AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Josette Herbert (Traducteur)Jean Herbert (Préfacier, etc.)
EAN : 9782226151780
384 pages
Albin Michel (04/02/2004)
3.89/5   22 notes
Résumé :
Mâ Ananda Moyî (1896-1982) fut certainement, en Inde, la femme la plus vénérée du XXe siècle. Dès sa petite enfance, elle fut considérée dans son Bengale natal comme un être extraordinairement lumineux. Puis, très vite, des milliers, des millions de personnes vinrent recevoir auprès d'elle la bénédiction du darshan, du contact transfigurateur avec le maître spirituel.

Son enseignement le plus souvent silencieux ne se référait à aucun dogme, et son ray... >Voir plus
Que lire après L'enseignement de Mâ Ananda MoyîVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Pas de doute, l'enseignement de Mâ Ananda Moyî n'est pas du genre qui se croise à tous les coins de rue. Il s'inspire du Védanta. le titre, cependant, tendrait à faire croire en la possibilité d'une pensée personnaliste. Ou transportée, peut-être, à travers le corps moyique.


Quiconque n'est pas né en Inde ne peut se convertir à l'hindouisme qu'illusoirement. Aussi bien ces pensées infusées d'hindouisme me paraissent-elles galvanisantes, accordant une place dans l'expression à la rêverie poétique, mais me semblent par ailleurs accompagnées d'un vague flou ontologique qui, dans le domaine supposé métaphysique, laissent surtout place à la libre interprétation intéressée par les affaires quotidiennes. Les invitations à l'indifférenciation et à la vision du Non-Être, sans une ossature métaphysique et en-dehors de tout cadre théologique, conduisent au mieux à l'accomplissement du fantasme de la poursuite de la réalisation spirituelle, ou encore à la réduction de l'ouvrage à un guide de développement personnel.


Malgré une absence d'ossature apparente ni suggérée, cette lecture laisse une certaine joie. Et ensuite, retour au christianisme.
Commenter  J’apprécie          80
Un ouvrage merveilleux avec une longue préface d'une soixantaine de page qui pose le décor avec une biographie spirituelle de Mâ Ananda Môyi absolument sidérante. L'ouvrage ensuite se partage en deux partie, l'une composée de questions/réponses et l'autre d'aphorismes percutant résumant l'enseignement de la Sainte.
Evidemment, on n'aborde pas ce livre monumental les mains dans les poches, il faut avoir une certaine culture de l'hindouisme en général et de l'advaita vedanta en particulier. Un livre majeur à emporter sur son île déserte.
Commenter  J’apprécie          50
Un livre très difficile d'accès, j'ignore si c'est dû à la traduction en tous cas il m'est tombé des mains... Dommage je l'avais dégoté dans une maison-temple consacré à Mâ Ananda Moyî à Cordes sur Ciel, cité médiévale tarnaise. La maison vaut vraiment le détour mais ...peut-être reviendrai-je un jour à ce livre...
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (64) Voir plus Ajouter une citation
Le moment viendra – et il viendra forcément – où l’on perçoit en fait cette forme universelle de l’Un qui imprègne tout. C’est ce que vous avez entendu dans l’exposé du Bhâgavata-Purâna où il est parlé du corps universel du Seigneur, un corps qui comprend tout, les arbres, les fleurs, les feuilles, les collines, les montagnes, les rivières, les océans, etc. Ses formes et déguisements innombrables varient à l’infini. « Celui qui revêt de multiples aspects, qui crée et détruit sans cesse, c’est Lui l’Unique que j’adore. » Dans la mesure où vous parviendrez à une reconnaissance toujours plus pleine et plus large de la Vérité, vous découvrirez l’unité entre vous et chacune de ces formes innombrables. Cette immensité comprend différentes formes, différents modes manifestés de différentes manières, sans fin, sans nombre – et pourtant, il y a fin et nombre. Quand le sâdhak entre dans cet état, il prend conscience de la transformation perpétuelle de toutes les formes, de tous les genres. Il éveille en soi la compréhension vraie, c’est-à-dire il découvre que le Soi suprême Se manifeste en tant que pouvoir de compréhension. Lorsque le cours des pensées d’un être se détourne des choses du monde, se retourne et s’oriente vers l’intérieur, l’Un se révèle Lui-même sous la forme du « talent caché ». Regardez le monde sans cesse changeant ; ce qui existe l’espace d’un instant n’existe plus l’instant qui suit, l’être pénètre continuellement dans le non-être – alors qui est ce non-être ? Même le non-être existe.

Il faut ajouter à ce sujet que si quelqu’un veut trouver la Vérité, il doit la voir dans chaque chose là où elle est, et non pas la chercher dans une chose de préférence à une autre. C’est un Royaume sans fin où même ce qui est perçu comme non-existence est également une expression de l’Un. En chinmayi, le monde spirituel pur, toutes formes, quelles qu’elles soient, sont toujours éternelles. Simultanément donc, et au même lieu, il y a non-existence aussi bien qu’existence, et également il n’y a ni existence ni non-existence – et si vous voulez l’on peut aller encore beaucoup plus loin !

De même que la glace n’est rien d’autre que de l’eau, ainsi le Bien-aimé est sans forme, sans qualité, et la question de manifestation ne se pose pas. Lorsqu’on l’a compris, on a réalisé son propre Soi, car si je trouve le Bien-aimé je me trouve moi-même, je découvre que Dieu est mon propre Soi identique à moi-même, mon Soi le plus intime, le Soi de mon Soi. Ainsi, selon les exigences du temps et des circonstances, différentes possibilités peuvent se faire jour ; par exemple, la révélation de mantras et même des Védas entiers par les anciens rishis qui voyaient les mantras. Tout cela s’effectuera selon le karma individuel et la disposition intérieure de l’adorateur.
Commenter  J’apprécie          390
Quelle que soit l’image qui surgisse à votre esprit, contemplez-la ; observez sous quelle forme Dieu veut Se présenter à vous. La même forme ne convient pas à tout le monde. Pour certains, Râma sera plus utile, pour certains, Shiva, pour d’autres Pârvatî et pour d’autres encore le Sans-forme. Sans aucun doute, Il est sans forme ; mais en même temps, soyez attentif à la forme particulière sous laquelle Il vous apparaît afin de vous montrer la voie. En conséquence, quelle que soit celle de Ses formes qui apparaît à votre esprit, vous devez la contempler dans le moindre détail.
(...)
Cet univers, direz-vous, n’est que l’unique Soi. En tant que Soi, chaque forme est Lui dans Sa propre forme ; c’est-à-dire le Soi, l’Éternel révélé sous forme visible. Qu’est-ce que cela implique ? La non-action (akriyâ). Dans quel sens ? Seule l’action consacrée à Dieu est une action vraie. Tout le reste est inutile et par conséquent n’est pas action du tout. Cela, c’est votre idée du point de vue du monde. Mais ici cette sorte d’action n’existe pas. Qu’est-ce donc qui existe ici ? L’action du Soi. Lui-même en tant qu’action ; Lui-même en tant que forme, et pour cette raison on le nomme sâkâra (avec forme) ; Lui-même en tant que qualité (guna), et pour cette raison on le nomme saguna (avec qualité). Là où le Seigneur (Ishvara) se manifeste, quoi que ce soit qui appartienne à Sa divine splendeur se manifeste. C’est Lui-même qui apparaît dans l’action tout en restant le non-agissant. Lui – en tant que tel – est l’Essence de la Vérité absolue. Non-action (akriyâ), et pourtant forme ! Une forme signifie prise d’un corps (mûrti). Où il n’y a ni action ni acteur, quelle action peut-il accomplir, et qui doit être l’auteur de l’action, et où ? Il n’est pas révélé dans ce que vous considérez comme le fait d’être lié par l’action. Il est Lui-même l’action (krîyâ). Lui, l’Éternel qui ne peut jamais être détruit. Détruit (nashta) signifie « qui n’est pas le Bien-aimé » (na-ishta), celui qui ne peut jamais ne pas être désiré (anîshta) : car Il est la seule et unique chose désirée par toute la création, le Bien-aimé.

Maintenant vous devriez comprendre que l’Un qui est « sans forme » (nirâkâra), sans qualités (nirguna) est aussi avec forme et avec qualités. Entre l’eau et la glace, pouvez-vous dire ce qui, dans leur essence, les différencie ? Pouvez-vous le dire ? Donc Lui seul est, et rien que LUI. Celui qui est pure Conscience et pure Intelligence a beaucoup de formes et de contours, et en même temps Il est sans forme.
Commenter  J’apprécie          230
Le gourou n’est pas un précepteur ordinaire. Le gourou, c’est celui qui peut délivrer l’homme du devenir (bhava sagara).

Il n’existe aucune différence entre Dieu, le gourou et le Soi. La grâce de Dieu, qui est immanent, prend pitié de Ses adorateurs et Se manifeste à eux selon leur degré de développement. L’adorateur pense qu’il s’agit d’un homme et s’attend à avoir avec lui les relations humaines habituelles. Mais le gourou, qui est Dieu ou le Soi incarné, œuvre de l’intérieur… Ainsi le gourou est à la fois extérieur et intérieur. De l’extérieur il provoque le choc qui oblige le mental à se tourner vers l’intérieur, de l’intérieur il l’attire vers le Soi.

L’expérience de l’éveil spirituel du disciple déclenchée par la grâce du maître est comparable à celle de l’éléphant qui se réveille parce que dans son sommeil il a vu un lion. De même que l’apparition en rêve d’un lion tire l’éléphant de son sommeil, de même un seul regard du maître dissipe la brume de l’ignorance qui entoure le disciple et le met face à face avec le réel.

Le charbon s’allume très lentement, tandis que le charbon de bois s’allume relativement plus vite et que la poudre de canon s’enflamme sur-le-champ.

Le tigre ne lâche jamais sa proie ; de même le gourou n’abandonne jamais celui sur qui il a porté son regard.
Commenter  J’apprécie          200
Qu’est l’Existence pure (satta) ? Le Soi, l’Esprit suprême, appelez-le comme vous voudrez. Ce que vous appelez tour à tour Dieu (Bhagavân), Majesté divine, gloire ou splendeur, n’est que Lui, l’Un. C’est entendu, Dieu est immuable, Il est le non-agissant (akarta) puisqu’il n’agit pas. Seul celui qui s’engage dans l’action peut être qualifié d’auteur de l’action. Puisqu’Il est présent dans toute cause et dans tout effet, comment peut-on dire de Lui qu’Il en est maître ou qu’Il n’en est pas maître ? Ainsi Il est ici sans action. Mais là où est sa Mâyâ, c’est-à-dire là où l’on perçoit le jeu de Son pouvoir divin, là où la nature évolue selon certaines règles fixes, qui se manifeste ? L’Un, naturellement. Muable et immuable – ces concepts partiels que vous avez relèvent du voile de l’ignorance. Vous parlez de Lui comme auteur ou non-auteur, essayant ainsi de Le limiter à l’un ou l’autre rôle. De votre point de vue il est tout à fait normal de percevoir des différences. Il est ce que vous voulez qu’Il soit ; vous Le voyez selon votre façon de penser, et Il est ce que représente le portrait que vous vous faites de Lui.

Aussi longtemps que subsiste le rideau, le voile de l’ignorance, l’homme ne peut voir et entendre qu’avec ces restrictions. Tant que ce qui obscurcit n’est pas retiré, comment peut-on s’attendre à ce que la révélation de la Vérité s’opère dans sa totalité ? Lorsque le voile se déchire, on découvre que même le fait de déchirer le voile, et en fait tout ce qui existe ou arrive n’importe où, n’est que Lui.

Ainsi, les innombrables croyances et sectes visent le même but : qu’Il puisse Se donner Lui-même par des moyens différents – chacun d’eux a sa beauté propre – et que l’on puisse découvrir Son immanence, qu’Il se révèle Lui-même par des voies sans nombre, sous toutes les formes et dans le sans-forme. Étant Lui-même le Chemin, Il attire chaque personne sur une voie particulière, en harmonie avec les dispositions et tendances intérieures de chacun. L’Un est présent dans chaque secte quand bien même dans certains cas des conflits s’élèvent entre ces sectes à cause des limitations de l’ego. Ce corps-ci toutefois n’exclut rien. Celui qui s’adonne à une croyance ou adhère à une secte particulière doit continuer de monter jusqu’au point où il comprend dans son intégrité tout ce qu’elle peut donner. Lorsque vous avancez sur un chemin, en d’autres termes lorsque vous adhérez à une religion particulière, foi ou croyance que vous considérez comme distincte de toutes les autres et opposée à elles, il vous faut avant tout parvenir à la perfection prescrite par son fondateur ; alors, ce qui est au-delà se révélera de lui-même à vous.
Commenter  J’apprécie          90
L’origine de nos souffrances, c’est que nous nous agrippons à un aspect que nous croyons réel. Ce qu’il faut comprendre, c’est que la joie vraie n’existe que dans la vie spirituelle. Le seul moyen d’en faire l’expérience est de connaître et de comprendre ce qu’est réellement l’univers. Nous devons orienter notre esprit pour voir que le monde entier est divin.
Commenter  J’apprécie          520

Videos de Ma-Ananda Moyi (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ma-Ananda Moyi
À travers ce récit, aussi émouvant que plein d?enseignement, du voyage initiatique qu?elle a effectué auprès d?un maître spirituel indien, Blanche de Richemont nous fait découvrir un être rare, à la sagesse et à l?humour libérateurs, et salvateurs.
« Je rêvais de rencontrer dans un regard la lumière du désert. Pendant des années, cette terre m?avait mise sur la voie de l?essentiel. Désormais, je cherchais un guide. » Ce guide, Blanche de Richemont l?a trouvé dans un petit village d?Inde, aux pieds de l?Himalaya. Vijayananda, disciple de Ma Anandamayi, une des plus grandes saintes que l?Inde ait portées, l?a acceptée auprès de lui pour tourner son existence vers la Joie. Pour l?aider à faire ce choix radical. Malgré tout. Ces pages racontent son voyage auprès de cet homme considéré en Inde comme un Rishi, un Maître de l?humanité. Un être rare, à la sagesse et à l?humour libérateurs. Un chemin initiatique semé de larmes et de rires, de doute et d?évidence. de lumière.
Plus d'infos sur le livre : http://www.plon.fr/ouvrage/le-souffle-du-maitre/9782750909123
+ Lire la suite
Dans la catégorie : Hindouïsme. BrahmanismeVoir plus
>Religion comparée. Autres religions>Religions d'origine hindoue>Hindouïsme. Brahmanisme (87)
autres livres classés : indeVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (78) Voir plus



Quiz Voir plus

Le textile en s'amusant

Savez-vous quelle est la plus ancienne fibre textile dérivée du pétrole ? Indice : cette matière a rapidement pris sa place dans l'histoire du vêtement féminin.

le nylon
le feutre
le ramie

10 questions
150 lecteurs ont répondu
Thèmes : textile , Textiles et tissus , industrie , plantations de coton , culture générale , vêtements , habillement , détente , maillot de bain , laine , humour , Chanvre , confection , Fibres textiles , laine , grande-bretagne , histoire , indeCréer un quiz sur ce livre

{* *}