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EAN : 978B009YGDA30
Ulan Press (24/09/2012)
3.31/5   8 notes
Résumé :
This book was originally published prior to 1923, and represents a reproduction of an important historical work, maintaining the same format as the original work. While some publishers have opted to apply OCR (optical character recognition) technology to the process, we believe this leads to sub-optimal results (frequent typographical errors, strange characters and confusing formatting) and does not adequately preserve the historical character of the original artifa... >Voir plus
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
À TRAVERS L’AN
VŒU


Je voudrais pour tes yeux la plaine
Et une forêt verte et rousse,
Lointaine
Et douce
À l’horizon sous un ciel clair,
Ou des collines
Aux belles lignes
Flexibles et souples et vaporeuses
Et qui sembleraient fondre en la douceur de l’air,
Ou des collines
Ou la forêt...

Je voudrais
Que tu entendes,
Forte, vaste, profonde et tendre,
La grande voix sourde de la mer
Qui se lamente
Comme l’amour ;
Et, par instant, tout près de toi,
Dans l’intervalle,
Que tu entendes,
Tout près de toi,
Une colombe
Dans le silence,
Et faible et douce
Comme l’Amour,
Un peu dans l’ombre,
Que tu entendes
Sourdre une source...

Je voudrais des fleurs pour tes mains,
Et pour tes pas
Un petit sentier d’herbe et de sable
Qui monte un peu et qui descende
Et tourne et semble
S’en aller au fond du silence,
Un tout petit sentier de sable
Où marqueraient un peu tes pas,
Nos pas
Ensemble !

p.173-174
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À TRAVERS L'AN
MADRIGAL LYRIQUE


Vous êtes grande de tout un corps charmant
Dont l’ombre est à vos pieds, parmi les roses
Qu’effeuillent vos mains en rêvant ;
La douce fleur, pétale à pétale, se pose
En papillons légers et lents ;
La tige, peu à peu, s’envole de sa rose,
Et la flûte à l’écho s’accorde dans le vent.

Vous êtes belle de tout un visage qui sourit,
De vos yeux clairs qui vous font douce
À votre bouche
Où le sourire en sa grâce s’endolorit
Comme l’espoir
Qui, lèvre à lèvre, joint et touche
Les lèvres de la tristesse qui lui sourit
En son miroir...
La flûte avec le vent s’est tue au fond du soir.

Vous êtes belle de toute votre vie et de vos jours
Qui, un à un, vers vous s’en viennent
Menant l’Amour
Nu dans sa robe d’or et de laine
Avec sa gourde et son diadème ;
À vos roses il mêlera ses épis lourds
Et, pas à pas, la main dans la sienne,
Vous irez vers l’aurore et, dans la nuit sereine,
Où s’est brisée avec le vent ma flûte vaine,
Vous entendrez,
Une à une, sous les roses et les cyprès,
Chanter dans l’ombre les fontaines.

p.189-190
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LE JARDIN MOUILLÉ

La croisée est ouverte; il pleut
Comme minutieusement,
À petit bruit et peu à peu,
Sur le jardin frais et dormant,

Feuille à feuille, la pluie éveille
L'arbre poudreux qu'elle verdit;
Au mur, on dirait que la treille
S'étire d'un geste engourdi.

L'herbe frémit, le gravier tiède
Crépite et l'on croirait là-bas
Entendre sur le sable et l'herbe
Comme d'imperceptibles pas.

Le jardin chuchote et tressaille,
Furtif et confidentiel;
L'averse semble maille à maille
Tisser la terre avec le ciel.

Il pleut, et, les yeux clos, j'écoute,
De toute sa pluie à la fois,
Le jardin mouillé qui s'égoutte
Dans l'ombre que j'ai faite en moi.
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MÉDAILLES MARINES
L’ADIEU


Si la mer prend un jour mon corps en ses tempêtes
Et ne l’apporte pas aux rives où vous êtes,
Roulé dans son écume et ses algues, c’est bien,
Oubliez-moi, ou si peut-être on se souvient
De celui qui partit jadis, à son aurore,
Battant le flot docile à sa rame sonore,
Qu’on se dise tout bas mon nom dans les veillées
Où, sur l’escabeau fruste et les ancres rouillées,
Assis à l’âtre, on parle à mi-voix des absents.
Mais si, dans ma maison, morose et chargé d’ans,
Le destin, satisfait de ma tâche remplie,
Veut que terrestrement je termine ma vie.
Construisez, pour brûler, selon l’antique usage,
Avant l’obscure escale et le sombre passage,
Ma dépouille longtemps errante, un clair bûcher
Fait d’épaves en haut de quelque haut rocher
Et d’où toute la mer verra la flamme énorme !
Et pour qu’au noir séjour tranquillement je dorme,
Dans mon urne d’argile ou mon urne d’airain.
Mêlez ma cendre humaine à du sable marin.

p.99
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ODELETTE


J’aurais pu dire mon Amour
Tout haut
Dans le grand jour
Ardent et chaud
Du bel été roux qui l’exalte et l’enivre
Et le dresse debout avec un rire
À tout écho !

J’aurais pu dire :
Mon amour est heureux, voyez
Son manteau de pourpre qui traîne
Jusqu’à ses pieds !
Ses mains sont pleines
De roses qu’il effeuille et qui parfume l’air ;
Le ciel est clair
Sur sa maison de marbre tiède
Et blanc et veiné comme une chair
Douce aux lèvres...

Mais non,
Je l’ai vêtu de bure et de laine ;
Son manteau traîne
Sur ses talons ;
Il passe en souriant à peine
Et quand il chante c’est si bas
Que l’on ne se retourne pas
Pour cueillir sa chanson éclose
Dans le soir qu’elle a parfumé ;
Il n’a ni jardin ni maison,
Et il fait semblant d’être pauvre
Pour mieux cacher qu’il est aimé.

p.186-187
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Video de Henri de Régnier (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Henri de Régnier
INTRODUCTION : « […] Prokosch (1906-1989) est un errant lucide. Il se refuse à être enchaîné par les lieux et par le temps. Il n'est pas gorgé de l'inévitable nostalgie des chercheurs d'infini. Il ne dédaigne pas les vignettes qui laissent à penser qu'une terrible beauté est en train de naître.
[…]
Si Prokosch pense que le monde a l'air de stagner, paradoxalement, il pense surtout (comme le magnifique Henri de Régnier[1864-1936]) que vivre avilit. Que le désir du beau, si cher à l'homme, fond comme neige au soleil à mesure que le temps passe. Alors, écrit-il, « le désir du beau devient une effrayante parodie, une espèce de rituel obscène, et finit par gâter précisément ce qui en nous est le plus proche de l'éternel. »
CHAPITRES : 0:00 - Titre
0:06 - Chant 1:07 - Ulysse brûlé par le soleil 3:22 - le boulevard 5:35 - Ode (V)
7:06 - Générique
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Frederic Prokosch, Ulysse brûlé par le soleil, traduit et présenté par Michel Bulteau, Paris, Orphée/La Différence, 2012.
IMAGE D'ILLUSTRATION : https://www.ebay.com/itm/194547165187
BANDE SONORE ORIGINALE : le Chaos Entre 2 Chaises - Avant la Chute Avant la Chute by Le Chaos Entre 2 Chaises is licensed under an Attribution 4.0 International License. https://freemusicarchive.org/music/le-chaos-entre-2-chaises/reflets/avant-la-chute/
SOUTENIR « LE VEILLEUR DES LIVRES » : https://www.paypal.com/donate/?hosted_button_id=W2WVWAMNPGV4E
CONTENU SUGGÉRÉ : https://youtu.be/h70YUbc_BTU https://youtu.be/pqyJ6UkxFxA https://youtu.be/D0bh4T8aEj0 https://youtu.be/xWFxRxVBRmg AUTEURS DU MONDE (P-T) : https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8rkc-PKWlQjDkBnhnhLhAaX https://www.youtube.com/playlist?list=PLQQhGn9_3w8rtiqkMjM0D1L-33¤££¤39International License40¤££¤
#FredericProkosch #UlysseBrûléParLeSoleil #PoésieAméricaine
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