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EAN : 9782234073395
328 pages
Stock (19/10/2016)
3.81/5   8 notes
Résumé :
Pourquoi les hommes politiques parlent-ils d’inverser la courbe du chômage plutôt que des chômeurs? Pourquoi mesurer ses efforts plutôt que de se dépenser sans compter?..

D’où vient donc cette manie à tout quantifier, à sans cesse parler de nombres et de statistiques au point de les substituer à la réalité? La faute à la science, diront certains... et pourtant, c’est d’abord comme instrument de mesure démocratique et industriel qu’est apparue la stati... >Voir plus
Que lire après Quand le monde s'est fait nombreVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Au commencement était le verbe et…les nombres furent. L'importance exorbitante prise par les nombres et par les statistiques devenus l'ultime garant de la réalité en évacuant même la réalité vécue dans le monde moderne oblige à penser l'empire de la quantification du monde. Chacun doit améliorer son intelligence des choses, comprendre à quoi ce règne correspond et comment en sommes-nous arrivés là à l'aube du XXIème siècle et de l'Intelligence artificielle.
Et si le nombre et la méthode statistique se confondaient intimement avec la nature et le fonctionnement de nos sociétés modernes, de notre manière d'imaginer et de comprendre le monde ?


Lien : http://www.quidhodieagisti.c..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La vraie logique pour ce monde est le calcul des Probabilités. […] Cette branche des mathématiques, qui est généralement considérée comme favorisant les jeux d’argent, les jeux de hasard et les paris, et par conséquent hautement immorale, est la seule mathématique des hommes que nous devrions être,
qui ont le sens des réalités. » Pour sa part, Laplace avait développé une théorie mathématique des probabilités et l’avait appliquée à quelques questions – comme déterminer ce qu’il est possible d’inférer d’un phénomène ou de ses causes à partir d’un grand nombre d’observations entachées d’incertitude.
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Ce n’est pas à l’expérience personnelle, mais à la statistique que nous devons désormais nous confier pour savoir ce qu’il faut penser de la réalité.
Ce faisant, la réalité a tendance à se résorber dans l’indicateur qui était censé renseigner sur elle, à n’être plus la source mais le corollaire de la statistique.
Nietzsche reprochait aux philosophies idéalistes et à la religion d’inventer des « arrière-mondes », dont l’ici-bas n’était plus qu’un reflet déformé et inconsistant. Aujourd’hui, c’est la statistique qui frappe ce monde-ci d’une sorte d’irréalité. Un exemple parmi tant d’autres : en avril 2012 François Hollande, candidat à la présidence de la République, annonça solennellement que s’il était élu, il inverserait la courbe du chômage. Depuis son élection, il
n’a cessé de réitérer cette promesse : l’inversion de la courbe.
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La doctrine de Malthus était en effet imprégnée d’un sens de la limite qui, tout bien considéré,s’avérait
incompatible avec l’idéologie de la croissance infinie liée à l’économie capitaliste. Vint alors le temps où le mot « malthusianisme », en même temps qu’il vit son champ sémantique s’élargir pour désigner toute politique de restriction volontaire, ne fut plus prononcé qu’avec une grimace et finit même par servir de repoussoir, et où le qualificatif « malthusien » devint un terme d’insulte ou de dérision.
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Un homme qui se sentait des capacités risquait de se sentir brimé à l’intérieur de la condition subalterne qu’une naissance obscure lui imposait.
Désormais, il est invité à faire la démonstration de ses talents. Mais il n’est pas seul à l’être : tous le sont ! D’où une compétition générale, dont les vainqueurs ont tendance à attirer à eux l’essentiel de la reconnaissance sociale, ne laissant en partage à tous les autres que des miettes et beaucoup d’insatisfaction, voire de ressentiment.
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...– le sarrau a précédé le burnous en tant que vêtement à faire suer. La violence coloniale ne saurait être correctement appréhendée si sa parenté avec la violence exercée sur les populations européennes pour les intégrer à l’économie capitaliste demeure ignorée. Même l’élément « raciste » était présent dans les deux cas. L’usage extrêmement répandu des termes « sauvages » ou « barbares » pour qualifier les classes laborieuses durant la première moitié du XIX e siècle allait au-delà de lasimple rhétorique. Il correspondait à la façon dont les antagonismes sociaux
étaient alors vécus : « C’est en termes de races que les groupes sociaux seconsidèrent, se jugent et s’affrontent .
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