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3,69

sur 1851 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un sujet profondément sociétal, quand on connait le nombre de femmes mortes sous les coups de leurs conjoints ; mais ceux-ci peuvent – au-delà de la force physique –, faire vivre un véritable cauchemar à leurs compagnes, pour aboutir au même résultat.

Si la quatrième de couverture nous spécifie que le livre de Éric Reinhardt sera " un texte fascinant", je dois reconnaître que dès le début j'ai souffert devant le style affecté voire à certains moments emphatiques de ce récit. Pourtant, j'ai insisté, diantre, pour espérer que Bénédicte Ombredanne (une anagramme ; une ombre damnée ?) arrive à trouver l'issue de sa forêt bien épaisse ou trouver la paix loin de son mari tyrannique.

Que dire de son mari Jean-François : un homme humiliant, un harceleur féroce, un adepte du chantage avec les enfants et un individu malsain, névrosé.

Enfin, Bénédicte, qui considère avoir une existence délabrée, et se désigne comme un objet mis au rebut, et donc une femme abandonnée. Une femme qui se voulait libre, et éviter les sempiternelles notions de conformisme, d'ordre établi et d'étroitesse d'esprit. Et qui ne trouvera, malheureusement, que d'ineffables coercitions.

Elle aura un seul moment dans ce lourd destin ; celui de jouir d'un instant unique, où le temps suspend la tombée des feuilles et lui octroi cet instant uniquement pour elle ; se sentir enfin désirée ; mais pour un bien court laps de temps ; pour derechef retrouver son sentiment de déréliction du ménage !

En résumé: j'ai la très nette impression d'être resté à l'orée du bois et de ne pas avoir trouvé le départ du sentier de grande randonnée de l'amour. Déçu, je suis, déçu je reste, car je n'ai pas eu l'appel de la forêt.

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C'est une chronique dithyrambique de Sébastien Ministru sur Pure FM qui m'a incité à lire ce roman d'Éric Reinhardt. S'inspirant d'un échange épistolaire avec l'une de ses lectrices, l'auteur livre le portrait poignant d'une femme victime de harcèlement conjugal.

Si le sujet ne m'attirait pas plus que ça à la base, je me suis néanmoins vite laissé emporter par le style verbeux (et probablement légèrement pédant) d'un auteur qui manie la langue française avec une adresse qui rend la lecture immédiatement plaisante. le contenu l'est forcément moins, puisqu'il invite à suivre la descente aux enfers d'une femme prisonnière d'un pervers narcissique qui contrôle son existence jusque dans les moindres détails, de son emploi du temps à son budget. Derrière l'image familiale parfaite que s'efforce de renvoyer Bénédicte Ombredanne, se cache en effet une relation conjugale névrotique qui transforme sa vie en un véritable enfer. Progressivement, l'auteur lève le voile sur ce quotidien fait d'humiliations et de maltraitances psychologiques sans limites. Sous l'emprise d'un mari sournois, complexé et persécuteur, Bénédicte souffre en silence, se recroqueville, se résigne, se fane et s'efface…

Cherchant à s'évader dans la lecture et l'écriture, cette femme blessée, incapable de quitter l'homme qui la maltraite, connaîtra cependant un moment de révolte et de liberté inoubliable… un amour qui ne durera que quelques heures avec un homme rencontré sur Meetic. Un après-midi torride et un coup de foudre salvateur qui offre une porte de sortie à cette héroïne devenue incapable de jouir de la vie. L'évasion sera néanmoins brève et le mécanisme d'avilissement mis en place par l'époux sans pitié. Renonçant à rejoindre la lumière de cette porte entrouverte, Bénédicte s'enlisera donc plus profondément dans cette forêt sombre, qui ne relâchera plus jamais sa proie…

Si le sujet n'était probablement pas fait pour moi, j'ai néanmoins été touché, voire révolté, par la destinée de cette femme et séduit par la très belle plume de l'auteur.
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Un beau livre qui débute de façon prometteuse. Je n'ai malheureusement pas aimé la fin que je trouve tirée par les cheveux. Les traits du personnages de Jean-François sont trop forcis et tranchent avec le début du roman. Cela met en péril l'authenticité de la trame. L'écriture est belle.
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Je suis allée au bout du roman car l'écriture est forte, mais que c'est dur, que c'est cru, que c'est cruel. A la fin, j'en ai presque eu la nausée. Une envie horrible de secouer tout le monde, de les faire bouger, de mettre des claques voire plus... Bref, à lire quand on est en pleine forme!
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Une admiratrice de l'auteur qui est professeure au collège, mariée et mère de famille lui raconte sa vie lors d'une rencontre. Son mari, tyrannique et odieux lui fait une existence épouvantable. Une nuit, en cachette, elle s'inscrit à un site de rencontres. Elle tombe follement amoureuse d'un homme, c'est une révélation pour tous les deux, une passion folle d'un seul après-midi. Son mari apprend son infidélité et c'est la descente aux enfers, rien ne lui sera épargné. Une histoire que doivent certainement vivre quelques malheureuses femmes. le langage du mari, dans le texte, est ordurier, vulgaire, sans doute nécessaire pour comprendre sa perversité, mais dérangeant pour la lectrice que je suis. L'ennui de la lecture du début a rapidement fait place à l'intérêt, l'histoire se réveille, la fin laisse un sentiment d'insatisfaction et de colère. J.B.
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Le narreteur est écrivain. Il rencontrera une de ses fans (chose qu'il fait rarement) Bénédicte Ombredanne. En deux rendez-vous et quelques correspondances, Bénédicte se livre sur sa vie, son quotidien et sa réalité. Elle est victime d'harcèlement par son mari. Il la surveille, l'humilie devant ses deux enfants. Petit à petit elle ne se sent plus libre. Et pourtant, elle va agir à sa façon : rencontrer l'écrivain dont les romans lui ont fait du bien, ou encore se prendre un amant pour une seule et unique fois.

Voici un des romans de la rentrée littéraire qui m'avait interpellé et que je m'étais promis de lire. J'avais écouté et vu le passage d'Eric Reinhardt à l'émission La Grande Librairie sur France 5 et cela m'avait encore plus donné envie de le lire.

Le thème du harcèlement conjugal est au coeur de ce roman, même si d'autres thèmes viennent s'y greffer : la passion de la lecture et de l'écriture (notamment par la rencontre entre le narrateur écrivain et Bénédicte) ou encore la liberté de ses choix ou plus globalement de sa vie.
J'ai aimé la manière dont l'auteur nous parle du problème de Jean-François, le mari de Bénédicte. le harcèlement du mari envers sa femme se fait progressivement. La tension (comme les révélations) montent crescendo, pour en arriver à une fin où tout être humain qui se respecte, finit par haïr ce Jean François.

J'ai aimé le personnage de Bénédicte, sa façon de vouloir se prouver qu'elle est encore vivante en faisant des choses interdites par son mari : elle rencontre l'écrivain en cachette et se prendra un amant Christian avec pour but de ne se voir qu'une seule et unique fois.

Concernant le style de l'auteur, j'ai trouvé certains passages assez longs. Des paragraphes entiers qui pourrait très bien se résumer en une ou deux phrases. A contrario, il y a des moments forts qui m'ont transportés. Malheureusement, ils sont plutôt rares comparés aux longueurs trop présentes à mon goût.
J'ai aimé la deuxième partie du livre où l'auteur s'intéresse à ce qu'est devenu Bénédicte après une longue période sans nouvelles. Mais je n'en dirais pas plus pour garder un peu de suspense ! ;)

Bref, une lecture intéressante malgré quelques longueurs...

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Ce portrait d'une femme prisonniere d'un enfer conjugal m' a touchée puis agacée puis mis mal à l aise .
Pourquoi ? parce que l'auteur nous parle d'une femme belle et intelligente face à un mari fade et inexistant donc je ne parviens pas à y croire d'autant que l'héroine va jusqu'au renoncement sans résignation , sans appel au secours alors qu' un homme , rencontré une seule fois sur meetic ( l homme parfait cultivé , attentionné , amoureux , etc...) lui tend la main , qu'elle a une famille ( mais l'auteur en fera des enfants qui ne l'aiment pas) des amis ( inexistants ) et une soeur révélée dans la 3ème partie mais qui nous racontera le calvaire insoutenable et sordide de la mort Bénédicte.
Pourtant, j'ai aimé la rencontre de l'auteur avec l 'heroine, l'amour de la lecture ... ensuite j'ai trouvé trop de mièvrerie dans la rencontre meetic .
et pas cru à ce harcèlement sordide et pervers dont est victime Bénédicte lors de son cancer .
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Eric Reinhardt reçoit une lettre qui le touche beaucoup. Elle est signée d'une certaine Bénédicte Ombredanne. Après un échange épistolaire, l'auteur et sa lectrice se donnent rendez-vous au Nemours près du Palais Royal. La jeune femme parle du calvaire que lui fait vivre son mari.
Un soir, en rentrant, Bénédicte trouve la maison plongée dans l'obscurité. Retranché dans la chambre, Jean-François pleure. Il vient d'écouter une émission consacrée aux maris harceleurs et aux souffrances de leurs épouses. Jean-François se reconnaît dans ce triste portrait. C'est le moment. Bénédicte doit lui dire ses quatre vérités et suivre le conseil donné dans l'émission : « partez, ne restez pas, faites-le pour vous, mais aussi pour votre mari, afin qu'il puisse se faire soigner, guérir, refaire sa vie dignement. »
Pourtant, elle reste, pour son plus grand malheur.
Ce roman est divisé en trois parties. La première est prise en charge par un narrateur qui se révèle n'être autre qu'Eric Reinhardt lui-même. Il narre la rencontre avec cette lectrice dont la missive l'avait ému. Nous voilà lancés dans une autofiction. Eric Reinhardt rencontre Bénédicte. Il lui parle de ses doutes d'écrivain. Quelques mois plus tard, un second rendez-vous permet à Bénédicte de s'exprimer, de se confier. Fin du premier chapitre.
A partir du suivant, l'auteur se focalise sur Bénédicte. On remonte dans le temps. Mars 2006. Jean-François, le mari, apparaît. Il a l'air perdu. Il fait pitié. Il bat sa coulpe. Il insiste sur la phrase qu'il a retenue. Elle est écrite en lettres capitales. La porte s'ouvre. Bénédicte peut s'envoler. Respirer. Refaire sa vie. Mais non. Elle le console. La porte se referme sur elle. Elle va marcher vers l'enfer le roman est la relation de tous les tourments, les vexations, humiliations que Jean-François va infliger à sa femme sans qu'elle puisse y échapper, puisque, implicitement, elle a accepté cette situation.
Jean-François apparaît comme un malade, un homme dangereux : « elles(...) pouvaient l'entendre frapper les murs, articuler entre ses dents de menaçantes lamentations, hurler de claires insultes parfois suivies de la chute d'un objet. »
Bénédicte n'explique pas la situation à ses enfants, à son entourage. Face à ses collègues, elle présente la façade de l'épouse heureuse, pour qui tout va bien. Quand sa fille a peur de voir ses parents se séparer : « Bien sûr que non ! Mais enfin ! Lola ! Qu'est-ce qui t'arrive d'imaginer des choses pareilles ! Comment peux-tu penser un seul instant, papa et moi, qu'on puisse mais enfin ! »
Alors, le ton et l'attitude de Jean-François se durcissent : « Regarde-moi dans les yeux au lieu d'interroger la moquette, on croirait une demeurée (...)hypocrite, salope (…) Ta triste vie t'impose de réfléchir, de faire le point ? Madame n'est pas heureuse ? C'est son mari ? C'est ça ? Son mari ne lui convient plus ? »
Il devient brutal. Il s'attire des reproches au bureau. le lecteur a envie d'intervenir. de secouer Bénédicte, de lui crier : « Réagis ! Pars ! » Au lieu de cela, il assiste impuissant à une escalade infernale.
Dans la deuxième partie, la parole est donnée à une femme. Elle s'appelle Marie-Claire. Elle se révèle être la soeur jumelle de Bénédicte. Elle nous donne sa propre vision de celle-ci. Elle raconte leur enfance, le caractère joyeux et insouciant de Bénédicte. Elle avance dans le temps, nous révèle des détails qui nous permettent de comprendre comment et pourquoi Bénédicte en est arrivée là. Les anecdotes qu'elle nous livre sont effrayantes. Mille fois pires encore que celles qu'avait racontées Bénédicte. Jean-François est dur, calculateur, manipulateur, avare. On a envie de l'étrangler.
Enfin, le roman se clôt par un épilogue de treize pages qui permet au lecteur de retrouver son souffle. Sans quoi la lecture l'aurait laissé révolté, furieux, amer, frustré !
Eric Reinhardt insère dans son roman les pages du journal intime de Bénédicte. Il nous fait assister à un échange sur Meetic, parfois drôle, parfois terriblement cru et choquant, comme doivent l'être les propos tenus sur ce genre de site (je ne sais pas, je ne l'ai jamais fréquenté, mais je l'imagine!).
Ses phrases sont longues (trop) avec beaucoup d'accumulations : « l'écrivain que je suis devenu, avide d'estime et solitaire, suicidaire, spéculatif, dangereux, rigide, frustré, insatiable, obsessionnel, perfectionniste, maniaque, fuyant, violent, virtuel, radical, intransigeant – aimant le risque et le danger, adorant les paris périlleux et les gains qu'il est dans la nature de ces derniers de laisser espérer, mirifiques, face à une possibilité de pertes équivalentes. »
Il y a beaucoup de répétitions, lassantes à la fin, parfois agaçantes, comme cette manie de seriner le nom complet de « Bénédicte Ombredanne » ou « ma jumelle » dans la bouche de Marie-Claire, ce qui me paraît artificiel et peu vraisemblable. Je n'ai, en tout cas, jamais entendu de jumeaux se désigner ainsi.
Certaines lourdeurs ou maladresses de langage apparaissent ici et là : « ma jumelle, son premier mari, il convoitait la ferme de nos parents » ou « il avait attendu que son père lui dise qu'il l'aimait, parce qu'il sentait qu'il ne l'aimait pas, et sans doute, de fait, ne l'aimait-il pas, ce père, son fils ».
On a droit à la version intégrale d'une nouvelle de Viliers-de-l'Isle-Adam (« L'Inconnue ») que rien ne signale (pas de titre, de nom d'auteur, de note en bas de page...) dans le récit et on peut se creuser la tête pour établir un rapport entre celle-ci et l'histoire.
Mon avis est mitigé, en dépit de la vague de critiques terriblement élogieuses que j'ai lues ou entendues à propos de ce roman.
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre, mais j'ai beaucoup aimé à partir du monologue de Marie-Claire.
Les répétitions, les tics de langage m'ont lassée et agacée. En revanche, j'ai beaucoup apprécié le traitement du temps et notamment la capacité de l'auteur à créer une sorte de bulle où les minutes s'étirent et semblent infinies.
Je conclurai par cette phrase qui explique le mystère du titre : « Je préfère le profond, ce qui peut se pénétrer, ce en quoi il est envisageable de s'engloutir, de se dissimuler : l'amour et les forêts, la nuit, l'automne. »
A chacun de se faire son opinion. Pour ma part, en dépit de certaines réserves, je ne regrette pas ma lecture.
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Je n'avais jamais rien lu d'Eric Reinhardt et L'amour et les forêts était un coup de coeur de ma bibliothécaire. L'histoire : Eric Reinhardt a été contacté par une de ses lectrices Bénédicte Ombredanne qui avait été subjugué par son dernier roman et son mail lui avait donné envie de la rencontrer. Il plonge alors dans la vie de cette "fan" Professeur de Lettres à Metz et au fil de leurs rencontres et échanges il pénètre dans le désastre de la vie de cette femme : harcèlement moral de son mari, vie cloisonnée par celui-ci et lorsqu'elle essaie d'y échapper et de vivre un amour court et passionné, elle plonge dans la détresse et le désespoir.
L'écriture est très très descriptive, avec peu de dialogues. L'auteur, je trouve, se perd dans des descriptions, des détails qui n'apportent rien au roman et le rend parfois un peu long et ennuyeux même si on s'attache à cette femme fragile, fleur bleue qui n'a pas vécu la vie qu'elle avait rêvée et qui au moment de s'émanciper enfin, perd courage. Il faut pourtant aller jusqu'à la fin du roman qui révèle les clés de cette vie manquée.
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Même si des sujets délicats comme la maltraitance dans le couple, les rencontres hasardeuses sur les sites internet, les maladies mentales et physique font parties de ce livre dans lequel les scènes de sexes y foisonnent énormémént, je dois bien avouer que je me suis fortement ennuyé lors de la lecture de ce bouquin. Les longueurs, les phrases soporifiques, l'utilisation à tout bout de champs du nom complet de l'héroïne, les descriptions ennuyeuses et une fin larmoyante m'ont contraintes a coter ce livre à 2,5/5.
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