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3,69

sur 1851 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce livre ne figurait pas dans ma liste de repérage de cette rentrée 2014, tant de par son sujet que par son auteur qui ne m'a jamais attiré. Les nombreux sont les avis plus que favorables m'en ont longtemps tenue éloignée…

Le lire me fera passer par de multiples ressentis, parfois contradictoires. Si le premier chapitre laisse un peu sur la défensive tant l'intervention de l'écrivain est flagrante, et quelque peu narcissique, la suite devient plus attirante, et se laisse lire sans trop de contrainte, sans pour autant vous agripper.

Je salue assurément l'étude psychologique sur les personnages, sur la dérive d'un couple, et la mise en lumière de la violence psychologique dont on ne parle pas assez, malheureusement. le résultat en est édifiant, et Eric Reinhardt a su parfaitement le traduire en mots, et à travers ces derniers l'imager pour le lecteur.
Je note au passage une exagération à mettre en image les aspects intimes de l'histoire. Cela finit par rendre glauques certains passages, et de laisser in fine comme un malaise inutile à quelques moments de la lecture.

En revanche, je reste assez réservée sur la construction de ce roman. Reinhardt nous fait passer par différents procédés s'enchainant assez mal, et qui ne m'ont pas permis de m'investir totalement dans ce livre alors que paradoxalement la lecture en est facile et rapide.

Que me restera-t-il de Bénédicte ? Bien qu'à de nombreuses reprises j'ai pu éprouver beaucoup d'empathie pour elle, et regretter qu'elle ne largue pas son mari insignifiant et tordu à souhait, j'ai fini par la laisser aller dans son marasme, puisqu'elle ne se prenait pas en main pour y remédier. Son cas m'a interpellé, certes, mais son souvenir ne sera pas indélébile, c'est certain.

L'amour et la forêt traite d'un thème important, est intelligemment écrit, mais maladroitement agencé. Il laisse comme un goût d'inachevé, un sentiment d'étouffement.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Ca ne l'a pas fait, dans mon cas (je mets 3 étoiles pour être sympa, mais bon...).
Récit plombant, déprimant, qui agit sur son lecteur comme le contraire d'un antidépresseur. C'est ennuyeux, je tournais les pages en soupirant d'agacement, je n'ai été transporté ni par l'histoire ni par le style de Reinhardt. C'est un peu une caricature de roman français, parisien : les scènes au café du Palais Royal sont particulièrement longues et insupportables, seules les pages consacrées à la journée en forêt de Bénédicte Ombredanne m'ont un peu intéressé (beau portrait de son amant d'un jour). Quand je pense à ce que j'ai ressenti en lisant "Au revoir là-haut" (roman ample, audacieux, fou, généreux, inoubliable), eh bien, là, c'est tout le contraire : on est dans l'étriqué, le prétentieux, l'intello qui ne touche rien en nous (à part, encore une fois, les passages racontant la journée dans la forêt)... C'est plein de trucs énervants, comme répéter "Bénédicte Ombredanne" à l'envi ou faire raconter son histoire par sa soeur à la fin, interminable)... Il ne faudrait surtout pas que ce livre détourne de la lecture des jeunes qui se feraient une fausse idée de ce qu'est un roman !
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Ce livre sort du commun à tous égards, à commencer par son titre, l'amour et les forêts, qui ne laisse rien entrevoir du contenu, et aussi par le nom de l'héroïne, Bénédicte Ombredanne, dont la probabilité de rencontrer un jour un homonyme est quasi nulle. C'est un livre très exigeant pour le lecteur. L'écriture est superbe, variée, tour à tour flamboyante et touffue ...comme les forêts. Il est en effet difficile de se situer, de suivre un chemin, de garder des repères, quand des pages se suivent, compactes, sans alinéa, mêlant sans transition d'une phrase à la suivante, le fil de l'histoire avec l'évocation d'événements passés, l'observation de détails anecdotiques ou l'expression de sentiments personnels, sans qu'on sache si ces observations ou ces expressions sont celles du personnage principal ou de l'auteur. Car l'auteur se met en scène dans la fiction en tant que lui même, auteur, face à ses personnages, un peu comme les peintres dans les tableaux les représentant dans un miroir avec leurs modèles.

Le premier chapitre nous plonge à froid dans un texte dense, elliptique et savamment désordonné. Il m'a fallu beaucoup de concentration. Je me suis demandé si je serais capable de tenir 350 pages. Rupture totale de style pour le deuxième chapitre, consistant pour une grande part en échanges rythmés et facétieux de mails sur un site de rencontre. Ça m'a surpris, amusé et détendu pour la suite de ma lecture.

On entre ensuite dans le coeur de l'histoire. En quoi consiste-t-elle ? D'un moment particulier dans la vie de Bénédicte Ombredanne, femme harcelée moralement par son mari ; un moment qu'elle a raconté à l'auteur, tel qu'elle l'a vécu, ou imaginé, ou rêvé, ou les trois à la fois. le texte écrit très travaillé s'enrichit harmonieusement de l'insertion directe de dialogues, de réflexions, ainsi que des questionnements et imprécations paranoïaques du mari. C'est assez envoûtant. Et fascinant est l'état psychologique de cette femme, structurée, brillante, qui se laisse humilier au quotidien par un mari médiocre et étriqué. Elle le domine, ne l'aime pas. Elle pourrait l'anéantir d'une pichenette, elle le sait, elle sait que ce serait son salut ; et elle ne le fait pas.

Au dernier chapitre, apparaît un nouveau personnage, inattendu. On découvre alors des éléments qui avaient été occultés par Bénédicte Ombredanne, des éléments éclairant de façon objective son personnage. Dans ces pages, moins originales et moins inattendues, on n'est plus dans la subjectivité poétique des chapitres précédents. L'histoire perd en magie ce qu'elle trouve en cohérence. Dommage de terminer sur ce decrescendo.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Ce livre est écrasant. de douleur. On absorbe comme une éponge le harcèlement subi par cette Bénédicte Ombredanne. Il y a quelques longueurs mais c'est pour mieux nous asphyxier. Eric Reinhardt nous décrit d'une main de maître ce que peut subir une femme, ayant abandonné ses idéaux, sa personnalité, pour se fondre dans le décor de l'épouse "parfaite", jusqu'à n'être plus rien.
C'est lourd, étouffant, mais terriblement réaliste.
Ce fut mon premier roman lu de cet auteur. Je vais m'empresser de découvrir sa bibliographie.
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Bon, je vous avoue que je suis un peu ennuyée et troublée pour faire la critique de ce livre. J'ai beaucoup aimé il y a quelques semaines la prestation d'Eric Reinhardt à la Grande Librairie sur France 5 et j'avais très, très envie de lire ce livre. Basé sur une histoire vraie d'une lectrice de cet auteur. En effet, comme tout auteur, Eric Reinhardt reçoit beaucoup de courrier de ses lecteurs, il le lit, apparemment répond parfois et très rarement rencontre un ou une lectrice. C'est ce qui s'est passé avec Bénédicte Ombredanne. La 1ère rencontre a été essentiellement fondée sur le livre de l'auteur qu'elle avait particulièrement aimé (le titre de celui-ci n'est pas donné, mais apparemment la rencontre s'est déroulée en automne 2007 donc j'en ai déduit que c'était « Cendrillon »). Ils ont continué à s'écrire périodiquement et ils se sont rencontrés une 2e fois, où elle lui a fait part de ce qu'était sa vie avec son mari (violence conjugale)… et surtout d'une journée merveilleuse, unique et splendide, d'évasion, de rébellion, d'amour dans ce marasme conjugal violent. Ils ont continué à s'écrire…. puis différents silences se sont installés… jusqu'au définitif.
Eric Reinhardt a voulu écrire sur cette rencontre très particulière qui a compté pour Bénédicte Ombredanne mais aussi pour lui, pour témoigner aussi de sa vie, au nom de toutes les femmes qui subissent la violence conjugale, le harcèlement de la part de leur conjoint…
Sur le papier cela ne pouvait que m'attirer… mais pour être honnête, le début du livre ne m'a pas plu, mais alors pas du tout… une écriture dérangeante, je ne comprenais pas grand-chose… ensuite, toute une partie sur un site de rencontres sur internet qui m'a non seulement ennuyée mais en plus je la trouvais déplacée, incohérente.
J'ai bien failli arrêter ma lecture, mais je repensais à la Grande librairie, et je me suis accrochée. Quelque part, je suis heureuse de l'avoir fait, car certains passages de ce livre sont beaux, pleins de poésie… d'autres sont très durs, perturbants… sur l'enfermement dans son propre couple, la violence au quotidien d'un conjoint, le dénigrement de sa propre personnalité… D'autant plus perturbant à lire quand on sait que Bénédicte Ombredanne est une jeune femme intelligente, pleine de vie, cultivée, professeur de français… On pourrait penser qu'elle puisse s'en sortir, dire non.
Tout le passage concernant sa journée avec Christian, son amant d'un jour, est superbe d'amour, de poésie, de sensibilité. J'ai aimé.
Et puis, sans que rien ne le présage, la dernière partie du livre a été pour moi d'une violence inouïe, intenable, presque insupportable car sur le cancer et tout ce qui va avec. Je préfère ne pas développer. Je ne savais pas que cela allait être abordé dans ce livre, sinon je ne l'aurais pas lu, trop de souvenirs personnels douloureux. Je ne peux décidément pas lire sur cette maladie. Donc pour moi, je n'avais plus qu'une hâte, finir ce livre pour en finir avec ça. Car la violence de cet homme est totale, incompréhensible de méchanceté… et c'est une histoire vraie….
La lecture de ce livre m'a beaucoup bouleversée, je n'en suis pas encore remise.
Je ne sais que vous dire… à lire, sans doute, car par moments l'écriture est très belle, et il rencontre un beau succès, mais je ne suis pas assez objective pour le conseiller sereinement.
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La construction du récit sous forme de témoignage reçu par l'auteur lui-même opère un mouvement de recul à chaque fois : on part d'un entretien pendant lequel Bénédicte Ombredanne raconte une partie des faits passés et lorsqu'on revient dans le présent, c'est pour repartir dans le récit de la soeur sur la jeunesse de sa jumelle. Ceci procure une impression vertigineuse d'impuissance à agir sur les événements, à chaque fois révolus.
La cruauté se développe comme une plante vénéneuse. Elle terrorise et détruit petit à petit la jeune épouse qui face à ce déferlement de méchanceté, n'oppose rien que sa perte d'illusion et son besoin de dépendance affective.
Ce titre appartient à ma liste « Titres d'ordre végétal » .
Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2021/12/07/eric-reinhardt-lamour-et-les-forets/
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Le narrateur Eric, écrivain (c'est l'auteur bien sûr!), fait la connaissance d'une jeune femme, Bénédicte. Et c'est tout un drame qui défile : mariée, deux enfants, son conjoint – qui ne vaut pas grand' chose - l'humilie, la rabaisse, la nie, la contrôle, lui interdit toute indépendance. Elle connaîtra une brève embellie le jour elle s'octroiera une journée de bonheur avec un amant. Et le drame va s'accentuer.
Voilà un livre plein d'empathie, féministe, où le récit est habilement mené. On ferme le livre bouleversé par le destin tragique de cette femme. L'analyse psychologique est fine, mais je ferai une réserve sur l'attitude des enfants qui est à peine ébauchée, et que je ne comprends pas.
Quant à la forme, l'auteur use hélas trop souvent d'un style qui se fait lourd, il insiste, il charge la barque à l'excès. Un tic inutile, alors que le lecteur a déjà compris.
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Un premier chapitre un peu fumeux.
On aborde ensuite un terrain plus accessible.
Mais alors, quel cauchemar !
Le lecteur est englouti dans le quotidien gluant, asphyxiant, aliénant d'une femme harcelée par son mari.
Humiliée, épiée, bâillonnée, pressurisée, déconsidérée, vidée de sa substance.
Son histoire est une succession de pages sombres traversées par l'effroi, la douleur, l'enfermement, comme un chemin creusé d'ornières humides et glacées.
Un roman fort, de nature à soulever des tempêtes intérieures, des émotions obscures, noires comme le coeur d'une nuit sans lune.
Je l'ai achevé ventre à terre, avec un sentiment d'urgence, un instinct de survie qui me poussait à sortir du tunnel avant que de lourdes grilles ne se referment.
Seul bémol, l'auteur s'y met en scène avec une suffisance consommée. Sa plume, pourtant alerte, s'enlise trop souvent dans un style pompeux qui agit comme un couvercle posé sur une poêlée de braises, aspirant tout l'air... Lâche un peu de lest Eric.
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Le début est assez prétentieux. L'auteur vante son précédent livre à travers la bouche de son personnage principal. le style est parfois lourd et pesant. Jusqu'au dernier quart, on ne sait rien ou presque du mari, de ce qu'il fait, dit, ni de ses raisons. Des digressions à n'en plus finir. Mais il faut aller au bout, la fin est plus intéressante que le début car l'auteur s'oublie un peu lui-même (rien qu'un peu).
Pour ce qui est des deux premiers tiers, beaucoup de choses m'ont enervé :
- le fils de 5 ans qui est censé revenir tout seul de l'école tous les jeudis (son instit' est folle?) alors que sa mère prof ne donne pas cours l'après midi. Et en plus il n'a pas la clé de la maison)
- La fille de 12 ans qui parle comme si elle en avait 15 ou 16, qui dépense son argent de poche pour s'épiler (quels poils ? on se demande)
- cette même fille à qui sa mère reproche en mars 2006 de passer du temps sur Facebook !!! Que l'auteur se renseigne, c'est impossible.
- Bénédicte Ombredanne dont on apprend qu'elle est harcelée par son mari mais qui met tout de même des dim up pour l'exciter le samedi soir !!! On n'y croit pas une seconde.
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Mon premier roman de cet auteur et je dois dire que j'ai un avis plutôt mitigé, il m'a soufflé le froid et le chaud.

Commençons par les points négatifs : le livre comporte de nombreux passages ennuyeux où l'auteur nous raconte des anecdotes inutiles au récit, notamment lorsqu'il se met dans le rôle du passeur de l'histoire de Bénédicte. Par exemple, l'introduction, beaucoup trop longue et sans intérêt, a failli me faire abandonner le livre et cette écriture qui m'a semblé vaniteuse, artificiellement complexe est, à certains moments, tout simplement insupportable. Il y a quelques scènes qui me semblent tirées par les cheveux comme quand Bénédicte s'inscrit sur Meetic et trouve 1 heure plus tard le prince charmant, qui sera en tout point compatible avec elle, et d'autres points carrément inutiles : la scène où l'auteur se masturbe dans le TGV.
Pour les points positifs : l'histoire de cette femme, victime de la violence de son mari qui m'a ému à certains moments. C'est difficile d'assister à cette longue descente aux enfers qui d'ailleurs montre bien que dans les cas de violences de ce type, tout se met en place progressivement, petit à petit, cela prend du temps. On souffre de voir l'héroïne rester dans cette prison que lui construit son mari au fil des jours, et on a envie de lui hurler de fuir, de partir, de courir loin du domicile conjugal mais malheureusement le piège se referme inexorablement sur cette femme intelligente. Les passages centrés sur Bénédicte sont en général moins lourd, moins pompeux et c'est plus agréable à lire.

L'amour et les forêts aurait être un livre poignant, passionnant mais pour ma part il restera un livre moyen que j'oublierai assez vite.
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