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3,98

sur 656 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Comme le laisse présager le titre, on ne va pas vraiment rigoler à la lectuer d'une terre d'ombre, un endroit plus que maudit, une vallée sans soleil d'aucune sorte, dont l'obscurité rejaillit sur ses habitants.
Un roman efficace à la facture classique et au personnages attachants.
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The cove, titre original peut se traduire par la baie ou par le gars. le gars en l'occurrence est un inconnu, hagard et muet, qui est retrouvé blessé après une chute dans un vallon perdu de Caroline, au coeur des Appalaches. Nous sommes dans les derniers mois de la Grande Guerre. Hank Shelton, de retour du front français où il a laissé une main et a soeur Laurel,une jolie fille hélas disgraciée par une tache de vin, recueillent ce Walter qui ne s'exprime que par la flûte dont il joue avec baucoup de sensibilté. On sait que dans ce contexte la germanophobie a été virulente aux Etats-Unis, surtout après l'entrée en guerre du pays, Steinbeck l'évoque dans A l'est d'Eden si j'ai bonne mémoire. Et les autochtones ne brillent pas par leur esprit éclairé.

En peu de jours Walter est apprécié de Hank qu'il aide aux travaux de la ferme, difficiles sur cette terre noire et sèche, et du vieux voisin Slidell, un brave type qui refuse de hurler avec les loups. Il est juste de dire qu'il est encore plus apprécié de Laurel, quand deux handicaps se conjuguent... Ron Rash décrit très bien les travaux et les jours de poussière et de boue, la fatigue qui plante son glaive, l'espoir naissant de Laurel en un nouveau destin. Et si le vallon n'était pas si maudit... Plus rare, il sait aussi nous faire partager la peur de la fin de la guerre là-bas si loin à l'Est. Car la guerre a ceci d'unique que sa fin programmée n'arrange pas tout le monde, et surtout qu'on a vu des paix toutes neuves guère plus engageantes que les conflits qui les ont précédées. Car quel bel exutoire que la guerre pour défouler l'homme dans ce qu'il a de plus homme, c'est à dire sa haine et sa bile envers les responsables idéaux, si ce n'est toi c'est donc ton frère, ici l'Allemand, là le Juif et autres...

En résumé Une terre d'ombre est un très bon roman d'un auteur que je n'avais encore jamais lu, souvent commenté sur les blogs, et qui incite à continuer sa découverte. le mutique Walter est un personnage attachant et les défauts de l'Amérique ont ceci de pratique qu'ils permettent de ne pas trop se pencher sur les nôtres. Comme un exutoire, en quelque sorte.
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Livre de 2012, sélection Grand prix de littérature policière 2014.
Et bien ça, si quelqu'un peut m'expliquer, je suis preneur. Ce n'est absolument pas un livre policier. Roman noir certes, mais bon.......
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L'auteur nous relate une histoire se passant au fin fond des US, dans les Appalaches, vers la fin de la première guerre.
Le climat et la ferme des Shelton sont austères. Peu de soleil, peu de ressources. Une vie pauvre en tout point, et des personnes vivants de préjugés et secoués par cette guerre à l'autre "bout du monde".
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Deux ambiances se contredisent. La nature, qui engendre de la simplicité, du silence et de la bienveillance. Et les rumeurs de cette guerre, qui engendrent de la violence, de la xénophobie et de l'animosité.
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Ce livre nous emmène, mais il m'aura manqué de vrais personnages forts.
Dommage, car il aurait pu être un joli coup de coeur.
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Ce livre se passe vers la fin de la première guerre mondiale, aux Etats Unis, dans une bourgade reculée de l'Amérique profonde, très profonde et rurale.
J'ai lu ce livre avec un intérêt mitigé. Les descriptions de la nature sont assez belles et évocatrices. L'atmosphère est tantôt boueuse, voire bouseuse, tantôt élégiaque, autour du personnage féminin de Laurel, jeune femme désirante, mélancolique, et pleine d'amour, rejetée par l'ensemble de la population pour une tâche de naissance qui lui cause une réputation de sorcière. Cette partie, autour de la nature et de Laurel, fait tout l'intérêt du livre.
En revanche, les dialogues, les conversations sont souvent dénuées d'intérêt, longues, prosaïques, et certaines sont amplement dispensables.
A mon sens, on ne peut pas vraiment qualifier ce livre de « roman » . C'est plutôt une sorte de nouvelle étirée sur la longueur. le scénario tient en une ligne, je ne le dévoilerai pas pour ne pas ternir l'intérêt du lecteur. le propos est banal, voire simpliste : quand il y a une guerre, les haines envers des hommes de pays ennemis se déchaînent de façon irrationnelle et violente. Oui, en effet, la bêtise des hommes n'a pas de limites, surtout quand il est question d'identification patriotique. Mais enfin on n'a pas attendu Ron Rash pour le savoir, et situer ce propos dans un contexte de première guerre mondiale (pour changer un peu, dirons nous, de la suivante...) ne renouvelle pas le propos. D'aucuns diraient que nous avons là « un vibrant appel à l'amitié entre les peuples » ou un roman montrant que « l'amour transcende toutes les haines »… Autant dire, une belle série de clichés.
La construction dramatique montre que Ron Rash maîtrise les codes du roman policier : le prologue place un suspense qui tiendra le lecteur jusqu'au bout du roman : mais à qui appartient ce crâne retrouvé au fond du puits ? Peu à peu, on se demande : qui va mourir, qui va en réchapper ? En somme, sur quelle(s) tête(s) va s'abattre le drame, et de quelle façon ? Mais au fond, cela apparaît, au fil de la lecture, comme une technique narrative et dramaturgique. Reconnaissons cependant à Ron Rash d'avoir, en bon auteur de polars, ménagé une réponse à ces questions qui surprend légèrement le lecteur. Pas de quoi être bouleversé néanmoins, puisque l'on sait d'emblée que tout cela va mal finir.
Pour ma part, ce genre de récit manichéen, où la question de qui est le méchant et qui est le gentil, et de si ça finira bien ou mal, (et pour qui), ne m'intéresse pas, et ne relève pas de l'art du roman.
Je ne recommande donc pas cette lecture, et me dispenserai de lire les autres livres de son auteur.

Lien : http://www.williamjoshbeck.c..
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C'était un val perdu, en caroline du Sud, deux orphelins y survivent. le frère revient de guerre une main coupée, la soeur intelligente et sensible, aux yeux " des braves gens qui n'aiment pas que" passe pour une sorcière.
Blood sweat and tears pour cette histoire d'espoir et d'amour où la bêtise, l'ignorance l'aveuglement la violence le dispute à la la tolérance, la sensibilité, la beauté, la paix, l'harmonie.
J'avais déjà lu de cet auteur "un pieds au paradis", et j'avais été tellement enthousiaste que j'en avais fait la pub et l'éloge ici ou sur mon Blog.
Je récidive avec ce nouveau titre avec les mêmes éloges. Un talent pour nous faire entrer dans l'ambiance et le ressenti des personnages, une réflexions sociale et politique, humaine sans leçon ou machiavélisme. J'avais comparé à Giono la première fois, je continue sur la lancée en évoquant "Le grand troupeau" ou "regain"voilà.
Bonne lecture.
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