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3,69

sur 1845 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pour mon premier Reinhardt, je m'attendais à un livre bouleversant et réussit. Les critiques élogieuses abondaient dans ce sens. Mais voilà en ce qui me concerne, pour « L'amour et les forêts », je serais bien moins emballé que la plupart. Car, je me suis profondément ennuyé sur la première partie du livre, entre des discussions sur Meetic, un cours sur l'utilisation d'un archer et une certaine préciosité de Reinhardt, ma déception était à la hauteur de l'envie. Et puis, tout à coup, Reinhardt cesse enfin de se regarder écrire et par la voix de la soeur jumelle de Bénédicte Ombredanne, le roman prend enfin son envol. Et là ça devient bouleversant. La souffrance morale, physique de Bénédicte vous éclate à la figure. Comme sa soeur, on aimerait la prendre dans nos bras et la consoler de cet enfer familial. On se révolte devant ce mari abominable dans la manipulation. Et l'on termine le coeur chaviré par les drames vécue par cette femme. « le système Victoria » m'attend maintenant, histoire de me faire une idée plus précise de cet auteur couronné par le Renaudot des lycéens.
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En entamant ce livre, je me suis rapidement dit:
"Ce n'est pas encore celui ci qui va me réconcilier avec Eric Reinhardt!"

Car il ne m'a pas fallu plus de vingt pages pour retrouver avec agacement cette écriture lourde et un brin pédante, ses phrases verbeuses interminables et devoir m'accrocher en me disant que je ne pouvais pas décemment jeter l'éponge si vite.

Et puis, contre toute attente, l'intérêt a pointé son nez!
Pourtant, c'était loin d'être gagné, après un début d'autofiction, un chapitre d'échanges virtuels sur Meetic et une première rencontre sentimentale sucrée au possible, assortie de plus de dix pages sur l'art du tir à l'arc ( lourd dans le cliché!).

Le talent premier d'un écrivain est sans doute sa capacité à provoquer des sentiments forts chez son lecteur et la descente aux enfers de ce couple dysfonctionnel, entre domination et soumission, donne des bouffées de violence physique et de révolte intellectuelle. Une relation conjugale névrotique disséquée jusqu'à l'os avec cette plume étouffante qui, pour le coup, colle magistralement au propos.
L'analyse des personnalités, la psychologie des faits illustrent la part de l'éducation dans la construction d'un individu, le cataclysme engendré par la perte des illusions et des valeurs essentielles d'amour, de confiance et de loyauté.

Livre intelligent, ambitieux, au personnage féminin très travaillé, frêle image "à la confiance mutilée" et au corps détruit par un homme inflexible, déconstruit dès l'enfance.
Je comprends l'engouement des lecteurs enthousiastes. C'est un roman remarquable et donc remarqué, soulevant un phénomène de société. C'est hyper réaliste, oppressant! Mais je persiste et signe: j'ai bien du mal avec cette écriture incapable de concision, elle me rebute, je me noie en dedans.

(Merci à Delphine, :-) Sans sa critique, lue dans un moment de "creux" je n'aurais pas continué l'aventure)
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Touché par la lettre d'une lectrice, Eric Reinhardt a entretenu avec elle de longs échanges épistolaires et ils se sont même rencontrés à deux reprises. Il a découvert une jolie femme, intelligente, cultivée, pleine de subtilité, se consumant littéralement dans l'enfer de son mariage avec un pervers narcissique. C'est elle, Bénédicte, l'héroïne de cette tragédie dans L'amour et les forêts.
Ce roman est un peu bavard et le début est assez ennuyeux mais le style et l'écriture d'Eric Reinhardt sont ciselés et il va au fond des choses, laissant lentement l'émotion étreindre le lecteur. C'est un véritable enfer conjugal qui s'étire tout au long du roman mais les derniers chapitres sont tout à la fois les plus intéressants et les plus poignants, dévoilant des pans entiers de la vie de la jeune trentenaire à travers le récit de sa soeur.
Comment Bénédicte a-t-elle pu supporter la médiocrité d'un mari insignifiant s'acharnant à l'humilier quotidiennement ? Eric Reinhardt sait garder une certaine distance avec son sujet tout révélant la cruauté des situations.
Grâce aux confessions de Bénédicte tout au long de leurs courriers, on pénètre impuissant dans l'intimité de son ménage.
Au fond, personne ne sait vraiment ce qui se passe dans l'intimité d'une couple. C'est un épais mystère et chaque couple est unique.
Eric Reinhardt a rendu sa dignité à Bénédicte avec une certaine élégance et beaucoup de sincérité.




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Déçue. Et déçue d'être déçue. Les critiques assez unanimes m'avaient convaincue de tenter l'expérience (sauf l'un des chroniqueurs de France Inter dans le masque et la plume, mais ça n'est pas un critère de choix pour moi, même si j'aime les écouter, et là, j'aurais dû).

Un auteur dont l'écriture est vantée et une histoire sombre de femme maltraitée : la rencontre était prometteuse. Mais non. Il m'a été impossible de croire à ce personnage, trop éparpillé, sans cohérence, à la fois dans sa façon de se présenter et dans ses propos (l'épouse, l'amante, la femme du web qui cherche une aventure, la confidente de l'écrivain, ou celle que sa soeur décrit, même si c'est voulu, sont trop disparates pour que l'on puisse accorder un crédit et faire de Bénédicte Ombredanne une héroïne crédible).

Une autre déception : les scènes érotiques auraient pu constituer un piment, et servir de cadre à une perversion supplémentaire, mais le luxe des détails techniques, auxquels on a droit deux fois, puisque l'une des méthodes de persécution du mari consiste à faire répéter inlassablement les scènes d'adultère dont Bénédicte s'est rendue coupable, est vraiment lourd (on finit par lire ces pages en diagonale).

Et pour clore ce florilège, on en reste aux faits : l'analyse reste extrêmement superficielle, alors que chaque personnage aurait pu être l'enjeu d'une étude psychologique approfondie, pour essayer de comprendre leurs dysfonctionnements.

Reste l'écriture, qui est certes sans reproche, mais ce n'est pas suffisant., malgré les multiples prix reçus
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Il est rare que je sois aussi perplexe après une lecture. Tout d'abord, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans le livre, cela n'a été possible qu'en abordant la lecture du second chapitre. J'ai ensuite été un peu surprise par les échanges, très crus, de la protagoniste principale du roman, lorsque celle-ci, tout à fait novice, s'inscrit sur un site de rencontres... et je suis encore plus septique lorsque en point d'orgue à ce premier contact sur Meetic, elle rencontre l'amant idéal, et que les sentiments sont réciproques, sincères et forts pour l'un et l'autre. Ce côté conte de fée, trop beau pour être vrai, j'ai du mal à y croire. Un tel coup de foudre me semble suspect, l'auteur a été trop vite en besogne. Ce qui me dérange aussi, c'est la noirceur de cette histoire et le comportement vraiment abject du mari de l'héroïne et de ses enfants. Et je suis surprise qu'après une tentative de suicide et une hospitalisation d'une quinzaine de jours, une femme réintègre son triste quotidien, dont le personnel médical n'est pas dupe, sans le moindre suivi psychologique ou par une assistante sociale. Les situations dramatiques s'enchaînent. Trop c'est trop! Et c'est tellement gros que je doute de la véracité d'un tel scenario catastrophe. Devant la perversité du mari, qui devrait être suivi par un psychiatre et interné, j'encourage la pauvre femme à ne pas se contenter de vivre virtuellement, mais au contraire à passer à l'acte pour rejoindre son bel et tendre amant (paré de toutes les qualités et toutes les vertus!).
J'ai trouvé ce livre sordide, mais malgré tout captivant, prenant fait et cause pour l'héroïne, et espérant de tout coeur pour elle une fin heureuse... et pour cela frisant à plusieurs reprises un désir très puissant de me faire hara kiri, tant ce livre est déprimant.
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J'invente une critique d'un roman où un auteur invente sa rencontre avec une femme qui tente d'inventer sa vie et lui raconte une histoire inventée.

Le quatrième de couverture promettait le « récit poignant d'une émancipation féminine », ce n'est pas ce que j'y ai trouvé. J'ai plutôt lu un incroyable récit d'une situation infernale et d'une lente destruction.

J'ai bien aimé certaines pages avec des idées sur la liberté et les joies de la vie dont il faut profiter. J'ai apprécié aussi certaines émotions, parfois poignantes, même si tout ne me semblait pas tout à fait crédible.

Par contre, j'ai parfois eu un peu de mal à m'y retrouver.

Pour moi, la façon de mettre l'auteur en scène, vient me rappeler que tout ce qui est raconté dans le roman n'est que pure invention.

Mais si tout est inventé, elle n'est pas amoureuse, ni harcelée. Elle n'existe pas, ni son mari, ni son amant. Pourquoi aurais-je de la peine pour elle?

Je referme le roman et je vais plutôt retrouver mon amant et me promener en forêt…
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Depuis le livre de Marie-France Hirigoyen sur le harcèlement moral, tout le monde ou presque sait de quoi il s'agit et peut identifier des situations où ce phénomène se produit. C'est ce qui arrive à Eric Reinhardt qui reçoit les confidences de l'une de ses lectrices et admiratrices. Mal à l'aise dans un premier temps, il finit par écouter le récit de la souffrance et des fantasmes (vécus ou pas) de cette femme.

On pourrait imaginer que cette rencontre a vraiment eu lieu tant le portrait de cette femme prisonnière d'une vie conjugale ratée est juste, le mécanisme du harcèlement et les difficultés pour s'en extraire étant parfaitement décrits. le seul problème est qu'Eric Reinhardt se met en scène et ce n'est pas un prétexte pour introduire son sujet ou plutôt si, mais son sujet c'est lui se regardant écrire, de façon prétentieuse, souvent. Dommage.

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Je ne savais pas trop ce que ce livre contenait, au vu des prix reçus, le titre, je m'attendais à une histoire passionnante.
Je ne dirais pas que je suis déçue, car cette histoire m'a émue, mais je n'arrive pas à dire si j'ai aimé ce livre, le style m'a laissée indifférente.
Et j'ai eu mal à accepter que cette relation s'empire au lieu d'exploser, la faiblesse de cette femme qui se laisse avaliser par son mari voire ses enfants, c'est incompréhensible. Et ce Jean-François il me répugne.
Seul Christian et sa soeur m'ont touchée, j'aurai aimé qu'ils peuvent sortir cette femme des griffes de gourou.
Une lecture qui apporte beaucoup de réflexions sur des sujets psychologiques.
Cependant je n'ai pas trop compris l'engouement des lecteurs et surtout cette ribambelle de prix, d'autres livres bien plus majestueux n'ont pas eu autant d'éloges et encore moins de récompenses.
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Le voilà enfin sorti de ma PAL après 4 ans grâce à Zazy qui a pioché dans ma PAL. C'est un cadeau et il me donnait pas trop envie ! Je sors finalement de cette lecture plutôt satisfaite . Alors certes ce n'est pas un livre joyeux du tout et il a quelques défauts ,notamment la façon d'écrire de l'auteur et son profond narcissisme ...mais l'histoire de Bénédicte (pourquoi écrire constamment son nom de famille d'ailleurs ? ) est tout de même intéressante. Malheureuse, harcelée moralement par son mari ,je voulais savoir si après le pas qu'elle a fait ,le reste allait suivre...est-ce qu'elle allait réussir à retrouver sa liberté et se sortir de cette prison ? Pleins de fois je me suis dit mais pourquoi reste-t-elle ? Mais bon c'est facile de juger une situation de l'extérieure,c'est plus dure de la comprendre vraiment. Disons qu'en lisant ce livre on aime d'autant plus son copain ^^ C'est d'une tristesse en tout cas ...mais je suis contente de l'avoir lu, c'est le genre d'histoire qui reste bien présente .
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Histoire d'une manipulation – ordinaire j'ai envie de dire, car nous connaissons, nous côtoyons, tous ce genre de personnes, bien sous tous les rapports, qui sont en fait de vrais monstres -, histoire d'une destruction lente, patiente, discrète mais inexorable. Histoire d'une jeune femme brillante et joyeuse, brisée par un être inférieur, jaloux, frustré et machiavélique. On voit cette femme se faire phagocyter peu à peu, se déliter sous nos yeux, et on assiste, impuissant, à son anéantissement.

L'auteur parvient à rendre cette histoire particulièrement poignante. C'est une écriture généreuse, qui se noie parfois dans des détails sans importance et qui laisse peu de place à l'imagination du lecteur, mais c'est une écriture vibrante, sensible et touchante. J'ai senti l'auteur véritablement investi dans son roman, impliqué même. Au point qu'en refermant le livre, je me suis demandée si cette histoire, qui est un roman, n' était finalement pas réelle.
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