpukur], on donne aux enfants pour leur déjeuner du riz soufflé.
Ils le portent dans de petits paniers d’osier ou, s’ils sont très pauvres, dans un pan de leur vêtement, lorsqu’ils vont s’amuser dans les champs ou sur le chemin.
Un jour, en juin ou en juillet, alors que j’avais six ou sept ans, je suivais un chemin étroit entre deux rizières, et je mangeais de ce riz que j’avais dans un panier.
En regardant le ciel, j’y vis un magnifique et sombre nuage d’orage.
Ce nuage envahissait rapidement le ciel tout entier, et un vol de grues blanches comme neige, fuyait devant lui.
Ce contraste était si beau que mon esprit s’envola dans de lointaines régions.
Perdant toute conscience de ce qui m’entourait, je tombai, et le riz s’éparpilla.
Des gens me trouvèrent plus tard dans cet état et me portèrent dans leurs bras jusque chez mes parents.
C’est la première fois que je perdis complètement conscience dans l’extase
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A propos de l'humilité :

"L'arbre chargé de fruits s'incline très bas. Si vous désirez être grand, soyez humble et doux."

"Pour devenir grand, il faut être humble. Le nid de l'alouette est sur le sol, entre les mottes de terre ; c'est de là qu'elle s'élance au plus haut du ciel. Les terrains élevés ne sont pas bons pour la culture ; il faut des terrains bas où l'eau puisse séjourner."

"Nul orgueil qui exprime la gloire de l'âme n'est de l'orgueil. Nulle humilité qui humilie notre Moi Véritable n'est de l'humilité"
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1193- Celui qui est né de l'esprit de Shiva devient un jnânin. Il possède la certitude que Brahman seul est le réel et que ce monde est éphémère. L'homme qui est né de l'esprit de Vishnou garde sans défaillance sa foi et sa dévotion. Si même elles s'altèrent momentanément sous l'influence du raisonnement ou des discussions, elles augmenteront immensément à la longue, comme le mushala (massue) qui amena la ruine de la dynastie des Yâdavas.
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1089.- Un homme se réveilla au milieu de la nuit avec le désir de fumer. Voulant se procurer du feu, il alla frapper à la porte d'une maison voisine. « Que voulez- vous ? » lui demanda-t-on en ouvrant la porte. L'homme dit: « Je voudrais du feu, pouvez-vous m'en donner? Le voisin répliqua : « Que dites-vous? Vous vous donnez la peine de venir nous réveiller à des heures pareilles, alors que vous avez du feu dans la lanterne que vous tenez à la main! » Ce qu'un homme désire, il le possède déjà en lui-même, bien qu'il le cherche encore ici et là.
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Si l'on s'analyse soi-même, on ne trouve rien de tel que le "moi". Prenons un oignon, par exemple. Tout d'abord, vous enlevez la peau extérieure rouge, puis vous trouvez d'épaisses peaux blanches. Enlevez-les l'une après l'autre et vous ne trouverez rien à l'intérieur.
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