La dernière fois que je suis venu sur Paris, à la mi septembre, je suis passé près du Grand Palais et j'ai découvert qu'allait avoir une rétrospective à une artiste que je connaissais très mal, mais dont l'oeuvre m'a toujours attiré l'oeil , il s'agit évidemment de Niki de
Saint Phalle plasticienne et sculptrice française décédée en 2002 et dont les sculptures monumentales et colorées sont évidemment passeés à la postérité. Parmi elles, les Nanas,
le Jardin des Tarots ou encore la Fontaine Stravinski sont certainement parmi ses plus célèbres.
Si je ne pense pas que j'aurais l'occasion d'aller faire un tour au Grand Palais et voir cette exposition avant sa clôture le 02 février 2015, j'ai quand même eu la possibilité de consulter le catalogue de l'exposition élaborée par la commissaire de l'exposition,
Camille Morineau, et on y voit bien qu'à travers plus de 200 oeuvres et archives, l'exposition propose de découvrir une artiste à l'univers singulier, en dehors de toute tendance et mouvement.
Et surtout j'ai également eu la possibilité (merci à Xavier) de lire la biographie que lui a consacré
Elisabeth Reynaud dont le titre "
Niki de Saint Phalle, Il faut faire saigner la peinture" dit tout du rapport mordant et agressif de l'artiste par rapport à sa vision de l'art et à la vie en général.
J'y ai appris, car d'une part, je l'ignorais totalement et que d'autre part, ses oeuvres les plus connues, joyeuses et colorées ne le montraient pas forcément, que Nikki de Saint phalle aura vécu une existence aussi tourmentée que certaines de sculptures ( la partie la moins sombre et moins connue de son oeuvre) qu'elle laisse à la postérité.
L' artiste franco-américaine née à Neuilly sur Seine puis vivant à New York a été en effet victime dès son plus jeune âge de violences physiques (violée par son père) et morales, «et qui a traduit cette souffrance dans des oeuvres souvent radicales et spectaculaires», et à travers ses oeuvres, elle n'aura de cesse d'explorer les zones d'ombre et les traumatismes.
Surmontant les drames de son existence par une frénésie créatrice
Niki de Saint Phalle était aussi une une femme de tous les combats du XXème siècle, notamment le féminisme.
Grâce à cette très intéressante biograhie, on apprend tout de la femme qui se cachait derrière l'artiste et on voit comment celle qui disait "Je suis parvenue à apprivoiser mes monstres, à jongler avec eux", a donc réussi parfaitement à dompter sa difficulté de vivre grâce à son génie créatif.
Du coup, si j'arrive malgré tout à aller faire un tour à l'exposition du Grand Palais avant qu'elle ne ferme ses portes, il est évident que grâce à cette biographie, je verrais les oeuvres de Niki
Saint Phalle d'un oeil différent.
Lien :
http://www.baz-art.org/archi..